Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 19 mars 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.049 : Débat politique actuel : et si on relisait la Bible ?

Je viens de prier avec l'Office des lectures que l'Eglise propose aux Prêtres, dans le bréviaire, pour ce 3° dimanche de Carême, et je ne résiste pas au plaisir de vous partager quelques extraits du livre de l'Exode (22, 20 - 23,9) : des passages qui peuvent nous stimuler, au coeur du débat politique que nous vivons !

Tu n'exploiteras ni opprimeras l'émigré, car vous avez été des émigrés au pays d'Egypte.

Vous ne maltraiterez aucune veuve ni aucun orphelin.  Si tu le maltraites et s'il crie vers moi, j'entendrai son cri, ma colère s'enflammera.

Si tu prêtes de l'argent à mon peuple, au malheureux qui est avec toi, tu n'agiras pas avec lui comme un usurier.

Tu ne maudiras pas celui qui a une responsabilité dans ton peuple.

Tu ne rapporteras pas de rumeur sans fondement.

Ne prends pas le parti d'un coupable par un faux témoignage.

Tu ne suivras pas une majorité qui veut le mal.

Tu te tiendras éloigné d'une cause mensongère.

Tu n'accepteras pas de cadeau, car le cadeau aveugle les clairvoyants et compromet la cause des justes.

Problèmes d'aujourd'hui et de toujours !  "Rien de nouveau sous le soleil", disait déjà l'Ecclésiaste (1/9)... Et si l'on prenait enfin tous au sérieux, tant les électeurs que les élus, l'appel biblique à construire un monde plus juste ?  A méditer !


mardi 14 mars 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.048 : Le complexe du coq

Lors de l'homélie au cours de la messe de ce mardi matin à Mortagne, j'ai commenté cette phrase de l'évangile du jour où Jésus déclare : "Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués." (Matthieu 23/1-12)
Cela m'a fait penser à ce que j'ai entendu jadis lorsque j'étais en mission au Mali, à propos d'un défaut particulièrement développé chez les Français, et que l'on nomme là-bas "le complexe du coq".   Vous savez, ce besoin que l'on éprouve d'être mis en valeur, d'être remarqués, que l'on fasse attention à nous, d'être au centre des regards ; en un mot, d'écarter tout rival pour être enfin le premier...
Valls ou Macron ?  Hamon ou Mélenchon ?  Sarko ou Fillon ?
Les Maliens, mais aussi les missionnaires d'autres nationalités aimaient nous chatouiller avec cette histoire du coq gaulois qui, même quand il a les pattes dans le fumier, ne manque pas de chanter "cocorico" en toute circonstance, d'un air supérieur et tout en se rengorgeant.
Ne retombons pas sur le dos de ces pauvres politiques, lesquels, plus que de critiques, ont bien besoin de notre compréhension !  Cependant, il serait bon que ceux-ci arrêtent de se prendre tous plus ou moins pour le coq de la basse-cour qui a la plus belle voix !
D'ailleurs, ce complexe du coq est loin d'être réservé aux seuls politiciens !  Qui ne connaît tel ou tel président d'association qui se prend vraiment pour le meilleur, et n'envisage pas un instant de laisser sa place ou son rang ?  Qui n'a jamais eu à faire avec ces personnes qui tiennent leur responsabilité à bras le corps, mordicus, envers et contre tout, comme si cela était leur propriété personnelle ?...
Le complexe du coq : tout faire pour être reconnu !  L'inverse de ce que l'on attend d'un authentique serviteur ... Mais que nous dit donc Jésus sur la question ? Relisons l'évangile de ce mardi : "Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.  Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé."
Il nous arrive parfois de souffrir que personne ne fasse attention à ce que l'on fait ; c'est humain, mais on ne peut en rester là, ni, à cause de cela accuser les autres de ne pas tenir compte de nous et de nous mépriser. Jésus en effet, si l'on a un vrai contact avec lui, nous invite au contraire à quelque chose de beaucoup plus grand que ce désir d'être remarqué par les gens.
Tournons donc joyeusement le dos aux vaines gloires : là ne peut être le fondement de notre existence. Rappelons-nous que Jésus nous conduit vers la source de la vraie vie ; suivons-le avec une totale confiance.
Pour conclure, savez-vous à quel signe, parmi d'autres, l'on reconnaît que quelqu'un est adulte ?  C'est lorsqu'il ou elle est capable de servir les autres dans la joie, même si personne ne s'en aperçoit, et gratuitement !

P-S :  Je vous fais part d'une prière de Sainte Louise de Marillac que nous fêtons en ce mercredi 15 mars :
"Jésus, qui avez voulu vous unir étroitement à nous par amour, j'ai pleine confiance que partout où il vous plaira de m'appeler, pourvu que je me laisse conduire, votre dessein sera accompli pour la plus grande gloire de Dieu."

lundi 13 mars 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.047 : "C'est maintenant le jour du salut !"

Ce n'est plus hier, nul ne sait ce qu'il en sera demain, mais l'Ecriture nous l'affirme, en 2 Corinthiens 6/2 : "C'est maintenant le moment favorable ; c'est maintenant le jour du salut." Nous connaissons bien ces paroles de Paul, reprises du prophète Isaïe (49/8) ; mais, alors que vient de débuter le Carême, il est important de contempler l'action libératrice du Sauveur, en chacun de nous, dans l'Eglise, et même au sein de notre société.  Quelques faits vécus sur la paroisse, pour en témoigner :
-  l'un des malheureux disparus d'Orvault, le fils, était étudiant en BTS à Saint Gab'. La semaine dernière, un temps de méditation et de prière a été organisé à sa mémoire, dans l'établissement. C'était important. Ce fut l'occasion pour les participants de se laisser interpeller, bousculer, réconforter, en s'appuyant sur la Parole de Dieu ; et en particulier à travers ce passage de l'évangile où Jésus s'exclame : "Père, pardonne-leur ; ils ne savent pas ce qu'ils font !" (Luc 23/34)
-  une paroissienne est gravement malade ; tous autour d'elle sont inquiets ; mais elle, de son côté, se soucie de ce que devient chacun, et ne demande rien. On sent une vie donnée, dans une foi immense et sans réserve en son Libérateur.  Elle fait l'admiration de tous, car on a l'impression que pour elle, malgré sa souffrance, le Salut est déjà là !
-  il y a 8 jours, lors de la messe des familles à Mortagne, les CE 1, qui étaient au coeur de cette messe, ont porté un témoignage très fort auprès des paroissiens. Avec leurs mots tout simples, ils leur ont fait part de leur expérience de partage, à l'école et partout : "en classe, on a parlé de Jésus, qui a partagé le pain et les poissons."  "On a aussi parlé de Mère Teresa, qui a donné sa vie pour aider les enfants." "On peut partager des jouets, de la joie, du temps." "Plus on partage, plus Dieu nous aime." Déjà, le Salut est à l'oeuvre au coeur des ces enfants !
-  jeudi dernier, soirée pain-pomme, à St Laurent-sur-Sèvre, avec le CCFD, pour partager à propos des gens qui sont victimes de la torture dans trop de pays. Ce n'est pas que leur problème, c'est aussi le nôtre, car ils sont nos frères. Penser à eux, les défendre, prier pour eux, c'est déjà faire avancer leur Salut !
-  chaque jeudi de carême, à Mortagne et à St Laurent, il y un temps de prière sur un quartier ; par exemple, jeudi prochain, à Evrunes : occasion de présenter au Seigneur la vie, les soucis et les joies de toute la population de ce quartier, en proximité. N'est-ce pas cela, la mission du chrétien ?
-  hier, à la fin de la messe, dans l'église de Mortagne, grosse discussion dans un groupe, suite à la belle homélie du diacre Michel : "Quelle chance d'avoir ces messes, d'entendre la Parole du Seigneur, de pouvoir chanter ensemble ! A la fin des cérémonies, si on a bien écouté ce qui s'est dit, si on a laissé Dieu agir en nous, on repart apaisé, fortifié, transfiguré !"  On avait entendu en effet l'évangile de la Transfiguration.  Merci Seigneur pour ces paroissiens qui se laissent transfigurer dans ta lumière, et repartent ensuite chez eux porteurs de lumière et de paix !
-  un dernier fait, parmi tant d'autres auxquels vous pensez sans doute, chers amis blogueurs. En ce moment favorable qu'est le Carême, et si la société elle-même se mobilisait en faveur du Salut ?  Je pense par exemple à cette initiative du "Transport solidaire", qui permet à des personnes seules, isolées, d'être prises en charge par toute une équipe de bénévoles solidaires.
Isaïe 49/8 : "Ainsi parle Yahvé : au temps favorable, je t'ai écouté, au jour du salut, je t'ai porté secours." C'est bien en effet, ce que nous vivons chez nous !  Merci Seigneur, merci à tous !

dimanche 12 mars 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.046 : Le candidat parfait existe-t-il ?

La France est en déprime !  Les Français se sentent au bord du gouffre... Quand il est question des prochaines élections présidentielles, chacun de présenter un visage abattu et consterné. A la suite de l'actuel quinquennat, beaucoup rêvaient d'un redépart, d'un renouveau et enfin, d'une réelle ouverture. Mais, patatras, aucun candidat ne semble avoir l'étoffe suffisante pour gérer l'avenir de notre pays, ni donner satisfaction à une claire majorité de nos concitoyens.
En fait, cela, il nous faut l'analyser. Vous vouliez avoir une grande figure pour vous guider, un lion invincible, au pelage sans tache ?  Las, on ne nous présente que des renards, disent certains !  Le renard est certes un animal rusé, habile ; mais a-t-il les qualifications nécessaires pour guider l'ensemble du troupeau ? Relisons La Fontaine : le renard, c'est surtout le type même du personnage roublard et bonimenteur qui, à travers ses mimiques et discours, pense seulement à se procurer un savoureux fromage...
A moins que nos compatriotes ne désirent se choisir un saint-bernard ?  Vous savez, ces chiens habiles et compatissants, capables de vous repérer quand vous êtes victimes d'une avalanche, enfoncés sous la neige comme nous le sommes dans la crise qui recouvre tout désormais autour de nous...
Eh oui, il faut s'y résoudre, aucun des candidats ne semble ni assez capable, ni assez charismatique, ni assez propre, ni assez crédible pour s'asseoir sur le siège présidentiel !  Alors, qu'est-ce qu'on fait ?  Mais peut-être notre pays, après des siècles de royauté, est-il toujours en quête d'un souverain idéal, infaillible, très propre sur lui... Alors, si telle est notre attente, c'est fichu ! Le chef idéal n'existe pas, et il nous faut accepter cette tragique constatation.
En fait, comme le disait un sociologue, "le peuple est comme un enfant qui recherche la protection d'un père ; mais cela, tout en aspirant à échapper à l'autorité qui restreint sa liberté."  C'est là notre contradiction !  Pas étonnant que, dans de tels sentiments, l'on n'ait que le genre de "candidats-chefs" que l'on mérite !
L'heure est grave !  Aux Etats-Unis, en Grande Bretagne, en France, le peuple serait-il donc comme un enfant, râleur, turbulent et impatient, qui n'aurait pas atteint sa majorité, et préfèrerait se tourner vers les extrêmes ?  Votant n'importe comment, inconscient des grands enjeux, incapable de se donner des responsables de qualité, se contentant de chercher à donner une bonne leçon aux candidats qui lui déplaisent ?
Et pourtant quand on écoute les gens, quel message envoient-ils ?  Ils attendent de leurs responsables qu'ils fassent montre de charisme, de sincérité, d'honnêteté ; ceux-ci doivent être intelligents, courageux, à l'écoute, bienveillants.  L'important, c'est que ces élus  -  entre parenthèses, comme sait le faire ce vrai chef qu'est le pape François  -  que ces élus nous montrent la voie, donnent du sens, sachent payer de leur personne, être humbles, désintéressés pour eux-mêmes, et se comporter comme de bons et fidèles serviteurs.
Mais cela, des élus ne pourront le réaliser que si le peuple lui-même est suffisamment adulte pour se comporter de façon également désintéressée, honnête et fraternelle !
Paul Valéry disait : "Un chef est un homme qui a besoin des autres."
Et si certains des candidats qui se présentent - le Fn non compris - quoi qu'étant imparfaits, étaient encadrés, portés, contrôlés par un peuple citoyen, intègre et résolu, ce chef imparfait ne pourrait-il pas faire avancer certaines choses ?
Toutes choses égales, Jésus n'a-t-il pas proposé un candidat bien imparfait, en la personne de Pierre, pour gérer son Eglise ?  Et Pierre, qui avait trahi, qui avait pourtant commis des fautes plus graves que celles de Hollande ou de Fillon, parce qu'il a su se remettre en cause et rester humble, parce qu'il a su se faire aider par ses frères, a pu permettre au peuple des chrétiens de surmonter d'immenses obstacles, pour lancer victorieusement l'Eglise sur l'océan des siècles.
Les candidats qui se proposent sont boiteux ; nous-mêmes, ne sommes-nous pas tous des boiteux ? Reprenons-nous, et inventons ensemble des chemins nouveaux.
Chaque jour, avec persévérance, remettons les candidats, ainsi que le peuple appelé à voter, dans la main de Dieu !

dimanche 5 mars 2017

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 2.045 : Jésus a-t-il réellement rencontré le diable ?

L'évangile de ce 1° dimanche de Carême (Matthieu 4/1-11) présente les trois tentations éprouvées par Jésus au désert, au lendemain de son Baptême. Cette scène est un peu étrange !  Pour preuve, entre autres, le passage suivant : "le diable emmène encore Jésus sur une très haute montagne..." Votre imagination est-elle féconde ?  Alors, vous pouvez voir, dans votre tête bien sûr, un petit diable, cornu et fourchu peut-être ? (Matthieu a oublié de le décrire !) en train de prendre Jésus dans ses bras hideux puis, le serrant fort contre lui pour ne pas le perdre, l'emporter, à tire d'ailes (de dragon) vers des sommets infinis... Là-haut, alors, il dépose délicatement Jésus et, de ce sommet bien plus haut que tous les Himalayas du monde, il lui montre tous les royaumes de la terre : une vue, déjà, à la Thomas Pesquet ! Et, sans complexe, il propose à Jésus d'en devenir le chef absolu, à condition d'abord, bien sûr, de l'adorer, lui, le grand satan !
A diverses reprises, j'ai rencontré des personnes persuadées que tout s'était passé ainsi que le décrit Matthieu !  A savoir, que le diable avait vraiment parachuté Jésus au sommet du Temple, etc... Avec un esprit très littéraliste : "C'est comme ça que c'est présenté dans la Bible !  Or, la Bible, c'est la Parole de Dieu ; donc, c'est comme cela que se sont déroulées les tentations de Jésus !"
Mais en fait, face à une telle histoire, il faut tenir compte de deux choses : d'une part, il faut savoir que les Orientaux, comme les Africains par exemple, adorent s'exprimer de façon imagée.  D'autre part, le but de l'évangéliste n'était pas de présenter la façon exacte dont Jésus avait été tenté, mais de nous communiquer un message. C'est toute la différence entre le récit qu'un journaliste peut faire d'un événement, en décrivant tous les détails d'un fait, et un récit biblique, écrit dans un langage de type symbolique.
Attention !  Cela ne veut pas dire que les tentations de Jésus n'auraient été que symboliques, et qu'il ne se serait peut-être rien passé. Mais le message de Matthieu est le suivant : aussitôt son Baptême, Jésus, vrai homme, fatigué sans doute par un long temps de jeûne et de solitude dans le désert, a pu, comme tout homme, puisqu'il en était vraiment un, a pu être tenté ; c'est-à-dire, attaqué par une force obscure, dont nous n'avons aucune idée ; présentée par exemple, dans la Genèse sous la forme d'un serpent, dangereux et malfaisant.
Mais le problème n'est pas de savoir comment était fait ce démon. L'essentiel, c'est de comprendre que Jésus s'est affronté à une force mystérieuse, qui a essayé de le détourner de sa mission de Fils de Dieu et de Messie, en lui proposant de prendre le pouvoir sur tous les royaumes de la terre, et donc, en corollaire, de chasser les Romains oppresseurs de son pays, de connaître une immense gloire, et d'éviter la croix.
Ce combat spirituel a été violent ! On ne sait si cette force mystérieuse a été intérieure ou extérieure au Christ, et là n'est pas le problème !  Mais comme nous, Jésus a été tenté et, pour notre édification, il a su tourner le dos au mal, à la lumière de la Parole de Dieu.
J'aime bien cette réflexion de St Augustin repérée dans une de ses homélies proposées à notre lecture dans l'office du Bréviaire de ce dimanche : "Le Christ pouvait écarter de lui le diable ; mais s'il n'avait pas été tenté, il ne t'aurait pas enseigné, à toi qui dois être soumis à la tentation, comment on remporte la victoire."
La leçon pour nous est claire : affrontés nous-mêmes quotidiennement à une multitude de tentations, intérieures ou extérieures, laissons, comme Jésus, l'Esprit reçu lors de notre Baptême prendre la direction de notre vie. Et que la Parole de Dieu, méditée et re-méditée, nous permette de répondre, comme le Christ, aux assauts de l'ennemi !