Il nous arrive souvent de critiquer les médias, qui ont plutôt tendance à nous présenter la face sombre des personnes et des événements. Et pourtant, nous devons beaucoup à ces mêmes médias qui, de temps à autre, mais quotidiennement pourtant, savent aussi nous offrir de réelles paroles de paix et de beaux gestes de lumière.
La Résurrection au jour le jour, cela existe en effet, à qui sait regarder, à qui sait aimer.
Nombre de nos contemporains doutent de la Résurrection de Jésus ; il est vrai que, hors la foi, il n'est pas évident d'y adhérer. Et pourtant, cela n'empêche pas le Christ de répandre sur chaque humain et sur tout l'univers la force de sa victoire sur la haine et la mort.
Il serait possible de partager une foule d'exemples à ce sujet ; je m'en tiendrai à un fait : l'émouvant hommage rendu par son compagnon au capitaine Xavier Jugelé, ce policier tué récemment sur les Champs-Elysées. Lors de l'hommage national rendu le mercredi 26 avril à la préfecture de police de Paris, retransmis sur toutes les télés, Etienne Cardiles, entre autres, a déclaré ceci : "Je suis rentré le soir, sans toi, avec une douleur extrême et profonde qui s'apaisera peut-être un jour, je l'ignore. Je souffre sans haine. J'emprunte cette formule à Antoine Leiris, cette leçon de vie qui m'a tant fait grandir qu'elle me protège aujourd'hui : "Vous n'aurez pas ma haine." Cette haine, Xavier, je ne l'ai pas, parce qu'elle ne te ressemble pas. Parce que la tolérance, le dialogue et la tempérance étaient tes meilleurs armes (...)."
A titre de rappel, Antoine Leiris est un journaliste dont la femme a été assassinée le 13 novembre 2015, au Bataclan. Le 20 novembre, il a publié une lettre aux tueurs intitulée : "Vous n'aurez pas ma haine !"
En entendant les paroles d'Etienne, je me suis dit : devant un tel courage, une telle force de coeur, impossible de douter de la grandeur de l'homme ni de l'avenir de l'humanité ! Je pensais à ces deux citations recueillies il y a quelques jours seulement :
- Maxime Gorki : "Un homme, ça sonne fier !"
- Jean Jaurès : "La fidélité aux morts, ce n'est pas de porter leurs cendres, c'est de brandir leurs flambeaux."
Et voici que, tout à coup, la spirale de la violence et de la mort sont interrompues par un Antoine Leiris, qui entraîne ensuite Etienne Cardiles, et pourquoi pas, bien d'autres, hors des affres et des griffes du ressentiment sans fin, de la soif de la vengeance et de la haine qui n'en finit pas.
Pourquoi ne pas faire alors cette prière au plus profonde de notre coeur : "Victoire, tu régneras, ô Croix, tu nous sauveras."
Imperceptiblement, au coeur de notre société, le Ressuscité est présent.
Comme nous a appris à le chanter le psalmiste, avec foi et espérance : "La terre entière, Seigneur, est remplie de ton amour ! " (psaume 33/5)
jeudi 27 avril 2017
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.053 : "Je souffre sans haine"
Publié par
Olivier Gaignet
à
16:47
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