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Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

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Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mardi 12 juin 2018

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2174 : La parabole du Bon Samaritain, version "migrants"

En Luc 10/29-37, on lit ceci : "Un homme de loi demanda à Jésus : "Et qui est mon prochain ?"
Des hommes et des femmes traversaient la mer aux mille dangers, comme jadis, entre Jérusalem et Jéricho,  le désert de Juda, infesté de bandits. Angoissés, terrorisés, totalement démunis, ils fuyaient leur pays, à l'image de ces pas moins de 920.000 déplacés en Syrie, d'après le journal "Ouest-France" de ce mardi. Parmi eux, des blessés, des femmes enceintes, des enfants en bas âge ; physiquement, moralement, ces naufragés rescapés étaient "à moitié morts", comme Luc le dit du blessé de la parabole.
Il se trouva qu'un premier gouvernement était censé les accueillir ; il eut connaissance de leur détresse, mais passa à bonne distance en clamant tout haut, façon de s'excuser : "C'est au tour des autres de s'occuper d'eux à présent ; nous, on a déjà donné !"
Un autre gouvernement fut mis au courant de ce drame en cours. Il refusa lui aussi de prendre en charge ces naufragés, prétextant, comme le précédent, qu'il s'en serait bien occupé, mais qu'il n'y avait pas de place chez lui.
Un troisième "lévite" lui, pourtant surnommé "Jupiter", car se jugeant en général plus malin que tous les autres, garda le silence, "comme si rien de n'était", poursuivant benoîtement son chemin au sommet de son royaume "en marche".
Quand tout à coup arriva une bonne âme qui, elle, venait de bien plus loin. Cet homme était un Samaritain !  Pardon, un socialiste ! Un vrai sans doute, soucieux du social véritablement. Et, alors qu'il n'avait pas plus de moyens ni de facilités que les trois précédents, d'ailleurs sans qu'on ne lui ait rien demandé, il se porta candidat pour aider ces malheureux, et même, à les recevoir chez lui, pour les soigner, les guérir et les sauver.

 Je dois quand même rajouter certaines choses :
-  honneur à la marine et aux garde-côtes italiens, ainsi qu'aux navires marchands qui, les premiers, avaient secouru en mer ces malheureux, avant de les transférer sur l'Aquarius.
-  merci à ces autres bons Samaritains italiens que représentent les maires de sept villes qui s'étaient déclarés prêts à accueillir le bateau : Naples, Palerme, Messine, Tarente... Ainsi qu'aux inlassables militants des ONG italiennes.
-  de leur côté, le gouvernement allemand, très engagé dans l'accueil des réfugiés, ainsi que le HCR (Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés) et la commission européenne ont mené toute une action que pour que ces rescapés soient accueillis dignement.
-  malgré tout, Malte a quand même décidé de fournir du ravitaillement au bateau, pour sa longue et pénible traversée de 1300 kms jusque dans l'Espagne socialiste, à Valence.
-  quant à la France, aurait-elle perdu son âme ?  Pour reprendre la forte interpellation lancée par le pape Jean-Paul II lors de son passage à Paris, dans son discours au Bourget, en 1980 : "France, fille aînée de l'Eglise, qu'as-tu fait de ton baptême ?" Et les valeurs de l'Evangile alors, on s'en fout ?
 Je cite le "Ouest-France" de ce jour : "Sans une bonne âme, en l'occurrence espagnole et non pas française, le navire serait encore à la dérive." Et "La Croix" de ce mardi de faire ce même constat : "C'est finalement l'Espagne qui a sauvé l'honneur en ouvrant un de ses ports. La France, elle, est restée silencieuse." Mis à part cependant les protestations de même des députés de la République en marche, et bien entendu de l'ensemble des ONG françaises, qui ne reconnaissent pas les valeurs fondamentales de leur pays à travers un tel comportement. Par contre, pas de voix forte dans l'Eglise de France,... ni de la part des cheminots !
Imagine-t-on le bon Samaritain de l'Evangile revenant vers lui, 72 h après avoir vu le blessé dans le fossé, pour lui tenir le discours suivant : "Si je ne fais rien pour vous, ce n'est pas que je n'ai pas pitié de vous, mais c'est "pour des raisons de fond". Tout d'abord, qu'est-ce que vous faisiez en cet endroit, au lieu d'être resté chez vous ? Deusio : je ferai quelque chose quand tous les autres le feront aussi."

"Jésus demanda alors : "Lequel s'est montré le prochain de ces malheureux, victimes des bandits ?"
L'homme de loi lui répondit : "C'est celui qui a fait preuve de bonté envers eux."
Jésus lui dit alors : "Va, et toi aussi, fais de même ,!"

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