Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mardi 30 juin 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2414 : Petis pas en avant, du monde ancien vers le "monde d'après"...

Je me doute que vous ne faites pas partie de celles et ceux qui ont cru que, de cette crise, allait tout à coup surgir, comme par magie, un monde nouveau, "tout nouveau-tout beau" ! Bien sûr, durant la période de confinement, nous avons espéré que des choses ensuite allaient changer, qu'on ne pouvait plus continuer à vivre comme ça... Mais à la sortie, le "maudit" monde d'avant était toujours là, en pire même parfois !  Et cependant, des choses ont bougé ; tous, nous avons regardé notre vie et réfléchi.  Et des signes, même minimes, parfois peu lisibles, peuvent nous aider à croire que le monde nouveau émerge quand même, peu à peu, si nous savons y être attentifs !

L'apôtre Paul nous avait prévenus : "Nous le savons en effet : la création tout entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l'enfantement.  Elle n'est pas la seule : nous aussi, qui avons reçu les premiers dons de l'Esprit, nous gémissons intérieurement, attendant la délivrance..." (Romains 8/22-23)

Au risque de sembler aller trop loin pour certains, peut-être, je perçois, comme un petit pas hors du monde ancien, le fait qu'Europe-Ecologie-Les Verts a gagné une trentaine de villes aux élections municipales, dont de grandes métropoles comme Lyon, Strasbourg et Bordeaux. Dans tous ces endroits, a été largué l'ancien monde dont, comme disait le poète Arthur Rimbaud, "les astronomes ne voient pas la comète..."(1) ; des femmes, des jeunes générations ont émergé.  Cela manifeste une grande aspiration, qui a le vent en poupe, pour organiser un monde différent. Evidemment, tout cela, c'est de la politique ; mais, soyons réalistes, il y a dans cette démarche une réelle consonance avec l'appel du pape François dans son encyclique "Loué sois-tu", en faveur du respect de l'environnement :

"J'adresse une invitation urgente à un nouveau dialogue sur la façon dont nous construisons l'avenir de la planète.  Nous avons besoin d'une conversion qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons et ses racines humaines nous concernent et nous touchent tous. Le mouvement écologique mondial a déjà parcouru un long chemin, digne d'appréciation, et il a généré de nombreuses associations citoyennes qui ont aidé à la prise de conscience."  (Laudato si, n° 14)

Autre signe, même s'il est ambigu également lui aussi, c'est le culot, l'audace avec laquelle la bibliste Anne Soupa a remis les pieds dans le bénitier. Non pas, précise-t-elle, en faveur de l'ordination de femmes à la prêtrise, mais pour suggérer que celles-ci devraient pouvoir être invitées à trouver une place, à jouer un rôle, aux côtés du monde masculin et avec les mêmes droits (pourquoi pas ?), en ce qui concerne la gouvernance de l'Eglise.

Ainsi qu'elle l'explique : "J'ai préféré aborder la question de la gouvernance et des responsabilités pour lesquelles il n'y aucune objection qui tienne. Les femmes ont le droit de voter les grandes décisions de l'Eglise."  Et, précise-t-elle : "Au-delà de cette démarche qui peut paraître provocante, il s'agit de tendre une main à l'Eglise pour qu'elle fasse quelque chose pour les femmes.  Mais, pour l'instant, l'institution reste sourde."

Surdité de la hiérarchie en France, sans doute !  Mais l'institution-Eglise n'est peut-être pas si sourde que cela, si l'on en juge au fait qu'une autre bibliste française, théologienne remarquable, Anne-Marie Pelletier, vient d'être nommée, par le pape François, dans la nouvelle commission qu'il a chargée de réfléchir sur le diaconat féminin, pour un travail de créativité et d'actualisation..

 https://youtu.be/jXB0E3-cVIA


Plus largement, à chacun de nous d'essayer de repérer des signes du "monde d'après", dans la société comme au sein de notre Eglise, et de contribuer, par notre prière, notre réflexion collective et notre action déterminée, à leur donner chair et vie !

(1)  d'après l'émission de ce matin à 7h55 sur France-Inter : "Un été avec Rimbaud", de Sylvain Tesson.

________

Désormais, le blog ne sera plus forcément quotidien ; je publierai un billet, en début de matinée, tous les 2 ou 3 jours, durant cet été.
Merci de votre compréhension ! 

2 commentaires:


Jacqueline a dit…


Jacqueline Francheteau

Merci Olivier pour ce Nouveau billet que vous venez de publier.

Merci également de continuer à en publier tous les 2ou 3 jours , ce sera très bien il n'y aura pas de coupure nette .

J'approuve totalement votre manière d'analyser les choses c'est tres réconfortent . Après avoir lu chaque jour votre message j'ai l'impression de démarrer la journée.

Très sincèrement

Jacqueline

Unknown a dit…

l'émergence d'"un monde nouveau demande beaucoup de temps. Cette pandémie nous a donné du temps pour lire, réfléchir, approfondir.
Le monde nouveau advient dans l'unité des hommes, des femmes et dans l'amour qui respecte la liberté de chacun.
Comment repérer les signes?
Le monde nouveau apparaît dans les soins moins agressifs donnés à la terre.
Les ouvertures de responsabilité données aux femmes dans l'Eglise est un début de changement dans le partage des tâches ; c'est le monde nouveau de l'égalité, plus difficile à mettre en place chez les catholiques.
le monde nouveau ne fera plus qu'un devant Dieu. Prions pour que cela arrive sans trop tarder. Le Seigneur reste fidèle et proche de tous ceux qui l'invoquent.

Marie Lhuile