En cette période où l'on reparle de l'Iran, l'omnipotente présence des mollahs et des Gardiens de la révolution ne doit pas nous faire oublier la richesse humaine et culturelle du peuple iranien. Voici quelques souvenirs à ce propos :
Eté 1970, découverte de l’accueil merveilleux des Iraniens
Au cours de l’été 1970, il y a 55 ans, avec un copain, André, nous avons quitté la Vendée pour rejoindre Katmandou, au Népal, sac à dos.
Pays traversés : outre la France et l’Europe, la Turquie, l’Iran, le Pakistan, l’Afghanistan, l’Inde et le Népal, aller et retour : un tel périple était possible à l’époque !
Impossible de rendre compte de façon détaillée de l’ensemble de ce voyage, dans le cadre limité de ce billet ! Je m’en tiendrai à l’Iran, qui est au cœur de l’actualité aujourd’hui.
Notre souvenir le meilleur, à l’aller comme au retour, c’est l’accueil incroyable que nous avons reçu de la part des Iraniens, jeunes principalement : sans cesse, chaque jour, en tous lieux, nous étions entourés, questionnés, considérés comme des frères, et totalement pris en charge si nous le souhaitions.
Combien de fois ne nous a-t-on pas invités pour des repas, avec de grandes assiettées de riz, tomates et de beaux morceaux de viande, avec de la très bonne bière, des fruits ; sans oublier le traditionnel café turc. Beaucoup aussi ont exprimé le désir de nous recevoir chez eux pour y passer la nuit Quelle leçon, quel enchantement, pour nous Français, qui peinons à faire de même, nous qui sommes si méfiants !
Ceux qui nous abordaient étaient avides de tout savoir sur ce que nous vivions en France : notre capacité de voyager hors de notre pays, nos goûts musicaux (on a dû leur traduire plusieurs fois un tube qui faisait rage à l’époque à Téhéran, « Je t’aime, moi non plus », 1969, Serge Gainsbourg et Jane Birkin), les relations entre garçons et filles… A l’époque, nous avions 27 et 28 ans, cela aidait ! D’autre part, ils n’en revenaient pas que nous pouvions voyager ainsi, en totale liberté. Ils avaient de la peine à comprendre pourquoi on n’allait pas directement en avion à Katmandou !
Par contre, dés cette époque, si l’on demandait à voir la résidence du Shah, personne n’était disposé à nous y emmener. N’oublions pas que le Shah, considéré comme le valet des américains, a été renversé par une révolution populaire quelques années plus tard, en janvier 1979. Depuis lors, je me suis souvent demandé ce qu’étaient devenus ces jeunes qui nous ont si bien accueillis …
Plusieurs fois, des jeunes nous ont guidés pour des visites de monuments, dont l’Iran est si riche : le bazar extraordinaire d’Ispahan et sa mosquée royale, etc. ; mais le clou fut la cité historique de Persépolis, avec l’évocation de ces noms légendaires : Cyrus, Xerxès, Artaxerxès… C’est toute l’âme de l’Iran que nous avons touchée alors !
Souhaitons que le peuple iranien, que l’on appelait « les Français de l’Asie », dont les qualités d’ouverture sont si grandes, puisse retrouver sans trop tarder une vraie liberté !
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