Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mardi 22 décembre 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2540 : Et si on ne peut pas aller à la messe de Noël ?

Depuis quelques jours, j'entends un certain nombre de personnes me faire part de leur désolation de ne pouvoir aller à la messe la nuit ou le jour de Noël ; et cela, pour diverses raisons : les résidents des Ehpad par exemple, qui sont plus confinés que jamais ; mais aussi, des personnes seules, âgées, en mauvaise santé ou se sentant "à risques"...  Je résume ainsi les réflexions entendues : "Cela ne m'était jamais arrivé ! D'habitude, chaque année, je me réjouissais de participer à cette si belle messe de la nuit de Noël ; mais cette année, mes enfants m'ont fait comprendre que je devrais me contenter de regarder la messe à la télé ; cela va beaucoup me manquer.  Je vais avoir l'impression de ne pas avoir vécu un vrai Noël !"

Alors là, je voudrais tranquilliser ces personnes. Du moins, autant que cela est possible.. ; en effet, cette impression de "rater" Noël leur est si traumatisante...  Et l'on peut comprendre cette grande souffrance, cette profonde frustration. Mais pourtant, si on réfléchit... Et j'ai à diverses reprises essayé d'expliquer cela lors des fêtes de la Nativité les années passées ; je disais aux personnes présentes dans l"église : "Et si Jésus n'était pas là dans cette église en cette nuit ?  Et s'il était plutôt en train de naître dans tel quartier à problèmes de notre ville, ou dans telle famille en deuil ou en difficulté ?  Ou dans un camp de réfugiés en Irak ?  Ou au coeur d'un village amérindien dans la forêt amazonienne ? Et pourquoi pas en Chine, dans un de ces immenses camps de prisonniers Ouïghours ? Ou dans une embarcation surchargée et prête à chavirer en Méditerranée... Qui peut savoir ?"

En effet, le Sauveur, c'est  tout sauf un petit Jésus en sucre, tout blanc et tout mignon, venant faire plaisir seulement aux personnes qui pourront participer à une messe de Noël, dans une église où l'on chante gaiement "Il est né le divin Enfant.". Ceci est très bien évidemment, et je me réjouis pour tous ceux qui auront le bonheur de pouvoir se retrouver  en chair et en os dans une église bien décorée et bien chauffée. Mais Jésus n'est pas venu seulement pour les chrétiens présents dans les églises...

Je vous invite à lire à ce sujet le commentaire de Jean-Pierre suite au billet de dimanche, je le cite : "Dieu continue de naître aujourd'hui chez les sans grade, les gens sans toit, sans terre, sans droit... Mais il ne peut naître que si, comme Marie, nous répondons "oui" pour faire vivre la fraternité universelle."

Bien sûr, pouvoir se retrouver dans une église la nuit de Noël, c'est merveilleux. Mais cela ne doit pas nous faire oublier que Jésus a fait le choix de ne pas naître dans un lieu religieux, comme une synagogue, et évidemment pas dans une église. Ou plutôt, l'on devrait dire que tout lieu, y compris une étable ou une grotte, est digne de recevoir Jésus. Y compris notre maison bien sûr. Tout lieu devenant alors comme une petite église domestique, dans laquelle le Sauveur pourra se sentir aussi à l'aise que dans des édifices plus solennels.

Alors, que l'on soit dans une église ou pas, réjouissons-nous, partout où nous serons la nuit de Noël, d'accueillir le Sauveur naissant en tout lieu où se vivra alors un peu de foi, d'espérance et de fraternité. Un exemple en terminant, celui de ces grands-parents qui, devant recevoir des enfants n'ayant pas l'idée d'aller à une messe de Noël, ont fait une crèche, et les inviteront à prendre un moment, avant le réveillon, autour de cette crèche, pour lire ensemble, tout simplement, l'évangile de Noël.

Rappelons-nous aussi que la messe, même dans la nuit de Noël, ce n'est pas le tout de la Foi :

-  Mgr Teissier, ancien archevêque d'Alger : " Le Royaume ne se construit pas là où l'on fait des baptisés, mais là où l'on travaille à plus d'humanité."

-  le théologien Dietrich Bonhoeffer  :  "Ce n'est pas l'acte religieux qui fait le chrétien, mais sa participation à l'action et à la souffrance de Dieu dans le monde."

 

Allez, un peu de tendresse pour terminer !   (passer les 3 secondes d'annonces pour voir la vidéo)

https://youtu.be/rEjvRktXeis

2 commentaires:


Denise a dit…

Un grand merci pour tous ces billets qui nous font avancer, pas à pas, sur un chemin de paix et de joie, vers un Noël 2020 qui ne sera sans doute pas comme les autres !
J'ai pensé à des choses simples comme : accueillir mes enfants, inviter un voisin isolé, décorer ma maison, éclairer ma crèche, avoir une table soignée et conviviale,...
Pour rejoindre le billet d'aujourd'hui, laisser ma place à la messe de la nuit de Noël ? C'est une vraie question car je sais que le nombre de participants sera limité dans les églises.
En attendant, joyeux Noël à tous les lecteurs du blog !

Elodie a dit…

Merci, Olivier, pour tous ces partages et invitations à réfléchir et à mettre un peu de Lumière sur ce que certains d'entre nous peuvent penser ou vivre.
Merci Denise pour les bons souhaits de Noël que l'on vous adresse aussi en retour.

Cette année a été une année particulière, c'est vrai, difficile pour bien des gens (malades, personnes seules ou isolées, familles endeuillées, etc. etc.).
Mais il me semble que l'arrivée du Sauveur n'a pas vraiment de frontières. Il sera bien présent, célébré, accueilli, remercié partout où l'on voudra de Lui.
Partout où Il sera souhaité, voulu, attendu et espéré, Il viendra et naîtra.
Il viendra et naîtra pour toutes celles et ceux qui croient en Lui.

Que l'on aille ou non à l'église, ce n'est peut-être pas là le plus important.
Le plus important, c'est peut-être de faire une place à Jésus, pas seulement dans une crèche ou dans une église, mais bel et bien dans sa Vie et dans son Coeur, dans son Espérance et dans sa Foi afin de toujours pouvoir Le célébrer, L'espérer et le ressentir, bien présent, en tous lieux et à tout instant.

Cette année de Covid a été très propice à une forme d'accueil de la Foi bien différente de ce que beaucoup avaient peut-être l'habitude de vivre.
Même dans cette attente de la naissance du Sauveur si particulière cette année, nous avons été choyés, aimés, guidés et préparés à Vivre cette nuit de Noël peut-être différemment et avec une dimension qui dépasse la simple forme "traditionnelle" et les simples habitudes !

Joyeuse attente et Joyeux Noël à toutes et tous !