Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



vendredi 23 mars 2012

Le Blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.400 : 16° Café-Théo sur "le" Politique

Très bel accueil, une fois encore, au Café de France, chez Manu et Martine, pour cette 16° édition des Cafés-Théo, cette fois-ci sur le thème : "La politique peut-elle changer notre vie ?" Comme chaque fois, les interventions se succèdent à un bon rythme, chacun ayant fortement envie d'apporter sa pierre à la réflexion. Et c'est ainsi que nous prenons conscience que, même en utilisant des passages cloutés, en prenant un billet de train ou en empruntant l'autoroute, nous accomplissons un geste citoyen. La politique ne consiste pas seulement en effet à glisser dans l'urne un bulletin de vote, même si cette démarche est essentielle évidemment. Mais nous nous sommes dit qu'il ne suffisait pas de voter ! Encore faut-il ensuite ne pas se désintéresser de ce que les élus font de notre vote, et se donner le temps, la peine de suivre ce qu'il advient des promesses qui ont été faites, des projets en cours ou des objectifs qui ont été retenus.
En effet, il n'y a pas, d'un côté, ceux qui "font de la politique" et de l'autre, la masse des gens qui subiraient les choses, impuissants ! Tous sont acteurs, même si c'est à des niveaux différents. Car il serait trop facile d'accuser les politiques de s'en mettre plein les poches, de ne s'intéresser qu'à leur carrière ou de ne pas tenir leurs promesses, si les citoyens se contentent d'attendre qu'ils résolvent au plus vite toutes les questions, sans avoir besoin eux-mêmes de bouger, de s'informer, d'analyser ni d'essayer de comprendre projets et enjeux.
Supprimer la gare SNCF, implanter une autoroute, prendre en charge les sans-abri, sauver le système éducatif, trouver des emplois : comment ne pas prendre part au débat ? Comment demeurer spectateur seulement ? Alors qu'ils s'agit déjà là de l'avenir de notre famille, de notre ville, de notre région et de notre destin ?
Difficile de résumer la richesse de notre échange ! Un temps substantiel a aussi été consacré à un partage sur les sources de notre engagement et de nos convictions : l'Evangile, bien sûr, mais également, dans la même logique, l'éducation, la formation reçue, l'attention aux problèmes de l'existence, le sens de l'homme et de la fraternité, puisé aux sources de l'humanisme, dans les discours des Papes, dans les rencontres au sein des mouvements.
La politique, cela représente pour nous la plus haute façon de servir les autres, de construire une société qui prenne en compte la vie, les besoins et le destin de chacun. Et pour accomplir cette tâche, cette mission, la contribution de chaque citoyen est essentielle ! Alors, pour qui et comment voter ? L'Eglise ne donne pas de consignes de vote : les chrétiens, les premiers, ne l'apprécieraient pas ! Mais elle met à la disposition de tous la Parole de Dieu, l'exemple d'engagement de Jésus et les grands textes de sa tradition, en interpellant les communautés et en les invitant à réfléchir, comme l'a fait ce Café-Théo. Bien sûr, Dieu n'a pas de candidat préféré ; mais l'Eglise nous donne des repères, tout en rappelant que le pouvoir est un service et non une domination. Et si chacun revoit sa vie, ses engagements, ses choix, à la lumière de l'exemple du Christ, oui, alors, la politique pourra changer nos vies : à chacun de ne pas rester à l'écart, d'y aller désormais, au niveau qui est le sien.
"Moi, je ne fais pas de politique !" Réflexion "in-sensée" ! Une citation en terminant, pour illustrer cela : à la suite de Thucydide, je pense volontiers "qu'un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." Puisse ceci ne pas être notre cas !

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