Notre frère Benoît a annoncé la renonciation à sa charge dans la langue de Virgile ; je rends hommage à la décision sage qu'il vient de prendre en l'accompagnant dans cette même langue d'un exemple de grammaire latine facile à retenir et qui est demeuré au fond de ma mémoire : "Finis coronat opus", ce qui signifie en langue vulgaire (comme on dit à Rome) : "La fin couronne l'oeuvre !"
A vrai dire, pour parler franchement, je crois que notre Pape, il devait y penser souvent, à faire enfin ce choix. Par exemple, chaque fois qu'il devait faire son entrée solennelle en la basilique Saint Pierre, avec ses lourds ornements, juché sur un genre de trottinette à moteur roulant vers l'autel où il allait célébrer. J'imagine - ai-je tort ? - qu'il devait se dire, en son for intérieur : "Mais qu'est-ce que je fiche bien là ?"
Heureusement, l'Esprit-Saint ne l'a pas abandonné ! Cependant, a-t-il fallu qu'il souffle fort pour que notre cher Benoît comprenne qu'il s'agissait réellement, non d'un abandon de poste, mais de la bonne décision ! Et qu'il n'avait pas à avoir peur de l'avenir pour l'Eglise.
Rien d'évident en effet ! Trop d'éléments jusqu'ici auraient pu faire croire à Benoît qu'il était nettement préférable qu'il meure à la tâche, cramponné au siège de Pierre, plutôt que de l'abandonner en pleine tempête !
Oui mais voilà, Benoît XVI est un homme intelligent ! Il a été capable de comprendre, en dépit des forces qui pouvaient lui faire croire le contraire, qu'il servirait mieux l'Eglise en la laissant en des mains plus jeunes et plus ouvertes qu'en se crispant sur son "pouvoir" ou en jouant à ceux qui donnent leur vie pour vous.
Merci Benoît ! Vous n'aviez pas recherché ce poste ; une fois sur le siège, vous avez géré la vie de l'Eglise au mieux de vos possibilités. Vous avez essayé d'être un bon serviteur. Vous venez de faire un choix prophétique. Vraiment, réellement, "la fin couronne l'oeuvre !" Soyez béni pour votre profonde humilité et votre grande foi !
mardi 12 février 2013
Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.624 : "Finis coronat opus."
Publié par
Olivier Gaignet
à
08:38
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