Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



samedi 27 avril 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2935 : "Notre monde" est-il perdu ?

Aussi bizarre que cela puisse paraître, surtout de la part d'un prêtre, ce qui m'inquiète le plus, ce n'est peut-être pas que, selon l'enquête réalisée par l'Institut Ipsos pour le groupe Bayard en 2017, il n'y avait plus alors que 1,8% de Français déclarant se rendre à la messe chaque dimanche, mais ce qui me scandalise vraiment, c'est que, un certain nombre de ces derniers pratiquants sont persuadés que le reste de la population, contrairement à eux (?), vit malheureusement loin de Dieu, en-dehors de Dieu !,  En gros, pour eux, en résumé, ce sont des "sans Dieu".  

Et des grands-parents, très pratiquants, de se lamenter sur le fait que "nos petits-enfants ne s'intéressent plus du tout à la religion".  Et les évêques et les prêtres de s'arracher les cheveux pour mettre en place de  nouveaux moyens d'évangélisation ; avec beaucoup de courage et d'imagination, mais sans résultats très probants.

Par exemple, les évêques reconnaissent que le boom merveilleux des baptêmes d'adultes lors de la fête de Pâques s'est produit hors de l'influence de l'Eglise, qui ne s'y attendait pas vraiment, et hors de ses circuits pastoraux classiques.  Il est vrai que, comme l'expliquait Mgr Tessier, ancien archevêque d'Alger : "Le Royaume ne se construit pas pas là où l'on fait des baptisés, mais là où on travaille à plus d'humanité."

Mais ceci est quand même  le symbole de ce que quelque chose bouillonne au sein de notre société, bien au-delà des priorités de nos conseils épiscopaux ou paroissiaux.  Car comme l'a dit quelqu'un dont je n'arrive pas à retrouver le nom, "la terre est enceinte de Dieu".

Il ne faut pas oublier qu'en-dehors des structures de l'Eglise catholique, beaucoup de gens, un peu partout, dans le monde comme chez nous, y compris dans nos familles, se mettent en route intérieurement, vivent une vie engagée au service des autres, dans le droit fil de l'Evangile d'ailleurs, même s'ils n'en ont guère entendu parler ; et cela, y compris si ces gens ne souhaitent pas faire partie d'une institution ecclésiale ; ou même parce qu'ils la fuient, ou la rejettent, pour les raisons que vous devinez.  Mais comment pourrions-nous penser que ces nombreuses personnes sont loin de Dieu, sans Dieu ?  Que savons-nous de leur vie intérieure ?

Les personnes qui raisonnent ainsi, même en haut lieu, auraient-elles oublié ce que disait St Jérôme : "Tout homme naît avec l'Esprit-Saint". St Thomas disait aussi : Toute vérité, quel que soit celui qui l'énonce, vient de l'Esprit-Saint."  Tout homme étant créé à l'image de Dieu, comment s'étonner de ce que, même hors de l'Eglise visible, il existe un Salut ?  Ne soyons donc pas surpris de ce que nombre de nos concitoyens, leur conscience étant animée par l'Esprit-Saint, fassent des choses aussi merveilleuses que les chrétiens pratiquants, et même mieux qu'eux parfois, pourquoi pas ?  Car le Seigneur est avec eux, puisque toute la terre, et non seulement la conscience des bons chrétiens, est enceinte de Dieu... Péguy l'avait déjà dit clairement : "Le corps du Christ est plus étendu qu'on ne le pense."

Ainsi que l'a écrit Raphaël dans le Courrier des lecteurs de"La Croix" daté du 25 avril dernier : "Souvent, ces gens sont ignorés, peu reconnus et considérés, personne ne les compte, mais ils représentent eux aussi un extraordinaire levain dans la pâte du monde. La vision ancienne qu'il n'y a que l'Eglise qui compte est révolue.  L'Esprit-Saint souffle dans le coeur de toute l'humanité."

samedi 20 avril 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2934 : La fin de vie !

 Le 7 avril dernier, le Vatican a publié une déclaration intitulée "Une dignité infinie" (sur la dignité humaine).  Cela tombe à point pour nous aider, en France, à savoir quelle attitude avoir par rapport au projet du gouvernement sur cette question.  Ce document est remarquable. Il aborde un certain nombre de questions relatives à la dignité humaine, comme le drame de la pauvreté, la guerre, l'avortement, les abus sexuels, l'accueil des migrants, etc. En voici quelques morceaux choisis, mais relatifs seulement à ce qui concerne la fin de vie, surtout les points 51 et 52.

Pour avoir le texte intégral, taper sur la barre de recherche : Dignitas infinita, texte  Eglise de France.


 1  -  Une infinie dignité appartient à chaque personne humaine, en toutes circonstances, et dans quelque état ou situation qu'elle se trouve.

2  -  Cette dignité a été reprise avec autorité dans la Déclaration universelle des droits de l'homme (10 décembre 1948) par l'Assemblée générale des Nations unies (75° anniversaire de ce document).

7  -  Cette dignité ne peut jamais être effacée.

11 -  La Révélation biblique enseigne que tous les êtres humains possèdent une dignité intrinsèque, car ils sont créés à l'image de Dieu.  Etre créé à l'image de Dieu signifie donc posséder en nous une valeur sacrée.  Chaque être humain est donc inviolable dans sa dignité.

15  -  La dignité n'est pas accordée à la personne par d'autres êtres humains.  Elle est intrinsèque à la personne, qu'elle soit ou non capable de l'exprimer de manière adéquate.

18  -  La dignité de l'être humain provient de l'amour de son Créateur, qui a imprimé en lui les traits indélébiles de son image.

19  -  En s'unissant à tout être humain par son incarnation, Jésus-Christ a confirmé que tout être humain possède une dignité inestimable.  Les êtres humains sont d'autant plus "dignes" de respect et d'amour qu'ils sont plus faibles, plus misérables et plus souffrants, jusqu'à perdre leur "figure" humaine.

24  -  Il existe de nombreux malentendus sur le concept de dignité, qui en déforment le sens.  Certains proposent d'utiliser l'expression "dignité personnelle" (et droits "de la personne") au lieu de "dignité humaine" (et droits de l'homme), car ils n'entendent par "personne" qu'un "être capable de raisonner". L'enfant à naître n'aurait donc pas de dignité personnelle, pas plus que la personne âgée non autonomes ou les personnes souffrant d'un handicap mental.

26  -  Le risque existe de limiter la dignité humaine à la capacité de décider de soi-même et de son propre destin, indépendamment de celui des autres.

51  -  Les lois qui reconnaissent la possibilité de l'euthanasie ou du suicide assisté sont parfois appelées "lois sur le droit de mourir dans la dignité". Or, la souffrance ne fait pas perdre à à la personne malade la dignité qui lui est propre de manière intrinsèque et inaliénable, mais elle peut devenir une occasion de renforcer les liens d'appartenance mutuelle, et de prendre conscience de la valeur de chaque personne pour l'ensemble de l'humanité.

52  -  La dignité de la personne malade dans un état critique ou terminal exige de chacun des efforts nécessaires pour soulager ses souffrances par des soins palliatifs appropriés, en évitant tout acharnement thérapeutique.  Ces soins répondent au devoir de comprendre les besoins du malade : besoins d'assistance, soulagement de la douleur, besoins émotionnels, affectifs et spirituels.  Mais un tel effort est distinct et même contraire à la décision d'éliminer sa propre vie ou la vie d'autrui sous le poids de la souffrance.  La vie humaine, même dans sa condition douloureuse, est porteuse d'une dignité qui doit toujours être respectée.  Il n'y a pas de conditions sans lesquelles la vie humaine cesse d'être digne et peut donc être supprimée.  Aider la personne suicidaire à mettre fin à ses jours est donc une atteinte objective à la dignité de la personne qui le demande, même s'il s'agit de réaliser son souhait.  Nous devons accompagner les personnes jusqu'à la mort, mais ne pas la provoquer ni favoriser aucune forme de suicide. Le droit au traitement et aux soins pour tous doit toujours être prioritaire, afin que les plus faibles, les personnes âgées et les malades, ne soient jamais écartés.  En effet, la vie est un droit, non la mort ; celle-ci doit être accueillie, non administrée.  Et ce principe éthique concerne tout le monde, pas seulement les chrétiens. Car la dignité de chaque personne implique la dignité de tous.

64  -  L' Eglise demande que le respect de la dignité de la personne soit placé au centre de l'engagement pour le bien commun et de tout système juridique.


mercredi 17 avril 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2933 : Quel est le texte de la Bible qui vous a le plus marqué ?

Je sors d'un sympathique rencontre au resto avec deux amies très chères du Nord-Vendée, que je connais depuis des années. Non pratiquantes, je précise.  Comme vous le devinez, nous avons passé en revue tous les problèmes du monde, sans oublier les nôtres. Jusqu'à ce que l'une d'entre elles, alors que nos échanges s'engageaient autour de la Parole de Dieu, me pose la question suivante : "Peux-tu nous dire s'il y a un texte de la Bible qui t'a davantage marqué, dans ta vie, un passage qui te plaît davantage, qui a guidé ce que tu as vécu ?" 

J'ai commencé par répondre qu'il y avait une foule de passages bibliques qui m'avaient éclairé, et j'en ai cité quelques-uns. Mais elle ont insisté pour m'inviter à en citer un qui avait été plus important pour moi que tous les autres.  J'ai expliqué alors que c'était le texte que j'avais choisi pour la cérémonie de ma sépulture. "Un texte sur la mort ?"  m'ont-elles demandé, avec des yeux remplis d'étonnement...

Je les ai alors tranquillisées : "Non, pas du tout, pas sur la mort !"  En effet, j'ai plutôt choisi un texte qui, au terme de mon existence, m'a semblé résumer au mieux l'idéal de prêtre que j'aurais aimé vivre, autour de ce que Jésus exprime par rapport à la recherche de la brebis perdue, en Matthieu 18/12-14.

"Mais quel rapport avec la mort ?" m'ont-elles encore demandé. Eh bien parce que, au soir de ma vie, je crois que le Seigneur fera le point avec moi sur la façon dont, en tant que prêtre, j'ai essayé d'aller comme lui, avec mes faibles moyens, à la recherche de la brebis égarée.  

Lorsque je relis ce qui a été mon ministère, la tentation serait de passer du temps à contempler les soit-disant belles choses que j'ai accomplies en ce sens. "Ah ! Il est allé en Afrique comme missionnaire !  Oh, il a organisé des Cafés-Théo.  Tiens, il a été attentif aux non croyants autant qu'aux paroissiens fidèles, et peut-être même plus parfois."

On peut vite se tresser des louanges, c'est une tentation parfois très forte ; alors que, comme me  l'a souligné récemment une paroissienne de Talmont, très judicieusement : "Ce qui intéresse Dieu dans ma vie, ce n'est pas la liste orgueilleuse de ce que je pense avoir fait de bien, mais beaucoup plus, que je comprenne combien il m'a aimé, et combien il a aimé aussi toutes les personnes qu'il m'a permis de rencontrer."

En réalité, je ne dois pas chercher à savoir si ce que j'ai fait ici-bas était bien ou mal, mais comment j'ai laissé Dieu entrer en moi, et de quelle façon il a fait des merveilles, et fait grandir l'amour, la fraternité, la joie, l'espérance, etc., autour de moi et en moi, au sein de l'Eglise et de la société.

En résumé, ce n'est pas moi qui ai décidé d'aller sauver les brebis perdues dans un petit pays d'Afrique plus ou moins "abandonné" ; c'est Jésus qui m'y a envoyé.  De même, l'expérience des Cafés-Théo symbolise l'appel du Christ à ce que ses prêtres ne se contentent pas seulement de faire de belles liturgies ; d'ailleurs, Jésus n'en faisait pas !  Mais il sortait sur les places et allait sur les parvis pour y rencontrer ses frères et soeurs humains, juifs pratiquants ou non ; et il a souhaité que ses prêtres en fassent autant.

L'Arche de Noé, la brebis perdue, les Cafés-Théo, autant de symboles qui témoignent de ce que "votre Père qui est aux cieux veut qu'aucun de ces petits ne se perde." (Mt 18/14)

"S'il parvient à retrouver la brebis égarée, il en a plus de joie que des quatre-vingt-dix-neuf autres qui ne se sont pas égarées."  (Mt 18/13)

samedi 13 avril 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2932 : La fraternité soigne le monde

 Ce billet se situe dans la suite du billet précédent, ainsi que du commentaire qui a été envoyé ; merci à son auteur (autrice en ce cas), ainsi qu'à celles et ceux qui font part ainsi, de temps à autre, de leurs réactions, toujours très attendues et très lues !

Je repense à tout ce qui se dit en ces temps à propos de la fin de vie.  Puisque nous parlons de fraternité, consternation quand nous avons lu, dans les quotidiens "La Croix" et "Libération", le 10 mars, que le président Macron, présentant un futur projet de loi consacré à la fin de vie ouvrant une possibilité à une "aide à mourir", se félicitait de cette future "loi de fraternité" !!!

Reprenant la célèbre phrase de l'écrivain Albert Camus, "mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde", Mgr Rougé, évêque de Nanterre, estime que ce texte ne peut être considéré comme un texte de fraternité : "La fraternité passe par le respect inconditionnel de la vie de chacun."  Mgr Rougé invite tous les citoyens à "participer pleinement à ce débat pour que nous essayons de tirer vers le haut et que nous retrouvions tous ensemble un véritable idéal de fraternité partagé."

Ce matin, avec une petite délégation de paroissiens des Sables d'Olonne, nous avons participé à la prière du Shabbat à la synagogue.  Charles, le vice-président, membre également de l'association interreligieuse "Dialogue pour la Paix" sur le Pays des Olonnes, nous a accueillis les bras grands ouverts, avec des paroles profondément fraternelles. Tandis que, alors que je n'ai rien demandé, ils m'ont dit qu'ils citaient mon nom lors de chaque Shabbat, au moment de la prière pour les malades.

Cela m'a fait repenser à ce que disait le pape Benoît XVI : "Le dialogue permet aux religions de ne pas se replier sur elles-mêmes, de ne pas s'enfermer dans leurs traditions particulières."  D'ailleurs, il est certain que l'Eglise catholique n'aura d'avenir que dans la mesure où elle se réunira avec les autres confessions chrétiennes et les diverses religions. Puisse notre Eglise s'engager toujours plus largement sur ce chemin de fraternité !  En effet, ce que disait Saint-Exupéry de la démocratie s'applique aussi au devenir de nos institutions catholiques : "La démocratie doit être une fraternité ; sinon, c'est une imposture !"   Autrement dit : notre relation avec les autres religions ou traditions religieuses, ainsi qu'avec ceux qui croient en l'homme, doit se vivre dans la fraternité ; sinon, notre vie de croyants, si belles soient nos liturgies, ne sera qu'une imposture !

Un autre fait de fraternité : cette radio israélo-palestinienne, "+ 972", dirigée par une Palestinienne de Nazareth : "Nous vivons des deux côtés, ce qui nous permet de poser des questions que d'autres ne posent pas. De plus en plus de sources et de lanceurs d'alerte nous contactent.  Nous n'avons jamais reçu autant d'attention.  Même la Maison Blanche et le secrétaire général des Nations Unies réagissent.  Cela montre qu'on compte sur le chemin qui mène à la fin de la guerre."

Seule une vraie fraternité pourra soigner le monde et le sauver !


mardi 9 avril 2024

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2931 : "Merci d'avoir ouvert les bras à ma détresse."

Depuis près d'un an et demi, suite à la crise cardiaque qui m'a frappé, ce qui a fait que j'ai dû abandonner tout ministère un peu lourd, j'ai quand même le privilège de pouvoir continuer à assurer un peu de présence auprès de personnes qui en ont besoin.

C'est ainsi que dernièrement, quelqu'un m'a envoyé un long mail pour me faire part de ses souffrances. Il me partage régulièrement ce qui est difficile à vivre pour lui, et j'essaye de mon mieux, par mail ou à travers des rencontres, de l'écouter surtout, de l'apaiser un peu si c'est possible, et sans cesse, de l'encourager.

Le mail dont je parlais à l'instant s'est terminé par le mot suivant : "Merci d'avoir ouvert les bras à ma détresse."  Cela m'a beaucoup touché.  Je n'ai rien fait pourtant.  Cette personne, je ne l'ai pas dépannée, je ne lui ai presque rien dit, je ne suis pas entré dans les innombrables problèmes qu'elle me décrivait, je ne lui ai fait aucune promesse, je ne lui ai même pas suggéré d'offrir ses souffrances, et je ne lui ai pas parlé du Paradis.

Cependant, la phrase qui m'a fait le plus mal revenait en gros à celle-ci : "J'ai l'impression que je ne peux parler à qui que ce soit de ce dont je souffre ; cela n'intéresse personne, nul n'a le désir ni le temps de m'écouter."

Mais comment se fait-il que, dans notre environnement chrétien, il soit si difficile de trouver quelqu'un qui soit disponible pour écouter ceux qui en ont besoin ?  Il est vrai qu'en général, on n'ose guère se livrer ; surtout que, le plus souvent, comme on me le dit fréquemment, dès que vous commencez à raconter vos malheurs, votre interlocuteur, sans s'en rendre compte, se met lui aussi, vous coupant la parole, à raconter ses propres malheurs, ratant ainsi l'occasion d'écouter la personne en difficulté qui avait pensé possible de  s'adresser à lui !

Mais enfin, est-ce qu'on a lu l'Evangile ?  Ah, on va à la messe, ça s'est sûr ; mais c'est souvent "hors sol".  Par exemple, vous avez entendu parler du Rwanda dans les églises en ces jours ?  Et autrement, au mieux, qu'à travers une demi-phrase dans une prière universelle ?  Où sont les vrais problèmes du monde, les vrais soucis des gens dans nos liturgies ?  Comment les a-t-on entendus ?  Et comment nos liturgies nous invitent-elles à donner toutes nos forces, toutes nos attentions, au sortir de la messe, aux personnes en détresse que nous ne voyons pas, que nous n'écoutons guère, parfois tout près de nous ? ...

Dans le même sens, au plan civil, dans son célèbre discours "Détruire la misère", le 9 juillet 1849, Victor Hugo déclarait ceci : "La société doit dépenser toutes ses forces, toute sa sollicitude, toute son intelligence, pour que de telles choses ne soient pas !"   Il me semble que cet appel convient tout à fait aussi à notre Eglise, et donc à nous les chrétiens !

Jésus a ouvert pour nous les bras sur la croix ; a son exemple, ouvrons largement nos bras à notre tour, pour apaiser, éponger un peu, diminuer la misère du monde, combattre toute détresse, au nom du Christ ressuscité !