Depuis mon arrivée sur cette nouvelle paroisse où j'ai été envoyé, comme je dois remplacer deux prêtres, je passe beaucoup de temps à rechercher des bonnes volontés pour prendre en charge un certain nombre d'activités, ne pouvant pas me démultiplier à l'infini. Je suis heureusement surpris, et même émerveillé, par les réponses positives le plus souvent obtenues. Et pourtant, les personnes sollicitées sont déjà souvent bien occupées ! Mais beaucoup sentent bien que, désormais, l'avenir de l'Evangile est entre leurs mains. Cela ne veut pas dire que le prêtre ne veut plus rien faire, mais qu'il ne pourra plus tout faire, et qu'il ne serait sans doute pas normal qu'il fasse tout ; particulièrement par rapport aux questions matérielles (réparations diverses, secrétariat, démarches multiples, suivi des questions immobilières, entretien des bâtiments, du jardin, etc...).
J'ai été particulièrement frappé par la réponse de ce paroissien me répondant : "Je ne suis pas sûr de pouvoir faire ce que vous me demandez ; mais si je dis non, je ne saurai pas si je suis capable !" Ne sommes-nous pas tous un peu dans le même cas ? Moi-même, en acceptant de prendre en charge une nouvelle paroisse à 70 ans, de prendre la suite de deux prêtres qui ont réalisé un magnifique travail, et cela à l'âge où l'ensemble de nos concitoyens ont enfin le temps de souffler un peu, je ne me sentais pas sûr du tout non plus d'être capable... On a tous tellement de raisons de décliner les appels à servir au sein de l'Eglise : on se sent trop fragile, trop peu formé, trop timide, pas préparé, désarmé, complexé... Mais qui fait le travail, au fond ? Ne sommes-nous pas les ouvriers, les petites mains de Dieu ? N'est-ce pas lui qui, sans cesse, construit et fait vivre son Eglise ? Si je crois que c'est moi, d'une part, je me trompe totalement, d'autre part, pas étonnant que je me sente incapable !
De quoi avons-nous peur, donc, si, comme nous le rappelle l'apôtre Paul dans la 1° lecture de la liturgie de ce jour : "Vous avez reçu la marque de l'Esprit-Saint" ? (Ephésiens 1/13) Je laisse également à votre réflexion cette remarque de Theodore Roosevelt : "Quand on vous demande si vous êtes capable de faire un travail, répondez : "Bien sûr, je peux !" Puis, débrouillez-vous pour y arriver."
En n'oubliant pas que c'est Dieu qui fait, mais qu'il ne fera rien sans nous !
vendredi 19 octobre 2012
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.539 : "Est-ce que je suis capable ?"
Publié par
Olivier Gaignet
à
09:26
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