Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mercredi 13 mai 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2369 : Bilan du confinement dans une paroisse de Vendée

Voici le bilan que vient de faire, et de communiquer à l'ensemble de ses paroissiens, le curé d'une paroisse de Vendée, à propos de la période que nous venons de vivre.
 Je vous le livre, car il me paraît remarquable ! Ce prêtre joue à fond ici son rôle de bon pasteur, éclairant le chemin, bravo à lui !
Puisse chacun de nous en tirer profit, à la fois pour envisager son propre bilan de vie, ainsi que celui par exemple de sa paroisse, des groupes, associations ou mouvements dont il fait partie, comme de l'ensemble de notre vie en société !

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L’événement (et la joie) du début du déconfinement ne devraient pas nous empêcher de faire un 1er bilan de cette aventure extra-ordinaire ! Bilan personnel et bilan communautaire. Nous avons beaucoup appris sur nous-mêmes, sur les autres, sur le monde et sur l’Eglise. Les journaux, les médias, des personnes vont proposer leur analyse : elles seront toujours à recevoir avec intérêt. Mais que ce soit pour nous une façon de stimuler et d’enrichir notre propre réflexion. Sans oublier les chocs, les drames, tout le négatif de cette épreuve, passons en revue quelques domaines.

Par exemple, dans cet arrêt (un peu) brutal, notre société a « tenu le coup » alors qu’une telle épreuve paraissait impensable, parce que totalement inconnue. Bien plus, se sont révélés des aspects non pas ignorés, mais un peu oubliés ou auxquels nous nous étions habitués : un système social à la française qui a été un solide filet de sécurité, des services de santé exemplaires, un accompagnement des personnes âgées ou fragiles remarquable, des personnels d’entretien, de sécurité, d’approvisionnement qui ont été à la hauteur du défi, une presse quotidienne… qui précisément était livrée chaque jour… Sans parler des entreprises dont certaines ont pu assurer leur travail sans arrêter.

Sous l’aspect familial, nous avons vu des parents devenir professeurs (même si tout n’a pas été facile !), des adolescents parfois compréhensifs et respectueux (même si tout ne peut pas être parfait), des seniors solidaires des jeunes générations (au niveau éducatif, locatif, voire financier).

Pour la vie personnelle : chacun a pu revisiter son échelle de valeurs, et parfois la réviser. Nous avons eu le temps de réfléchir à ce qui nous arrivait, à nos amis, à nos amours, à nos problèmes. Tel ou telle a pu avancer vers des décisions importantes, des choix de vie, des options professionnelles. Des amitiés ont pu se défaire, mais des inimitiés aussi ont pu se résoudre.

Les chrétiens n’oublient pas leur foi, leur Eglise. Elles ont pris un visage nouveau, différent, inconnu, « domestique ». Et ce n’est sans doute pas fini, sur ce point !

Bref, un 1er bilan est à faire. Quelques instants… quelques mots… quelques lignes… pour ne pas oublier, pour avoir une trace, pour faire plus tard un 2ème bilan (plus complet ?).

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Deux citations, pour nous aider peut-être à poursuivre notre réflexion  :

Boris Cyrulnik  (extrait de son livre : "Sauve-toi, la vie t'appelle.")  :

"Le vie est folle, n'est-ce pas ?
C'est pour cela qu'elle est passionnante.
Imaginez que nous soyons équilibrés dans une existence paisible.
Il n'y aurait ni événement, ni crise, ni drame à surmonter.
De la routine uniquement, rien à mettre en mémoire. 
Nous ne serions même pas capables de découvrir qui nous sommes !"
      

Le psaume 70, 8. 23  (antienne d'ouverture de la messe de ce mercredi 13 mai) :

"Que ma bouche soit remplie de ta louange.
Seigneur, tu m'as rendu la vie.
Sur mes lèvres, la joie chantera, alléluia." 
 



2 commentaires:


Elodie a dit…

Merci pour le partage de cette invitation au bilan personnel et fraternel.

Je suis certaine que nous avons toutes et tous beaucoup appris sur nous, sur nos voisins, sur nos enfants, nos familles, nos aînés, sur nos priorités, sur notre Foi aussi, et sur la société que nous avons en partie créée et à laquelle nous participons chacun à notre façon.

Bien sûr, tout n'a pas été parfait ! C'est certain.
Mais l'Humain et l'Humanité tout entière restent toujours perfectibles, c'est ce qui en fait à la fois leur richesse et leur beauté.

J'ai bon espoir que Demain, lors du second bilan et des nombreux autres bilans qui suivront, nous nous découvrirons encore plus Chrétiens, encore plus proches les uns des autres, encore plus unis et aimants, encore plus respectueux envers notre prochain comme envers toute forme de Vivant sur Terre.

Il me semble que chaque jour que Dieu fait est une nouvelle opportunité pour chacun de nous de faire rayonner encore bien davantage cette Lumière d'Amour, de Reconnaissance et de Paix que nous portons et que Dieu a placé en Nous.
Nous avons aussi la chance de voir ici et là, tout le temps, en tout lieu, en soi comme autour de soi, sous nos yeux, dans nos vies, dans nos familles, dans nos villages, dans nos maisons et dans notre quotidien, à portée de mains, de nombreuses manifestations de cet Amour Divin. Il n'y a qu'à ouvrir les yeux pour voir et garder nos coeurs Grands pour nous nourrir de tout ce qui existe déjà et faire en sorte que demain soit encore meilleur qu'aujourd'hui.

Le temps du bilan est important, c'est vrai, et nécessaire ; tout comme le temps qui existe entre deux bilans est important aussi car c'est par lui que tout reste possible et que les changements pourront naître...

Claude BABARIT a dit…

Qu'il soit permis à un lecteur assidu du blog d'Olivier de citer des extraits d'un article que l'on trouve dans
https://croire.la-croix.com/Definitions/Lexique/vieillesse-voyage-vers-linteriorite-2020-05-12-1701093875

et qui se conclut ainsi:
NOUS NE SAURONS QUE DANS UN AN S'IL Y A VRAIMENT EU UNE SURMORTALITE IMPORTANTE CE PRINTEMPS 2020 - CE QUI N'EST PAS EVIDENT, PUISQU'IL Y A EU MOINS D'ACCIDENT DE LA ROUTE.."

Selon Mélinée Le Priol pour la psychologue Marie de Hennezel, la crise sanitaire pourrait être une occasion de rompre avec le « déni de la mort » dont souffre notre société depuis la Seconde Guerre mondiale.

LE GRAND AGE EST-ELLE SELON VOUS UN AGE SPIRITUEL ?

Marie de Hennezel : Depuis une dizaine d’années, j’anime des groupes de parole dans une résidence pour personnes âgées autonomes. Or dans ces groupes, beaucoup disent - y compris les personnes qui n’ont pas de croyance religieuse - que la vieillesse est pour elles une aventure spirituelle, un voyage vers l’intériorité.
Dans ce voyage, la méditation sur la finitude tient une place importante, mais pas uniquement : quand on se sait proche de la mort, on réfléchit à ce que les bouddhistes appellent le « mandat céleste » - que suis-je venu faire sur terre ? Certaines personnes âgées vivent même une vraie jeunesse intérieure, avec un esprit tourné vers le nouveau et une ouverture du cœur qui me frappent.
Il a beaucoup été question des personnes âgées avec cette crise sanitaire. Êtes-vous en accord avec les décisions qui ont été prises pour les protéger du coronavirus ?
M. de H. : L’annonce par le premier ministre que l’on ne pourrait plus rendre visite à un proche en fin de vie m’a paru inacceptable. Depuis la nuit des temps, l’un des rituels le plus sacrés est l’accompagnement des mourants. Une telle interdiction - sur laquelle le gouvernement est heureusement revenu - peut avoir des dégâts considérables. Parmi eux, un fort sentiment de culpabilité chez les proches, qui peut engendrer des conduites d’échec. C’est une blessure difficile à cicatriser.
Le confinement strict, dans leur chambre, des résidents des maisons de retraite, m’a aussi interrogée. De quel droit « protéger » la vie d’une personne qui estime que l’essentiel pour elle n’est pas de vivre quelques mois de plus, mais simplement d’échanger quelques mots par jour avec un autre humain ? (…)


Est-ce parce que l’on nie l’existence de la mort qu’on en a si peur ?
M. de H. : L’angoisse de la mort est en effet le fruit du déni de la mort. Le décompte quotidien des morts du Covid-19, particulièrement morbide, me semble révélateur de cette angoisse. Pourtant, nous ne saurons que dans un an s’il y a vraiment eu une surmortalité importante ce printemps 2020 - ce qui n’est pas évident, puisqu’il y a aussi eu moins d’accidentés de la route, par exemple. Tant mieux si nous avons pris conscience qu’en France, on meurt tous les jours, mais souvenons-nous que ce n’est pas que du Covid-19.

Relevé dans LA CROIX du 12 mai 2020 par Claude BABARIT