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...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



jeudi 19 mai 2016

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1943 : Le Tombeau du Christ sauvé par un musulman

Tout le monde sait que l'an 622 marque le point de départ du calendrier musulman. Deux ans plus tard mourait le prophète Mahomet. Celui-ci léguait à ses disciples une doctrine religieuse qui allait se propager avec une rapidité foudroyante. Vers 635, l'un de ceux-ci, après avoir écrasé une armée byzantine, franchit le Jourdain et marche sur Jérusalem. Le patriarche, qui redoute un massacre en cas de résistance, lui ouvre les portes de la ville et, en 640, c'est toute la Palestine qui tombe entre les mains de l'Islam. Cependant, Juifs et chrétiens furent autorisés à pratiquer leurs religions respectives, moyennant certaines conditions. Mais les choses s'envenimèrent aux environs de l'an mille. Le calife Al-Hakim accabla Juifs et chrétiens d'obligations draconiennes, et fit détruire de nombreux édifices religieux, dont la basilique de la Résurrection (autrefois appelée St Sépulcre) ; cet événement eut un fort retentissement en Occident et fournit à la prédication de la première croisade un argument mobilisateur. Les croisés se mirent en route en 1097 et, déterminés à reprendre aux musulmans le Tombeau du Christ, reconquérirent Jérusalem en 1099, en accompagnant leur victoire d'un massacre le plus sauvage des "infidèles" qu'ils y trouvèrent. Cinquante ans après était reconstruite la basilique de la Résurrection. Mais, en 1187, Jérusalem fut reprise par les musulmans ; le royaume latin de Jérusalem avait vécu !
Plus tard, et pour des siècles, la Terre sainte est intégrée à l'Empire ottoman. Mais, la stabilité politique du Proche-Orient, unifié sous la houlette d'Istanbul, encourageait la reprise des pèlerinages chrétiens. Les Franciscains purent s'installer en Palestine, et fut octroyée à la France le droit de protéger les chrétiens dans l'Empire ottoman.
Actuellement, c'est le roi de Jordanie qui est le "protecteur" des lieux saints à Jérusalem, depuis les accords de Wadi-Araba, signés en 1994.  Quel retour de l'Histoire !  Sur la fin de notre séjour en Terre sainte, nous avons appris, comme annoncé le 10 avril par un édit royal adressé au Patriarcat orthodoxe, que le roi Abdallah de Jordanie s'engageait à financer la restauration du Tombeau du Christ, dans la basilique de la Résurrection à Jérusalem.
"Il a toujours été et restera le fidèle gardien et dépositaire des lieux saints chrétiens et musulmans de Jérusalem et des territoires palestiniens occupés", a rappelé le patriarche Theophilos III, en saluant la générosité du roi de Jordanie.
Les résultats d'une étude scientifique menée au préalable ont démontré que l'édifice souffre de graves problèmes d'humidité liés à "la condensation du souffle des visiteurs", mais aussi, d'une oxydation due à la fumée des cierges.
Cette restauration n'est possible que grâce à un accord trouvé entre les trois principales confessions (grecque-orthodoxe, latine et arménienne) qui cohabitent dans la basilique et dont les relations sont fixées par le statut quo de 1852, imposé par le sultan ottoman qui avait alors autorité sur la Terre sainte.
Pour le vicaire patriarcal latin de Jérusalem, Mgr Shomali, "c'est une nouvelle à caractère hautement symbolique, puisque le Saint Sépulcre est le lieu le plus sacré pour les chrétiens. Cette décision montre toute la bienveillance du roi envers les chrétiens et son continuel souci de préserver le patrimoine du christianisme, notamment de par sa mission de garant des lieux saints, chrétiens et musulmans, de Jérusalem, dont aussi l'esplanade des Mosquées...
A faire savoir à tous ceux pour lesquels les musulmans n'ont qu'un désir en tête : éliminer les chrétiens et les chasser du Proche-Orient !
Oui vraiment, par rapport à ce qui s'est passé en 640, en 1097, en 1187, quel fantastique retournement !

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