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Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
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...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



samedi 6 novembre 2021

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2671 : Les abus dans l''exercice vertical (et clérical) du pouvoir ne sont plus acceptés par nos contemporains !

 

Homélie du 32° dimanche B  -  Talmont et Jard-sur-Mer  -  7 novembre 2021

Soyons francs !  A quoi cela vous fait penser, quand Jésus fustige les chefs religieux de son époque ?  Lorsqu’il déclare : « méfiez-vous d’eux ; ils tiennent à se promener en vêtements d’apparat, ils aiment les salutations sur les places publiques, les sièges d’honneur dans les synagogues et les places d’honneur dans les dîners ; ils font aussi de longues prières. »

On  ne sait pas trop quoi penser de ces évangiles qui, depuis quelques semaines, dimanche après dimanche, semblent remettre en cause des façons de faire très semblables dans notre Eglise aujourd’hui.  Ces attitudes critiquées par Jésus nous rappellent qu’il y a quelque temps, le pape François a dû taper du poing sur la table pour fustiger le train de vie de certains cardinaux de la Curie romaine, qui avaient fait retaper leurs luxueux appartements aux frais des finances du Vatican. Rien à voir avec la façon de se comporter de Jésus…

D’après ce que nous venons d’entendre de la part de l’évangéliste Marc, la critique que Jésus fait des maîtres en religion de son époque est évidente : ceux qui doivent prendre soin du peuple, les enseigner, protéger la veuve et l’orphelin, comme aujourd’hui les victimes de sévices sexuels, ceux qui avaient une mission d’annonce de la Parole de Dieu en terre d’Israël, une mission de protection des plus faibles, voici qu’ils se promènent en robes longues et se pavanent en public ; ils se  donnent un statut d’importance et de supériorité au sein du peuple de Dieu. En réalité, alors,  la hiérarchie du judaïsme avait  perdu de vue le sens de sa mission.

Et voici que, malheureusement, tout cela semble se renouveler aujourd’hui, chez nous !  Ce qu’exprime Jésus, c’est aussi une vraie claque pour nous, parce que cela nous renvoie à cette question : et nous à présent, quel type d’Eglise souhaitons-nous ?  Quel fonctionnement d’Eglise voulons-nous ?  Qu’attendons-nous des responsables de notre Eglise, prêtres ou évêques ?

Cet évangile me rappelle l’exemple de cette veuve de Fontenay-le-Comte, là où j’étais en poste il y a quelques années. Lourdement handicapée, ne pouvant se déplacer, disposant de peu de revenus, elle me laissait chaque mois 10 € dans une enveloppe, lorsque je passais lui rendre une petite visite, pour ce qu’elle appelait sa participation mensuelle, comme les paroissiens valides, à la quête de la paroisse.

Et voici qu’à travers le témoignage de ces deux veuves, Jésus nous donne une piste pour le salut de notre Eglise, et pour l’avenir du Peuple de Dieu.  Tout mettre en œuvre désormais, ainsi que l’a souhaité la commission Sauvé, pour que la gestion de l’Eglise, pour que son animation, sa direction, ne reposent plus uniquement sur les épaules des seuls évêques ou du seul clergé, mais bien, sur la force vitale du Peuple de Dieu, sur le courage et l’engagement évangélique de chacun de vous et de l’ensemble des baptisés, y compris les veuves, ou les chrétiens, « ordinaires », comme nous ici !  En un mot, sur tous ceux que l’on pourrait appeler « les invisibles », dans l’Eglise.  Souhaitons que ce renversement de façon de faire soit bien compris par les gens d’en haut !  Car les abus dans l’exercice vertical (et clérical) du pouvoir ne sont plus tolérés par nos contemporains.  Et d’ailleurs, soit dit en passant,  il en est de même quant à la façon dont est dirigée la COP 26 !

Par bonheur, des petits pas sont en train de se réaliser, même si c’est sous une forte pression populaire. Ainsi, lors du rassemblement récent de 8000 personnes à Marseille, en lien avec  les Jésuites, lors de la messe de la Toussaint, l’archevêque de Marseille, ce qui ne s’était jamais vu au niveau d’un évêque, a laissé la parole, pendant l’homélie, à une religieuse, Sr Christine Danel, supérieure des sœurs Xavières, des religieuses qui sont de tradition ignatienne. Ainsi, de même que Jésus a valorisé la veuve par rapport à la hiérarchie dans le judaïsme,  cet archevêque, en invitant une femme à faire l’homélie pendant une messe, a posé un geste prophétique qui sera, espérons le, porteur d’avenir, quant à la place des femmes et à propos du rôle des laïcs dans l’Eglise.

Je repose ma question en terminant : face aux grands défis qui interpellent notre Eglise catholique, le peuple de Dieu va-t-il bouger ?  En effet, ne laissons pas l’avenir ni la beauté de l’Eglise entre les mains des évêques et des prêtres seulement ! A ceux d’entre nous qui trouvent des tas d’excuses pour n’être que consommateurs au sein de l’Eglise, en invoquant le manque de temps, le manque d’argent, l’âge ou autres, à ceux qui oublient que les petites gouttes font les grandes rivières, à ceux d’entre nous qui croient qu’ils n’ont rien à apporter ou se contentent de la critique, à  ceux qui sont étouffés par leur modestie, à ceux qui n’ont pas confiance en eux, il y a ces deux pièces de la pauvre veuve qui nous rappellent que chacun de nous, quel qu’il soit, a quelque chose à apporter pour sauver notre Eglise : ses mains, son sourire, ses qualités, sa réflexion, son temps, sa foi, son amour du Christ, et même de l’Eglise, ses idées et des propositions possibles.

Tout cela, tout ce que vous avez de beau et de bon, chers frères et sœurs, ne le gardez pas pour vous car, comme le dit le proverbe africain : « Tout ce que vous gardez est perdu, mais ce qui est donné ne finit jamais ! »  Amen !

 

1 commentaires:


Denis TESSIER a dit…

A propos de ce qui nous préoccupe aujourd'hui..

1000 cas avec agressés(es) et agresseurs dûment identifiés. 300 000 ! recensés par sondages..
Sondage réalisé par internet (mail) par un institut officiel à la demande de CEF.
Chacun a son idée sur les sondages.
Toujours est ‘il que la décision de la CEF n'engage pas seulement celle-ci au vu de ces résultats (rapport SAUVE) mais impacte l'ensemble des catholiques.
Et c’est aussi grave.