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Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 28 juin 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.858 : Jésus parle pour "Aujourd'hui" !

La semaine a été très forte en événements, les uns heureux, les autres bien lourds !  J'aurais aimé faire un billet à propos de la magnifique encyclique du pape François sur l'écologie ; et aussi, suite aux horribles attentats qui ont ensanglanté cette fin de semaine ; mais le temps m'a manqué...
En contrepartie, je me permets de vous partager l'homélie que j'ai donnée ce matin sur la paroisse.
Mais c'est bien à chacun de nous de mener sa propre réflexion, à la lumière de la Bible.

    Homélie du 28 juin 2015, à Mortagne-sur-Sèvre (13ème Dim. du temps ordinaire)

Au  début de la semaine qui vient de s’écouler, en pensant à l’homélie de ce jour, je me suis dit : impossible de ne pas évoquer la toute récente encyclique du Pape François sur l’écologie.

Puis, ce vendredi, dans la même journée, nous avons appris les attentats en Tunisie (38 morts), au Koweit (26 victimes), et un horrible assassinat en France. Impossible  de vivre cette  Eucharistie  sans évoquer tout cela, surtout lorsque la 1ère lecture nous dit que Dieu n’aime pas la mort ! Mais alors, que fait-il, quand la mort semble menacer notre humanité ?

 Certains vont peut-être penser : mais pourquoi revenir sur tous ces évènements ? On ne vient pas à la messe pour entendre commenter les news dont on nous serine déjà la tête en permanence avec la télé…

 Sauf que Jésus, lui, quand il s’adresse à ses contemporains, le plus souvent, repart de ce qu’ils vivent pour les aider à voir plus clair dans leur existence et à avancer.

 Par exemple, il n’a pas fait de sermon à la femme qui a touché son vêtement, mais il l’a guérie. Etait-ce une pratiquante, était-elle pieuse, sa vie morale était-elle irréprochable ? On n’en sait rien, et cela ne nous intéresse pas.  St Marc nous révèle seulement qu’elle était malade, et que c’était une femme qui avait des pertes de sang depuis douze ans… Je me suis dit : mais, c‘est peut-être le symbole de notre humanité, ensanglantée depuis des années, et qui ne sait plus vers qui se tourner, qui toucher pour trouver la guérison.

 L’Evangile nous précise que cette femme avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et que son état avait empiré. De la même façon de tels mauvais médecins ne manquent pas au chevet de notre humanité : tous ces chefs d’Etat incompétents qui ne pensent qu’à leur trône ou à leur  réélection, ces banques mondiales, ces institutions internationales qui n’arrivent à gérer ni la faim dans le monde, ni la torture dans trop de pays, ni la lutte contre le terrorisme, ni l’égoïsme de leurs peuples face à l’accueil des migrants nos frères…

 A ce stade de notre réflexion, je ne peux m’empêcher de faire appel à la mémoire de ces hommes d’Etat irréprochables qui ont fondé l’Europe : l’italien Alcide de Gasperi, le paysan hollandais Sicco Mansholt, le belge Paul-Henri Spaak, les français Robert Schuman et Jean Monnet, le britannique Winston Churchill, partisan des Etats-Unis d’Europe, l’allemand Konrad Adenauer, et j’en oublie... Nombre d’entre eux, d’ailleurs, étaient profondément croyants, et l’esprit de l’Evangile sous-tendait leur action.

 Mais relisons notre actualité à la lumière de cette scène d’Evangile ; reprenons le récit de Marc : «  Et la femme, saisie de crainte et toute tremblante, vint se jeter aux pieds  de Jésus. »  Cela nous représente bien,  nous qui tremblons, en effet, avec nos frères Tunisiens, avec les musulmans pieux et pacifiques du Koweit assassinés dans une mosquée alors qu’ils étaient aux pieds du Dieu unique  eux aussi, en train de prier, comme l’a fait cette femme.

Et puis, mêlée à ce 1° fait, il y a aussi la seconde histoire, celle de la fille de Jaïre. On peut, de la même façon, tirer des leçons de cette 2ème scène, par rapport à notre actualité. Je pense à l’encyclique du Pape, l’objectif de François étant de ressusciter la planète qui est en train de périr, apparaissant trop souvent comme déjà morte, comme cette jeune enfant.

 Relisons cette scène. « Arrive  un chef de la synagogue, nommé Jaïre ».

Traduction : « Arrive le chef de la nouvelle synagogue, le chef de l’Eglise, nommé François ».

Retour à l’Evangile : « Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment ».

Traduction-interprétation : « Voyant Jésus, François lui dit, page 139 : « Avec ta gloire  de Ressuscité, Seigneur, saisis-nous, pour protéger toute vie ; les pauvres et la terre t’implorent !»

Cette phrase de François ne ressemble-t-elle pas à la phrase de l’Evangile où JaÏre demande à Jésus : « Ma fille ( = cette terre) est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains, afin qu’elle soit sauvée et qu’elle vive ! »  Autrement dit, que cette terre puisse revivre, autrement !
Je continue l’Evangile : « Des gens arrivent chez Jaïre et lui disent : ta fille vient de mourir, à quoi bon déranger le Seigneur? »

 Eh oui, quand certains veulent sauver la planète, il y a plein de gens qui nous maugréent : « A quoi  ça sert de  faire quelque chose ?  De toute façon, c’est trop tard. »

D’autres disent : « Pas la peine de prier Dieu, ça ne sert à rien… »  Alors que, au contraire, au Koweit et ailleurs, il faut que les musulmans modérés continuent de supplier Dieu de guérir le cerveau de ces jeunes, soi-disant  islamiques, qui ont perdu la raison…  Et c’est aussi le sens de notre prière, à nous chrétiens, ce matin.

 D’autre part, quand Jésus a dit : « La jeune fille n’est pas morte », l’Evangile nous révèle ceci : « On se moquait de lui. »

 De même que certains se sont moqués du Pape, aux USA par exemple, certains conservateurs trouvant assez irréalistes ses propositions par rapport à un ralentissement de la croissance.  Ainsi, je n’en ai pas cru mes yeux lorsque j’ai lu qu’un animateur-vedette aux Etats-Unis, Michael Savage, choqué par la remise en cause sévère du pape de l’ultralibéralisme et du gaspillage mondial, a déclaré : « Le pape est un marxiste, c’est un loup écologiste déguisé en pape, un marxiste en habit religieux. »  Incroyable !  
 
 Mais chez nous aussi, en France, de nombreux chrétiens se refusent à suivre les appels angoissés du pape à mieux accueillir les migrants dans notre Europe, vieille, il est vrai, dé-spiritualisée et fatiguée.

 Et pourtant, quand Jésus déclare, en saisissant la main de la jeune fille : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, lève-toi»,  c’est comme quand François prend toute l’humanité par la main, pour tenter de la remettre debout, au nom du Christ.

 Car tel est bien le rôle de L’Eglise aujourd’hui, comme jadis de Jésus : envers et contre tout, au-delà des attentats comme des destructions des forêts et du climat, rappeler à tous qu’il ne faut laisser ni à la mort, ni au pessimisme, le dernier mot.    
                                                                                                                                                                                                                                                                               Mais entonner pourtant, comme l’a fait hier le président Obama, devant toutes les télés du monde, lors de la cérémonie en mémoire des personnes victimes de la tuerie de Charleston, entonner avec espérance le célèbre cantique de foi en la Résurrection, « Amazing Grace », que nous avons coutume de chanter nous-mêmes, au cours de nos eucharisties, et que nous pouvons reprendre avec ferveur à présent, en lien avec ces Protestants américains :  

«Gloire à toi, qui étais mort, Gloire à toi, Jésus, 
 Gloire à toi, qui es vivant, Gloire à toi !
Gloire à toi, Ressuscité, viens revivre en nous,

Aujourd’hui, et jusqu’au dernier jour ! »

 

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