Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



lundi 26 octobre 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2481 : "Il faut reconquérir la confiance des musulmans" (Michel Wieviorka)

Samedi, puis dimanche, j'ai eu l'occasion d'écouter avec intérêt à la télé l'analyse un peu neuve de Michel Wieviorka à propos de la crise actuelle. Sociologue de talent, je le retrouve avec bonheur dans l'édito de "Ouest-France" de ce lundi, auquel je vous invite à vous référer.  Il exprime ce que j'aurais aimé vous partager avec la même justesse que lui, à savoir : dans notre société de défiance, comment ne pas abandonner ni mépriser les musulmans ? Ci-après donc, la 2° partie de son édito. Avec mes excuses pour les abonnés à "Ouest-France", mais tout le monde ne l'est pas ; et d'autre part, ce blog est lu dans d'autres régions que l'ouest de la France, non atteintes par ce journal.

 

 ET   L' ISLAM  ?      Mettre fin au soupçon !

(...)   Que la répression soit nécessaire et urgente, personne n'en disconviendra.  Mais ce n'est pas une raison pour être sourd et aveugle à la façon dont les musulmans de France peuvent vivre la situation présente. Or, au coeur des valeurs républicaines, l'enjeu de la laïcité n'est plus de séparer les Eglises et l'Etat, comme en 1905, mais à l'inverse, d'aller vers l'intégration de l'islam, ce qui implique des dispositions la facilitant et l'accélérant.

Les musulmans de France, dans leur majorité, attendent que soit réprimé l'islam radical.  Ils attendent aussi que soit mis fin à la méfiance à leur encontre.  Or, ils sont sommés d'adhérer sans discussion à notre devise, "Liberté", égalité, fraternité", sans y être aidés ni encouragés.  Où sont les efforts pour favoriser leur socialisation, quand ils habitent des territoires délaissés, livrés à l'exclusion sociale, à la délinquance, à la drogue et aux tentations du repli communautaire ?  Quelles dispositions, quels messages autres que répressifs ou lénifiants leur sont-ils prodigués ?  Certes, il est de bon ton de distinguer l'islam tout court, et la grande majorité des musulmans d'une part, et d'autre part, l'islamisme radical.  Mais ici et là, le vernis se craquelle.

Sont-ils des citoyens de la République quand le ministre de l'intérieur croit possible de déclarer à la télévision : "Ca m'a toujours choqué d'entrer dans un hypermarché et de voir qu'il y avait un rayon de telle cuisine communautaire et de telle autre à côté (...) C'est comme ça que commence le communautarisme."

Il est grand temps qu'un message politique se montre confiant dans la capacité de la République à faire sa place à l'islam, et mette fin au soupçon qui entoure les musulmans.  Cela évitera aussi que les plus dynamiques émigrent, et, en matière géopolitique, que l'image de la France devienne douteuse aux yeux de pays majoritairement musulmans.

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-  le courrier des lecteurs, dans "La Croix" de ce lundi, est également particulièrement éloquent.

-  en complément, entendu mardi matin 27 octobre sur France-Culture, où il était interviewé, le Président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, qui avait fait part de son indignation lors de l'assassinat de Samuel Paty, a précisé ceci : "Je ne souhaite pas que l'on montre à nouveau les caricatures dans les écoles. Le devoir de la fraternité nous impose à tous de renoncer à certains droits pour que la fraternité règne dans notre pays."

-  pour info, déjà 10 connexions aux USA sur ce blog depuis ce matin, sans parler de celles d'autres pays du monde (il est 11h15 en France au moment où je rajoute cette info).

 

1 commentaires:


Elodie a dit…

Merci pour ce partage très intéressant, Olivier !

La Fraternité ne devrait pas être une question Politique, ni une question Sociale ou même Religieuse.
La Fraternité est une question d'ouverture de Coeur, d'Accueil, de Reconnaissance, d'Union, de Respect et d'Existence.
La Fraternité est une affaire d'hommes et de femmes, d'enfants aussi.
La Fraternité est une affaire (qui est aussi "à faire") d'Humanité tout entière.

Il y a suffisamment de place sur cette Terre pour chacune et chacun, pour Tous !

C'est uniquement en nous intéressant aux autres, en essayant de les comprendre et en cultivant ce qui nous unit-relie les uns aux autres, au-delà de tout, que nous pourront voire naître davantage de solidarité et de Fraternité entre les Hommes.

Mettre l'accent et pointer du doigt les différences ou le comportement de certains au sein d'un groupe ou d'une communauté, cela peut créer des élans d'animosité et de discorde, parfois même de haine.

Si nous offrons à chacun la place qui lui revient, c'est-à-dire la meilleure, alors peut-être que les extrêmes n'auront plus lieu d'être et qu'ils s'effaceront d'eux-mêmes. Nous serions ainsi donc toutes et tous réunis sur un même pied d'égalité où une nouvelle Fraternité pourrait être envisagée et partagée.

La Fraternité, c'est comme la terre ou le pain, cela se travaille, se cultive et se partage !