La France est en déprime ! Les Français se sentent au bord du gouffre... Quand il est question des prochaines élections présidentielles, chacun de présenter un visage abattu et consterné. A la suite de l'actuel quinquennat, beaucoup rêvaient d'un redépart, d'un renouveau et enfin, d'une réelle ouverture. Mais, patatras, aucun candidat ne semble avoir l'étoffe suffisante pour gérer l'avenir de notre pays, ni donner satisfaction à une claire majorité de nos concitoyens.
En fait, cela, il nous faut l'analyser. Vous vouliez avoir une grande figure pour vous guider, un lion invincible, au pelage sans tache ? Las, on ne nous présente que des renards, disent certains ! Le renard est certes un animal rusé, habile ; mais a-t-il les qualifications nécessaires pour guider l'ensemble du troupeau ? Relisons La Fontaine : le renard, c'est surtout le type même du personnage roublard et bonimenteur qui, à travers ses mimiques et discours, pense seulement à se procurer un savoureux fromage...
A moins que nos compatriotes ne désirent se choisir un saint-bernard ? Vous savez, ces chiens habiles et compatissants, capables de vous repérer quand vous êtes victimes d'une avalanche, enfoncés sous la neige comme nous le sommes dans la crise qui recouvre tout désormais autour de nous...
Eh oui, il faut s'y résoudre, aucun des candidats ne semble ni assez capable, ni assez charismatique, ni assez propre, ni assez crédible pour s'asseoir sur le siège présidentiel ! Alors, qu'est-ce qu'on fait ? Mais peut-être notre pays, après des siècles de royauté, est-il toujours en quête d'un souverain idéal, infaillible, très propre sur lui... Alors, si telle est notre attente, c'est fichu ! Le chef idéal n'existe pas, et il nous faut accepter cette tragique constatation.
En fait, comme le disait un sociologue, "le peuple est comme un enfant qui recherche la protection d'un père ; mais cela, tout en aspirant à échapper à l'autorité qui restreint sa liberté." C'est là notre contradiction ! Pas étonnant que, dans de tels sentiments, l'on n'ait que le genre de "candidats-chefs" que l'on mérite !
L'heure est grave ! Aux Etats-Unis, en Grande Bretagne, en France, le peuple serait-il donc comme un enfant, râleur, turbulent et impatient, qui n'aurait pas atteint sa majorité, et préfèrerait se tourner vers les extrêmes ? Votant n'importe comment, inconscient des grands enjeux, incapable de se donner des responsables de qualité, se contentant de chercher à donner une bonne leçon aux candidats qui lui déplaisent ?
Et pourtant quand on écoute les gens, quel message envoient-ils ? Ils attendent de leurs responsables qu'ils fassent montre de charisme, de sincérité, d'honnêteté ; ceux-ci doivent être intelligents, courageux, à l'écoute, bienveillants. L'important, c'est que ces élus - entre parenthèses, comme sait le faire ce vrai chef qu'est le pape François - que ces élus nous montrent la voie, donnent du sens, sachent payer de leur personne, être humbles, désintéressés pour eux-mêmes, et se comporter comme de bons et fidèles serviteurs.
Mais cela, des élus ne pourront le réaliser que si le peuple lui-même est suffisamment adulte pour se comporter de façon également désintéressée, honnête et fraternelle !
Paul Valéry disait : "Un chef est un homme qui a besoin des autres."
Et si certains des candidats qui se présentent - le Fn non compris - quoi qu'étant imparfaits, étaient encadrés, portés, contrôlés par un peuple citoyen, intègre et résolu, ce chef imparfait ne pourrait-il pas faire avancer certaines choses ?
Toutes choses égales, Jésus n'a-t-il pas proposé un candidat bien imparfait, en la personne de Pierre, pour gérer son Eglise ? Et Pierre, qui avait trahi, qui avait pourtant commis des fautes plus graves que celles de Hollande ou de Fillon, parce qu'il a su se remettre en cause et rester humble, parce qu'il a su se faire aider par ses frères, a pu permettre au peuple des chrétiens de surmonter d'immenses obstacles, pour lancer victorieusement l'Eglise sur l'océan des siècles.
Les candidats qui se proposent sont boiteux ; nous-mêmes, ne sommes-nous pas tous des boiteux ? Reprenons-nous, et inventons ensemble des chemins nouveaux.
Chaque jour, avec persévérance, remettons les candidats, ainsi que le peuple appelé à voter, dans la main de Dieu !
dimanche 12 mars 2017
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.046 : Le candidat parfait existe-t-il ?
Publié par
Olivier Gaignet
à
22:08
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