En ce dimanche, la liturgie nous invite à réfléchir à partir de la célèbre parabole du pharisien et du publicain.
Instinctivement, nous avons plutôt tendance à penser que les pharisiens, ce sont les autres...
Voici une actualisation de cette parabole qui nous est proposée par la Fédération Protestante de France.
A chacun d'en tirer les leçons en ce qui le concerne !
Plusieurs Églises priaient devant le Seigneur.
L’Eglise Orthodoxe se tenait devant Dieu et priait ainsi : Seigneur, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des Églises qui ont dévié dans leur foi, ont noyé les grands et saints conciles dans un rationalisme sec, qui cèdent à la dépravation morale de l’Occident sécularisé. Moi, j’ai gardé la foi pure des grands conciles et le sens des mystères, je vénère les icônes, je vis la « Sobornost » et mes monastères sont pleins. Et d’entonner « Roi céleste consolateur… ».
L’Eglise catholique se tenait devant Dieu et priait ainsi : Seigneur, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des Églises et communautés ecclésiales qui, certes, ont gardé de petits restes de la foi, mais n‘ont pas discerné les développements de ta vérité à travers les siècles. Moi, j’ai conservé la plénitude et l’unité de la foi et de ton Église, l’héritage de Pierre et Paul, le sens de l’autorité, le sommet de l’Eucharistie et la place de Marie immaculée et assomptionnée… et d’entamer un Salve Regina.
Les Églises protestantes se tenaient aussi devant Dieu et priaient ainsi, chacune de leur côté : Seigneur, nous te rendons grâce de ce que nous ne sommes pas comme le reste des autres Églises qui se sont enfermées dans un fixisme théologique et ritualiste, dans un traditionalisme aveugle à la modernité, déresponsabilisant pour les chrétiens et qui ont noyé l’Evangile du salut dans toutes sortes de considérations. Nous, nous avons gardé le sens de la liberté de l’Esprit et de la pluralité évangélique, nous savons organiser le débat entre nous démocratiquement, nous avons le sens de la centralité des Écritures et de ce qui est nécessaire et suffisant à la communion de tous…. Et d’entonner le Psaume 68 « Que Dieu se montre seulement et l’on verra dans un moment… ».
Le mal-croyant se tenait loin de ces Églises et de leurs sanctuaires. Il ne voulait même pas s’adresser à elles, il ne le pouvait pas, il n’osait pas, il en avait même de mauvais souvenirs et ne savait pas vers laquelle se tourner. Et il soupirait en disant : Oh, je ne suis pas meilleur que les autres mais s’il y a un bon Dieu, qu’il me soit favorable…
Lequel d’entre eux, selon vous, reviendra justifié de sa prière ?
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P-S : Pour ceux d'entre vous qui ne parleraient pas couramment le russe, je me permets de signaler que "sobornost", traduction du terme d'origine grecque "catholique", désigne la réalité de l'Eglise en tant que son fonctionnement est concilaire, son autorité reposant sur les conciles universels présidés et unis par le Saint-Esprit.
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P-S : Pour ceux d'entre vous qui ne parleraient pas couramment le russe, je me permets de signaler que "sobornost", traduction du terme d'origine grecque "catholique", désigne la réalité de l'Eglise en tant que son fonctionnement est concilaire, son autorité reposant sur les conciles universels présidés et unis par le Saint-Esprit.
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