Mais qu'est-ce l'Evangile a voulu nous faire comprendre à travers la magnifique image de ces trois personnages mystérieux venus, d'on ne sait où, adorer Jésus, "lui, la vraie lumière" (Jean 1/9) ?
La tradition chrétienne, pleine d'intelligence, a donné des prénoms et des origines à ces "mages" :
- Melchior, roi des Perses, représentant la religion de Zoroastre, religion fort importante à l'époque de Jésus, sensible au feu et à la lumière. Un responsable d'une religion axée sur la lumière venant s'incliner devant Jésus, lumière de l'univers, quel symbole parlant ! J'en profite pour signaler que le mot "mage" était le titre que l'on donnait aux responsables religieux zoroastriens.
- Balthazar, que la tradition donne comme venant de l'Afrique, qui représentait, au temps de Jésus, les extrémités du monde ; ce mage est évoqué comme étant de couleur noire. Façon, pour la tradition chrétienne, de faire comprendre aux baptisés que Jésus n'est pas le Dieu d'un seul pays, mais de toute la terre ; et qu'il n'est pas le Dieu des Blancs seulement.
- Gaspard, lui, est dit venir peut-être de l'Arabie, c'est-à-dire, de la terre d'où germera l'Islam, 7 siècles plus tard. Signification prophétique là encore : même l'Arabie, même les terres dites de l'Islam, sont appelées à se tourner vers le Christ, dans un avenir connu de Dieu seul, comme la démarche de Gaspard l'a anticipé.
Bien sûr, tout cela, ce sont les "on dit" des antiques traditions chrétiennes ; mais elles n'en sont pas moins éclairantes pour notre réflexion.
Car cette évocation montre que, déjà, autour de la crèche, s'est réalisé, prophétiquement, un début du rassemblement de l'humanité auquel celle-ci est appelée : trois étrangers - en recherche - plus ou moins païens - ou croyant autrement - accueillis au sein d'une famille de religion juive - autour de Jésus, le rassembleur, le réconciliateur de tous les hommes, de toutes les religions, de toutes les couleurs, de tous les peuples et de tous les temps. Nous avons là, qui nous est dessiné, le résumé du projet de Dieu sur l'humanité.
Car ce qui intéresse Dieu, ce ne sont pas simplement les Juifs, pas seulement les bergers, pas uniquement les chrétiens, ni bien sûr que les personnes parfaites moralement et sous tous rapports ! Mais tous les humains sans exception, de Bethléem à Cuba, de Rome à Shanghai, des fins fonds de l'Amazonie à Madagascar et au-delà !
Un rappel salutaire du fait que nous avons un Dieu "sans frontières" ! D'où cet appel, pour nous, à travailler à ce que ce rassemblement de tous autour de l'Enfant de Noël puisse commencer à se réaliser déjà aujourd'hui. Puissent notre prière et nos engagements humains, réellement, y contribuer !
dimanche 7 janvier 2018
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2116 : L'Epiphanie, un résumé du projet de Dieu pour l'humanité
Publié par
Olivier Gaignet
à
12:19
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