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Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



vendredi 11 décembre 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.900 : Pour mieux comprendre le groupe des "Aigles de la mort"

Le chanteur des Eagles of Death Metal est-il vraiment un sale type ?



 
Affiche du documentaire  The Redemption of the Devil , d'Alex Hoffman.
Affiche du documentaire The Redemption of the Devil, d'Alex Hoffman.
Suite à mon billet n° 1.888, "Embrasse le diable", très lu, d'après les nombreux mails et réactions reçus, voici un article d'H.Lindell, reprenant une analyse de "Télérama", mais aussi du journal "Le Point" ; article assez étonnant, à propos de Jess Hugues, le chanteur et guitariste qui jouait au Bataclan le 13 novembre.
J'ai laissé l'illustration ce qui vous permettra d'admirer son col romain ! 
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« Le leader des Eagles of Death Metal est loin d'être un enfant de chœur », nous explique Télérama dans un long article qui a été repris par une grande partie de la presse française. « Pas si cool », donc, le chanteur et guitariste iconique du groupe qui jouait au Bataclan le 13 novembre. Pourquoi ?

L'homme serait « anti-avortement » et « chrétien ultraconservateur ». Pour l'hebdomadaire, mais aussi pour Slate, Jesse Hughes serait notamment un « soutien de Donald Trump » et même de Ronald Reagan et, circonstances aggravantes, « militant pro-armes à feu ». Le Point assure, pour sa part, que l'artiste est « catholique ultraconservateur » (c'est aussi ce qu'avait initialement écrit Télérama, avant de corriger son article) et donc « loin, très loin de la supposée "génération Bataclan" ».

En lisant ces articles, on croirait presque à une nouvelle controverse sérieuse liée aux propos d'un chrétien « ultraconservateur », selon la terminologie désormais en usage. Quelque chose dans le goût de ce qui avait suivi le grave dérapage du père Hervé Benoît, assimilant victimes et bourreaux dans un discours exalté, et qui a été relevé de ses charges pastorales le 27 novembre par le cardinal Barbarin.

Qu'en est-il ? Sur un point précis, Jesse Hughes semble sur la même longueur d'onde que le père Benoît : il dit s'opposer à l'avortement. Mais ce détail est plutôt embêtant pour le prêtre qui avait fait un parallèle entre l'attentat du Bataclan et les « 600 morts (...) des avortements en France le même jour », suggérant par ailleurs que la tuerie était dirigée contre les ennemis de Dieu, etc.

En réalité, chez Jesse Hughes, on est très loin du registre religieux extrémiste. Côté « controverse », le dossier est même vierge, sauf sur Twitter, et encore. Le journaliste de Télérama a visionné un documentaire sur le rockeur sorti cet été intitulé The Redemption of the Devil. Apparemment, ce qu'il y a vu l'a choqué. On apprend aussi que le Festival international du film documentaire d’Amsterdam a annulé la projection de ce documentaire parce que le timing serait « inapproprié » en ce moment. Les propos de l'artiste sont effectivement assez lourds, notamment au sujet des armes à feu...

Mais dans ce film, loué par la presse musicale américaine, on suit surtout le quadragénaire californien Jesse Hughes tel qu'il est pendant un an. On découvre un chef charismatique d'un groupe de rock très réputé, Eagles of Death Metal – qui, contrairement à ce que son nom indique, n'a rien de metal – et qui chante des morceaux dont les paroles relèvent souvent du second degré. Il y a beaucoup de sexe et on y invoque parfois le diable, comme dans le désormais célèbre Kiss The Devil, le morceau que le groupe jouait quand les terroristes ont fait irruption le 13 novembre. Mais ce n'est que du rock classique, qu'on le veuille ou non. Drôle ou vulgaire – c'est selon –, abusant abondamment de drogues, Jesse Hughes n'est ni plus ni moins qu'un excellent rockeur américain. Il lui arrive même de dire des choses pertinentes, par exemple quand il évoque son enfance difficile et un divorce particulièrement douloureux.

Il n'a jamais suscité de débats à cause de ses idées dans son pays. Comme environ la moitié de ses compatriotes, il préfère les républicains aux démocrates. Si la chose surprend de ce côté-ci de l'Atlantique, le phénomène est assez fréquent chez les artistes américains. Même chez les vieux rockeurs réputés plutôt de gauche, on en trouve beaucoup qui ont eu un faible pour Ronald Reagan, dont par exemple Neil Young. Et comme beaucoup de ses compatriotes, Jesse Hugues milite donc, avec plus ou moins de sérieux, pour le droit de porter une arme. Publiés en France quelques jours après l'attentat au Bataclan, où 89 personnes ont été froidement assassinées à l'arme à feu, ses propos sur le sujet peuvent certes paraître hallucinants, mais ils risquent de ne pas surprendre grand monde aux Etats-Unis.

Quant à sa « religion », mise en avant dans le documentaire, l'homme n'est évidemment pas catholique, ni prêtre et encore moins « conservateur » chrétien. Il parle du Christ et de Dieu, il s'habille parfois comme un prêtre en arborant une grande croix, mais il ne fait pas partie d'une communauté chrétienne. Il est simplement membre de la Universal Life Church qui propose à qui en fait la demande de devenir pasteur contre une modique somme. Il a été ordonné pasteur (révérend) le 7 décembre 2012. Une des particularités de cette « Eglise » est qu'elle n'a pas de doctrine religieuse précise. L'idée est plutôt d'agir « holistiquement » et de ne pas s'opposer aux droits des autres. Elle estime que les religions ont toutes la même valeur et elle s'oppose à tout « dogme haineux ». Elle dit travailler dans le sens d'une « réconciliation œcuménique ». Ce type de communautés est fréquent aux Etats-Unis.

Résumons. Jesse Hughes est un artiste américain comme beaucoup d'autres. Avec les autres membres du groupe, il a même proposé d'aider les victimes des attentats. Paris Match a mis en ligne son témoignage après le drame. Très ému, il dit n'avoir jamais vu « autant d'exemples de courage » que ce soir-là, à Paris, le 13 novembre.
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C'était pour info !
Ah !  Si les choses étaient simples !
J'ai aussi entendu dire, sur "France-Inter"  - j'ai pris des notes -  que Jesse Hugues était "un chrétien exalté, comme on en trouve pas mal aux USA, capable de faire des sermons emportés, sur les flammes de l'enfer qui menacent les pécheurs..."
L'Amérique surprendra toujours les Gaulois que nous sommes, laïques, peu portés sur l'enfer et le diable, rationnels et mal à l'aise avec ceux qui aiment les armes ...
En communion toujours cependant avec les victimes des attentats et leurs familles, des attentats en Syrie, à Beyrouth, à Paris, en Irak, en Californie, au Mali, en Egypte et partout.
En espérant que, dans notre coeur, nulle victime de ces attentats, même perpétrés hors de France, ne sera oubliée !




 




 

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