Il était une fois un monsieur pressé qui, au volant de sa voiture, fonçait à tout allure, faisant fi des radars, afin de pouvoir réaliser le programme de travail qu'il s'était fixé. Ce jour-là, il n'avait pas eu le temps de prier.
La journée était déjà bien avancée lorsque, tandis qu'il continuait d'avaler les kilomètres, voici qu'il aperçoit au loin, sur le bord le la route, un jeune qui faisait du stop ; un jeune dont l'allure lui disait quelque chose : "On dirait, se dit-il en lui-même, qu'il a une tête de Christ." Vous savez, ces visages de Jésus comme on en voit dans les films de Zeffirelli ou Pasolini...
Intrigué, notre homme ralentit ; puis, quoique pressé, sans trop réfléchir, il appuya sur le frein et s'arrêta. Le jeune homme alors de lui dire : "Bonjour ! Alors, tu ne me reconnais pas ?" Un peu interloqué, le monsieur de lui répondre par la négative. Alors, le jeune homme de le reprendre : "Mais si, voyons ; c'est moi, Jésus ! Tu as oublié de me prendre ce matin ; alors, je t'ai rattrapé. Mais, continua ce jeune homme un peu mystérieux, je vois que tu as l'air soucieux ; tu sembles fatigué. Veux-tu que je prenne le volant ? Tu pourras te reposer, je conduirai..."
"Non !" répondit le monsieur, agacé ; "Ca va, ça va ! J'ai mes affaires sur le siège à côté de moi ; tu n'as qu'à monter à l'arrière. Je préfère que ce soit moi seul qui conduise ma voiture ; je n'ai besoin de personne pour cela !"
Et voilà la parabole de nos vies de tous les jours ! Oh ! Dieu est là, oui ! On pense à lui, même en pelant des pommes de terre, en conduisant nos enfants à l'école ou en venant à l'église une fois par semaine pour la messe dominicale. Mais malgré cela, on ne lui confie pas vraiment le volant de notre existence. Par exemple, on va regarder avec attention la revue qui donne les programmes télé ; mais on utilisera peu "Prions en Eglise" ou "Magnificat" pour lire, méditer et savourer les lectures bibliques de chaque jour, et prier, prendre du temps pour parler avec Dieu, nous entretenir avec lui, lui donner du temps quotidiennement, gratuitement, rien que pour lui, ne serait-ce que 5 à 10 minutes, sans faire autre chose au même moment.
Avec ce temps de Carême, et si le moment était venu d'inverser les rôles, et de confier à Dieu le volant de notre vie ? Pourquoi ne pas essayer ?
"Tu es mon Berger, ô Seigneur,
Rien ne saurait manquer, où tu me conduis !" psaume 23 (22)
mercredi 21 février 2018
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2139 : Quand Jésus se fait auto-stoppeur...
Publié par
Olivier Gaignet
à
09:57
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