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...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mercredi 4 juin 2014

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.783 : Que va-t-on faire de ce corbeau ?

Il y a quand même des gens bizarres sur cette terre ! Et même tout près de nous, tapis dans l'ombre, mal dans leur peau, profondément "impuissants", au point d'être incapables de s'exprimer au grand jour, à visage découvert. Tel ce courageux inconnu qui vient de publier largement dans le diocèse une lettre incendiaire contre notre évêque, témoignant par là d'un sens évangélique assez remarquable !
Ce personnage sans visage (sans personnalité donc) a le culot de clore sa lettre en signalant, honteux sans doute de son anonymat : "Mon identité n'a aucun intérêt, et je n'ai nullement envie de me poser en vedette. Ce cri est tellement représentatif de beaucoup plus large que ma personne, que mes initiales (MGR) ??? suffisent amplement pour signer ce message."
Oh la belle âme ! Oh le beau porte-parole des sans voix !  Quelle modestie !  Non, non, non, monsieur le corbeau, vos initiales ne suffisent pas ! Si vous en aviez un peu plus, peut-être oseriez-vous avoir l'honnêteté de vous identifier !  A moins que vous n'ayez une place, des intérêts, une réputation à sauvegarder ?
En tout cas, lorsque cette lettre anonyme a circulé au cours d'une rencontre de doyenné aux Herbiers, je me suis retenu pour ne pas la déchirer. J'ai le souvenir d'un évêque, avec lequel je travaillais à Paris, me disant : "Olivier, dès que je découvre qu'une lettre est anonyme, je m'interdis de la lire plus avant, je la déchire soigneusement et la jette à la poubelle."
Ce qui m'a scandalisé, c'est de découvrir que tel groupe d'Eglise, en Vendée, donne du poids à ce courrier, au point de le ventiler auprès de ses adhérents. Il me semble qu'il y a là, au plan éthique, et je ne parle pas du contenu de ce courrier, une grande maladresse et une erreur évidente. En effet, si même des groupes d'Eglise donnent du poids à des lettres anonymes, en qui pourra-t-on donc avoir confiance à l'avenir ?  N'est-ce pas donner une prime à la délation ?  Ne tombez donc pas dans le même panneau en essayant de savoir ce qu'il y a dans ce courrier qui, puisqu'anonyme, est vicié.
Je préfère l'attitude sans équivoque d'un Michel Onfray, dont on se plaint parfois qu'il démolit l'Église, et je comprends mieux maintenant pourquoi ! Lui, en effet, est intransigeant face aux lettres anonymes ! Témoin le billet d'humeur qu'il a publié dans le journal "Le Monde " des 18-19 avril 2010, et que j'avais alors religieusement découpé et classé.
Michel Onfray traite les lettres anonymes de "littérature de vespasiennes". Je vous fais grâce de son commentaire, qui risquerait de vous couper l'appétit, car il file la métaphore des vespasiennes. Mais je me sens plus proche de lui que des membres de l'Église qui lisent et ventilent les écrits des corbeaux.
Le problème traité dans le billet de ce jour, je le redis, ce n'est pas que la missive anonyme soit pour ou contre l'évêque ; c'est tout simplement qu'elle soit anonyme, et c'est cela que l'on ne doit pas tolérer !
Que va-t-on faire de ce corbeau ? L'ignorer, et laisser croasser bêtement dans son coin ce volatile de mauvais augure, cela me paraît la seule attitude concevable, jusqu'à ce que ce triste délateur ait le courage de s'identifier ! Et de s'excuser !

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