Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



jeudi 18 novembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2674 : "Olivier, quand est-ce que tu as découvert Dieu ?"

Il y a quelques jours, en compagnie de deux amis, nettement plus jeunes, et aussi plus en forme que moi d'ailleurs, nous avons fait une marche de 30 km, le long de la côte, sous un soleil éclatant.

Au cours de cette longue journée de marche, nous avons bien sûr abordé une multitude de questions. L'initiateur de cette ballade avait aussi prévu des textes de prière, que nous nous arrêtions de temps à autre pour méditer. Puis, sur le retour, l'autre ami m'a demandé : "Olivier,  quand est-ce que tu as découvert Dieu ?"  Un peu surpris, j'ai commencé par lui répondre que c'était la 1° fois de ma vie que quelqu'un me posait une telle question. Sur le champ alors m'est revenue à l'esprit l'image de mon père à genoux au pied de son lit, chaque soir, en train de prier, avant de se coucher. Que de fois ainsi, avec la curiosité étonnée d'un enfant, je l'ai vu en une telle attitude d'abandon au Seigneur. Quel âge est-ce que j'avais quand je l'ai aperçu ainsi prier pour la 1° fois ?  Je ne saurais dire !  Peut-être 5 ou 6 ans ? Ou plus tôt encore ?  En tout cas, certainement avant d'avoir fait ma 1° communion à l'âge de 7 ans.

Avec la curiosité d'un enfant, je me demandais un peu ce que papa faisait, et ce qu'il devait dire alors !  Parfois, j'avais l'impression que, bien fatigué, au terme de dures journées de labeur, il sommeillait un peu ; mais peut-être fermait-il les yeux pour mieux se consacrer à sa prière ?  En tout cas, tant que je n'étais pas encore couché, jamais je ne l'ai vu manquer ce "rendez-vous" mystérieux.  En avons-nous parlé ?  Lui ai-je posé des questions ?  Je n'en ai pas souvenir !  Mais cet exemple pour moi a été marquant !

Je crois avoir rencontré Dieu aussi, si l'on peut dire, quand maman nous faisait prier : par exemple, à travers un Notre Père et trois Je vous salue Marie dans le lit, avant de nous endormir. Pour mes frères et soeurs comme pour moi, c'était une pratique qui avait vraiment du sens.

Un sommet en tout cas : ma 1° communion. Là, c'est devenu plus sérieux !  Je me revois encore, à l'aube de ce grand jour, très conscient, autant qu'on peut l'être à cet âge, qu'il allait se passer quelque chose d'extraordinaire ; à savoir, que j'allais recevoir Jésus, en qui je croyais avec ferveur, au plus profond de mon coeur.  Déjà un peu auparavant, puis par la suite, dans tout ce que je faisais alors, dans toutes mes actions, j'essayais de faire ce que Jésus aurais aimé que je fasse, suivant en cela les conseils avisés de ma chère maman.

Est-ce que j'étais conditionné ?  Je ne crois pas !  Je trouvais du bonheur dans cette relation avec Dieu.  Choqué quand des petits copains non croyants se moquaient un peu de nous en disant : "Qu'est-ce que Dieu ?  C'est un p'tit bonhomme qui n'a pas de cheveux." Ils disaient même des choses beaucoup plus "hard", que je ne répèterai pas ici. Mais leurs moqueries m'ont fait du bien, en m'obligeant à me demander alors - je m'en souviens - si j'avais bien raison de croire en Dieu, d'aimer Jésus et de prier, alors qu'eux n'en faisaient rien.

Maman, nous redisait aussi sans cesse qu'aimer les autres, c'était aimer Dieu.  Aimer le voisin, notoirement incroyant, mais qui avait montré son dévouement en venant aider papa à lutter contre un feu de cheminée qui commençait à dévaster notre maison.

Voilà donc ce que j'ai raconté à mes deux amis !  J'ai continué avec ce que j'ai découvert ensuite au petit séminaire ; particulièrement grâce à ce professeur, le Père Loïc qui, chaque matin, lors de la messe, au moment de l'action de grâce, après la communion, pendant une ou deux minutes, faisait une prière de remerciement "en parlant à Dieu".  Je peux dire qu'alors, ainsi, j'ai vraiment appris à prier !

1 commentaires:


Elodie a dit…

Un grand merci, Olivier, pour ce beau et doux partage !

Je trouve important et juste que les Prêtres parlent aussi de leur cheminement vers Dieu. C'est à la fois une façon de créer du lien mais aussi de témoigner des différents chemins qui conduisent à Lui.

Je regrette un peu parfois que Vous, Amis Prêtres, soyez davantage considérés comme des Pères que comme des Frères. Je comprends, reconnais et loue cette place si particulière que vous tenez auprès du Seigneur, à Son service, pour nous toutes et tous ; mais l'on oublie parfois que ce sont des Hommes et des Femmes, des Frères et des Soeurs (en plus d'être, pour certains, des Mères et Pères de l'Eglise) qui oeuvrent au service de Dieu ainsi qu'au service des Croyants et de la Communauté.

Alors encore merci pour ce beau témoignage, Olivier, empreint de tendresse et de sincérité.