Au moment où je m'installe à mon ordi pour rédiger ce billet, est prévue, ce jeudi soir, sur France 2, une émission dans laquelle on va passer Pénélope à la moulinette de ses propres déclarations. Ce n'est pas que je veuille me mettre la tête dans le sable ni fuir une actualité consternante, mais je repense à ce message écrit par le pape François il y a huit jours à peine, le 24 janvier, à l'occasion de la fête de St François de Sales, patron des journalistes. Voici le titre qu'en a donné le journal "La Croix" : "Le pape François invite les médias à bannir "les mauvaises nouvelles". Je vous en cite de brefs extraits :
"Par le passé, nos pères dans la foi parlaient de l'esprit humain comme de la meule d'un moulin qui, actionnée par l'eau, ne peut pas être arrêtée. Celui qui est responsable du moulin a cependant la possibilité de moudre du grain ou de l'ivraie... C'est à nous de décider de quel matériel l'approvisionner. Je voudrais que ce message puisse encourager tous ceux qui "moulinent" chaque jour beaucoup d'informations pour offrir un pain frais et bon à ceux qui se nourrissent des fruits de leur communication.
Il faut briser le cercle vicieux de l'anxiété et endiguer la spirale de la peur, fruit de l'habitude de concentrer l'attention sur les "mauvaises nouvelles".
Il ne s'agit pas de promouvoir une désinformation où le drame de la souffrance serait ignoré, ni de tomber dans un optimisme naïf qui ne se laisse pas atteindre par le scandale du mal.
Je voudrais inviter à offrir aux hommes et aux femmes de notre temps des récits marqués par la logique de la "bonne nouvelle".
Pour nous chrétiens, les lunettes appropriées pour déchiffrer la réalité ne peuvent être que celle de la Bonne Nouvelle par excellence : "L'Evangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu." (Marc 1/1)
Dans cette lumière, tout nouveau drame qui arrive dans l'histoire du monde devient aussi le scénario d'une possible bonne nouvelle, car l'amour parvient toujours à trouver le chemin.
Le Royaume de Dieu est déjà parmi nous, comme une graine cachée à un regard superficiel et dont la croissance se fait en silence. Celui qui a des yeux rendus clairs par l'Esprit-Saint peut le voir germer et ne se laisse pas voler la joie du Royaume par les mauvaises herbes toujours présentes."
Dimanche dernier, dans la foulée de cet appel de François, je me suis efforcé de faire partager cette perspective, à l'aide de plusieurs faits concrets, à travers mon commentaire des lectures dans les églises d'Evrunes, puis Mortagne. Il est vrai qu'il n'est pas simple d'avoir un regard positif, au coeur de la tempête qui bouleverse notre société en ce moment. Mais, comme nous y invite encore le pape à la fin de son message, soyons "des personnes qui se laissent conduire par la Bonne Nouvelle au milieu du drame de l'histoire et qui sont comme des phares dans l'obscurité de ce monde, qui éclairent la route et ouvrent de nouveaux chemins de confiance et d'espérance."
jeudi 2 février 2017
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.034 : Bannir les "mauvaises nouvelles"
Publié par
Olivier Gaignet
à
21:06
Cliquer ici pour lire l'article et les commentaires
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire