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Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



vendredi 30 décembre 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.024 : "C'était mieux avant !"

Avec près de 65 ans de retard, et le recul du temps, je voudrais dire merci à mon sympathique instituteur du Gué de Velluire, Monsieur Paul Joguet, qui m'a appris à ne pas regarder le passé de façon déformée.  Sans cesse, il nous répétait : "Ah ! Vous savez, vous avez de la chance de vivre dans le monde d'aujourd'hui, car autrefois, la vie était bien plus dure..."
Depuis lors, je n'ai cessé d'être étonné en entendant tant de mes contemporains sembler regretter un soit-disant âge d'or, au temps duquel l'on vivait mieux, et où l'on était bien plus heureux.
Récemment, échangeant avec un jeune couple, celui-ci me parlait de sa vie, pas toujours simple. L'épouse avait souffert d'un cancer, heureusement guéri à présent. Ils me parlèrent aussi de leur maison de vacances, qu'ils allaient rejoindre bientôt, etc... Puis, tandis que nous évoquions les difficultés touchant aujourd'hui notre société, ils me firent cette réflexion : "Autrefois, il n'y avait pas tous ces problèmes et l'on vivait mieux."
Je leur ai alors fait part de mon grand étonnement ; étaient-ils donc inconscients à ce point ? "Madame, vous avez eu un cancer ; eh bien, dans ce temps jadis que vous semblez regretter, sans les formidables évolutions relativement récentes de la médecine, vous seriez morte à présent. Et vous, monsieur, si vous aviez vécu dans ce que vous pensez être la belle époque des années 50-60, si vous aviez été mobilisé pour aller faire la guerre en Algérie, vous parleriez autrement : cette "si belle époque", en effet, fut dramatique et destructrice pour des centaines de milliers de jeunes gens !"
C'était mieux avant !  Mais de quel avant parle-t-on ?  Avant quelle catastrophe ou quelle crise ?  C'était mieux avant !  Je me suis laissé dire que la phrase se répète depuis Cicéron, puisque celui-ci , déjà, l'a commentée, et critiquée...
Est-ce que l'avant que vous regrettez, c'était le temps de la guerre froide, où l'on vivait dans la crainte d'un conflit atomique ?  Ou le temps des camps de concentration ?  Ou celui de la crise économique de 1929 ?  Ou celui des Tranchées ? Ou lors de la défaite de Sedan ? Ou de l'écrasement de la Vendée ?  Ou à l'époque de la Guerre de cent ans ? A moins que ce ne soit celle de la Grande Peste, ou de la peur de l'an Mil, ou de la crainte des Vikings ?
Mais où se situe donc ce temps rêvé ?  Ah mais, j'oubliais, on n'apprend plus l'Histoire aux jeunes ni aux enfants... Ils ne savent donc pas ce qu'il y avait "avant".  Tout s'explique...
Pour éclairer notre raisonnement, je vous livre l'extrait d'un sermon de St Augustin (354-430),  "Sur les épreuves de  ce temps" :
"Mes frères, qu'est-ce que le genre humain peut souffrir d'inédit, que nos ancêtres n'aient pas déjà souffert ?  Ou bien, quand nous souffrons tels malheurs, savons-nous s'ils n'ont pas souffert les mêmes ?  On rencontre pourtant des gens qui récriminent sur leur époque et pour qui celle de nos parents était le bon temps !  Si on pouvait les ramener à l'époque de leurs parents, est-ce qu'ils ne récrimineraient pas aussi ?  Le passé, dont tu crois que c'est le bon temps, n'est bon que parce que ce n'est pas le tien."
A bon entendeur, salut !
Et si, être adulte, c'était accepter le temps dans lequel nous vivons, sans faire des rêves inutiles sur un passé qui fut peut-être pire que le temps qui est le nôtre ?
Et il en est de même pour notre foi !Ainsi que l'a souligné le philosophe Marcel Légault : "En vérité, Jésus de Nazareth est plus encore devant, dans l'avenir, que derrière, dans le passé."
Belle fin d'année !  Mais surtout, riche et belle nouvelle année, dans la main de Dieu et de nos frères !

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