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Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mardi 1 novembre 2022

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2784 : Les catholiques pratiquants seront-ils les seuls à être sauvés ?

 Homélie de la Toussaint à Jard-sur-Mer

 

En ce jour où nous fêtons solennellement celles et ceux qui ont été reconnus justes aux yeux de Dieu, notre souffrance est grande de voir combien notre Eglise catholique est en butte à trop de scandales en ce moment ; et nous pourrions être tentés de penser que l’idéal de la sainteté n’intéresse plus nos contemporains, et que notre monde s’est éloigné de Dieu.

Pourtant, malgré ce mal qui nous écrase, et c’est un paradoxe de le dire, nous vivons une époque extraordinaire, en ce qui concerne la bonne compréhension du paradis.  Si l’on réfléchit en effet, pendant près de 20 siècles, l’on a proclamé avec assurance : « Hors de l’Eglise catholique, pas de salut. »  Autrement dit, seuls les catholiques, et seulement les catholiques pratiquants, ceux qui allaient à la messe tous les dimanches, pouvaient devenir des saints, et entrer au Paradis. Tandis que tous les autres, protestants, non pratiquants, non croyants, et à plus forte raison, juifs, musulmans, francs-maçons ou autres, étaient irrémédiablement voués à l’enfer, et pour l’éternité.  En d’autres termes, impossible, pour les non catholiques, d’accéder à la sainteté qui, aux bons catholiques seuls, était réservée.

Comme me l’a confié un jour un ami juif : « L’on a sans doute oublié, au Vatican, pendant 20 siècles, de lire et de méditer l’évangile des Béatitudes ! », c'est-à-dire, l’évangile de ce jour.  C’était bien plus simple en effet de dire, à l’époque : « Tu vas à la messe, donc tu iras au ciel, mais si tu n’y vas pas, tu seras en état de péché mortel, et tu seras condamné à aller en enfer. »  Voilà pourquoi un peu tout le monde allait à la messe, à l’époque, plus souvent peut-être par peur de l’enfer qu’en vertu d’une foi profonde en Dieu, dans le Christ et en l’Esprit-Saint…

Heureusement, dans les années 60, à l’occasion du Concile Vatican II en particulier, l’Eglise catholique a retrouvé la raison, si l’on peut dire.  Elle a arrêté de vouloir mettre seulement les catholiques dans le paradis, et tous les autres en enfer.  Qu’avait dit Jésus en effet ?  Non pas : « Heureux les catholiques pratiquants, ils iront au ciel », mais, bien plus largement : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, heureux les doux, heureux les miséricordieux, le royaume des Cieux est à eux. »  Cette formulation est bien plus large en effet, et cet appel concerne bien au-delà des seuls catholiques pratiquants.  Autrement dit, ce sont tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté, ayant aimé et servi leurs frères, qui, d’après Jésus, pourront trouver place, en tant que saints, dans le royaume des Cieux.

Et pour nous, catholiques pratiquants, chic, c’est une joie de savoir que nous ne serons pas seuls au ciel, mais que pourront s’y retrouver aussi celles et ceux qui, non croyants, ou d’autres religions, auront mis en pratique les commandements des Béatitudes, en étant des acteurs en faveur de la douceur, de la justice, de la miséricorde,et dans le soutien aussi des plus démunis.

Nous pouvons d’ailleurs appeler ces personnes  : des « pratiquants de l’Evangile ».  Toussaint, tous saints, tous des saints, c’est ce que souhaite notre Dieu. Certains humains sont catholiques, d’autres non ; mais ne sommes-nous pas tous fils et filles du même Père ?  Nous connaissons tous des non croyants qui se dévouent pour les autres : le Dalaï-Lama, Albert Camus, Axel Khan...) ; comment un Dieu bon ne pourrait-il pas les accueillir dans son ciel ?  C’est-à-dire, faire d’eux aussi des saints ? Car, si Dieu réserve la sainteté aux seuls catholiques pratiquants, et aux catholiques pratiquants parfaits, il y aura bien peu de monde à être sélectionné pour le Ciel ; quel échec pour Dieu.  Alors qu’en chaque être humain, y compris ceux qui ne seront pas venus à la messe en ce jour, il y a quelque chose de beau !

Ainsi que l'a déclaté dimanche dernier 30 novembre le Pape François avant l'Angélus : "Dieu ne s'arrête pas à notre passé plein d'erreurs ; il regarde et appelle les pécheurs que nous sommes à la sainteté."

Chers amis, soyons pleins d’espoir, car la 1° lecture, tirée de l’Apocalypse, nous rappelait ceci : « J’ai vu une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toute nations, tribus, peuples et langues. »  Cela est bien le signe que la sainteté est offerte à tous ceux et celles qui, catholiques ou non, auront mis en pratique l’évangile des Béatitudes, à l’exemple des grands saints du ciel. 

 Ceci dit, nous qui sommes des catholiques fidèles, soyons fiers de notre foi, qui nous donne la force nécessaire de vivre les Béatitudes dans la joie et la paix de Dieu !   Amen !

2 commentaires:


Gilles BELY a dit…

Joyeux anniversaire, Olivier! Toi qui es né quelques jours avant la Toussaint... Nous fêtons aujourd'hui toutes ces saints et saintes inconnus, ignorés des registres de l'Eglise catholique, et pourtant reconnus pour toujours dans l'amour de Dieu.
Pour notre Eglise, le temps des leçons de morale et des condamnations définives est révolu. Espérons qu'il ne reviendra plus et vivons chaque jour dans la lumière des Béatitudes. Non pas de façon béate, mais en avançant avec confiance et dans la clarté de l'Evangile, au côté de tous nos frères humains, catholiques ou non.

une lectrice a dit…

" La sainteté est offerte à tous ceux et celles qui auront mis en pratique l'évangile des Béatitudes, à l'exemple des saints du ciel."

Nous sommes appelés à la sainteté par des chemins différents. Chacun se situe selon sa culture, son histoire et sa croyance. Cependant, nous sommes tous habités par l'amour de Dieu et nous pouvons le rayonner.
Selon les mots du pape François, "Jésus nous invite à nous engager sur le chemin des Béatitudes. Il ne s'agit pas de faire des choses extraordinaires mais de suivre, chaque jour, ce chemin qui nous mène au ciel."
Dans l'évangile, Jésus nous a donné bien des exemples, comme son attitude envers Zachée, le bon Samaritain ou encore la brebis perdue.

"Je ne suis pas venu pour les bien-portants mais pour les malades." dit Jésus.