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Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
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Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



samedi 4 juin 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.955 : "Il y a plus malheureux que nous !"

Extrait d'un courrier reçu ce jour-même : "Les inondations, la politique, le chômage, la jalousie, les rancoeurs, les contre-vérités, les boulettes de nos gouvernants, ça fait beaucoup !" Cette lettre témoigne d'un état d'esprit un peu décourageant, tant les difficultés de notre monde semblent immenses et sans fin.
Et pourtant, j'ai entendu, à diverses reprises, ces derniers temps, des personnes ainsi réagir : "Il y a plus malheureux que nous !"
Cette petite phrase a fait tilt dans mon esprit. Surtout que ceux que j'ai remarqué s'exprimer ainsi n'étaient pas forcément mieux lotis que la moyenne. Simplement, je me suis aperçu qu'ils avaient pris conscience de ce qu'ils étaient, de ce qu'ils avaient ; et ils étaient capables de comprendre ce que d'autres, dans des situations difficiles, étaient obligés d'endurer.
Je les entendais énumérer toutes les misères du monde : "Ces gens qui souffrent des inondations, qui sont obligés de quitter leurs maisons, de voir leurs affaires noyées dans la boue ; ces commerçants et artisans ruinés et démunis ; ces agriculteurs qui voient leurs récoltes détruites et leurs terrains abîmés par la pluie ; ces personnes âgées ou handicapées se sentant perdues devant l'adversité...  Et sans parler de ce qui se passe hors de nos frontières, avec ces villes ou villages bombardés en Syrie, cette Terre sainte coupée en deux, ces centaines de migrants qui se noient chaque semaine dans la Méditerranée..."
Oh, c'est sûr, chacun de nous a bien des problèmes, de santé, de famille, de boulot, d'argent ; mais quand même, par rapport à tant d'autres, si l'on réfléchit bien, notre sort est peut-être préférable !
Cependant, rien n'empêchera les uns et les autres de continuer à se considérer comme les plus malheureux de la planète. Et cela peut se comprendre, si l'on se trouve dans une grande situation de solitude et de désolation.
Je reste quand même marqué par ce dont j'ai eu la chance d'être témoin en Afrique, au Mali, durant des années : dans ce pays, pourtant l'un des plus pauvres et des plus démunis de la planète, sur tous les plans, jamais je n'ai trouvé ce profond sentiment de découragement si présent dans un pays comme la France. Pour moi, ce fut une belle leçon de vie que de voir ces Maliens capables de rebondir et, par exemple, de chanter et danser au clair de lune, même quand ils n'avaient presque rien mangé de la journée !  Et je ne parle pas du ressenti des malades atteints de la lèpre, capables de nous donner des leçons !  De même que les Palestiniens rencontrés récemment nous auraient presque consolés alors que nous étions en train de pleurer sur leurs malheurs...
Reprendre conscience de ce que nous avons, même si c'est petit et insuffisant, donner de son temps aux autres, ne pas nous laisse dominer par nos tristesses, n'est-ce pas le secret d'une vie qui vaut la peine d'être vécue, malgré ses impuissances ?
Tandis que je rédige ce billet, me revient à l'esprit cette citation du Livre biblique de l'Ecclésiaste (11/7 à 10) : "Que la lumière est douce, et que c'est bon de voir de nos yeux le soleil !  Même après de nombreuses années, que l'homme sache les savourer toutes (...) Choisis toi-même ton chemin, comme il te semble meilleur, sans oublier que Dieu te demandera compte de tout. Ne laisse pas l'amertume s'installer chez toi, ni la maladie dans ton corps..."
Oui, réellement, il y a bien plus malheureux que nous !!!

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