lundi 13 avril 2020

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2335 : Qui avait dit qu'il n'y aurait pas de Semaine Sainte ?

Nous venons à peine de fêter Pâques !  Il n'est pas question de retourner dans le tombeau ... Cependant, Marie-France, dont vous avez apprécié le témoignage à travers le billet d'avant-hier samedi, vient de me faire parvenir le texte que je vous propose ci après.  Il nous arrive d'Espagne. Ainsi que me l'a écrit Marie-France : "J'ai trouvé ce texte très beau. Il aurait été plus à sa place le vendredi saint, mais je l'ai reçu ce matin de Pâques... A l'impossible, nul n'est tenu... J'ai pensé que chacun de vous pourrait l'apprécier... Vous l'avez peut-être déjà reçu ?"  Merci Marie-France !  Et il demeure tout à fait pertinent de relire notre Semaine Sainte à la lumière d'un tel éclairage !


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Qui dit qu’il n’y aura pas de Semaine Sainte ?

N’avez-vous pas vu l’immense procession de personnes, sans tunique, ni ceinture, ni capuche, testées positives du coronavirus ?

Ne voyez-vous pas la Via Crucis du personnel soignant remonter le Calvaire de la pandémie, débordant de force et l’angoisse de ne pas pouvoir tenir bon, de tout cœur ?

Celui qui dit que le Nazaréen ne sortira pas pour cette Semaine Sainte, n’a pas vu les médecins en blouse blanche et au cœur sensible, qui portent la croix de douleur des personnes touchées ?

Ne voyez-vous pas autant de scientifiques, transpirer sang et eau, comme à Gethsémani, pour trouver un traitement ou un vaccin ?

Ne dites pas que Jésus ne passe pas dans les rues cette année, alors qu’il y a tant de gens qui doivent travailler pour apporter nourriture et médicaments à tout le monde ?

N’avez-vous pas vu le nombre de Cyrénéens s’offrir d’une manière ou d’une autre pour porter les lourdes croix ?

Ne voyez-vous pas combien de personnes, des Véroniques, sont exposées à l’infection pour essuyer le visage des personnes touchées ?

Qui a dit que Jésus ne tombait pas à terre à chaque fois que nous entendons le chiffre froid de nouvelles victimes ?

N’est-ce pas autant de maisons de repos, remplies de personnes âgées aux facteurs à risque les plus élevés et de leurs soignants, qui vivent la Passion ?

N’est-ce pas comme une Couronne d’épines pour les enfants qui doivent vivre cette crise enfermés, sans trop comprendre et sans courir dans les parcs et les rues ?

Ne se sentent-ils pas injustement condamnés : les écoles, les universités et tant de magasins obligés de fermer ?

Tous les pays du monde, ne sont-ils pas frappés, flagellés, par le fléau de ce virus ?

Ne sont-ils pas comme Ponce Pilate qui se lave les mains, les dirigeants qui cherchent simplement à tirer un avantage politique de la situation ?

Ne souffrent-elles pas, impuissantes comme les disciples sans le Maître, autant de familles confinées à la maison, beaucoup avec des problèmes, ne sachant pas comment et quand tout finira ?

Le visage douloureux de Marie, ne se reflète-t-il pas dans celui de tant de mères et de membres de familles, souffrant de la mort - en plus à distance - d’un être cher ?

N’est-elle pas comme le dépouillement d’un vêtement, l’angoisse de tant de familles et de petites entreprises qui voient leurs économies s’évanouir ?

L’agonie de Jésus n’est-elle pas liée au manque de respirateurs dans les unités de soins intensifs de tant de pays ?

Ne dites pas : pas de Semaine Sainte, ne le dites pas, car le DRAME DE LA PASSION n’a sûrement presque jamais été aussi réel et authentique.

Traduit de l’espagnol, écrit par Miquel-Angel Ferrés


1 commentaire:

  1. Merci pour le partage de ce très beau texte. Restons dans l'espérance.

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