Chaque année, je retrouve avec bonheur cette homélie de Saint Cyprien de Carthage que l'Eglise propose à notre méditation dans la lecture du Bréviaire, en cette période de l'année, et en l'occurrence aujourd'hui. Je l'ai lue et relue plusieurs fois.
Elle peut nous aider à mieux nous situer, dans ce que nous vivons à présent, par rapport à la mort et l'au-delà.
"Mes frères bien-aimés, soyons préparés avec une foi solide, une vertu robuste, à tout ce que Dieu voudra de nous. Chassons la crainte de la mort en pensant à l'immortalité qui la suit. Montrons ainsi ce que nous croyons.
Nous devons considérer, frères bien-aimés, et méditer continuellement que nous passons ici-bas, provisoirement, comme des étrangers et des voyageurs. Accueillons avec joie le jour qui fixe à chacun son véritable domicile, qui nous délivre de ce monde et de ses filets pour nous rendre au Paradis et au Royaume.
Quel exilé ne serait pas pressé de rentrer dans sa patrie ? Nous tenons le ciel pour notre patrie. Un grand nombre de ceux que nous aimons nous y attendent : une immense foule de pères, de fils, de frères nous désirent. Ils sont déjà sûrs de leur propre salut, et encore inquiets du nôtre. Quel bonheur partagé, pour eux et pour nous, de nous revoir, de nous embrasser ! Quel bonheur, dans ce Royaume céleste, de ne plus craindre la mort ! Quelle félicité parfaite et perpétuelle, de vivre pour l'éternité !
C'est là que se trouvent le glorieux groupe des Apôtres, la troupe jubilante des prophètes, le peuple innombrable des martyrs, victorieux dans les combats et les souffrances. C'est là que se trouvent les vierges triomphantes qui ont vaincu par l'énergie de leur continence les convoitises charnelles. C'est là que sont récompensés les miséricordieux qui ont accompli la justice en donnant aux pauvres nourriture et aumônes et qui ont observé les préceptes du Seigneur en transférant leur patrimoine de la terre dans les trésors du ciel.
Le Christ Seigneur nous donnera d'autant plus largement sa gloire que nous l'aurons plus fortement désirée."
Vous allez peut-être trouver étrange que cet homme semble accepter aussi facilement la perspective de la mort. Je me permets donc de rappeler que cet évêque de Carthage, né dans une famille païenne, d'origine berbère, converti à l'âge mûr, ne s'est pas contenté de faire de pieux sermons sur la mort ; au moment de la persécution de Valérien, il fut décapité pour sa foi, le 14 septembre 258.
Pourquoi ne pas nous confier au Seigneur sous son patronage ?
vendredi 25 novembre 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.012 : Sous l'horizon de l'Infini...
Publié par
Olivier Gaignet
à
17:44
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