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Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
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...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



lundi 26 décembre 2011

Le Blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.321 : Avez-vous peur de Dieu ?

Lors de l'une des messes que j'ai célébrées la nuit de Noël, dans une église saint Jean archibondée, au cours de l'homélie dialoguée avec les enfants, je leur ai demandé s'ils avaient peur du "petit Jésus". Tous, horrifiés, m'ont répondu d'un seul coeur : "Ah non !" Je leur ai demandé alors comment cela se faisait que beaucoup de grandes personnes, elles, avaient peur de Dieu ; ils ont semblé surpris, et l'un d'eux, se faisant en quelque sorte le porte-parole de l'ensemble, a fait entendre un sonore "Ahhh ?" Stupéfait !
Et pourtant - ne nous cachons pas derrière notre petit doigt - c'est vrai que nombre de chrétiens éprouvent un sentiment de crainte, souvent mêlé de culpabilité, vis-à-vis de Dieu, et cela, pour toute sorte de raisons : parce qu'on n'a pas été à la messe dimanche dernier, parce qu'on est divorcé-remarié, parce qu'on a refusé de payer le denier de l'Eglise ou la collecte paroissiale, parce qu'on n'a pas essayé de partager la joie de Noël avec des plus démunis, que sais-je encore...
Autrefois, l'on disait que la crainte de Dieu était le commencement de la sagesse ; ce n'était pas faux ! Mais l'on mettait trop l'accent sur une image d'un dieu "Père Fouettard", alors qu'il s'agissait seulement d'inciter chacun à aller au bout de ses possibilités. Aujourd'hui, comme plus rien ne nous oblige à aimer Dieu, à servir l'Eglise et à nous soucier de nos frères, on se permet d'agir à notre guise, en se disant inconsciemment : tant pis pour Dieu, pour l'Eglise et pour les autres !
Mais de quoi faut-il avoir peur en fait ? Tout simplement, de ne pas être un homme au sens plein du mot ; de ne pas être un baptisé fidèle à l'Evangile ; de ne pas être un frère pour nos semblables. Si Marie avait refusé de répondre "oui" à l'appel de Dieu, celui-ci ne lui en aurait pas voulu ; mais Marie n'aurait pas réalisé aussi pleinement son rôle de femme et sa mission de "servante du Seigneur". Si Joseph l'avait répudiée, il n'aurait pas vu plus loin que le bout de son nez, attaché seulement à sa petite réputation. Si les bergers n'étaient pas venus à la crèche vénérer Jésus, oh, ils auraient pu continuer tranquillement leur vie de pasteurs, et Dieu ne leur en aurait pas voulu ; mais ils se seraient privés d'une rencontre inouïe. Si les mages ne s'étaient pas déplacés, avec leurs jambes et dans leur tête, pour venir eux aussi rencontrer la source de la vie, et lui offrir le don de leur "collecte paroissiale", personne n'en aurait rien su ; ils auraient poursuivi paisiblement leur existence, très sagement, mais ils auraient raté l'essentiel !
Ainsi, chaque fois que l'on se trouve face à un choix, c'est en tant qu'adultes qu'il nous faut apprendre à réagir, à nous situer, à nous positionner, à nous bouger. Si nous restons assis, pensifs et en retrait, Dieu ne nous en voudra pas. Nous n'avons donc pas à avoir peur de lui, sinon, de le décevoir, profondément parfois, malheureusement !
"Venez fils, écoutez-moi,
je vous enseignerai la crainte du Seigneur.
Es-tu l'homme qui veut vivre
et connaître des jours heureux ?
Abstiens-toi du mal et fais le bien,
recherche la paix, poursuis-la." (psaume 34/12-15)
Puisse l'Enfant de Noël nous apprendre à ne pas avoir peur du Dieu-Amour, mais de nos propres pauvretés seulement !

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