Je recevais hier un jeune couple que j'accompagne dans la préparation de leur mariage : deux jeunes très "causants", comme on dit en Vendée ; très à l'aise, tout simples, joyeux, paisibles, agréables, ouverts, comme savent l'être beaucoup de jeunes couples, portés qu'ils sont, au moment de leur mariage, par une invincible espérance face à tous les défis de l'avenir.
Tandis que je leur demandais d'où venait leur grande ouverture, ils me répondirent, du tac au tac : "On aime les gens !" Tout en ajoutant : "On aime beaucoup les échanges, la communication, les rencontres. On essaye de ne pas vivre repliés sur nous-mêmes ; et si on n'est pas d'accord avec quelqu'un, on reste à l'aise avec lui quand même, car c'est important d'aimer les gens."
Dans une société où les rapports sont souvent dominés par l'amertume, la jalousie ou les rancoeurs, une telle déclaration m'a fait l'effet d'un grand bol d'air frais. Et c'est grâce à de tels témoignages que, envers et contre tout, personnellement, je continue à croire en notre jeunesse et en notre société.
Si j'ai retenu cette phrase : "on aime les gens", c'est que j'ai essayé de noter, ces derniers temps, quelques réflexions qui allaient justement dans ce sens ; je me fais un plaisir de vous les partager :
- Abraham Lincoln : "Dieu doit aimer les gens ordinaires : il en fait tellement." En fait, ces jeunes n'ont rien de plus que les autres ; ils ne se considèrent en rien comme des modèles ; mais c'est de façon toute simple qu'ils viennent d'inscrire, dans le texte de leur projet de mariage, leur engagement à continuer à "aimer les gens".
- Arthur Rubinstein : "Aime les gens, et les gens t'aimeront." Je suis toujours un peu surpris quand je rencontre des personnes qui semblent n'aimer personne et sont en bisbille avec le monde entier ! Personne alors n'a envie d'aller vers eux ; au contraire, tout le monde les fuit. Et, quand ils disent quelque chose, cela n'a aucun intérêt, ce n'est que du vent, car l'on sent bien qu'ils n'aiment pas leurs semblables.
- Mère Teresa : "Si vous jugez les gens, vous n'avez pas le temps de les aimer." Comme l'on se sent en paix, en effet, lorsque l'on aime les autres, quels qu'ils soient, même ceux qui nous veulent du mal. La personne, en effet, c'est un être de relations ; et celui qui n'aime pas ses frères, le malheureux, se prive d'un bonheur profond ! Surtout que, comme le dit Saint Jean dans sa 1° Lettre (2/10-11) : "Qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n'y a rien en lui pour le faire trébucher. Mais qui hait son frère se trouve dans les ténèbres ; il marche dans les ténèbres, et il ne sait pas où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux."
Dans cette même Lettre (4/20-21), Saint Jean écrit encore : "Si quelqu'un dit : "J'aime Dieu", et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur." Les deux jeunes dont je vous parlais au début de ce billet nous rappellent donc l'essentiel de l'enseignement du Christ : aimer l'autre, même s'il nous déçoit ou ne nous aime pas. Et c'est là que je rejoins ce que nous vivons en ce dimanche des Rameaux. Qu'a fait le Christ en effet, lui qui a été haï, critiqué, jugé, condamné, rejeté, et par des soit-disant croyants, des bien-pensants qui, tapis dans l'ombre, ont refusé son message d'amour. Or, c'est justement pour eux que Jésus est venu parmi nous, pour nous inviter à le suivre dans son chemin de sérénité, de salut, de pardon et de paix.
Belle Semaine Sainte à vous, dans l'amour des autres et du Christ Sauveur !
dimanche 1 avril 2012
Le blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.409 : "On aime les gens !"
Publié par
Olivier Gaignet
à
07:42
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