Sous l'impulsion du pape François, l'ensemble de l'Eglise catholique vient de s'engager dans une démarche synodale. Ainsi que le pape l'a souhaité, l'objectif est d'inviter "Laïcs, Pasteurs et Evêque de Rome à marcher ensemble", afin de parvenir à "une Eglise différente, ouverte à la nouveauté que Dieu veut lui suggérer."
Le Synode se déroulera à Rome en 2023, entre évêques délégués pour réfléchir autour du pape ; mais, dans un premier temps est lancée, dans les paroisses et diocèses, une vaste consultation autour d'une dizaine de thèmes-clefs, dont voici un bref énoncé : les compagnons de voyage, l'écoute, la prise de parole, la célébration, la coresponsabilité dans la mission, le dialogue dans l'Eglise et la société, la relation avec les autres confessions chrétiennes, autorité et participation, discerner et décider, la formation à la synodalité.
Difficile, dans un laps de temps assez court, pour les paroisses, de s'emparer de tous les sujets proposés. Nombre de paroisses en ont retenu deux ou trois sur les dix, pour les traiter un peu plus profondément ; particulièrement tout ce qui touche à l'autorité ou la coresponsabilité, par exemple.
Suite à une brève enquête que j'ai menée sur le diocèse de Luçon, je me suis aperçu que quasiment aucune paroisse, de ce que j'ai pu percevoir, n'a retenu le thème n° 7, touchant à l'oecuménisme. On m'a souvent répondu que c'était sans conteste un thème important, mais un point nous concernant peut-être moins que d'autres directement. Aussi, il m'est venu l'idée suivante, un peu saugrenue : et s'il se lançait une réunion synodale sur cette question, à partir de ce blog ? Je vous livre donc la proposition n° 7 de ce Synode :
Le dialogue entre les chrétiens des différentes confessions, unis par un seul baptême, occupe une place particulière sur le chemin synodal.
1 - Quelles sont les relations que notre communauté ecclésiale a avec les membres des autres traditions chrétiennes et d'autres dénominations chrétiennes ?
2 - Que partageons-nous et comment cheminons-nous ensemble ?
3 - Quels fruits avons-nous recueillis de ce "marcher ensemble" ?
4 - Quelles sont les difficultés rencontrées ?
5 - Comment pouvons-nous faire le prochain pas pour avancer les uns avec les autres ?
Je n'ai pas l'habitude de vous inviter à écrire des commentaires sur ce blog. Mais, cette fois-ci, l'enjeu est grand ! Et si nous formions une équipe synodale "virtuelle" ? Dans les paroisses, les équipes synodales sont appelées à faire remonter leur réflexion au diocèse avant le 15 avril. Pour éviter que ce thème soit oublié dans la synthèse diocésaine, votre parole est importante. N'hésitez donc pas à inscrire un commentaire par rapport à votre ressenti et vos souhaits à propos de l'oecuménisme. Je transmettrai vos réponses, même très brèves, au diocèse. Vous pouvez également me répondre par mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr Par avance, un très grand merci !
6 commentaires:
Ici (en 85) il m'est difficile d'exprimer un avis sur l'état de mes relations avec les Protestants ou les Orthodoxes, je n'en connais pas, je n'en fréquente aucun.
Ce qui était par contre le cas quand ns étions en 17.
J'avais beaucoup de relations avec des protestants et globalement j'avais beaucoup de plaisir à échanger avec eux.
Même si leur apparente austérité lors des premiers contacts était un peu déstabilisant.
Sur le plan des pratiques religieuses nous n'avions pas d'échange.
A part qqs réunions sur des thèmes plutôt sociétaux..
Quelle bonne idée Olivier...comme trop souvent je réagis en retard ayant toujours des actions en cours, en ce moment en particulier avec l'ACAT !
L'ACAT étant par nature œcuménique, ce que tu dis résonne très fort en moi. Je participe à deux autres groupes sur le synode et c'est vrai que les thèmes que tu cites sont prioritairement choisis par la majorité… Je ne manquerai pas de participer bientôt à ce synode virtuel et je t'adresserai ma contribution. J'en parlerai aussi au groupe ACAT Fontenay-la Châtaigneraie, qui se réunit jeudi prochain.
Merci.
Une toute petite contribution au Synode
Aux Sables d’Olonne, à l’initiative du curé doyen, l’oecuménisme a été vivant pendant bien des années. Des conférences entre catholiques et protestants étaient proposées, des voeux oecuméniques ouverts à toute la population du pays des Olonnes dans un esprit d’échanges et de convivialité. Une longue marche a même été organisée en Vendée dans des lieux où le protestantisme était très présent. Heureusement, la Semaine de prière pour l’Unité est là pour nous rappeler qu’il est important de marcher ensemble : temps fort de prière au temple qui réunit ces deux communautés et actuellement des échanges de chaires ont encore lieu.
J’ai l’impression quand même que l’oecuménisme est un peu en panne dans notre région ! Peut-être à cause d’un trop petit nombre de personnes motivées par cet engagement ?
Ce que je retiens de positif :
-L’occasion de voir tomber les murs qui peuvent encore nous différencier, grâce à notre foi commune au Christ.
- La Bible mise à l’honneur, les protestants réservent, en effet, une grande importance à l’Ecriture. Depuis, les catholiques leur ont peu à peu emboité le pas, même si notre Bible est parfois cachée dans un tiroir ! L’essentiel est qu’elle soit au coeur de notre vie.
- La sobriété des lieux de prière parce que les protestants ne vénèrent pas les Saints, donc on n’y trouve pas de statues. Une invitation pour nous, les catholiques, à se brancher d’abord sur le Christ.
-Le président du conseil presbytéral de l’Eglise réformée de Vendée-Ouest est toujours très engagé au service du dialogue pour la Paix.
Ce que je souhaite :
Une ouverture plus grande à l’oecuménisme pour avancer ensemble sur un chemin de paix et de fraternité et continuer à mener le combat pour l’Unité.
Au cours de ma vie j'ai fréquenté quelques musulmans pendant mon service militaire, la relation a toujours été correcte, sans plus. Il faut dire que c'était pendant la guerre d'Algérie où le contexte était très défavorable.
Ensuite pendant ma carrière professionnelle, j'ai cotoyé pendant des années la responsable sur Les Sables des Témoins de Jéhovah en se limitant aux relations professionnelles, avant de découvrit son engagement et elle le mien vis à vis de notre religion. Elle a et est toujours exemplaire tant dans sa conduite personnelle que dans sa religion. Je n'ai jamais entendu de sa bouche une seule critique d'autrui. Mais j'ai refusé d'engager une confrontation sur nos idées, sachant très bien que chacun camperait sur ses positions. J'ai connu un collègue marchand de bois qui était consul de Suède à Nantes et protestant. C'était une personne remarquable, un exemple en tant que chef d'entreprise. Je lui doit aussi d'avoir sauvé la vie de mon Papa qui était prisonnier à Chateaubriant pendant la guerre. M. Mosesson, c'était son nom, a joué de sa fonction de Consul pour faire libérer mon Père, vous connaissez ce qu'il est advenu des autres prisonniers, ils ont tous été fusillés ! M. Mosesson, pendant la guerre avait 4 employés de maison (jardiniers) dans son jardin de 200 m2 à Nantes, ils étaient tous aviateurs anglais... il fallait aussi du courage.
Donc il n'y a pas que chez les cathos qu'il y a des gens biens !
Camille Rabaud
Relations avec les Protestants : on peut noter les initiatives prises en lien avec eux en faveur d’une Eglise verte, à La Roche par exemple.
Autre exemple, à l'initiative de l'association interreligieuse "Dialogue pour la Paix sur le Pays des Olonnes", une soirée œcuménique sur Luther a rassemblé 100 personnes aux Sables d’Olonne, le 23/02/22, avec le pasteur Hostetter et l’abbé Nouwavi. La plupart des participants ont été interpellés par la façon dont les Protestants gèrent la vie de leur Eglise, avec un ancrage très fort sur l’Ecriture et le Christ, la parole donnée largement aux laïcs à travers leur synode annuel, la place importante laissée aux femmes, pouvant être pasteurs, etc. N’y aurait-il pas des pistes à prendre en compte dans l'Eglise catholique pour retrouver des voies nouvelles dans l'esprit de l'Evangile ?
Ci-dessous les réponses synodales.
1ère : A ma connaissance, aucune relation actuellement.
2ème : Suite logique, il n'y a rien. C'est regrettable !
3ème: Je remonte en arrière pour témoigner d'un vécu enrichissant.
Sous ton impulsion, un groupe d'une quinzaine de personnes s'est formé. IL a permis de rencontrer un couple juif. Hélène et Roland qui nous ont ouvert à l'histoire de leur religion, une découverte et une connaissance qui est bénéfique et qui renforce notre foi. Il ont la même aspiration que nous cathos. Goûter la présence de Dieu en toutes choses; Prières, chants, célébrations différentes, mais ô combien sincères, authentiques.
Ils ont un désir de rapprochement qu'ils vivent avec le Groupe Interreligieux des Sables D'Olonne ou ils nous ont invités à un repas cacher, très chaleureusement, dans la convivialité et la fraternité.
Ce désir de rapprochement s'est manifesté par l'invitation d'un couple Mortagnais (des amis pour moi) le mari est le Pasteur à Cholet d'un groupe d'Evangélistes. Après être venu nous présenter cette branche du Protestantisme, leur cheminement personnel, il nous a invité à un culte un dimanche au cours duquel il y avait un baptême d'adulte.
Nous sommes allés à quatre et nous avons participer, prier et célébrer ensemble. Ensuite partager la tasse de l'amitié. Ce fut un moment fort dans une confiance réciproque.
Une conférence par le Pasteur Hostetter avait été suivie par plusieurs membres. Ainsi qu'une journée à Mouchamps, il me semble, ou l'on a marché sur les pas de nos frères protestants. L'on avait beaucoup appris;
Hélas ! Le groupe s'est dissous. Dommage !
4ème : Peu ou pas de désir de rencontre avec les autres Religions. On est bien dans la nôtre, ce petit cocon nous suffit. Par habitude on se renferme. On est installé .J'ai entendu plusieurs fois ces réflexions. Pas du tout fraternel. C'est très néfaste à mon avis, alors qu'il y a tant de richesses à recevoir, tant de joie à donner…
Depuis longtemps, la distance avec La Roche est un problème, et l'âge avancée de plusieurs membres est aussi un obstacle.
5ème:IL faudrait qu'au niveau diocésain, il y ait cette volonté de favoriser entre paroisses ou doyennés, des groupes de cathos désireux de faire un bout de chemin avec les autres religions. Pour s'imprégner de leurs valeurs, foi, sincérité, car il y a une complémentarité dans nos diversités. C'est le même Père Dieu-Amour que nous prions.
Pour conclure, je garde au cœur l'Espérance qu'à l'avenir, des célébrations œcuméniques rassemblent régulièrement tous les enfants du notre Créateur qui est toute tendresse et miséricorde.
Tu fais ce que tu veux de mes réponses. J'ai débordé la aussi. Excuse moi !.
Amitié et bon travail pour le Synode.
Vevette
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