Hier matin, beaucoup de monde, en la Basilique de Saint Laurent, pour la messe du souvenir proposée à toutes les familles ayant perdu quelqu'un depuis la Toussaint 2012. Hier soir également, église comble à Evrunes, avec présence de nombreuses familles en deuil, heureuses de venir confier collectivement leurs défunts à l'amour infini du Dieu vivant.
Pendant cette messe, j'avais en tête les images aperçues à la télé durant mon repas du midi : 4 ou 5 personnes éplorées, dans une barque, allant jeter les cendres d'un être aimé au large de la côte, avec présence d'un commercial des Pompes funèbres pour les aider à donner un peu de sens à leur geste ; tandis qu'après la dispersion des cendres dans la mer, un autre, au saxo, jouait "l'Ave Maria" de Gounod : la quasi incontournable touche religieuse étant, malgré tout, toujours là... Puis après, ils sont revenus à terre : tout était fini, à jamais !
Je repensais alors à ces nombreuses personnes qui, si souvent, après une sépulture religieuse à l'église, avouent, après une profonde respiration : " Cette cérémonie nous a fait du bien !" Même des personnes apparemment non croyantes - mais qu'est-ce que signifie cette appellation - disent alors, bien souvent : "Cela nous a fait réfléchir ! Il y a peut-être quelque chose, dans l'au-delà ?" Et les voici alors qui se remettent à regarder l'existence autrement, tant l'homme d'aujourd'hui aspire à un salut !
La célébration des funérailles à l'église, en général, fort bien préparée par les familles, c'est là en effet que, souvent, s'ébauche une espérance, que s'exprime, avec des chants et des témoignages, de la musique, des cierges que l'on allume autour du corps en lien avec la lumière du Ressuscité, c'est là que s'exprime une relation qui ne veut pas, ou plutôt, qui ne peut pas mourir. Après avoir vécu de tels moments, le plus souvent, il est impossible de penser que tout est fini !
Et nos défunts ne partent ni en poussière ni en fumée : ils sont toujours là près de nous, même si c'est autrement. Comme disait Saint Augustin, "Ils sont invisibles, mais non absents." Pouvons-nous alors encore leur parler ? Non seulement nous le pouvons, mais il faut leur parler sans cesse. En effet, comme le disait Georges Bernanos : "Il n'existe pas d'un côté le royaume des morts, et de l'autre, le royaume des vivants. Il n'existe qu'un Royaume de Dieu", dans lequel nous vivons côte à côte avec ceux qui nous ont quittés, apparemment seulement !
dimanche 3 novembre 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.726 : "Il n'existe qu'un Royaume de Dieu" (Georges Bernanos)
Publié par
Olivier Gaignet
à
23:04
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