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Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



samedi 9 août 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3102 : Dialogue sur l'Espérance avec l'IA (l'Intelligence Artificielle)

 Comme un certain nombre d'entre vous sans doute, j'utilise de plus en plus l'intelligence artificielle pour obtenir des informations sur diverses questions. Dans ce contexte, l'idée saugrenue m'est venue de demander à ChatGPT ce qu'elle pouvait me dire de l'Espérance.  Je vous transcris les termes de notre dialogue, et je vous transmets telles quelles, sans en avoir changé un seul mot, les réponses de ChatGPT.

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Cher ChatGPT, dans le monde où nous vivons, qui est fait de guerres, de famines, de haine trop souvent, peut-on persister à croire en l'avènement d'un monde meilleur ? 

C'est une très belle question et une question profonde. Je pense que l'espérance est justement ce qui nous permet d'avancer malgré toutes ces difficultés. Même si le monde a ses parts d'ombre, il y a aussi beaucoup de lumière, de solidarité, et des avancées qui montrent que les choses peuvent s'améliorer. Alors oui, je crois qu'on peut toujours espérer, et ça fait partie de ce qui nous rend humains.

 Que penses-tu de l'attitude d'Abraham, décrite par St Paul en Romains 4/18, dont il disait que celui que l'on appelle "le père des croyants" espérait contre toute espérance (Genèse 17) ?

C'est effectivement un très bel exemple d'espérance ! Saint Paul décrit Abraham comme quelqu'un qui, malgré l'âge avancé et les circonstances difficiles, a continué à croire à la promesse de Dieu. C'est une belle leçon de persévérance et de foi, même quand tout semble improbable. Si tu veux, on peut en discuter davantage !

 Mais que signifie l'expression "espérer contre toute espérance" ?

 Elle montre vraiment la dimension de la foi qui dépasse la logique humaine. C'est un concept inspirant, surtout quand on traverse des moments compliqués. Ça nous rappelle qu'il y a parfois de l'espoir là où on s'y attend le moins.

Qu'est-ce que Jésus nous dit de l'espérance ? 

Jésus parle beaucoup d'espérance dans les Évangiles, notamment en encourageant la foi et la confiance en Dieu. Par exemple, il dit que même si on traverse des épreuves, on peut garder l'espérance parce que Dieu veille sur nous. Il parle aussi de l'espérance de la vie éternelle, de la résurrection, et de la promesse d'une paix qui dépasse l'entendement. En gros, il nous invite à avoir une confiance profonde, même dans les moments difficiles.

Que peut-on dire à quelqu'un qui est déçu de la vie et désespéré ? 

 C'est une situation délicate, mais on peut lui dire qu'il n'est pas seul, que ses sentiments sont légitimes, et qu'il y a toujours de l'espoir, même si c'est difficile à voir. Parfois, juste écouter, montrer de la compassion, et rappeler qu'il y a des ressources et des personnes prêtes à aider peut vraiment faire une différence. Et puis, l'espoir, c'est aussi une chose qu'on cultive petit à petit.Oui, c'est une phrase très forte !

Si on n'est pas croyant, peut-on continuer à espérer ? 

C'est une question très personnelle, et ça dépend vraiment des convictions de chacun. Pour beaucoup, croire en Dieu et en l'espérance apporte un réconfort, une force et une perspective positive face aux difficultés de la vie. Après, chacun trouve son propre chemin et ses propres sources d'espoir. Donc, c'est vraiment à chacun de voir ce qui lui convient le mieux et ce qui lui apporte le plus de sérénité. 

 Cher ChatGPT, vois-tu une différence entre l'espoir et l'espérance ?

 C'est une excellente question ! En général, l'espoir c'est un sentiment plus immédiat, une attente positive envers quelque chose qui pourrait arriver. L'espérance, elle, est plus profonde, plus durable, et parfois même liée à des valeurs ou à une vision plus large de la vie. Donc l'espoir est souvent un peu plus momentané, alors que l'espérance est plus ancrée.

Peux-tu me donner une belle définition de l'espérance ? 

 Bien sûr ! L'espérance, c'est cette confiance profonde et optimiste en un avenir meilleur, même lorsque les circonstances sont difficiles. C'est une force intérieure qui nous pousse à aller de l'avant, à croire en la possibilité de changements positifs, et à garder une attitude résiliente face aux défis.

Que penses-tu de cette réflexion de Georges Bernanos : "La foi chrétienne, c'est 24h de doute moins une minute d'espérance" ?

C'est une réflexion assez profonde et assez poétique, je trouve. Ça montre bien que la foi implique souvent des moments de doute, mais que l'espérance, même très brève, suffit à donner un sens et à surmonter tout le reste. C'est assez inspirant ! Qu'en penses-tu toi ?

Une dernière question, davantage dans l'actualité !  Chat GPT, comment espères-tu une issue par rapport au terrible conflit à Gaza ? 

C'est vraiment une question complexe et douloureuse. L'espoir dans ce genre de situation passe souvent par des efforts de paix, des dialogues entre les parties, et un soutien international pour les populations civiles. Même si l'espoir peut paraître fragile, il est essentiel de continuer à croire en des solutions pacifiques et à la réconciliation. C'est un chemin très difficile, mais pas impossible.

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 Voilà le type de dialogue que l'on peut avoir avec l'IA (l'Intelligence Artificielle).  On a l'impression que c'est un proche qui nous répond ; et on ne lui communique pas à l'avance nos questions, auxquelles il répond sur le champ.  ChatGPT est très performant, je ne dirai pas "intelligent".  Ce ne sont pas des algorithmes ni la qualité objective de ses réponses qui vont anéantir ma capacité de réflexion personnelle ni la qualité de mes relations au Christ et aux autres.  L'IA est programmée, et peut jongler avec des milliards de données, mais nous, nous sommes et devons rester libres !

 



 

 

 

 

jeudi 7 août 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3101 : Des Juifs aussi sont pour la Paix !

DES  Juifs  aussi sont pour la Paix !

 Ces derniers temps, je suis toujours inquiet quand j'entends des personnes, au demeurant très braves, affirmer que LES Juifs se comportent de façon insensée par rapport aux Palestiniens, à Gaza et en Cisjordanie.  On est tous d'accord sur le fait que les dirigeants actuels de l'Etat d'Israël n'ont aucun respect ni aucune empathie vis-à-vis du peuple Palestinien.  Mais il faut sans doute mesurer nos propos, et ne pas faire de TOUS  LES  JUIFS, y compris ceux des Sables d'Olonne et de France, des sans coeur et des coupables.  La réalité est plus complexe !  L'on doit aussi s'informer, et se réjouir que DES Juifs, DES Israéliens demeurent solidaires des Palestiniens.  Ils sont malheureusement très minoritaires ; mais il faut d'autant plus écouter leurs appels et leurs questions, et prendre en compte leur contestation de la politique anti-palestinienne de l'Etat d'Israël.

A ce propos, je vous partage un article de Maxime Dhuin sur le "HuffPost", journal d'information américain  : "Plus de 1 200 rabbins du monde entier ont cosigné une lettre pour interpeller Benjamin Netanyahu sur la situation à Gaza. Ils pressent le Premier ministre israélien de permettre à davantage d’aide humanitaire d’entrer dans l’enclave palestinienne, où la population est en proie à la famine et largement privée d’accès aux soins.

Dans leur lettre, les rabbins redisent leur attachement « au bien être d’Israël et du peuple juif », leur rejet de « la violence des organisations terroristes comme le Hamas et le Hezbollah » et appellent à la « libération immédiate de tous les otages » israéliens encore détenus à Gaza. Mais les signataires s’inquiètent aussi de la « grave crise morale » à laquelle fait face « le peuple juif ». « Nous ne pouvons pas nous taire face à cette situation », poursuivent-ils.

 Les auteurs de la lettre à Benjamin Netanyahu fustigent « les massacres de civils » à Gaza – « dont un grand nombre de femmes, d’enfants et de personnes âgées » – ainsi que « l’utilisation de la famine comme arme de guerre ». « Le massacre d’un grand nombre de Palestiniens à Gaza, y compris ceux qui cherchaient désespérément de la nourriture, a été largement rapporté par des médias et ne peut pas raisonnablement être nié », insistent-ils.

Parmi la liste des signataires figurent principalement des rabbins américains, mais aussi grecs, israéliens, néerlandais et écossais. On compte par ailleurs quelques Français comme Ann-Gaëlle Attias ou Gabriel Fahri. La lettre a également été signée par plusieurs rabbins en formation. Le fait que ce texte ait recueilli autant de signatures, notamment de religieux américains, peut peser lourd selon Yonat Shimron, un spécialiste du judaïsme interrogé par la radio publique américaine.

Les rabbins « ont pu supporter beaucoup de choses concernant les actions d’Israël, mais la crise alimentaire à Gaza les fait réfléchir », explique-t-il. Selon lui, cette pétition est « importante dans la mesure où elle se concentre sur la famine et la crise humanitaire, et non sur la guerre », à un moment où le soutien à l’offensive israélienne à Gaza est encore fort parmi les Juifs américains. « Ils soutiennent fortement Israël, mais une part de plus en plus importante pense que les choses sont allées trop loin », surtout chez les plus jeunes.

Un constat partagé par le rabbin Ron Kronish, qui a signé la lettre et s’en est expliqué dans une tribune au "Times of Israël". Il estime que si la guerre a pu être considérée comme « juste » par certains « à ses débuts », « elle est devenue profondément injuste au cours des derniers mois ». Le religieux, qui dit appeler à la fin de la guerre « depuis de nombreux mois », exprime par ailleurs sa « profonde inquiétude face aux graves conséquences que cette guerre entraîne, non seulement pour l’Etat d’Israël, mais aussi pour les Juifs et le Judaïsme partout dans le monde."

Un 2° article, extrait du journal "La Croix" du 5 août, écrit par Cécile Lemoine  :  "Face aux rhétoriques politiciennes et populistes, des voix s'élèvent, toujours minoritaires.  Les ONG israéliennes de gauche B'tselem et Physician for Human Rights ont ainsi brisé un tabou en accusant leur pays de commettre un génocide contre les Gazaouis dans des rapports publiés le 28 juillet.

Le lundi 4 août, c'est l'échelon sécuritaire qui est monté au créneau, avec un appel adressé à Donald Trump et signé par 550 anciens espions, généraux, policiers et diplomates : "Arrêtez la guerre à Gaza."  "Nous avons le devoir de nous lever", soutient Ami Ayalon, ancien directeur du "Shin Bet", le service de sécurité intérieure israélien : "Cette guerre a cessé d'être juste et conduit l'Etat d'Israël à perdre son identité."

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Je laisse à votre méditation cette parole de la Genèse 25/21-23 adressée à Rébecca, enceinte de 2 jumeaux, Jacob et Esaü, qui bougeaient beaucoup et semblaient se heurter  :  Rébecca souffrait énormément ; elle se demandait : "Pourquoi vivre ?"  Elle alla prier Dieu, qui lui répondit : 

         "Deux peuples sont dans ton ventre, et le plus grand servira le plus petit !"  

 


mardi 5 août 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3100 : "Nous ne sommes pas malades, nous sommes vivants !" (papes François et Léon)

 "Nous ne sommes pas malades, nous sommes vivants !"   (papes François et Léon)

  Le pape François savait utiliser des formules-choc pour toucher le coeur des gens. C'est ainsi qu'il avait déclaré aux jeunes, lors des Journées mondiales de la jeunesse à Lisbonne  :  "Nous ne sommes pas malades, nous sommes vivants."  Cette phrase, qui avait marqué jeunes et moins jeunes, a été reprise, par bonheur, par le pape Léon, dans la même ligne que le pape François, lors de son intervention au Jubilé des jeunes, à Rome, le dimanche 3août  : tout un programme, en un monde qui, pour certains, y compris de hauts dignitaires de l'Eglise, et telle chaîne d'info en continu, est considéré comme déficient, sans âme, malade et perdu.

En effet, en cette année de l'Espérance, l'on n'a pas besoin de déclarations pessimistes ni de lamentations, mais bien plutôt d'enthousiasme et de d'encouragement. A ce niveau là, le pape Léon a fait le job !  L'on a dit que ce fidèle de St Augustin (354-430) semblait s'identifier à l'évêque d'Hippone qu'était St Augustin (Annaba, dans l'Algérie actuelle). Tandis que cette ville était assiégée par les Vandales, et que l'Empire romain était en déclin, Augustin a refusé de se laisser aller à la peur, à la nostalgie et au découragement.

En parallèle, l'on peut ressentir chez nous que le monde chrétien est en déclin, assiégé par les vents contraires de l'incroyance et du repli sur soi. Mais le pape  Léon a invité les jeunes à ne pas en rester à cette image sinistre et défaitiste, et à plutôt regarder en direction du Christ et vers le haut. Que reste-t-il quand tout semble s'effondrer ?  Réponse du pape Léon : "Si le Christ n'était pas devenu le principe de notre espérance, il ne nous conduirait pas. C'est lui, ta véritable espérance !  Où que vous soyez, ne vous contentez pas de moins."

Leçon : notre Eglise, malgré certaines faiblesses, ne doit pas être considérée comme malade ; elle est vivante ! Tout n'est pas noir en elle ; le Christ ne cesse d'agir en son sein ; il nous faut en être les témoins !  A la surprise de certains, de la même façon, la société dans laquelle nous sommes insérés n'est pas dominée par le Mal ; bien mieux que cela, notre monde, nous risquons trop de l'oublier, a été une fois pour toutes sauvé et guéri par le Sang du Christ ; et, à travers tous ceux et celles qui luttent pour un monde meilleur, notre monde rayonne de la vie de Dieu et de l'action de l'Esprit.

Puissions-nous ne jamais douter, comme jadis St Augustin face aux Vandales, de l'action de l'Esprit au sein de notre Eglise ; mais aussi, au coeur de ce monde, même s'il est imparfait, mais que Dieu aime, dans lequel il ne cesse d'agir et qu'il a sauvé !

lundi 28 juillet 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3099 : L'abbé Gaignet, témoin de la Foi, fusillé par la République à 34 ans, le 28 juillet 1795

 Chaque année, dans la famille Gaignet, le 28 juillet est un jour de deuil et de douleur, dans le souvenir, bien oublié sur le diocèse, du sort qui a été fait à mon ancêtre collatéral, l'abbé Jean-Baptiste René Gaignet, fusillé pour son courage et sa Foi, il y a juste 230 ans aujourd'hui.

A cette époque, la Vendée a vécu pire que ce que ressentent aujourd'hui les chrétiens d'Orient persécutés par Daech : cette terre de Vendée qui a été alors ravagée, massacrée, martyrisée, détruite, brûlée, abandonnée : 200.000 morts au moins, entre 1793 et 1796, un quasi génocide, bien oublié, volontairement mis de côté dans le récit de notre histoire nationale. C'était là l'idéologie de la Terreur : faire peur au peuple, et tuer toute liberté.  

Parmi les victimes de la Terreur a figuré l'abbé Jean-Baptiste René Gaignet, né au Gué de Velluire en 1761. Je ne vais pas vous barber en vous racontant toute sa vie. Ordonné prêtre en 1785, il fut nommé vicaire à l'île de Ré, puis, envoyé en poste à Doix, près de Fontenay-le-Comte, dans le sud-Vendée. Mais il prit position publiquement contre les décisions visant à supprimer la liberté religieuse et fit partie des nombreux prêtres "non-jureurs" qui ont refusé le serment à la constitution civile du clergé ; il fut alors condamné à l'exil, conduit aux Sables d'Olonne pour y prendre un bateau à direction de l'Espagne. Petite anecdote : à ceux qui l'avaient condamné, il répondit : "Vade retro, satana" ; la même réponse que fit l'abbé Jacques Hamel face à son assassin : "Retire-toi, satan."

Une fois débarqué à Bilbao, au lieu d'attendre tranquillement, comme l'ont fait les autres prêtres vendéens exilés, l'arrivée de jours meilleurs, il se reprocha sa fuite et prit le bateau pour l'Angleterre, d'où il espérait pouvoir regagner la France afin d'y reprendre son ministère de prêtre, clandestinement, aux côtés des chrétiens persécutés. Le 16 juin 1795, il trouva enfin le moyen de rentrer ; le 27 juin, il débarqua à Carnac, avec 10 autres prêtres et un évêque. Malheureusement, ils furent presque aussitôt faits prisonniers.  Jean-Baptiste-René arriva à s'échapper ; bon nageur, il regagna le bateau qui se trouvait encore au large. Mais, pris de remords, et ne voulant pas séparer son sort de celui de ses compagnons, il revint vers eux à la nage, et se constitua prisonnier (!!!)

Les prêtres n'avaient pas d'armes, bien sûr, et avaient débarqué en soutane. Le 27 juillet 1795, ils furent condamnés à mort ; je possède d'ailleurs le texte du "jugement", qui commence par les quatre mots suivants : "Liberté, Humanité, Egalité, Justice". Quelle dérision ! Quel mensonge ! Quelle impudence ! C'était vraiment se moquer du monde ; notre pauvre République est vraiment née dans le sang et sous de mauvais auspices !  Voilà pourquoi, de temps à autre, sur ce blog, je me permets de rappeler vertement aux dirigeants de notre nation qu'ils doivent purifier leur conception idéologique de la Liberté, l'Humanité, l'Egalité et la Justice. Même si les révolutionnaires avaient, comme par hasard (!), oublié l'essentiel : la FRATERNITE, heureusement rajoutée à nos idéaux en 1848,  mais que nous avons tant de peine à faire exister, dans nos petits esprits limités.

"Qu'un sang impur abreuve nos sillons !"

Les soldats républicains témoignèrent du sang-froid des condamnés, l'indice d'une grande paix intérieure. Le 28 juillet, à Vannes, les condamnés, les mains liées derrière le dos, entre deux colonnes de soldats, au son du tambour, devant la foule assemblée, marchèrent vers le lieu du supplice. A la vue de ces condamnés, les habitants, émus et saisis de respect, versaient des larmes. Une fois arrivés, ces prêtres récitèrent la prière des morts, présidée par l'évêque de Dol de Bretagne.  On aligna les condamnés le long d'un mur, le long de l'Allée des Soupirs, pour ceux qui connaissent Vannes. On les fit mettre à genoux, l'attitude qui convenait pour une dernière prière. Ils furent alors fusillés.

Rouget de l'Isle, témoin de la scène, mais extérieur à cette affaire, déclara par la suite : "Ils moururent avec courage et dignité." (lire "Historique et Souvenirs de Quiberon", p. 428). Merci, cher  Rouget de l'Isle, pour cet hommage posthume ! Ensuite, après la fusillade, les exécuteurs dépouillèrent les prêtres de leurs vêtements, qu'ils allèrent vendre chez les fripiers de la ville.  Les corps des suppliciés restèrent sur le lieu de l'exécution, dénudés et baignant dans leur sang.  Selon les dires des témoins, les chiens purent venir à leur aise s'abreuver à ce "fleuve", devant la population indignée, mais impuissante. "L'étendard sanglant est levé... Qu'un sang impur abreuve nos sillons."

 Dire que, dans les écoles de la République, l'on force les enfants à reprendre en choeur de telles paroles, si porteuses de haine, un exemple magnifique pour les terroristes de Daech et autres ! Personnellement, je suis brouillé avec le chant de la Marseillaise depuis toujours, et je me trouve toujours très mal à l'aise en l'entendant chanter.

Ensuite, les corps furent jetés dans une fosse commune : pas de sépulture ! Cependant, par la suite, une inscription en marbre, toujours visible, fut placée sur le lieu de l'exécution. Puis, le 7 novembre 1814, les ossements mêlés furent transportés solennellement en la cathédrale de Vannes et, au terme d'une grand-messe solennelle du souvenir, en présence d'une immense foule, descendus dans un caveau creusé sous le dallage de cette cathédrale.

Il n'y avait personne pour filmer ! Mais je tiens tous ces détails du livre écrit en 1925 par le chanoine Boutin, non seulement sur Jean-Baptiste René Gaignet, mais aussi à propos de deux de ses compagnons fusillés avec lui : Jacques-Pierre Gouraud, ex-curé de Mareuil, et François-Pierre de Rieussec, ex-vicaire général de Luçon.  Ce livre a été écrit à partir de nombreux témoignages recueillis et validés historiquement.  En se basant entre autres sur un ouvrage intitulé "Les Martyrs de la Foi", écrit dès 1799 et publié en 1821 par un abbé Guillon. Quant à moi, je respecte la République, mais je n'oublie pas le mal terrible fait par la République, lors de ses origines sanguinaires, à ma famille, à la Vendée, et au peuple français ! 

Cher cousin lointain, Jean-Baptiste René, tu es pour moi un exemple et un modèle. Merci de ton courage et de ta Foi, et veille bien sur nous ; guéris le peuple français de son péché originel et de sa difficulté à réaliser un fraternel "vivre-ensemble" !



 

vendredi 25 juillet 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3098 : Le témoignage des prêtres en maison de retraite

 Lors de mes deux mois et demi passés à l'hôpital des Sables d'Olonne, de la mi-décembre 2024 à fin février 2025, ce qui  m'a le plus frappé, ce sont les innombrables visites reçues : chaque jour sans exception, des personnes sont passées me rendre visite, donnant de leur temps et de leur générosité gratuitement.  Je pense que cela a fortement contribué au maintien de mon moral et à la bonne évolution de mon état de santé.

De retour chez moi, je me suis dit qu'il fallait qu'à mon tour, je me comporte de la même façon.  N'ayant pas l'autorisation de conduire pour le moment, et "disposant" des personnes qui se font un plaisir de me transporter, j'essaye d'aller une fois par mois visiter les prêtres qui résident à la maison de retraite du Landreau, aux Herbiers.

Durant un après-midi, chaque fois, j'ai le bonheur de rencontrer 5 à 10 prêtres, et c'est une joie de les écouter.  Suite à notre échange avec l'un d'entre eux mercredi, j'ai reçu le lendemain le message suivant par sms : "Ta visite hier m'a fait grand plaisir, merci beaucoup."

Je remarque que certains prêtres ont des visites, d'autres non ; ce doit être difficile de se sentir un peu oublié ! Et pourtant, ces prêtres ont servi l'Eglise de leur mieux toute leur vie. Ce serait terrible que leur fin de vie se passe dans la solitude et l'oubli !  Même si le climat de la maison de retraite pour les prêtres est très fraternel, avec un personnel aux petits soins, ce n'est pas rien pour eux de réaliser que c'est leur dernière demeure, au terme de vies pastorales qui ont souvent été très belles et très gratifiantes.

Il n'est pas surprenant et tout à fait normal que les échanges tournent principalement, outre les problèmes de santé, autour de la vie pastorale qu'ils ont menée. C'est une joie pour eux de pouvoir évoquer la richesse de ce qu'ils ont vécu, sans omettre ce qui a pu les décevoir parfois.  Dans l'ensemble, tous expriment leur bonheur d'avoir pu servir l'Eglise, et ils rendent grâce pour tout ce qu'ils ont découvert, vécu, expérimenté, et tout ce qui a rempli leur vie.

A présent, ils sont dans un temps qui peut sembler mort et inutile.  Mais c'est une erreur !  C'est peut-être à présent, lorsqu'ils ont l'impression de ne plus servir l'Eglise, que leur fécondité est la plus grande.  Contemplation, action de grâce, intercession, prière pour soutenir les acteurs de la mission, est-il un rôle plus grand ?  

Je reprends ces phrases d'Emmanuel Gobillard, évêque de Digne, qui m'ont été communiquées par Louis-Marie, que j'ai visité au Landreau mercredi dernier :  "Certes, vos forces diminuent, mais vous êtes encore capables, et souvent bien plus que nous, de l'essentiel.  Vous êtes encore capables d'aimer.  Je sais que votre coeur est toujours aussi jeune, aussi généreux.  Nous avons besoin de votre témoignage !"

Entrer en maison de retraite, ce n'est pas une démarche d'enterrement, mais l'invitation à une nouvelle Mission ! 

samedi 19 juillet 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3097 : Faire de la maladie notre amie

Faire de la maladie une alliée 

N'est-il pas contradictoire de prétendre que la maladie puisse être notre amie ?  Nous sommes plutôt habitués à concevoir la maladie comme un obstacle à notre bonheur. Son arrivée, souvent douloureuse et brutale, brise notre vie..  Elle nous fait douter de nous-même et de notre avenir ; elle anéantit nos projets de vie, nous rend dépendants et nous ferme de nombreuses portes !

Personnellement, j'ai fait, comme beaucoup, cette douloureuse expérience : se sentir fragile, ne plus pouvoir mener une vie "normale", perdre une certaine liberté, devoir dépendre des autres, faire la douloureuse expérience de la souffrance, vivre des nuits d'insomnie, douter de son avenir, sentir sur nous des regards inquiets, ne plus pouvoir prier, être démuni de tout...

Cependant, il est difficile de parler de la maladie en général ; chaque malade vit une situation particulière, et il est difficile de généraliser.  Mais quelle que soit la situation du malade ou la gravité de son mal, profonde est la blessure et lourd est le handicap. Toutefois, il est remarquable de constater que la façon dont les uns ou les autres vivent leur maladie est à la mesure de la disposition de leur coeur, ou de leur état d'esprit.

L'on arrive à ce paradoxe qui fait que, nous en avons tous vécu l'expérience, des malades semblent vivre leur état dans une certaine paix, tandis que d'autres paraissent ne plus avoir la force de lutter.  L'expérience montre qu'il ne s'agit pas de se battre contre la maladie, ni de la fuir ou la rejeter, et pas non plus de l'accepter et se soumettre à elle, mais de l'accueillir, et de lui donner un sens et une direction.

Par exemple, en constatant que la maladie nous apprend à regarder la réalité autrement ; j'avais tel projet, que je ne pourrai réaliser, qu'est-ce que cela signifie ?  J'étais attaché à beaucoup de choses, la maladie me permet de faire un tri, et de ne retenir que l'essentiel.  Je fais l'expérience profonde de la réalité de l'amitié de nombre de mes proches, et je constate combien je peux compter sur eux, plus que je ne l'aurais pensé.  Des équipes médicales me prennent en charge, je mesure la chance que j'ai d'être soigné et je remercie ceux qui se sont battus pour que nous ayons un bon système de santé, même s'il est parfois insuffisant. 

Lorsque j'étais bien portant, étais-je suffisamment attentif aux personnes malades ou atteintes d'un handicap ?  C'était pour moi des gens à part, que je laissais pour compte.  J'ai appris à les regarder autrement, à communier davantage avec eux.

Je peux dire également que je prie non pas mieux, mais autrement.  Les cris de souffrance des psaumes me parlent davantage, et ils me paraissent à présent faits pour moi !  Les guérisons de Jésus deviennent mes propres guérisons.  Chaque jour, je confie à Dieu les malades et les soignants.  Je le remercie sans cesse, et lui demande, bien sûr, de guérir, mais surtout, de me donner la force, à à moi comme à tous les malades, de pouvoir traverser dans la Paix les diverses épreuves qu'il m'est donné de vivre.

La maladie est peut-être l'un des moyens que Dieu nous propose pour changer notre vie et nous aider à grandir ; voilà pourquoi j'ose dire qu'elle peut être pour nous, sinon une amie, une alliée, sur le chemin de notre rencontre avec les autres et avec le Sauveur !

jeudi 17 juillet 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3096 : Ne pas oublier nos frères et soeurs Iraniens

En cette période où l'on reparle de l'Iran, l'omnipotente présence des mollahs et des Gardiens de la révolution ne doit pas nous faire oublier la richesse humaine et culturelle du peuple iranien.  Voici quelques souvenirs à ce propos  :

Eté 1970, découverte de l’accueil merveilleux des Iraniens

Au cours de l’été 1970, il y a 55 ans, avec un copain, André, nous avons quitté la Vendée pour rejoindre Katmandou, au Népal, sac à dos. 

Pays traversés : outre la France et l’Europe, la Turquie, l’Iran, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Inde et le Népal, aller et retour : un tel périple était possible à l’époque ! 

Impossible de rendre compte de façon détaillée de l’ensemble de ce voyage, dans le cadre limité de ce billet !  Je m’en tiendrai à l’Iran, qui est au cœur de l’actualité aujourd’hui. 

Notre souvenir le meilleur, à l’aller comme au retour, c’est l’accueil incroyable que nous avons reçu de la part des Iraniens, jeunes principalement : sans cesse, chaque jour, en tous lieux, nous étions entourés, questionnés, considérés comme des frères, et totalement pris en charge si nous le souhaitions. 

Combien de fois ne nous a-t-on pas invités pour des repas, avec de grandes assiettées de riz, tomates et de beaux morceaux de viande, avec de la très bonne bière, des fruits ; sans oublier le traditionnel café turc.  Beaucoup aussi ont exprimé le désir de nous recevoir chez eux pour y passer la nuit  Quelle leçon, quel enchantement, pour nous Français, qui peinons à faire de même, nous qui sommes si méfiants !

Ceux qui nous abordaient étaient avides de tout savoir sur ce que nous vivions en France : notre capacité de voyager hors de notre pays, nos goûts musicaux (on a dû leur traduire plusieurs fois un tube qui faisait rage à l’époque à Téhéran, « Je t’aime, moi non plus », 1969, Serge Gainsbourg et Jane Birkin), les relations entre garçons et filles… A l’époque, nous avions 27 et 28 ans, cela aidait !  D’autre part, ils n’en revenaient pas que nous pouvions voyager ainsi, en totale liberté.  Ils avaient de la peine à comprendre pourquoi on n’allait pas directement en avion à Katmandou !

Par contre, dés cette époque, si l’on demandait à voir la résidence du Shah, personne n’était disposé à nous y emmener. N’oublions pas que le Shah, considéré comme le valet des américains, a été renversé par une révolution populaire quelques années plus tard, en janvier 1979. Depuis lors, je me suis souvent demandé ce qu’étaient devenus ces jeunes qui nous ont si bien accueillis …

Plusieurs fois, des jeunes nous ont guidés pour des visites de monuments, dont l’Iran est si riche : le bazar extraordinaire d’Ispahan et sa mosquée royale, etc. ; mais le clou fut la cité historique de Persépolis, avec l’évocation de ces noms légendaires : Cyrus, Xerxès, Artaxerxès…  C’est toute l’âme de l’Iran que nous avons touchée alors !

Souhaitons que le peuple iranien, que l’on appelait « les Français de l’Asie », dont les qualités d’ouverture sont si grandes, puisse retrouver sans trop tarder une vraie liberté !

lundi 14 juillet 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3095 : A quand un défilé des forces de Paix ? (la guerre pue !)

Chaque année, lors de la fête nationale du 14 juillet, je m'interroge sur le fait que les Français dans leur ensemble, nous dit-on, plébiscitent le défilé militaire organisé à cette occasion. Les gens affluent par milliers pour admirer et applaudire les différents corps de troupes dont l'objectif est d'assurer la sécurité de notre pays.  Ceci est tout à fait concevable, car nous ne sommes pas à l'abri d'un éventuel conflit. L'objectif est le suivant : montrer sa force peut permettre d'éviter de s'en servir !

Cependant, sans exclure la tenue d'un tel défilé, n'y aurait-il pas à aller plus loin, et à faire oeuvre d'imagination ?  En France, nous sommes assez intelligents pour organiser ce magnifique défilé militaire, au point que Trump nous envie la tenue d'une telle manifestation ?  Pourquoi ne pas organiser également, en contre-poids ou en parallèle de ce défilé de nos forces armées, une mise en valeur aussi puissante et aussi crédible des forces qui oeuvrent en faveur de la paix ? 

En effet, réduire la fête de la nation à une parade militaire, cela ne me semble pas digne des possibilités ni des aspirations profondes de nos concitoyens.  Ne nous fermons pas les yeux : la guerre pue, comme on l'a entendu dans la bouche d'un des protagonistes du film "Chouans", passé à la télé sur Arte ce même 14 juillet au soir.

En alternative, ne serait-il pas possible de proposer à toutes les professions et toutes les associations qui oeuvrent pour le vivre-ensemble et pour la paix de se retrouver pour un immense défilé de la Fraternité ?  En vrac : monde de la santé, accompagnement des personnes âgées ou handicapées, ainsi que des migrants, présence solidaire et unie de représentants des différentes religions et traditions de sagesse, place privilégiée pour les perdants et les exclus de notre société, sentinelles de l'environnement, groupes israélo-palestiniens solidaires, en ouvrant la porte à toutes les victimes des régimes oppresseurs, en Iran, en Afrique, en Chine et dans tant d'autres nations.

Arriver à mettre en place une sorte de tribune solidaire internationale, ce serait à l'honneur de notre pays ! La France en est capable !  Le problème, c'est que nous n'imaginons même pas que nous pouvons le faire.  Et pourtant, je repense souvent à cette phrase, attribuée à Mark Twain : "Ils ne savaient pas que c'était impossible ; alors, ils l'ont fait !"

L'on dit souvent que notre société a perdu ses valeurs, et chacun de se lamenter.  Mais je crois que nous portons un regard trop négatif sur nous-mêmes. N'oublions pas que des millions de Français assurent un bénévolat dans de multiples associations. Ne nous laissons pas impressionner par les prophètes de malheur, qui voudraient nous faire croire que le monde coure à sa perte. Quand de telles personnes interviennent, dans notre entourage ou à travers les médias, gardons notre capacité de réflexion : ne nous laissons pas avoir par leurs tristes lamentations !

Méditons ce que déclarait le pape Jean XXIII lors de l'ouverture du concile Vatican II, le 11 octobre 1962  : "Il arrive souvent que nos oreilles soient offensées en apprenant ce que disent certains qui, bien qu'enflammés de zèle religieux,manquent de justesse de jugement et de pondération, dans leur façon de voir les choses.  Dans la situation actuelle de la société, ils ne voient que ruines et calamités ; ils ont coutume de dire que notre époque a profondément empiré par rapport aux siècles passés (...)

Il nous semble nécessaire de dire notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur, qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de sa fin.

Dans le cours actuel des événements, alors que la société humaine semble à un tournant, il vaut mieux reconnaître les desseins mystérieux de la Providence divine qui, à travers la succession des temps et les travaux des hommes,la plupart du temps contre toute attente,atteignent leur fin et disposent tout avec sagesse (...)  même les événements contraires." 

Alors, ce défilé de la Fraternité, on l'organise quand ?

l arrive souvent que dans l’exercice quotidien de Notre ministère apostolique Nos oreilles soient offensées en apprenant ce que disent certains qui, bien qu’enflammés de zèle religieux, manquent de justesse de jugement et de pondération dans leur façon de voir les choses. Dans la situation actuelle de la société, ils ne voient que ruines et calamités ; ils ont coutume de dire que notre époque a profondément empiré par rapport aux siècles passés ; ils se conduisent comme si l’histoire, qui est maîtresse de vie, n’avait rien à leur apprendre et comme si du temps des Conciles d’autrefois tout était parfait en ce qui concerne la doctrine chrétienne, les mœurs et la juste liberté de l’Eglise.

Il Nous semble nécessaire de dire Notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur, qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de sa fin.

Dans le cours actuel des événements, alors que la société humaine semble à un tournant, il vaut mieux reconnaître les desseins mystérieux de la Providence divine qui, à travers la succession des temps et les travaux des hommes, la plupart du temps contre toute attente, atteignent leur fin et disposent tout avec sagesse pour le bien de l’Eglise, même les événements contraires.

l arrive souvent que dans l’exercice quotidien de Notre ministère apostolique Nos oreilles soient offensées en apprenant ce que disent certains qui, bien qu’enflammés de zèle religieux, manquent de justesse de jugement et de pondération dans leur façon de voir les choses. Dans la situation actuelle de la société, ils ne voient que ruines et calamités ; ils ont coutume de dire que notre époque a profondément empiré par rapport aux siècles passés ; ils se conduisent comme si l’histoire, qui est maîtresse de vie, n’avait rien à leur apprendre et comme si du temps des Conciles d’autrefois tout était parfait en ce qui concerne la doctrine chrétienne, les mœurs et la juste liberté de l’Eglise.

Il Nous semble nécessaire de dire Notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur, qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de sa fin.

Dans le cours actuel des événements, alors que la société humaine semble à un tournant, il vaut mieux reconnaître les desseins mystérieux de la Providence divine qui, à travers la succession des temps et les travaux des hommes, la plupart du temps contre toute attente, atteignent leur fin et disposent tout avec sagesse pour le bien de l’Eglise, même les événements contraires.

l arrive souvent que dans l’exercice quotidien de Notre ministère apostolique Nos oreilles soient offensées en apprenant ce que disent certains qui, bien qu’enflammés de zèle religieux, manquent de justesse de jugement et de pondération dans leur façon de voir les choses. Dans la situation actuelle de la société, ils ne voient que ruines et calamités ; ils ont coutume de dire que notre époque a profondément empiré par rapport aux siècles passés ; ils se conduisent comme si l’histoire, qui est maîtresse de vie, n’avait rien à leur apprendre et comme si du temps des Conciles d’autrefois tout était parfait en ce qui concerne la doctrine chrétienne, les mœurs et la juste liberté de l’Eglise.

Il Nous semble nécessaire de dire Notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur, qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de sa fin.

Dans le cours actuel des événements, alors que la société humaine semble à un tournant, il vaut mieux reconnaître les desseins mystérieux de la Providence divine qui, à travers la succession des temps et les travaux des hommes, la plupart du temps contre toute attente, atteignent leur fin et disposent tout avec sagesse pour le bien de l’Eglise, même les événements contraires.

mercredi 9 juillet 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3094 : Et pourquoi pas des partages d'Evangile ?

 Je remarque que, chaque été, lorsque les prêtres partent en vacances, ils ont le souci de faire venir d'autres prêtres pour assurer les messes et les remplacer. Il me semble que, plutôt que de supprimer les messes, ou de faire venir des prêtres de l'extérieur pour les dire, il serait préférable de profiter de cette situation de manque pour essayer d'innover ; en proposant par exemple de mettre en place des temps de "partages d'Evangile". Ainsi, en ce début-juillet,  nous avons tenté l'expérience à deux reprises à St Hilaire de Talmont, en la Chapelle de Bourgenay.

Ordinairement, les Soeurs et 10 à 15 laïcs participent régulièrement aux messes en semaine.  Certains ont dit : "Ces jours où il n'y a pas de messe, on va prier chacun chez soi."  Mais en réfléchissant, nous nous sommes dit qu'en l'absence de notre curé, il serait sans doute préférable de maintenir un temps de prière en communauté.

La plupart des habitués ont répondu ; et nous étions une douzaine, le mercredi 2 juillet à 9h.  Nous avons retenu la 1° lecture, tirée du livre de la Genèse, et s'en est suivi un très riche partage, durant une petite demi-heure. Nous ne sommes pas allés au-delà de ce temps, mais il aurait pu durer plus longtemps. Chacun était à l'aise pour partager et, sous la conduite de l'Esprit-Saint, ce ne sont pas des banalités que nous avons exprimées, mais, aux dires des uns et des autres, des réflexions beaucoup plus approfondies que l'on aurait pu en tirer d'une trop rapide lecture au cours d'une eucharistie.

Toutes et tous ayant exprimé leur satisfaction, nous avons reconduit ce type de partage ce mercredi 9 juillet. Toujours à dessein à partir de la 1° lecture, plus complexe que le texte de l'évangile du jour. C'était donc plu interpellant, moins "facile" et plus novateur, les textes du Premier Testament étant en général moins pris en compte que les lectures tirées des Evangiles.

Durant ces deux temps de partage, chacun a pu s'exprimer, ce qui n'est pas le cas lors des messes. Le Peuple de Dieu a eu la parole ; il a été actif !  De plus, nous avons pris le temps de réfléchir, et nous nous sommes écoutés !  Ce matin aussi, la satisfaction était générale. Et nous ressentions une joie profonde d'avoir pu partager l'Evangile ensemble.  Tout en faisant le lien avec tel ou tel événement de notre vie et de la vie du monde.

Cette expérience positive montre qu'il serait sûrement possible, et pas si compliqué que cela, de proposer de tels partages lors de nos assemblées dominicales de l'été.  L'absence d'un prêtre ne devant pas empêcher le Peuple de Dieu de prendre ses responsabilités, mais l'inviter au contraire à s'investir davantage au service de la Parole de Dieu, sous la mouvance de l'Esprit- Saint !

Un défi ecclésial réussi à Bourgenay, et pourquoi pas ailleurs ?  Merci à l'Esprit-Saint ! 

lundi 7 juillet 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3093 : Eloge de la Fraternité

Dimanche 6 juillet, à l'issue de la messe dominicale sur Talmont-St Hilaire, à Bourgenay, une paroissienne, relativement âgée, me partageait ceci : "Quand je pars à pied au marché, je salue tous ceux que je rencontre. Certains font mine de ne pas m'entendre, et ne me répondent pas, mais je ne leur en veux pas, et cela ne m'empêche pas de continuer.  D'autant plus que d'autres me répondent avec un large sourire, tandis que nous engageons une brève conversation."

Cela m'a semblé une belle illustration d'une parole de Jésus entendue dans l'évangile de ce même dimanche : "S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui."  Et, en contrepartie, cette promesse de Jésus aux 72 disciples qu'il a envoyés en mission :  "Le règne de Dieu s'est approché de vous."

L'après-midi de ce 1er dimanche de juillet, tandis que j'avançais sur le port, plutôt doucement, en peinant un peu suite à mon AVC et en m'appuyant sur mes deux bâtons de marche, je croisai le regard de deux jeunes de 15-16 ans, assis sur un banc, qui observaient mon manège.  Nous nous sommes salués, et l'un d'eux me demanda : "Est-ce que vous désirez un pain au chocolat ?"  C'était pour eux, me dirent-ils, le moment du goûter.  Je répondis oui et leur demandai : "Mais pourquoi vous me donnez ce pain au chocolat ?  En quoi est-ce que je l'ai mérité ?  Et vous allez vous priver !"

Ils me répondirent, à ma grande surprise : "C'est parce que vous avez une bonne bouille !"  Je pense que c'était sympa de leur part ; un peu exagéré, mais plein d'attention.  Et en contradiction totale avec l'idée négative que l'on se fait de notre société, dans laquelle chacun ne penserait qu'à lui exclusivement. Or, j'ai reconnu, dans cette paroissienne âgée comme dans ces deux jeunes attentifs et solidaires, ce dont parlait St Paul dans la 2° lecture de ce dimanche 6 juillet : "Ce qui compte, ce n'est pas d'être circoncis ou incirconcis, c'est d^'être une création nouvelle."

En d'autres termes, je n'ai pas su si ces deux jeunes étaient allés à la messe le matin, mais j'ai vu en eux des artisans de fraternité.  En tant qu'handicapé, je me suis senti respecté par euxJe les ai vus mettre en pratique cet appel de Jésus : "Comme vous voulez que les gens agissent envers vous, agissez de même envers eux."  (Luc 6/31)

J'ai vu, en ce fait très banal et tout simple, la preuve, la confirmation que Dieu ne laisse jamais seuls ceux qui sont dans l'épreuve.  Sans cesse, il envoie des Anges au secours des affligés.  Où est Dieu ? On se le demande-t-on parfois, dans notre société fatiguée !  N'est-il pas présent et actif en tous ceux qui prennent soin de leurs frères ?  Présent et actif dans des situations si banales qu'on ne les remarque même pas...  En tout geste de fraternité, Dieu est présent !

Méditons ce que disait André Malraux  :  "Il n'y a pas d'autre voie pour la  solidarité que le respect de la dignité de chaque personne."  L'attention à l'autre, la fraternité, c'est, dans la ligne de l'Evangile, le seul chemin d'avenir pour l'humanité !

mercredi 2 juillet 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3092 : "Vous êtes un miraculé !"

 Cela fait un certain nombre de fois, depuis le mois de mars, que j'entends des personnes me dire que "je suis un miraculé".  Il est vrai que, lorsque j'ai eu mon AVC avant Noël 2024, accompagné d'une hémiplégie, ne pouvant absolument pas faire bouger ma jambe et mon bras gauches, je ne n'imaginais absolument pas que je pourrais m'en sortir sans de graves séquelles, pour le restant de mes jours.  Les médecins eux-mêmes me disaient que je devrais vivre sans doute à l'avenir sur un fauteuil roulant.  La perspective n'était pas très reluisante !

Pour celles et ceux qui m'ont vu inerte au fond de mon lit d'hôpital, la surprise a été grande de me voir à nouveau debout, et de retour à mon domicile, sans béquilles ni fauteuil roulant.  Que s'est-il passé ?  Sans prétention aucune, ni nul  mérite de ma part, j'ose croire que j'ai fait l'expérience d'un petit miracle, et cela grâce aux éléments suivants.

Nombre de gens ont prié le Seigneur et confié ma santé à Marie.  Je crois beaucoup à la force de la prière.  Comme le disait justement et avec humilité Ambroise Paré : "C'est le médecin qui soigne, mais c'est Dieu qui guérit !"  Il me semble que cette chaîne de prière n'a pas été vaine.  Et chaque jour, j'en remercie le Seigneur, et tous ceux qui ont prié avec confiance pour que je retrouve la santé.

Autre élément qui a permis ce que je n'ose pas appeler un "miracle", mais ce qui est tout de même une "Divine surprise" : la qualité des soignants, médecins, infirmières, personnel de service ; avec une mention particulière pour l'équipe des kinés de l'hôpital des Sables, qui m'ont aidé, avec beaucoup de patience, millimètre après millimètre, à croire que je pourrais m'en sortir, à me redresser, à me tenir debout et à marcher !

J'ai également été entouré d'une façon exceptionnelle par une multitude d'amis. Pendant mes 2 mois et demi d'hôpital, pas une seule journée ne s'est passée sans que je n'aie eu de nombreuses visites. Je me suis senti porté, soutenu, encouragé par toutes ces personnes qui me communiquaient leur belle énergie et leur confiance.

Confirmation hier, tandis que je rencontrais mon médecin habituel, qui m'a répété plusieurs fois, un peu admiratif : "Vous n'étiez pas en bon état, mais vous vous en êtes bien sorti !" Tandis que je lui disais que je ne me sentais pas bien, et toujours fatigué, il m'a redit : "N'oubliez pas que vous avez fait un AVC, et que c'est normal que vous ressentiez de la fatigue, après le choc que vous avez connu."

J'ignore quel sera mon avenir, et je ne suis pas naïf ; je sais que j'ai une épée de Damoclès au-dessus de la tête   Mais dans mon vécu actuel, je relis autrement certains psaumes, qui me parlent davantage désormais, par exemple les versets suivants  :

"Quand j'ai crié vers toi, Seigneur mon Dieu, tu m'as guéri ; Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme et revivre, quand je descendais à la fosse."  (psaume 29/3-4) 

Soutenu par des frères et des soeurs, je vis à la grâce de Dieu...

lundi 30 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3091 : Iraniens et Israéliens en marche vers la Paix !

 J'ai le bonheur d'être en amitié avec les membres de la communauté juive des Sables d'Olonne.  Dans ce cadre, je suis heureux de vous partager cette info reçue à l'instant d'Hélène, juive, membre du Conseil d'administration de l'association interreligieuse "Dialogue pour la Paix" sur le Pays des Olonnes  :


"Aujourd’hui à Paris, j’ai eu le privilège d’assister à une manifestation rare et magnifique : une marche d’unité entre le peuple iranien et le peuple israélien. Sous un même ciel, des drapeaux iraniens arborant le lion et des drapeaux israéliens flottaient côte à côte. C’était une image puissante, un symbole vibrant de ce que pourrait être un monde libéré de la haine.

C’est cela, l’espoir : que ceux qui aiment la paix s’unissent, au lieu de se regarder en ennemis. Que chacun puisse porter son drapeau, son identité, sa culture, sans peur ni interdiction. Car vouloir la paix, ce n’est pas vouloir la disparition de l’autre ; c’est vouloir construire ensemble.

Tous ceux qui aspirent à la liberté, à la dignité et à la paix devraient pouvoir se tenir main dans la main, sans que leurs symboles soient interdits ou rejetés.

Que ces images d’aujourd’hui inspirent le plus grand nombre, et nous rappellent que le vrai courage n’est pas dans la haine, mais dans la rencontre et le dialogue."
 
 
Cela m'a fait penser à la fameuse prophétie d'Isaïe (11/6-9) :   
 
"Le loup habitera avec l'agneau (...)  
On ne fera plus de mal, on ne détruira plus sur toute ma montage sainte.
Car la connaissance de Yahvé couvrira la terre,
comme les eaux le domaine des mers." 

vendredi 27 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3090 : Pour ces 58 années de sacerdoce, MERCI !

Lorsque, le 29 juin 1967, j'ai été ordonné prêtre à la cathédrale de Luçon, j'étais loin de penser que, 58 ans après, je serais toujours là ! En tout cas, et mes souvenirs sont bons, ce 29 juin, vraiment, malgré la joie de la foule, les grandes orgues, la vie imposante de l'Eglise d'alors, je n'en menais pas large !  Je me demandais bien, et les autres prêtres également, comment nous allions vivre notre sacerdoce, et à quelle sauce nous allions être mangés !

Au terme d'un cycle de près de 15 ans dans les petits et le grand séminaire, moi qui étais entré au séminaire de Chavagnes-en-Paillers en septembre 1953, avant mes 11 ans, je ne me sentais pas particulièrement prêt à affronter une société que je connaissais bien mal, et dans laquelle je n'avais plus mes racines. On s'était engagés à suivre le Christ, mais pourquoi et comment ?

Cependant, très vite, nous nous sommes aperçus que le Dieu qui nous avait appelés ne nous avait pas abandonnés. Nommé pour mon premier poste pastoral comme vicaire à St Jean de Monts, j'ai été accueilli comme un frère par le sympathique curé-doyen, Louis Bourasseau, et le "premier vicaire", André Rabillard, ainsi que par tous les paroissiens.  Tout de suite, je me suis senti à l'aise et heureux dans le ministère proposé.  58 ans après, je leur exprime ma profonde reconnaissance ; car mon premier poste pastoral m'a permis de découvrir ce grand bonheur qui consiste à accompagner le Peuple de Dieu sur un chemin de joie et de paix !

Je ne vais pas passer en revue les nombreux postes, ou plutôt "ministères" auxquels j'ai été affecté, tant en Vendée, au Mali durant 9 années, à Paris 6 ans ; mais, tout au long de ces années, j'ai vraiment été un prêtre heureux et comblé. La ligne était claire : faire découvrir et expérimenter les propositions pastorales du Concile Vatican II.  Permettre aux laïcs de prendre toute leur place dans la vie de l'Eglise, mais aussi au coeur de la société, ouvrir le bras de l'Eglise aux non-croyants, humanistes et adhérents des autres religions, donner la parole au Peuple de Dieu (homélies dialoguées, Cafés-Théo), en un mot, aimer les gens, et ce monde où Dieu nous a placés.

Il est vrai que nous étions aidés par un outil malheureusement bien oublié aujourd'hui : l'Action catholique, présente et active dans les différents milieux de vie. A titre d'exemple, je garde un souvenir inoubliable de cette "rencontre de masse" organisée autour de l'apprentissage par les jocistes de Luçon, où j'ai eu le bonheur d'être vicaire chargé des jeunes : 80 jeunes étaient présents !  Malheureusement, ensuite l'Eglise, jusqu'à aujourd'hui, ne s'est plus préoccupée des milieux populaires, pour les raisons que vous savez !  L'on a voulu mettre en place un autre type d'Eglise, dans lequel les laïcs, les femmes et les petites filles particulièrement, n'ont plus eu un rôle essentiel au sein du Peuple de Dieu. 

Ceci dit, je renouvelle mon immense merci au Christ vivant, le bon Berger qui m'a accompagné de très près durant ces 58 années, et ma reconnaissance à tous ces laïcs, hommes et femmes, sans le talent, la foi et l'engagement desquels ma mission pastorale n'aurait pu porter aucun fruit !

58 ans après, mon souhait, c'est que l'Eglise revienne à la raison, ou plutôt, à l'Evangile, en étudiant, en suivant et en prenant au sérieux les appels, jadis du pape François, et désormais, ceux du pape Léon XIV !

mercredi 25 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3089 : "Ne vous faites pas appeler "Pères" !

 "Ouest-France", dans son édition de Vendée de ce mercredi 25 juin, publie en page 8 une interview des trois prêtres qui seront ordonnés à Luçon dimanche prochain 29 juin. L'un d'entre eux, Quentin, souligne ceci : "On devra être des Pères."  Ce qui amène la journaliste, Claire Haubry, à faire la mise au point suivante : "(Pères), une affirmation encombrante pour certains prêtres, nécessaire pour d'autres."  Ce qui révèle l'ambiguïté de la question !

Les réactions n'ont pas tardé ! Voici par exemple celle  de Gilles :

"Trois nouveaux prêtres vont être ordonnés dimanche prochain, en la cathédrale de Luçon. C'est une bonne nouvelle, dans un temps où les vocations se raréfient. Il faut s'en réjouir. Je suis cependant surpris par cette expression dans l'interview de l'un d'entre eux: "On devra être des Pères, sans paternalisme".
Je ne suis certainement pas le seul, puisque "Ouest France" écrit à ce propos "une appellation encombrante pour certains prêtres, nécessaire pour d'autres." On pourrait ajouter le même commentaire pour les laïcs, en particulier celles et ceux engagés dans les mouvements et services.
J'aurais pour ma part préféré lire: "On devra être des frères". Ce qui me paraît plus proche de l'Evangile et des enseignements du pape François. Et probablement de Léon XIV si l'on regarde son apostolat pendant sa longue mission au Pérou."

Je vous propose donc une petite réflexion autour de cette notion de paternité. 

"Père !"
Mais d'où vient donc cette coutume étrange, qui se développe de plus en plus, d'appeler les
prêtres "Pères" ? Et cela, depuis les temps les plus antiques ; n'a-t-on pas parlé très tôt des
"Pères de l'Eglise" ? Bien sûr, on peut comprendre le sens spirituel du mot "Père" : celui qui
engendre dans la foi, celui dont nous sommes des fils spirituels comme on dit. Mais
l'objection est puissante, et tous les prêtres l'ont entendue : "N'appelez personne sur la terre
votre "Père" ; car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux." Dixit Jésus lui-même,
en Matthieu 23/9.
 
Question : pourquoi, depuis près de 2000 ans, l'Eglise n'a-t-elle pas tenu compte de cet appel
évangélique de Jésus ? Les conséquences, nous en prenons conscience plus que jamais en ces
temps difficiles ! En effet, la tentation a été forte, pour nous les prêtres, de nous considérer
alors comme au-dessus des autres baptisés ; et même, d'abuser de ce titre plaçant les prêtres
comme en surplomb ; cela les conduisant à se sentir, en tant que "Pères", maîtres des âmes, et
parfois aussi des corps, de leurs "dirigés", des âmes fragiles, de leurs paroissiens... Ce titre de
Père pouvant entraîner un sentiment de pouvoir et d'influence, et faire, de certains soit-disant
Pères, des gourous, cela s'est vu ! Alors que, continue Jésus, "le plus grand parmi vous sera
votre serviteur." (Mt 23/12)
 
La leçon est claire, et qui ne l'entendrait ? Le ministère du prêtre doit apparaître en d'autres
termes que celui d'une paternité, Dieu seul étant Père ; et d'abord, comme un service. Sans
doute, tout ministre sera jugé par Dieu selon qu'il aura ou non cultivé l'humilité et la modestie
attendues de lui : "Quiconque s'élève sera abaissé." (Mt 23/12) Quiconque voudra être au-
dessus, être Père au mauvais sens du mot, quiconque ainsi contribuera à développer le cléricalisme,  sera disqualifié !

FRERE
Mais alors, me direz-vous, comment faut-il vous appeler ?   Personnellement, j'ai l'habitude de répondre : "ma mère m'a appelé Olivier ; vous pouvez m'appeler ainsi !"  Quand j'étais prêtre aux Sables d'Olonne, j'ai gardé le souvenir ému d'un jeune, qui avait plein de difficultés psy. Chaque fois qu'il me voyait, il s'écriait : "Ah ! Frère Olivier, comment ça va ?"  Il était le seul à m'appeler ainsi. Et pourtant, n'est-ce pas le plus beau titre ?  Chaque prêtre, ou évêque, n'est-il pas d'abord "frère" des autres baptisés, même s'il a une charge au sein de ce peuple de Dieu ?  Une charge de serviteur, bien entendu.  Car dans le service du peuple des amis de Jésus, personne n'est au-dessus de quiconque. Mais tous, y compris les évêques, dépendent de la communauté au service de laquelle ils sont confiés.  Comme l'a dit Pascal Wintzer, archevêque de Sens : "il faut casser l'image du prêtre [et de l'évêque !] perçu comme un homme en-dehors et au-dessus de l'humanité."  Et bien sûr envisager une place des femmes à la hauteur de leurs charismes, au sein du Peuple de Dieu.

En résumé, excusez l'expression, mais comme l'écrit le bibliste Claude Tassin, "à la lumière de l'Ecriture, la titulature ecclésiastique mériterait peut-être un coup de torchon périodique !"  En ce moment, la période et les événements sembleraient s'y prêter...

2 citations, parmi bien d'autres, illustrant comment Jésus nous considère tous comme des frères (et pas des Pères,... ni des Monseigneurs !)
"Qui est ma mère, qui sont mes frères ?" Montrant ses disciples, il dit : "Voici ma mère et mes frères ; quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, c'est lui mon frère, ma soeur, ma mère." (Matthieu 12/48-50)
-  "Jésus est l'aîné d'une multitude de frères." (Romains 8/29)

 
 

 

 

mardi 24 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3088 : Louane, un cadeau du Ciel !

 Avec mes excuses : la vague de chaleur a ralenti ma "production" !

Pour la 2° fois depuis 15 jours, après le fait que je vous ai raconté dans mon billet du 9 juin, par rapport au "contact-surprise" que j'ai eu le grand bonheur de vivre venant d'un chrétien que j'avais baptisé jadis au Mali, je viens de vivre une autre expérience similaire de reconnaissance profonde, et j'en suis très ému ! 

Lorsque j'étais curé à Mortagne-sur-Sèvre, un jour, une petite fille, Louane, âgée de 6 ans seulement, a exprimé le désir d'être servante d'autel. Elle était déjà fidèle à la messe, assise sur sa petite chaise, auprès des Soeurs de la Sagesse, qui l'avaient prise en amitié. Je lui ai alors donné une place auprès de l'autel, et elle a assuré ce service avec beaucoup de foi, de joie et d'intelligence, fidèlement, durant 7 ou 8 années. Les paroissiens l'aimaient beaucoup, et je n'ai eu qu'à me louer de sa belle présence.

Puis, j'ai quitté la paroisse de Mortagne, et les liens se sont distendus... Mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque, la semaine dernière, j'ai reçu le message suivant : "Louane souhaite prendre contact avec vous."  Pensant qu'il s'agissait d'une femme à la recherche d'un homme, j'ai mis ce message à la poubelle, sans comprendre qu'il s'agissait de la servante d'autel de Mortagne, Louane.

Un autre message et apparu, dans lequel Louane me disait avoir recherché mon n° de téléphone ; message accompagné de photos de Louane portant la croix lors d'une procession, servant à l'autel,... Ce qui m'a touché, c'est qu'elle disait ceci : "Je vous ai beaucoup apprécié, j'aimerais vraiment qu'un jour, nous puissions nous revoir."  Je ne me rendais pas compte du lien si fort que nous avions créé !  Et un tel signe  de reconnaissance m'a profondément ému.

Sur le champ, rendez-vous fut pris pour ce dimanche 22 juin. Huit ans après, je me demandais comment les choses allaient se passer !  Vous devinez ce qu'il en fut : j'ai retrouvé notre Louane. S'est présentée alors une jeune femme de 19 ans, super belle, magnifique, bien dans sa peau. 1h30 durant, dans la joie de nous retrouver, nous avons évoqué une multitude de souvenirs.  J'étais aux anges, savourant le bonheur d'avoir pu permettre à cette petite fille de 6 ans de s'épanouir pleinement dans le service de l'Eglise, dans sa foi et dans son humanité.

Elle avait un collier avec une belle petite croix, et me dit ceci : "Cette petite croix ne me quitte jamais ; que ce soit à la plage, avec mes relations, dans mon métier de masseuse non plus.  J'y tiens beaucoup !"

Et nous avons terminé notre échange en priant ensemble, autour de cette petite croix.  Je rends grâce pour le bonheur d'une telle rencontre. Je remercie le Seigneur pour cette belle reconnaissance.  Quel bonheur pour un prêtre, au soir de sa vie, de faire de telles expériences, ainsi que cette superbe jeune femme de 19 ans m'a permis d'en prendre conscience, tel un cadeau du ciel !

 

 

lundi 16 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3087 : Et si les laïcs avaient davantage de place dans l'Eglise catholique de France ?

Et si les laïcs avaient davantage de place dans l'Eglise ?

Question étrange : les laïcs n'ont-ils pas une place réelle dans l'Eglise  -  catholique, je précise  -  de notre pays ?  Ne sont-ils pas présents, actifs, dans nos assemblées, dans  les divers services ?  Oui mais, n'y a-t-il pas des points qu'il serait bon d'améliorer ? Afin que le fait que les baptisés soient déclarés, et d'une façon solennelle, lors de leur baptême, "rois, prêtres et prophètes", ne soit pas une formule creuse, mais que cela devienne vraiment une réalité ?

La question se pose, et de façon aigüe, surtout depuis quelques années. Etant donné le manque de prêtres sur notre territoire, tout à fait regrettable il est vrai, les évêques de France ont pensé avoir trouvé la solution miracle en faisant appel à des prêtres d'autres continents. Cela résout en partie la question, mais momentanément seulement ; car nous sentons bien que ce n'est pas en faisant venir en masse des prêtres d'Afrique ou ailleurs, si précieuse soit leur aide, que l'on résoudra,  à long terme, la question du manque de prêtres en France.  Surtout que nombre de ces prêtres, qui souhaitent exercer leur ministère en France, font parfois défaut dans leur propre pays !

Cela risque même de jouer un mauvais tour à notre Eglise de France, en la dispensant de chercher en elle-même ses propres solutions.  En réalité, fait-on confiance au Peuple de Dieu qui est en France, pour lui permettre de se prendre en charge et d'assurer son avenir ? Et on préparerait ainsi le futur de l'Eglise.  Un sursaut serait nécessaire !

En ce mois de juin par exemple, sur le diocèse de Luçon, plusieurs curés font appel à des prêtres étrangers pour les remplacer durant leur temps de congé : démarche qui est concevable en soi. Mais fait-on travailler notre imagination ?  Ne serait-il pas possible de préparer nos paroisses à vivre l'absence temporaire de leur curé en s'organisant pour assurer des temps de prière, le dimanche, durant la brève durée de l'absence de leur curé ?  L'on aiderait à l'avance les laïcs à préparer ces moments ; et ceux-ci prendraient alors toute leur place dans leur réalisation. J'ai moi-même vécu cela au Mali, il y a plus de 40 ans...

Allons plus loin !  Sans doute peut-on continuer à inviter des prêtres étrangers à venir assurer chez nous un ministère pastoral : ils peuvent nous apporter beaucoup !  Chez nous, ils donnent le meilleur d'eux-mêmes.  Leur soutien est apprécié. Ce n'est pas eux qui sont en cause... Cependant,  il serait bon d'envisager que certaines paroisses pourraient être prises en charge par des laïcs, des femmes y compris, et des diacres bien sûr.  Le pape François ne nous a-t-il pas donné l'exemple en nommant des laïcs, hommes et femmes, en responsabilité dans certaines instances au Vatican ?

Le problème, c'est de savoir qui est capable de prendre, comme le souhaitait le pape François, de telles décisions...  Va-t-il falloir que le dernier prêtre meure pour que l'on envisage de "permettre" aux laïcs de prendre la place qui leur revient au coeur du Peuple de Dieu ? Gérard Huyghe (1909-2001), évêque d'Arras, déclarait en 1975 : "Il faudra attendre que le dernier prêtre ferme les yeux pour que l'Eglise commence à réfléchir à l'ordination de prêtres mariés."  Il s'agit évidemment là d'un autre problème, mais tout est lié !

Pour ceux qui seraient mal à l'aise à l'idée d'une Eglise pouvant  -  momentanément  -  exister sans prêtres, je vous renvoie, faute de place, à ce qu'ont vécu, positivement, les chrétiens de Corée et du Japon, durant de longues et douloureuses années, au 17°, 18° et 19° siècle. Ces Eglises ont reposé alors sur des laïcs, qui ont exercé magnifiquement alors leur qualité de "roi, prêtres et prophètes", pour la plus grande gloire de Dieu !  Saurons-nous en tirer les leçons ? 

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Parution des nominations ce jeudi 19 juin pour le diocèse de Luçon   

8 nominations :

-  un seul prêtre originaire de Vendée figure dans cette liste

-  un prêtre religieux FMI (Fils de Marie Immaculée), originaire d'Amérique du Sud   

-  6 autres prêtres, dont 3 du Bénin, 2 de Côte d'Ivoire et un du Burkina-Faso

C'est assez révélateur !

Un prêtre me disait, avec un humour mêlé d'une certaine inquiétude : "N'est-on pas en voie de devenir un diocèse africain ?" 

lundi 9 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3086 : Souvenir de mission au Mali

C'est une info concernant ma vie missionnaire au Mali (1978 à 1986) que j'ai plaisir à vous partager aujourd'hui. 

Bonjour Père Olivier

Je suis un des enfants que vous avez baptisés quand vous étiez en mission au Mali. Ci-dessous mon certificat de baptême. 

Aujourd’hui en fouillant dans mes affaires, en tombant sur ce fameux certificat de baptême, je me suis dit, tiens, je vais chercher à avoir des informations sur ce prêtre qui m’a baptisé. C’est alors que j’ai tapé votre nom sur le moteur de recherches google, par la suite, j’ai été content de savoir que vous vivez en France, j’ai eu cette information via le site qui m’a également permis d’accéder à votre adresse email.

Bref, tout ce message pour vous dire merci, d’avoir permis de recevoir cette grâce de notre Seigneur à travers vos mains le 22 octobre 1978 à Bamako. C’est une opportunité assez rare d’écrire un tel message. Alors je l’écris avec tout mon cœur et prie Dieu qu’il continue de vous combler, vous apaiser et vous donner une bonne santé malgré le poids de l’âge.

Je me suis marié aujourd’hui et grâce à Dieu j’ai 4 enfants dont trois filles et je suis fier de continuer à servir notre Seigneur Jésus à travers la catéchèse sur la Paroisse Sacré-cœur du Diocèse de Bamako. 

Bien à vous.

CHRISTOPHE MENSAH NYAKU

Paroisse Cathédrale du Sacré Cœur (Bamako)
BP 298
BAMAKO        MALI

 

Inutile de vous dire que ce message, reçu en ce lundi de la Pentecôte, m'a beaucoup ému, me rappelant de très beaux souvenirs !

Je n'ai pas jugé nécessaire de faire figurer sur ce blog le certificat de baptême.  

Christophe m'a donné son téléphone ; j'ai ainsi pu le joindre dès aujourd'hui, et nous avons eu le bel échange que vous devinez, sur Whatsapp.

J'ai vu son épouse et ses enfants.

Il s'est formé en suivant en ligne des cours de catéchèse aux Bernardins. 

De maman musulmane, il m'a dit que le nombre des chrétiens s'était beaucoup développé au Mali, malgré les difficultés de la situation politique et sociale. 

dimanche 8 juin 2025

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 3085 : Souhait d'une messe en harmonie avec ce qui s'est vécu à la Cène

Ce dimanche matin, en rentrant de la belle messe de la Pentecôte à St Pierre de Talmont, j'ai reçu un coup de fil d'un paroissien des Sables d'Olonne qui était scandalisé par la messe qu'il était en train de suivre, célébrée dos au peuple, sur C News, dans le cadre d'un pèlerinage de jeunes vers Chartres.  Pèlerinage organisé par des associations traditionalistes, avec la messe dans le rite ancien.  En arrivant chez moi, j'ai pris cette messe au moment de l'offertoire.

Célébration présidée par Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire au Kazakhstan. Il faut préciser que cet évêque était un opposant notoire au pape François.  Il a exprimé publiquement ses doutes envers plusieurs orientations choisies par le pape François. C'est ce type d'évêque que C News invite dans ses émissions. Il mène un combat incessant pour la liturgie traditionnelle.  "Remettre Dieu au centre de la liturgie", tel le titre d'un de ses ouvrages. Personnellement, je n'ai pas eu l'impression que Dieu était mis au centre de cette liturgie, mais ce qui était mis en valeur, c'était des rites surannés, des personnages considérés comme "sacrés" revêtus de chasubles d'or et de dentelles, le tout en latin bien sûr, devant une foule de jeunes ayant apparemment peine à suivre ce qui se passait là-bas, avec un célébrant qui leur tournait le dos, sur une scène lointaine... Les évêques de France semblent désappointés face à une situation qui leur échappe : leurs appels et conseils ne sont pas entendus...

Je ne vais pas revenir sur l'ensemble de la cérémonie, à propos de laquelle il y aurait beaucoup à dire, mais, faute de place, je me limiterai au rite de la communion.  Avant celle-ci, l'annonce suivante a été faite : "L'on devra obligatoirement communier sur la langue, et à genoux".  Je ne leur en veux pas de présenter de telles consignes, mais je me pose une grave question : ceci n'est-il pas en contradiction avec ce qui nous est proposé dans l'Evangile, et qui est tout différent ?

Je me demande si ces évêques et ces prêtres qui veulent à tout prix que les chrétiens communient à genoux et sur la langue ont bien lu, et bien médité ce qui s'est passé au moment de la Cène ! C'était pourtant tout simple : Jésus était au centre de cette première messe, entouré de ses apôtres. Premièrement, il ne leur tournait pas le dos ; deuxièmement, il ne leur a pas demandé d'ouvrir la bouche, pour y mettre lui-même la bouchée de pain ; mais il leur a dit : "Prenez et mangez-en tous !"  Troisièmement, il n'a pas écarté ceux qui n'étaient pas dignes : Judas lui aussi a communié : "Il a plongé la main avec moi dans le plat, celui qui va me livrer."  (Matthieu 26/23)

Mgr Schneider a dit publiquement que son espoir, quasiment sa certitude, c'est qu'un jour, ce rite ancien serait repris par le pape, à St Pierre de Rome. Cet évêque voudrait-il donner des leçons au pape, et continuer ainsi de tourner le dos à l'exemple que Jésus nous a donné à la Cène ?

Une petite précision en terminant. Un jour, quelqu'un m'a demandé si j'avais calculé le nombre de messes que j'avais célébrées depuis mon ordination. Cet homme  a été très surpris lorsque je lui ai rétorqué qu'il n'y avait eu qu'une seule messe, tout au long de l'histoire : la Cène ! Chaque messe n'étant qu'une reprise de l'unique Cène.  Les chrétiens commémorent la Cène à chaque messe.  On actualise l'institution de l'Eucharistie, puis le "prenez et mangez".  La Cène est célébrée à nouveau par le prêtre et les fidèles, au cours de chaque messe ; à la façon dont cela s'est déroulé au soir du Jeudi-Saint, et non en tournant le dos aux invités au repas du Seigneur.

Comment certains chrétiens en sont-ils arrivés à oublier ce que fut la Cène ?  Cela a entraîné bien des incompréhensions et des divisions jusqu'à aujourd'hui.  Pardon Seigneur !

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Évêque de Chartres depuis 2018, Mgr Philippe Christory accueille volontiers dans son diocèse le pèlerinage annuel de Notre-Dame de Chrétienté, association française catholique de rite traditionnel.  Ce pèlerinage est le grand rendez-vous du monde traditionaliste en France : la messe est célébrée selon l’ancien rite saint Pie V (ou messe tridentine). Le prêtre célèbre en latin, dos au peuple, tourné vers l’orient et suit un missel différent de celui du pape et de l’Église catholique romaine. Cette année, 19 000 personnes ont participé au pèlerinage de Pentecôte reliant Paris à Chartres.

 Un succès grandissant et vitalisant pour l’Église catholique, malgré quelques tensions vécues récemment entre le diocèse et l’association. La liturgie est de « la compétence exclusive de l’évêque du lieu » Tout en autorisant le rite traditionnel pendant le pèlerinage, Mgr Philippe Christory a demandé cette année à ce que les prêtres – qui le souhaitaient – puissent célébrer en privé la messe selon le rite romain actuel. Mais suite au refus de Philippe Darantière, président de Notre-Dame de chrétienté, l’évêque de Chartres a récusé ces « restrictions liturgiques du pèlerinage » qui imposent aux prêtres de ne célébrer la messe et les confessions que selon la forme extraordinaire.

 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte. « J’autorise les prêtres qui le souhaitent à célébrer en vetus ordo (ancien rite) à leur demande » a déclaré Mgr Christory, « mais je ne veux pas qu’on inverse les choses : ce n’est pas à l’association Notre-Dame-de-Chrétienté de limiter la forme du rite sur le territoire d’un diocèse ». « Depuis que je suis évêque de Chartres, je suis présent auprès des pèlerins, je préside la messe du lundi dans la cathédrale, je marche avec eux le dimanche après-midi » a-t-il ajouté. « Mais je conteste très clairement le droit qu’ils se donnent d’interdire aux prêtres qui participent au pèlerinage de célébrer la messe et la confession dans la forme actuelle du rite romain ». 

Mgr Vincent Jordy, chargé de ces questions au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), a précisé la position du Saint-Siège dans une lettre datée du 6 mai 2025 : « Une organisation, laïque ou ecclésiale, peut certainement convoquer et organiser un pèlerinage, mais n’a aucune autorité en ce qui regarde la liturgie » qui est de la « compétence exclusive de l’évêque du lieu ». Il a en outre confirmé qu’il faut donner la possibilité réelle à tous les prêtres de célébrer la messe selon la forme actuelle, s’ils le désirent.

 

Évêque de Chartres depuis 2018, Mgr Philippe Christory accueille volontiers dans son diocèse le pèlerinage annuel de Notre-Dame de Chrétienté, association française catholique de rite traditionnel. Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Ce pèlerinage est le grand rendez-vous du monde traditionaliste en France : la messe est célébrée selon l’ancien rite saint Pie V (ou messe tridentine). Le prêtre célèbre en latin, dos au peuple, tourné vers l’orient et suit un missel différent de celui du pape et de l’Église catholique romaine. Cette année, 19 000 personnes ont participé au pèlerinage de Pentecôte reliant Paris à Chartres. Un succès grandissant et vitalisant pour l’Église catholique, malgré quelques tensions vécues récemment entre le diocèse et l’association. La liturgie est de « la compétence exclusive de l’évêque du lieu » Tout en autorisant le rite traditionnel pendant le pèlerinage, Mgr Philippe Christory a demandé cette année à ce que les prêtres – qui le souhaitaient – puissent célébrer en privé la messe selon le rite romain actuel. Mais suite au refus de Philippe Darantière, président de Notre-Dame de chrétienté, l’évêque de Chartres a récusé ces « restrictions liturgiques du pèlerinage » qui imposent aux prêtres de ne célébrer la messe et les confessions que selon la forme extraordinaire. 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com « J’autorise les prêtres qui le souhaitent à célébrer en vetus ordo (ancien rite) à leur demande » a déclaré Mgr Christory, « mais je ne veux pas qu’on inverse les choses : ce n’est pas à l’association Notre-Dame-de-Chrétienté de limiter la forme du rite sur le territoire d’un diocèse ». « Depuis que je suis évêque de Chartres, je suis présent auprès des pèlerins, je préside la messe du lundi dans la cathédrale, je marche avec eux le dimanche après-midi » a-t-il ajouté. « Mais je conteste très clairement le droit qu’ils se donnent d’interdire aux prêtres qui participent au pèlerinage de célébrer la messe et la confession dans la forme actuelle du rite romain ». Mgr Vincent Jordy, chargé de ces questions au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), a précisé la position du Saint-Siège dans une lettre datée du 6 mai 2025 : « Une organisation, laïque ou ecclésiale, peut certainement convoquer et organiser un pèlerinage, mais n’a aucune autorité en ce qui regarde la liturgie » qui est de la « compétence exclusive de l’évêque du lieu ». Il a en outre confirmé qu’il faut donner la possibilité réelle à tous les prêtres de célébrer la messe selon la forme actuelle, s’ils le désirent. juin 10, 2025 16:39France WhatsApp Messenger Facebook Twitter Partager Share this Entry Anne van Merris Anne van Merris View all articles Journaliste française, Anne van Merris a été formée à l'Institut européen de journalisme Robert Schuman, à Bruxelles. Elle a été responsable communication au service de l'Église catholique et responsable commerciale dans le privé. Elle est mariée et mère de quatre enfants. FAIRE UN DON Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel Faire un don Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de Pierre » Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l'Esprit Saint ! » S'ABONNER GRATUITEMENT À NOTRE NEWSLETTER QUOTIDIENNE Nous envoyons la newsletter le lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi Dernières nouvelles Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Esprit Saint ! » – 7 titres, mardi 10 juin 2025 juin 10, 2025 Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de Pierre » juin 10, 2025 Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres juin 10, 2025 Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Esprit Saint ! » juin 10, 2025 « Implorons du Saint-Esprit le don de la paix » juin 10, 2025 Actualités les plus lues « Messe célébrée selon le rite traditionnel » Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres Mgr Philippe Christory récuse les « restrictions liturgiques du pèle... Messe de Pentecôte au Vatican, dimanche 8 juin 2025 © facebook.com/vaticannews.fr Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Es... 70 000 pèlerins au Jubilé des mouvements, associations et communauté... Homélie du pape Léon à l’occasion de la solennité de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de l'Église, 9 juin 2025 © Vatican Media Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de P... Homélie du pape Léon XIV à l’occasion de la solennité de la Bienheur... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré au 1700e anniversaire du Concile de Nicée, 7 juin 2025 © Vatican Media Célébrer et proclamer ensemble la foi de Nicée – le pape appel... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré a... Calendrier juin 2025 L M M J V S D 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 « Mai Pape François Le pape Léon XIV lors de l'audience générale du mercredi 4 juin 2025 © Vatican Media Audience du pape : « Dieu ne fait pas de classement ! » Audience générale du mercredi 4 juin 2025 Mgr Josep-Lluis Serrano Pentinat, évêque d'Urgell, situé en Andorre et en Catalogne © catalunyareligio.cat/ca Mgr Serrano Pentinat nommé évêque d’Urgell, en Andorre Il partage avec le président français le titre de « co-prince d’Andorre » Mgr Pegoraro est un chirurgien de formation et expert en bioétique © academyforlife.va Mgr Renzo Pegoraro nommé président de l’Académie pontificale pour la vie Promouvoir « le respect et la dignité de la vie humaine dans toutes ses phases » vaticannewsvaticanva 10.06.2025 To Participants in the Jubilee and the Meeting of Pontifical Representatives (10 June 2025) 09.06.2025 Holy Mass for the Jubilee of the Holy See (9 June 2025) 08.06.2025 Regina Caeli, 8 June 2025, Solemnity of Pentecost 08.06.2025 Pentecost Sunday - Holy Mass in the Jubilee of Movements, Associations and New Communities (8 June 2025) 07.06.2025 Jubilee of Ecclesial Movements - Vigil of Pentecost (7 June 2025) 07.06.2025 To participants in the Ecumenical Symposium on the occasion of the 1700th Anniversary of the Council of Nicaea (7 June 2025) 06.06.2025 To the Moderators of Lay Associations, Ecclesial Movements and New Communities (6 June 2025) 06.06.2025 To participants in the general chapters of the society of african missions, of the third order regular of st Francis, of the formators of the servants of the Paraclete 05.06.2025 To Superiors and Officials of the Secretariat of State (5 June 2025) 04.06.2025 General Audience of 4 June 2025 - Cycle of Catechesis - Jubilee 2025. Jesus Christ our Hope. II. The life of Jesus. The parables 8. The labourers in the vineyard. "And he said to them, 'You too go into my vineyard'"(Mt 20:4)

Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres  | ZENIT - Français
Évêque de Chartres depuis 2018, Mgr Philippe Christory accueille volontiers dans son diocèse le pèlerinage annuel de Notre-Dame de Chrétienté, association française catholique de rite traditionnel. Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Ce pèlerinage est le grand rendez-vous du monde traditionaliste en France : la messe est célébrée selon l’ancien rite saint Pie V (ou messe tridentine). Le prêtre célèbre en latin, dos au peuple, tourné vers l’orient et suit un missel différent de celui du pape et de l’Église catholique romaine. Cette année, 19 000 personnes ont participé au pèlerinage de Pentecôte reliant Paris à Chartres. Un succès grandissant et vitalisant pour l’Église catholique, malgré quelques tensions vécues récemment entre le diocèse et l’association. La liturgie est de « la compétence exclusive de l’évêque du lieu » Tout en autorisant le rite traditionnel pendant le pèlerinage, Mgr Philippe Christory a demandé cette année à ce que les prêtres – qui le souhaitaient – puissent célébrer en privé la messe selon le rite romain actuel. 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Mgr Vincent Jordy, chargé de ces questions au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), a précisé la position du Saint-Siège dans une lettre datée du 6 mai 2025 : « Une organisation, laïque ou ecclésiale, peut certainement convoquer et organiser un pèlerinage, mais n’a aucune autorité en ce qui regarde la liturgie » qui est de la « compétence exclusive de l’évêque du lieu ». Il a en outre confirmé qu’il faut donner la possibilité réelle à tous les prêtres de célébrer la messe selon la forme actuelle, s’ils le désirent. juin 10, 2025 16:39France WhatsApp Messenger Facebook Twitter Partager Share this Entry Anne van Merris Anne van Merris View all articles Journaliste française, Anne van Merris a été formée à l'Institut européen de journalisme Robert Schuman, à Bruxelles. Elle a été responsable communication au service de l'Église catholique et responsable commerciale dans le privé. Elle est mariée et mère de quatre enfants. 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Messe de Pentecôte au Vatican, dimanche 8 juin 2025 © facebook.com/vaticannews.fr Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Es... 70 000 pèlerins au Jubilé des mouvements, associations et communauté... Homélie du pape Léon à l’occasion de la solennité de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de l'Église, 9 juin 2025 © Vatican Media Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de P... Homélie du pape Léon XIV à l’occasion de la solennité de la Bienheur... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré au 1700e anniversaire du Concile de Nicée, 7 juin 2025 © Vatican Media Célébrer et proclamer ensemble la foi de Nicée – le pape appel... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré a... Calendrier juin 2025 L M M J V S D 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 « Mai Pape François Le pape Léon XIV lors de l'audience générale du mercredi 4 juin 2025 © Vatican Media Audience du pape : « Dieu ne fait pas de classement ! » Audience générale du mercredi 4 juin 2025 Mgr Josep-Lluis Serrano Pentinat, évêque d'Urgell, situé en Andorre et en Catalogne © catalunyareligio.cat/ca Mgr Serrano Pentinat nommé évêque d’Urgell, en Andorre Il partage avec le président français le titre de « co-prince d’Andorre » Mgr Pegoraro est un chirurgien de formation et expert en bioétique © academyforlife.va Mgr Renzo Pegoraro nommé président de l’Académie pontificale pour la vie Promouvoir « le respect et la dignité de la vie humaine dans toutes ses phases » vaticannewsvaticanva 10.06.2025 To Participants in the Jubilee and the Meeting of Pontifical Representatives (10 June 2025) 09.06.2025 Holy Mass for the Jubilee of the Holy See (9 June 2025) 08.06.2025 Regina Caeli, 8 June 2025, Solemnity of Pentecost 08.06.2025 Pentecost Sunday - Holy Mass in the Jubilee of Movements, Associations and New Communities (8 June 2025) 07.06.2025 Jubilee of Ecclesial Movements - Vigil of Pentecost (7 June 2025) 07.06.2025 To participants in the Ecumenical Symposium on the occasion of the 1700th Anniversary of the Council of Nicaea (7 June 2025) 06.06.2025 To the Moderators of Lay Associations, Ecclesial Movements and New Communities (6 June 2025) 06.06.2025 To participants in the general chapters of the society of african missions, of the third order regular of st Francis, of the formators of the servants of the Paraclete 05.06.2025 To Superiors and Officials of the Secretariat of State (5 June 2025) 04.06.2025 General Audience of 4 June 2025 - Cycle of Catechesis - Jubilee 2025. 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Évêque de Chartres depuis 2018, Mgr Philippe Christory accueille volontiers dans son diocèse le pèlerinage annuel de Notre-Dame de Chrétienté, association française catholique de rite traditionnel. Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Ce pèlerinage est le grand rendez-vous du monde traditionaliste en France : la messe est célébrée selon l’ancien rite saint Pie V (ou messe tridentine). Le prêtre célèbre en latin, dos au peuple, tourné vers l’orient et suit un missel différent de celui du pape et de l’Église catholique romaine. Cette année, 19 000 personnes ont participé au pèlerinage de Pentecôte reliant Paris à Chartres. Un succès grandissant et vitalisant pour l’Église catholique, malgré quelques tensions vécues récemment entre le diocèse et l’association. La liturgie est de « la compétence exclusive de l’évêque du lieu » Tout en autorisant le rite traditionnel pendant le pèlerinage, Mgr Philippe Christory a demandé cette année à ce que les prêtres – qui le souhaitaient – puissent célébrer en privé la messe selon le rite romain actuel. Mais suite au refus de Philippe Darantière, président de Notre-Dame de chrétienté, l’évêque de Chartres a récusé ces « restrictions liturgiques du pèlerinage » qui imposent aux prêtres de ne célébrer la messe et les confessions que selon la forme extraordinaire. 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com « J’autorise les prêtres qui le souhaitent à célébrer en vetus ordo (ancien rite) à leur demande » a déclaré Mgr Christory, « mais je ne veux pas qu’on inverse les choses : ce n’est pas à l’association Notre-Dame-de-Chrétienté de limiter la forme du rite sur le territoire d’un diocèse ». « Depuis que je suis évêque de Chartres, je suis présent auprès des pèlerins, je préside la messe du lundi dans la cathédrale, je marche avec eux le dimanche après-midi » a-t-il ajouté. « Mais je conteste très clairement le droit qu’ils se donnent d’interdire aux prêtres qui participent au pèlerinage de célébrer la messe et la confession dans la forme actuelle du rite romain ». Mgr Vincent Jordy, chargé de ces questions au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), a précisé la position du Saint-Siège dans une lettre datée du 6 mai 2025 : « Une organisation, laïque ou ecclésiale, peut certainement convoquer et organiser un pèlerinage, mais n’a aucune autorité en ce qui regarde la liturgie » qui est de la « compétence exclusive de l’évêque du lieu ». Il a en outre confirmé qu’il faut donner la possibilité réelle à tous les prêtres de célébrer la messe selon la forme actuelle, s’ils le désirent. juin 10, 2025 16:39France WhatsApp Messenger Facebook Twitter Partager Share this Entry Anne van Merris Anne van Merris View all articles Journaliste française, Anne van Merris a été formée à l'Institut européen de journalisme Robert Schuman, à Bruxelles. Elle a été responsable communication au service de l'Église catholique et responsable commerciale dans le privé. Elle est mariée et mère de quatre enfants. FAIRE UN DON Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel Faire un don Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de Pierre » Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l'Esprit Saint ! » S'ABONNER GRATUITEMENT À NOTRE NEWSLETTER QUOTIDIENNE Nous envoyons la newsletter le lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi Dernières nouvelles Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Esprit Saint ! » – 7 titres, mardi 10 juin 2025 juin 10, 2025 Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de Pierre » juin 10, 2025 Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres juin 10, 2025 Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Esprit Saint ! » juin 10, 2025 « Implorons du Saint-Esprit le don de la paix » juin 10, 2025 Actualités les plus lues « Messe célébrée selon le rite traditionnel » Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres Mgr Philippe Christory récuse les « restrictions liturgiques du pèle... Messe de Pentecôte au Vatican, dimanche 8 juin 2025 © facebook.com/vaticannews.fr Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Es... 70 000 pèlerins au Jubilé des mouvements, associations et communauté... Homélie du pape Léon à l’occasion de la solennité de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de l'Église, 9 juin 2025 © Vatican Media Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de P... Homélie du pape Léon XIV à l’occasion de la solennité de la Bienheur... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré au 1700e anniversaire du Concile de Nicée, 7 juin 2025 © Vatican Media Célébrer et proclamer ensemble la foi de Nicée – le pape appel... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré a... Calendrier juin 2025 L M M J V S D 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 « Mai Pape François Le pape Léon XIV lors de l'audience générale du mercredi 4 juin 2025 © Vatican Media Audience du pape : « Dieu ne fait pas de classement ! » Audience générale du mercredi 4 juin 2025 Mgr Josep-Lluis Serrano Pentinat, évêque d'Urgell, situé en Andorre et en Catalogne © catalunyareligio.cat/ca Mgr Serrano Pentinat nommé évêque d’Urgell, en Andorre Il partage avec le président français le titre de « co-prince d’Andorre » Mgr Pegoraro est un chirurgien de formation et expert en bioétique © academyforlife.va Mgr Renzo Pegoraro nommé président de l’Académie pontificale pour la vie Promouvoir « le respect et la dignité de la vie humaine dans toutes ses phases » vaticannewsvaticanva 10.06.2025 To Participants in the Jubilee and the Meeting of Pontifical Representatives (10 June 2025) 09.06.2025 Holy Mass for the Jubilee of the Holy See (9 June 2025) 08.06.2025 Regina Caeli, 8 June 2025, Solemnity of Pentecost 08.06.2025 Pentecost Sunday - Holy Mass in the Jubilee of Movements, Associations and New Communities (8 June 2025) 07.06.2025 Jubilee of Ecclesial Movements - Vigil of Pentecost (7 June 2025) 07.06.2025 To participants in the Ecumenical Symposium on the occasion of the 1700th Anniversary of the Council of Nicaea (7 June 2025) 06.06.2025 To the Moderators of Lay Associations, Ecclesial Movements and New Communities (6 June 2025) 06.06.2025 To participants in the general chapters of the society of african missions, of the third order regular of st Francis, of the formators of the servants of the Paraclete 05.06.2025 To Superiors and Officials of the Secretariat of State (5 June 2025) 04.06.2025 General Audience of 4 June 2025 - Cycle of Catechesis - Jubilee 2025. Jesus Christ our Hope. II. The life of Jesus. The parables 8. The labourers in the vineyard. "And he said to them, 'You too go into my vineyard'"(Mt 20:4)

Tensions liturgiques autour du pèlerinage de Chartres  | ZENIT - Français
Évêque de Chartres depuis 2018, Mgr Philippe Christory accueille volontiers dans son diocèse le pèlerinage annuel de Notre-Dame de Chrétienté, association française catholique de rite traditionnel. Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Mgr Philippe Christory, évêque de Chartres © église.catholique.fr Ce pèlerinage est le grand rendez-vous du monde traditionaliste en France : la messe est célébrée selon l’ancien rite saint Pie V (ou messe tridentine). Le prêtre célèbre en latin, dos au peuple, tourné vers l’orient et suit un missel différent de celui du pape et de l’Église catholique romaine. Cette année, 19 000 personnes ont participé au pèlerinage de Pentecôte reliant Paris à Chartres. Un succès grandissant et vitalisant pour l’Église catholique, malgré quelques tensions vécues récemment entre le diocèse et l’association. La liturgie est de « la compétence exclusive de l’évêque du lieu » Tout en autorisant le rite traditionnel pendant le pèlerinage, Mgr Philippe Christory a demandé cette année à ce que les prêtres – qui le souhaitaient – puissent célébrer en privé la messe selon le rite romain actuel. Mais suite au refus de Philippe Darantière, président de Notre-Dame de chrétienté, l’évêque de Chartres a récusé ces « restrictions liturgiques du pèlerinage » qui imposent aux prêtres de ne célébrer la messe et les confessions que selon la forme extraordinaire. 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com 19 000 pèlerins cette année au pèlerinage de Pentecôte © Nd-chretiente.com « J’autorise les prêtres qui le souhaitent à célébrer en vetus ordo (ancien rite) à leur demande » a déclaré Mgr Christory, « mais je ne veux pas qu’on inverse les choses : ce n’est pas à l’association Notre-Dame-de-Chrétienté de limiter la forme du rite sur le territoire d’un diocèse ». « Depuis que je suis évêque de Chartres, je suis présent auprès des pèlerins, je préside la messe du lundi dans la cathédrale, je marche avec eux le dimanche après-midi » a-t-il ajouté. « Mais je conteste très clairement le droit qu’ils se donnent d’interdire aux prêtres qui participent au pèlerinage de célébrer la messe et la confession dans la forme actuelle du rite romain ». Mgr Vincent Jordy, chargé de ces questions au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), a précisé la position du Saint-Siège dans une lettre datée du 6 mai 2025 : « Une organisation, laïque ou ecclésiale, peut certainement convoquer et organiser un pèlerinage, mais n’a aucune autorité en ce qui regarde la liturgie » qui est de la « compétence exclusive de l’évêque du lieu ». Il a en outre confirmé qu’il faut donner la possibilité réelle à tous les prêtres de célébrer la messe selon la forme actuelle, s’ils le désirent. juin 10, 2025 16:39France WhatsApp Messenger Facebook Twitter Partager Share this Entry Anne van Merris Anne van Merris View all articles Journaliste française, Anne van Merris a été formée à l'Institut européen de journalisme Robert Schuman, à Bruxelles. Elle a été responsable communication au service de l'Église catholique et responsable commerciale dans le privé. Elle est mariée et mère de quatre enfants. 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Messe de Pentecôte au Vatican, dimanche 8 juin 2025 © facebook.com/vaticannews.fr Le pape aux mouvements d’Église : « Ensemble, obéissons à l’Es... 70 000 pèlerins au Jubilé des mouvements, associations et communauté... Homélie du pape Léon à l’occasion de la solennité de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de l'Église, 9 juin 2025 © Vatican Media Par son charisme, Marie « soutient le ministère des successeurs de P... Homélie du pape Léon XIV à l’occasion de la solennité de la Bienheur... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré au 1700e anniversaire du Concile de Nicée, 7 juin 2025 © Vatican Media Célébrer et proclamer ensemble la foi de Nicée – le pape appel... Discours du pape aux participants au Symposium œcuménique consacré a... Calendrier juin 2025 L M M J V S D 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 « Mai Pape François Le pape Léon XIV lors de l'audience générale du mercredi 4 juin 2025 © Vatican Media Audience du pape : « Dieu ne fait pas de classement ! » Audience générale du mercredi 4 juin 2025 Mgr Josep-Lluis Serrano Pentinat, évêque d'Urgell, situé en Andorre et en Catalogne © catalunyareligio.cat/ca Mgr Serrano Pentinat nommé évêque d’Urgell, en Andorre Il partage avec le président français le titre de « co-prince d’Andorre » Mgr Pegoraro est un chirurgien de formation et expert en bioétique © academyforlife.va Mgr Renzo Pegoraro nommé président de l’Académie pontificale pour la vie Promouvoir « le respect et la dignité de la vie humaine dans toutes ses phases » vaticannewsvaticanva 10.06.2025 To Participants in the Jubilee and the Meeting of Pontifical Representatives (10 June 2025) 09.06.2025 Holy Mass for the Jubilee of the Holy See (9 June 2025) 08.06.2025 Regina Caeli, 8 June 2025, Solemnity of Pentecost 08.06.2025 Pentecost Sunday - Holy Mass in the Jubilee of Movements, Associations and New Communities (8 June 2025) 07.06.2025 Jubilee of Ecclesial Movements - Vigil of Pentecost (7 June 2025) 07.06.2025 To participants in the Ecumenical Symposium on the occasion of the 1700th Anniversary of the Council of Nicaea (7 June 2025) 06.06.2025 To the Moderators of Lay Associations, Ecclesial Movements and New Communities (6 June 2025) 06.06.2025 To participants in the general chapters of the society of african missions, of the third order regular of st Francis, of the formators of the servants of the Paraclete 05.06.2025 To Superiors and Officials of the Secretariat of State (5 June 2025) 04.06.2025 General Audience of 4 June 2025 - Cycle of Catechesis - Jubilee 2025. Jesus Christ our Hope. II. The life of Jesus. The parables 8. The labourers in the vineyard. "And he said to them, 'You too go into my vineyard'"(Mt 20:4)

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