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Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



vendredi 24 avril 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.841 : Qui sont les grands-parents de Daech ?

Je suis toujours effaré lorsque j'entends des gens déclarer que Daech, c'est le fruit de l'Islam. De même que je n'arrrive pas à comprendre que l'on puisse imaginer que l'Inquisition soit sortie de l'Evangile. Du côté de Daech, par manque de culture sans doute, beaucoup ignorent que cette organisation terroriste a massacré bien plus de musulmans, fidèles à un Islam authentique, que de chrétiens. Méditons Albert Camus déclarant : "L'honnêteté consiste à juger une doctrine par ses sommets, non ses sous-produits" !
Ceci dit, nous commémorons aujourd'hui le génocide arménien, toujours non reconnu par le gouvernement de la Turquie. Va-t-on encore mettre ce génocide sur le dos des musulmans ?  Comment se fait-il que nous avons tant de peine à analyser les vraies causes des conflits ?
Et voici qu'en France, plein de langues se délient pour accuser les Turcs de ne pas reconnaître cette "trop lourde tache de sang sur leur histoire", pour reprendre la formule de Charles Aznavour. On ignore que 9% des Turcs souhaitent la reconnaissance de ce génocide, et parmi eux, 33% des jeunes de ce pays.  Mais n'est-ce pas qu'en 2001 seulement que la France a elle-même reconnu ce massacre infini ?
En France même, d'ailleurs, où en sommes-nous, par rapport à notre propre histoire ? En Vendée, nous sommes bien placés pour poser la question ! Récemment; l'Académie française  a qualifié de "premier génocide moderne" l'extermination gratuite et délibérée de la population de notre région. Comme l'explique le célèbre historien François Furet, "Depuis 200 ans, la République a laissé la Vendée seule avec son malheur."  Sans jamais aucune repentance officielle des faits !  Que s'est-il donc passé de tellement inavouable, qui vaudrait à notre pays un tel trou de mémoire ?  Quelques faits seulement :
-  le 26 août 1789, la Déclaration des droits de l'Homme proclame la liberté individuelle, ainsi que le droit de résister à toute oppression. L'article 18 traite du droit à la liberté "de pensée, de conscience et de religion." Il précise que ce droit implique "la liberté de manifester sa religion...tant en public qu'en privé." Mais cela a-t-il été respecté dans les faits ?  Jadis en Vendée ?  Comme encore aujourd'hui en France ?  Ah ! Le soit-disant "pays des Droits de l'Homme" : que de crimes l'on a commis en ce nom ?
-  le 1° août 1793, à l'unanimité, la Convention vote un décret stipulant, en parlant de la Vendée, qu'il faut "exterminer cette race rebelle".
-  déclaration du général Westermann au Comité du salut public, le 23 déc. 1793 : "J'ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n'enfanteront plus de brigands. Je n'ai pas un prisonnier à me reprocher."
-  Carrier a organisé à Nantes les "baptêmes patriotiques" : noyade de 90 prêtres dans la Loire, puis de 53 autres, etc... "C'est par principe d'humanité, assure Carrier le 20 déc., 1793, que je purge la terre de la liberté de ces monstres."
-  parmi ces "monstres" donc, d'innombrables prêtres, dont, je m'excuse de cet "encart familial", parmi les prêtres de ma famille, l'abbé Jean-Baptiste René Gaignet, qui avait fait le choix d'être aux côtés des Vendéens révoltés, et qui a été fusillé le 28 juillet 1795.
-  l'historien Jacques Husssenet a démontré que ce génocide a fait entre 140.000 et 190.000 victimes.
-  aux Lucs sur Boulogne par exemple, un document d'époque est là pour attester l'affreuse réalité : la liste des massacrés, établie le 30 mars 1794 et validée par les récents travaux de Pierre Marambaud, présente les noms des 564 morts, parmi lesquels 127 enfants de moins de 10 ans, dans l'église du Petit-Luc, écroulée à coups de canon sur ceux qui s'y seraient réfugiés !
-  des négationnistes contestent tout cela, comme des Turcs contestent le génocide arménien, ou Le Pen l'aspect unique, singulier et sans précédent de la Shoah. Qu'ils relisent des déclarations telles que celle de ce député républicain du Morbihan, Lequinio, évoquant avec horreur, devant le Comité du salut public, "les nourrissons portés au bout des baïonnettes et les femmes violées, puis massacrées." Que les négationnistes se rassurent : les documents de ce genre ne manquent pas, y compris du côté républicain.
La parenté entre les colonnes infernales qui saccagèrent la Vendée et ce qui s'est passé en Arménie, ou ce dont nous sommes les témoins avec Daech, semble évidente.
Aurions-nous peur d'en prendre conscience ?
Un peu de mémoire enfin, au nom de Dieu !
Au nom de l'Homme, des Droits de l'Homme piétinés, en Arménie, en Irak-Syrie, en Méditerranée, comme jadis en Vendée !

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