Ce matin, tout à fait par hasard, je méditais une prière de l'abbé Michel Quoist intitulée : Voici l'autre devant moi", quand je m'aperçus qu'elle faisait très bien écho à la parabole que nous offre la liturgie de ce dimanche, et sur laquelle j'ai prêché hier soir, comme je le ferai tout à l'heure encore à Mortagne.
En écho également à ce que je viens de lire à l'instant, dans le journal "La Croix" de vendredi ; d'après une interview de Michel Rocard et Pierre Larrouturou : cette année, 85% des contrats de travail sont des CDD ; il y a 5.780.000 inscrits à Pôle emploi, et nous allons passer le cap des 10 millions de gens qui vivent en-dessous du seuil de pauvreté : humainement, c'est dramatique !
Voici l'autre devant moi
Voici l'autre devant moi, Seigneur.
Je dois le regarder, "lui",
au-delà de ma sympathie ou de mon antipathie,
au-delà de mes idées et de ses idées,
de mon comportement et de son comportement.
Je dois "lui" permettre d'exister devant moi,
tel qu'il est en son être profond
et non pas l'obliger à l'attaque,
à la défensive, à la comédie.
Je dois le respecter, autre que moi,
et non pas le saisir pour moi,
le gagner à mes idées,
l'entraîner à ma suite.
Je dois être pauvre devant "lui",
ne pas l'écraser ou l'humilier,
ni l'obliger à la reconnaissance.
Car il est unique, Seigneur,
et donc riche
d'une richesse que je ne possède pas,
et c'est moi le pauvre
qui me tiens à sa porte, nu, dépouillé,
pour apercevoir, au fond de son coeur,
ton visage
O Christ ressuscité,
qui m'invite et me sourit.
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