Dimanche dernier, c'était la fête du Baptême de Jésus. J'ai le plaisir de vous partager aujourd'hui l'homélie de l'abbé Gaston Vinet à cette occasion. Entre autres, il accompagne le monde des marins-pêcheurs sur le Pays des Olonnes. Cette homélie nous invite à réfléchir sur ce que nous faisons de notre vie de baptisés en Christ. Merci Gaston.
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Aujourd’hui, l’Église fête le Baptême de Jésus. Jésus plonge de l’immensité du ciel jusqu’à nos pieds pour nous appeler à une vie nouvelle.
À la suite du baptême du Christ, les apôtres baptiseront « au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit ». Nous voilà provoqués à appartenir à la Trinité. Nous voilà provoqués à vivre entre nous la qualité de relation de communion qu’il y a entre le Père, le Fils et l’Esprit Saint.
Cela est plus nécessaire que jamais dans la situation de notre Église. Les confinements et les restrictions sanitaires ont bousculé la vie de l’Église. L’Eucharistie a été rendue impossible ou difficile.. Certains fidèles semblent avoir décroché. Vous pouvez vous mêmes constater une baisse de la fréquentation des messes dominicales.
Par contre, d’autres fidèles, peut-être vous mêmes, ont profité de cette période pour approfondir le sens de leur participation à l’Eucharistie, se rappelant que l’Eucharistie, sommet et source de tout vie chrétienne, ne porte ses fruits que si elle est suivie d’une vie selon les valeurs de l’Evangile : le courage, le partage, le service, la confiance, en Dieu, la communion entre nous.
Dès lors, en cette fête du baptême de Jésus, nous voilà provoqués à réveiller notre responsabilité de baptisés.
C’est à notre baptême que le Seigneur nous a confié de poursuivre sa mission à la suite de Jésus.
Dans le contexte actuel, une des réalités de la mission c’est de redonner espoir, de raviver l’espérance.
Mais comment ?
Alors que l’Italie vit un nouveau confinement, le pape lui-même nous encourage à lever les yeux, à ne pas nous laisser manipuler par le fatalisme ambiant qui éteint toute espérance.
Pour autant, il ne s’agit pas de nier la réalité en croyant que tout va bien, en ignorant les nombreuses victimes de la pandémie, les familles en deuil affectées..
Comme vous, j’entends les cris de ceux que les conditions de vie rendent dépressives, qui sont inquiets par rapport à l’avenir de leur profession, ou l’avenir de leurs enfants. Mais comme vous, j’entends aussi les appels de plus en plus forts à l’espérance. : « relevons le défit », « malgré le virus, espérons que 2021 sera meilleur que 2020, » « gardons l’espérance » : autant de formules de vœux que nous avons souhaitées ou reçues..
« Sachons lever les yeux, regardons l’actualité d’une manière nouvelle, positivons, » souligne le pape
Rappelons-nous le dicton : « un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse »..
Si le virus révèle nos limites humaines, il est aussi occasion de beaux gestes de la part entre autres de soignants, de pompiers, de caissières, de policiers, d’aides à domicile, d’enseignants et de beaucoup d’autres, ce skipper qui se détourne de sa route pour sauver la vie d’un autre ou ce Sablais qui au lieu de claquer la porte accueille cet homme, cette femme sans domicile ou encore ces personnes qui se sont mises ensemble à fabriquer des masques pour les Ehpad qui en manquaient.
Oui, on s’en sortira. Une lueur d’espoir pointe à l’horizon avec le vaccin. On s’en sortira. Il y aura des jours meilleurs, à condition que chacun y contribue. Aujourd’hui je suis particulièrement sensible à 2 réalités qu’on ne cesse de nous répéter : solidarité, responsabilité.
Responsabilité. Tous responsables , « tous frères », « fratelli ttuti » : c’est l’appel du pape François en son encyclique.
Solidarité. Tous solidaires. Pour tenir dans l’espérance, nous avons besoin de faire communauté, de dépasser nos différents avec la force de l’Esprit-Saint, Humbles skippers de l’infini au milieu de la traversée, nous surfons toute voile tendue sur l’écume de nos existences , au travers des écueils, des icebergs, des tempêtes, des rugissants dans l’attente d’une accalmie et dans l’espérance de jours meilleurs.
Que l’Esprit
Saint réveille aujourd’hui nos engagements de baptisés !
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Voici une très belle chanson de Linda Raynolds, que les parents aiment beaucoup faire partager lors de la célébration du baptême de leurs enfants
1 commentaires:
Quelle belle homélie !
Merci pour ce partage !
Je suis surprise qu'il n'y ait pas eu plus de commentaires.
Responsabilité et solidarité... En plus de porter le masque et de respecter les distances liées à la crise sanitaire, que pouvons-nous faire les uns pour les autres pour avancer sur ce chemin avec confiance et espérance ? S'interroger sur comment améliorer notre quotidien et celui de son prochain, c'est déjà ose4 proposer quelque chose. Ensuite il n'y a plus qu'à mettre en œuvre les belles idées que nous avons et auxquelles nous pensons pour que 2021 soit meilleure. Moi j'y crois. Je crois vraiment cela possible et j'ai envie d'y croire.
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