Pour l'Avent et Noël 2013, le conseil de paroisse avait retenu comme axe la question suivante : Jésus, où es-tu ? Une grande enquête a été lancée parmi les paroissiens sur ce thème ; nous avons reçu de nombreuses réponses, dont une soixantaine, très consistantes, sur Mortagne, et encore d'autres sur St Laurent. La crèche de l'église reflétait cette recherche, les homélies également, et donc aussi la veillée et la messe de la nuit de Noël, dans la salle polyvalente de Mortagne, bien pleine pour l'occasion.
Des personnes m'ayant demandé le texte de cette veillée, je me permets de vous l'offrir. Tous les faits cités durant cette veillée sont pris dans les réponses à l'enquête.
TEMPS DE
REFLEXION ET DE PRIERE : « JESUS, OU
ES-TU ? »
mardi 24 décembre 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.736 : Jésus, où es-tu ?
Joël, l’animateur, quand les chants s’arrêtent, se lève, du
milieu de l’assemblée, et annonce, avec son micro, tout en avançant
vers l’estrade : « On entre à
présent dans un moment de réflexion autour du thème : « Jésus, où
es-tu ? »
Jean : Alors que
Joël arrive près de l’estrade,
Jean, qui a un micro, assis dans les chaises de devant, se lève et lui
lance : « Hé toi, où vas-tu comme ça ? Tu m’as l’air bien
pressé ! »
Joël lui répond :
« Je m’en vais à la
crèche ; je vais voir si Jésus est arrivé. »
Jean : « Ah
bon ? Cette histoire de Jésus, ça
existe encore ? Mon vieux, je crois
bien que tu perds ton temps ! Tu
n’as pas autre chose à faire ? Tout
ça, ce sont des histoires pour les petits enfants… »
Joël, pendant
ce temps, continue d’avancer, et il arrive à la crèche, sur l’estrade : « Ah mais, je ne comprends
pas : Jésus n’est pas là ! Il
n’est pas dans la crèche ; c’est bizarre ! On m’avait pourtant dit qu’il devait arriver aujourd’hui… »
Joël demande alors à
l’assemblée ? « Dites donc, on est bien dans la nuit du 24 au 25 décembre ?
(réponse de l’assemblée…) Joël continue à demander : « C’est
bien aujourd’hui la fête de Noël ? » (réponse de l’assemblée…) Et encore : « C’est bien le jour où Jésus doit venir ? » (réponse…)
Et alors, Joël fait cette dernière demande : « Mais
alors, il est où Jésus ? »
Jeunes : Arrive alors, du fond de la salle, un groupe
de jeunes, un peu déguisés (capuches ? passe-montagne sur la tête ? habits sombres ou bizarres ?), tapant
sur des poêles ou des casseroles avec des louches, conduits par un jeune
marchant en tête du groupe, et qui déclare, avec son micro :
Le jeune
qui marche en tête : « Je
suis le professeur Philippulus. Attention, attention, prenez garde, faites
pénitence ; tout va mal sur cette terre, la fin du monde approche ;
Jésus n’existe pas, il n’y a pas de Dieu, le monde est perdu ! Je vous le dis : il n’y
a pas de Dieu, le monde est perdu. »
Joël, s’adressant à
l’assemblée : « C’est vrai,
ça, que le monde est perdu ? » (réponse…)
et il continue : « Ca
ne me paraît pas possible ! Mais je
vous pose la question : Parmi vous, et dans notre monde, est-ce
qu’il y en a qui savent où est Jésus ?
Est-ce qu’il y en a qui l’ont vu ? »
Les
jeunes, pendant ce temps, reculent un peu en arrière, sans faire de
bruit avec leurs casseroles. Ils restent debout et
attendent pour leur prochaine intervention.
René prend la parole
pour répondre aussitôt à Joël en citant ce fait : « Cela
fait un moment que je me pose cette question et, en fait, je crois bien avoir
reconnu Jésus dans ce monsieur de plus de 80 ans qui va chaque jour visiter sa femme qui est malade
et en soins. »
Marie-Luce confirme : « Moi,
c’est vraiment le regard de Jésus que j’ai eu l’impression de voir, dans le
regard de ce jeune couple, tout en joie, dans l’attente de leur 1° enfant. Leurs yeux étaient lumineux ! »
Joël, tout en les écoutant, est descendu de l’estrade, et circule dans
l’assemblée…
Emilie prend
la parole aussitôt après M-Luce : « Moi
aussi, j’ai vu Jésus, dans cette personne, une aide-soignante, qui aidait une
mamie à se relever ; cette aide-soignante était pleine d’attention et de
tendresse ; elle s’occupait de cette mamie sans hâte, avec des mots
aimants… »
Joël « Eh
bien, je crois que c’est vraiment ça, la nuit de Dieu ! Une nuit de bonté et de lumière, comme la
chorale va nous le partager à présent. »
Chant
du refrain : « La voici la nuit de Dieu »
Joël : «
Ca m’a bien plu, ce que vous avez dit tout à l’heure. Tout ça, c’est très
intéressant ! Bon, on a vu Jésus dans nos quartiers, chez nous ;
mais est-il ailleurs aussi ? »
Marie-Claude (du
fond de la salle) : « Ici Radio-Pakistan, ici
Radio-Pakistan ; allo, allo, vous m’entendez ? »
Joël « Oui,
oui, Radio-Pakistan, on vous entend !
Allez-y, parlez ! »
M-Claude : "Voilà, je dois vous signaler que Jésus vient d’être reconnu, au Pakistan, à travers la
personne d’une jeune musulmane, Malala, très courageuse, qui mène une très
belle action, malgré les risques, puisqu’on a même essayé de la tuer, pour que
soient respectés les enfants et les jeunes filles, dans son pays. »
Nathalie enchaîne
aussitôt : « Nous aussi, en Afrique du Sud, on a reconnu la façon de faire de
Jésus, à travers l’action de Mandela en faveur de la fraternité dans son
pays. Il y en a même chez nous qui le surnommaient : « le 2°
Jésus » !
Sœur Jeanne-Marie continue : « Moi
aussi, je suis certaine d’avoir vu Jésus qui tenait la main de l’Archevêque de
Bangui et de l’imam Musulman, en Centrafrique, quand, malgré les violences, ils
lançaient ensemble leurs nombreux appels à la paix. »
Joël « Mais,
je vois qu’il y a aussi des enfants
parmi nous, ce soir ! Les enfants,
vous êtes là ? »
(réponse…) «Les enfants, est-ce qu’il y en a parmi vous qui ont vu
Jésus ? »
François « Jésus
est partout, à Noël et toujours ;
il nous entoure. »
Carl : « Jésus est toujours avec nous ; il
nous voit et nous entend, et il nous aide à devenir meilleurs. »
Camille : « Quand on met une bougie, ou quand on
fait le signe de croix, il y a Jésus. »
enfant
« Un jour, j’ai menti, mais Jésus m’a dit qu’il fallait dire la
vérité. »
enfant
« J’ai fait la crèche avec mon papa, et aujourd’hui, Jésus est dans
mon cœur.
Joël : « Merci à vous les enfants, c’est
formidable ! Allez, on les applaudit ! (……)
Et moi, ça me rappelle une
histoire ; je crois que Jésus est agissant dans le cœur de cet enfant qui
est venu me dire ceci : « Avant, je ne savais pas, mais maintenant,
je crois en Dieu, et je veux être baptisé ; qu’est-ce qu’il faut faire
pour cela ? »
Hé oui, Jésus, il était dans sa mangeoire, dans sa crèche ; les
bergers ont entendu des chants et ils sont allés voir ; ils se sont
déplacés. Les mages, plus tard, eux aussi, se sont déplacés pour
venir à Jésus. Aller à la rencontre de Jésus, que l’on découvre dans l’autre,
ça demande de se bouger pour aller voir. C’est ce que vous nous avez montré
dans tous ces témoignages !
Maintenant, on va écouter un refrain populaire de Noël…
Chant : le Noël du Povret
Le jeune qui fait Philippulus :
Philippulus revient avec
son équipe, en tapant sur leurs poêles, et il dit : « Tout
ça, c’est bien beau ; mais quand Noël sera passé, qu’est-ce qui
restera On sera toujours aussi
égoïstes, toujours aussi mauvais croyants. Je vous dis que tout ça, Noël, vos
fêtes, vos prières, ça ne va pas rendre le monde meilleur ! Attention, attention, préparez-vous : la
fin du monde approche… » Et ils
tapent encore un coup sur leurs casseroles et reculent.
Joël : « Et vous, qu’est-ce que vous en
pensez ? Le professeur Philippulus
et ses sbires, ils se croient encore dans un album de Tintin, avec l’histoire
de l’Etoile mystérieuse ; il veut nous faire peur et nous
décourager ! Mais, la question est
sérieuse : est-ce que, même après Noël, Jésus sera encore visible, actif,
présent ? Est-ce qu’on va continuer
à vivre dans sa lumière ?
Marie-Andrée : « Si
on regarde bien autour de nous, il y a quand même pas mal de gens qui passent
du temps à s’engager pour les autres, pour le Téléthon par exemple, ou dans des
activités sportives, culturelles ou autres, sans parler des associations ;
tout ça, ça continuera après Noël, j’en suis sûre ! »
Joseph : « A
Mortagne, on accueille des SDF régulièrement au local près de
l’église. Il y a des SDF qui demandent :
« Pourquoi vous vous occupez de nous ? On n’est rien ». Ces derniers jours, on
a fait une réunion et on a décidé de continuer à les accueillir, comme si
c’était Jésus qui passait. »
Sœur Marthe : « Je pense aussi à ce fait :
depuis des mois, des bénévoles se réunissent régulièrement pour construire
ensemble un projet d’épicerie solidaire sur le secteur. Et d’autres acceptent
de donner du temps pour accompagner des familles qui apprennent notre langue.
Oui, Jésus est présent dans cette bonne volonté active et bien réelle, au
service des autres. »
Joël :
« Et on sait bien que dans ces projets, il n’y a pas que des
cathos… »
Annie : « Oui, c’est vrai ! Nous connaissons des personnes qui ne
fréquentent pas l’église, mais qui sont très attentives aux problèmes des gens
en difficulté. »
Joël : « Ces projets en cours montrent bien
que l’on ne va pas arrêter de servir les autres quand la fête de Noël sera
passée ! Tout cela, tous ces
exemples, tous ces engagements nous remplissent le cœur de joie. C’est presque comme si on écoutait la voix
des anges ! »
Chant :
« Ecoutez la voix des anges »
Philippulus, avec son équipe, et
leurs poêles, reviennent un peu vers l’avant : « Moi,
je trouve que vous vous réjouissez bien vite, comme si tous les problèmes
étaient résolus ! Mais je pense
qu’on n’a pas le droit de se réjouir tant que des gens souffrent, en Syrie, en
Centrafrique, ou quand des familles sont en chômage ou atteintes par le deuil
ou la maladie… »
Une jeune, Alice, qui
jusqu’ici, marchait avec Philippulus, qui lui répond, tout en se
rapprochant de Joël: « Philippulus, vraiment, tout compte
fait, je crois que tu exagères !
Moi, j’ai bien écouté tout ce que ces gens ont dit, et cela m’a
éclairé. Et je crois qu’au contraire, en
cette fête de Noël, on a le devoir d’être dans la joie. Sinon, on deviendrait complice de ceux qui
veulent tuer l’espérance . C’est vrai qu’il y a trop de choses qui vont mal sur
cette terre ; mais cela ne doit pas nous empêcher de nous réjouir de ce
qui change et de ce qui avance. »
Philippulus : « Ah,
finalement, vous avez peut-être raison.
C’est vai que, tout ce que vous avez dit, ça a fait bouger des choses en
moi. Au début, je me disais : « Il n’y a pas de Dieu ». Mais
maintenant, je commence à y voir plus clair, avec tous ces témoignages… Après
tout, pourquoi pas ? Je crois bien
que je vais rester fêter Noël avec vous ! Allez, vive Noël ! »
le
groupe de jeunes tape sur ses poêles avec
ardeur
- accompagnés du Djembé
Joël : « Eh bien, merci beaucoup à vous
toutes et tous, pour tout ce que vous nous avez partagé ; on n’a pas pu
donner la parole à tout le monde, à tous ceux qui avaient écrit un témoignage,
un petit mot, malheureusement :
mais on a découvert un peu ensemble que Jésus est bien vivant et
agissant ; voilà pourquoi nous pouvons chanter joyeusement :
« Il est né le Divin Enfant. »
Chant d'entrée à la messe qui a suivi : "Il est né le Divin Enfant"
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Avec les enfants, les jeunes, les paroissiens, on peut faire de belles choses, la nuit de Noël !
Joyeux Noël à vous, et merci à tous !
Publié par
Olivier Gaignet
à
23:58
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