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...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



vendredi 30 juin 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.075 : "Dieu ne m'a pas donné ce que je lui demandais !"

'"Mais enfin, qu'est-ce que c'est que ce Dieu ?  Je l'ai prié pendant des mois, j'ai fait dire des messes, j'ai mis des cierges et tout... Et pourtant, malgré tout ce que j'ai fait, le mal dont souffrait mon épouse a empiré, et elle est décédée ! Je suis abattu !  Comment est-ce que je peux encore croire en Dieu ?  Il m'a trop déçu !"
Ceci est un dialogue imaginaire !  Mais nous avons tous entendu des paroles de ce genre, face auxquelles tout essai de réponse semble impossible et ne peut être que rejeté.
C'est un peu la logique du mérite : j'ai prié ; donc, en échange, Dieu doit me donner ce que je mérite, sinon, ce n'est pas juste ; c'est comme une arnaque !
Et la réaction est souvent la suivante : "Dieu ne me donne pas le bonheur, il ne m'accorde pas ce que je lui ai demandé, alors, il n'est pas crédible, et je le quitte !"  En effet, si Dieu ne répond pas à nos désirs, il n'est pas "aimable" ! Voilà une des raisons pour lesquelles on "divorce" beaucoup de Dieu de nos jours ! Mais la prière serait-elle un commerce ? Je commande à Dieu ce que je veux, je le paye avec mes prières et mes cierges, et, après avoir ainsi passé à la caisse, je repars avec exactement ce que j'ai demandé, et que j'ai largement payé !
On sent bien que, dans ce calcul, il y a quelque chose qui cloche !  C'est pour cela que Descartes disait : "ce sont les "âmes faibles" qui n'aiment qu'à la condition d'en retirer un bénéfice, tandis que les "grandes âmes" aiment sans condition, de façon purement désintéressées."  Mais je n'aime pas trop cette façon de parler des gens en difficulté !
Il est vrai que Jésus nous dit dans l'Evangile : "Demandez, et vous recevrez."(Matthieu 7/7). Il dit aussi : "Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et cela vous sera accordé." (Marc 12/24)
Mais nous faisons sans doute trop souvent erreur sur la motivation profonde de la prière et son vrai sens. Plutôt que les réflexions de Descartes, méditons plutôt ce mot de St Augustin : ""Nous ne prions pas Dieu pour l'instruire, mais pour nous construire." C'est-à-dire, pour nous mettre en condition d'accepter les événements que nous sommes appelés à vivre, les souffrances qu'il nous faut traverser.
Il faut le dire et le redire en effet : la prière n'a pas pour but de changer Dieu, comme s'il cessait parfois de vouloir notre bien !  C'est notre coeur qu'elle a pour but de transformer.
Pour que ce soit clair, il faudrait abandonner tous ces refrains de prière universelle ou autres qui demandent à Dieu de nous écouter ; comme s'il ne nous écoutait pas, comme s'il tournait le dos à nos misères, comme s'il était sourd à nos appels : mais n'est-on pas là aux limites d'un certain manque de foi?
Préférons des prières, ou des refrains, du style :"Donne-nous ton Esprit... Fais de nous des ouvriers de paix..."
La vraie prière chrétienne ne doute pas de l'écoute de Dieu, mais lui demande son aide pour changer nos coeurs.  Prier en effet, c'est faire barrage en nous contre la désespérance, face à un grand malheur par exemple. C'est laisser Dieu entrer en nous, et lutter en nous, à travers nous, contre toute souffrance et toute mort. En priant, l'on n'est plus seul au monde face à nos problèmes en effet : on ouvre alors à Dieu la porte de ce monde, la porte de notre vie, et il peut venir y oeuvrer.
Redisons souvent cette merveilleuse prière du P. de Foucauld, que vous avez déjà sans doute en votre possession : "Mon Père, je m'abandonne à toi, fais de moi ce qu'il te plaira..."
Le secret de la vraie prière, il est là !

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