Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 13 décembre 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2531 : Jésus ne peut pas nous sauver sans nous

Cela va peut-être vous sembler inexact, mais je suis profondément persuadé que Jésus, à Noël, ne pourra pas nous sauver sans nous !  C'est-à-dire, si nous-mêmes, nous attendons, blottis dans notre confinement, dévoré par notre tristesse, que Jésus fasse tout le boulot sans que nous ne levions le petit doigt. A ce sujet, l'exemple du sauvetage de Kévin Escoffier est éclairant. Lorsque la frégate de la Marine Nationale est arrivée à proximité du "Yes We Cam", Kévin, pour être sauvé, a dû se jeter à la mer, en combinaison de survie ; et cela, malgré les dangers d'une houle très formée, avec 20 noeuds de vent sur zone.  Et c'est alors seulement que, au terme d'une manoeuvre délicate, l'équipage du "Nivôse" a pu le récupérer.

De la même façon, ce que Jésus vient faire à Noël, c'est une opération sauvetage. Nous sommes tous plus ou moins en train de nous noyer en ce moment, dans nos peurs, nos découragements. Cette épidémie est stressante, anxiogène en effet. Vous avez pris connaissance de cette étude de la Covipred de Santé publique France, selon laquelle 21% de la population française serait dans un état dépressif, soit deux fois plus qu'à la fin du mois de septembre. Et comme cette étude date du 12 novembre, la situation est peut-être pire aujourd'hui ! Et pas d' "Aquarius" ni de "Nivôse" pour venir nous sauver !  A part peut-être l'Arche de Noé (?)

Mais, face à cela, une communauté de chrétiens ne peut se taire, ni rester inerte. J'ai essayé d'expliquer cela hier soir, en l'église de Jard-sur-Mer, au début de la messe. J'étais émerveillé face à toutes ces personnes, pas toutes très jeunes, venues au-devant du salut divin. Et effectivement, les lectures des textes de ce dimanche nous ont donné quelques clefs, non seulement de survie, mais vraiment de salut. Je rêve toujours de ce que les catholiques lisent et méditent les textes du dimanche chez eux avant de venir à la messe, sans attendre que le curé leur en explique le sens. C'est aussi cela, prendre son salut en main !  Car ces textes sont souvent très compréhensibles, nourrissants et encourageants.

Le professeur Michel Debout a livré, début novembre, une enquête édifiante sur les pensées suicidaires des Français, suite à ce que nous subissons depuis près d'une année. 20% d'entre eux auraient songé à mettre fin à leurs jours ; une proportion qui grimpe à 25% chez les artisans-commerçants, 27% chez les chômeurs...

Face à cette angoisse, le prophète Isaïe nous envoie en ce jour une invitation très forte à soutenir notre prochain blessé : "L'Esprit du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction (le baptême...).  Il m'a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le coeur brisé..." Allez lire la suite en Isaïe 61; elle est là, notre mission, auprès de ceux et celles qui, autour de nous, attendent un soutien salutaire !

Plus délicate à comprendre, l'injonction de Paul dans la 2° lecture (1 Thess 5-16) : "Frères, soyez tous dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance..." Pas facile à mettre en oeuvre, dans le contexte actuel. Et pourtant ? Dans cette attente de Noël, il s'agit d'entrer dans une dynamique de confiance, en soi, en l'autre et en Dieu. Oh, cela ne supprimera aucune épreuve et ne fournira pas de solutions aux maux qui nous assaillent. Mais cela nous aidera à ne pas rester dans l'angoisse et la peur. Faire Alliance avec Dieu et avec les autres, cela va nous aider à nous déconfiner spirituellement.

Méditons cette réflexion pertinente de Khalil Gibran : "Quelques-uns d'entre vous disent : "la joie est plus grande que la tristesse.", et d'autres disent : "non, c'est la tristesse qui est la plus grande." Mais je vous dis : elles sont inséparables. Elles viennent ensemble ; et quand l'une est assise seule avec vous à votre table, n'oubliez pas que l'autre est endormie sous votre lit !"


2 commentaires:


Anonyme a dit…

Merci MONSIEUR Olivier pour ce texte qui est tellement réaliste que c'en est décoiffant !
Malgré la conjoncture et le contexte actuel, nous allons la vivre cette période des fêtes de fin d'année 2020 !!!!!
J'espère que nous seront nombreux à avoir, aujourd'hui, ouvert cette porte 13 de votre calendrier de l'avent !!!
Ne baissons pas les bras et avançons.
Ne nous laissons pas envahir par la tristesse et tendons la main à la joie de vivre !
MERCI.
MC

Elodie a dit…

Merci Olivier, pour cette invitation à penser ou repenser le rôle et la place de chacun "dans le malheur ou le chagrin d'autrui", dans son propre malheur et dans son propre chagrin aussi.

Ces fêtes de fin d'années sont source de tristesse aussi pour bien des gens qui se pensent seuls et vivent dans une grande solitude, par exemple loin de leur famille, loin de leurs amis, ou encore
Les conditions sanitaires n'améliorent pas les choses, c'est certain !

Mais il est si facile d'apporter un peu de Joie et de Lumière, un peu de Chaleur aussi, autour de soi.
Bien sûr que Jésus ne peut pas nous sauver sans nous et qu'il a besoin que nous tendions des mains et gardions nos coeurs bien ouverts pour que l'oeuvre de Dieu se fasse à travers nous.

Il nous suffit d'être là bien attentifs à celles et ceux qui nous entourent, avec une certaine bienveillance, avec Amour et Tendresse, avec Respect aussi et même avec Compassion lorsque cela est possible.

Ce sont dans les pensées et les actes de Bienveillance, d'Amour, de Respect, de Tendresse et de Compassion que la Lumière peut briller et se révéler à celles et ceux qui en ont besoin et croulent peut-être sous les problèmes et les ombres à traverser.

En effet, là où il y a la tristesse, la joie se repose toujours à côté ; et là où il y a l'obscurité, la Lumière est toujours là, bienveillante et aimante, généreuse, toujours prête à raviver les âmes et à faire briller les Coeurs.

Il suffit d'une simple bougie, d'une unique flamme, pour permettre à mille autres bougies et flammes de briller.

Nous avons toutes et tous, en conscience ou non de la présence de Dieu à nos côtés, la possibilité de nourrir et de raviver la flamme de celles et ceux dont le feu intérieur semble s'amenuiser voire même s'étouffer.

Bien au-delà d'être ou non chrétien, il en revient de la responsabilité de chacun, en tant qu'humain, d'entretenir sa flamme pour l'offrir et la partager autour de soi !

Je vous souhaite de joyeux partages de votre Lumière, dans le respect et la bienveillance de Tous !