De ce dimanche 25 à aujourd'hui mardi 27 septembre, c'est la fête du Nouvel An Juif : "Rosh Hashana", ce qui signifie : "la tête de l'année". En espérant "que cette nouvelle année soit douce, comme est suave la pomme trempée dans du miel", ainsi que le souhaitent les amis Juifs !
A cette occasion, je suis allé participer à la prière à la synagogue située en plein coeur des Sables d'Olonne. J'ai vu l'un des responsables présenter à l'assemblée la carte de voeux de Nouvel An que l'évêque de Luçon venait d'envoyer à la synagogue ; cela leur a bien fait plaisir ! L'un d'eux a dit : "Il faut qu'on lui réponde." Un autre a ajouté : "Est-ce qu'on ne pourrait pas l'inviter ?" Affaire à suivre ! Ce serait bien en effet que des relations véritables naissent et se développent entre la synagogue des Sables et les responsabldes au plus haut niveau au sein de l'Eglise catholique de Vendée !
Ce Nouvel An Juif, dans cette religion, ressemble un peu, si l'on peut dire, au nouvel an de notre année liturgique, qui s'ouvre le premier dimanche de l'Avent.
Les Juifs entrent en ces jours dans l'année 5783, parce que, d'après leurs traditions, qui remontent au temps de Moïse ou au-delà, le monde aurait été créé en octobre 3761 avant Jésus-Christ. Ne haussez pas les sourcils ! Une tradition, c'est une tradition ; les Juifs ne sont pas dupes de ce que nos connaissances ont pu évoluer ; mais, pour le symbole, ils restent fidèles à leurs origines, à la foi de leurs pères, et à ce qui constitue une part de leur identité en tant que peuple croyant.
Cette fête est à la fois joyeuse et austère : elle rappelle à l'homme son statut de créature, soumise au jugement qui l'inscrira (ou non) dans le "Livre de Vie". C'est pourquoi on se souhaite, en ces premiers jours de l'année, une inscription positive sur ce Livre.
Rosh Hashana ouvre, non seulement la nouvelle année, mais en même temps, les "dix jours redoutables" où chacun est invité à une transformation de sa vie intérieure, par un examen de conscience fouillé, quotidien, et en communauté ; tout cela étant l'occasion d'un nouveau redépart vers Dieu.
Ces dix jours de "révision de vie" sur ce que vit chacun mèneront à la fête de Yom Kippour, "Le grand pardon", qui aura lieu le mercredi 5 octobre. C'est le jour le plus solennel du calendrier juif, quand toute la communauté est réunie pour faire aveu de ses fautes envers Dieu, et recevoir alors de lui son pardon.
Trois petites touches personnelles :
- quand ils ont énuméré la liste des défunts de l'année, ils se sont tournés vers moi pour me demander si je souhaitais confier un nom ; j'ai cité celui de ma belle-soeur, Martine, dont la sépulture a été célébrée le 3 février dernier.
- puis, chacun a confié à Dieu les malades qu'ils connaissaient ; ils se sont tournés vers moi et j'ai parlé de Soeur Marie-Francine, religieuse à Bourgenay, qui se bat contre un terrible cancer. Ils l'ont portée dans leur prière. L'un d'eux a aussi cité mon nom, car ils savent que je viens d'être opéré.
- enfin, ils m'ont fait l'honneur de lire cette belle prière pour la République qu'ils reprennent fidèlement lors de chacune de leurs cérémonies.
Tous nos voeux à nos frères et soeurs Juifs ! Que la fidélité de nos frères aînés à l'Alliance avec Dieu fortifie leur espérance, en dépit des manifestations toujours actuelles d'hostilité et de violence à leur encontre !
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