Aujourd'hui, mais n'en a-t-il pas toujours été ainsi, nombre de nos contemporains doutent de l'existence même de Jésus, et surtout, du fait que l'on assure qu'il est ressuscité : "Mais enfin, ça n'a aucun sens ! Et d'ailleurs, personne n'a été témoin de cette résurrection... De toute façon, un tel fait n'a rien de rationnel ; or, moi, je ne crois que ce que je vois !" Qui n'a entendu de telles réactions ? Elles sont fréquentes, tant chez des personnes pourtant de familles "chrétiennes" qu'en général dans notre société.
Récemment, un père de famille me confiait que l'un de ses fils, assez engagé dans les activités d'animation de messes ou autres au sein de sa paroisse, changea totalement d'attitude à partir du jour où l'un de ses profs de lycée lui expliqua que croire en Dieu, c'était irrationnel, et qu'au plan scientifique par exemple, ça ne tenait pas.
Première remarque : il n'est pas anormal d'avoir des doutes, et il n'est en rien interdit de se poser des questions ; des doutes, les apôtres eux-mêmes en ont eu, et même face à Jésus ... D'ailleurs, il n'est en rien évident que, même si Jésus apparaissait aujourd'hui au sein de notre société, tout le monde croirait en lui.
Pourquoi cela ? Parce que, admettre que Jésus soit ressuscité, ce n'est pas d'abord une question de preuves ni d'évidence, mais d'adhésion à la personne de Jésus. Comme l'a fait remarquer le célèbre écrivain Paul Claudel, qui avait fait lui-même l'expérience de la conversion au Christ, "ce ne sont pas les yeux seulement qui servent à reconnaître Jésus-Christ." Ni les yeux, ni les raisonnements... Il s'agit avant tout d'une expérience de rencontre intérieure, qui n'a rien à voir avec des preuves scientifiques ni avec des déductions philosophiques, si élaborées soient-elles.
Ce matin, au cours de la célébration solennelle de la Résurrection en l'église de Mortagne, une jeune baptisée, Eva, quand je lui ai demandé si elle se sentait proche de Jésus, si elle croyait en lui, a répondu d'une voix ferme, entre autres : "J'aime bien entendre parler Jésus dans mon coeur."
Etonnement de toute l'assemblée, d'entendre une ado s'exprimer ainsi, mais cela m'a permis de préciser que, c'était cela, avoir la foi. Eva n'a pas vu Jésus avec ses yeux de chair, pour reprendre l'expression de Paul Claudel. Ce n'est pas un raisonnement qui l'a conduit vers lui. Elle n'a pas eu besoin de preuves, scientifiques ou autres, pour croire ou ne pas croire en lui. Mais elle a rajouté ceci : si elle a souhaité recevoir le baptême, c'est à l'exemple d'amis qui ont choisi de se faire baptiser ; et elle a cité trois jeunes baptisés de l'an passé ou d'il y a deux ans : Victor, Jules, Gabin...
Et il en va ainsi depuis toujours ; depuis 2.000 ans, la foi au Christ ne se transmet pas par des preuves, mais par le témoignages d'amis de Jésus qui rayonnent de sa présence.
Belle fête de la Résurrection à toutes et à tous ! Et merci Eva !
dimanche 27 mars 2016
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1927 : Qu'est-ce qui nous prouve que Jésus est ressuscité ?
Publié par
Olivier Gaignet
à
20:23
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