Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



samedi 21 novembre 2015

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.888 : "Kiss the Devil" (Embrasse le diable)

Depuis le début de la semaine, l'info circulait sur les réseaux sociaux, mais je n'osais pas y croire ! On savait que le groupe qui se produisait au Bataclan portait le nom sublime de "Eagles of Death Metal" (les Aigles de la Mort métallique).  Je connaissais déjà l'existence de ce groupe, à cause de ce nom qui me semblait quand même un peu bizarre, mais sans plus.
Cependant, là où ça devient hallucinant, c'est quand on découvre ce que "Ouest-France" précise dans son édition de ce samedi 21 novembre, sur une pleine page, la dernière ; j'en cite un extrait :
"Ce soir-là, 1 500 personnes se massent devant le groupe de rock "garage" californien, Eagles of Death Metal. Le concert a commencé depuis 45 minutes. Le titre "Kiss the Devil" résonne. Les djihadistes entrent par les portes principales. Le piège se referme."
Après avoir proclamé : "On vous aime, Paris", le groupe entamait cette chanson où figurent les paroles suivantes : "I meet the Devil and this is this song" (Je rencontre le diable et ceci est sa chanson).  C'est à ce moment, précise "Ouest-France, qu'a commencé la fusillade. Selon un commentaire que l'on m'a fait suivre, "les chanteurs ne pensaient pas être entendus aussi vite par celui qu'ils invoquaient !"
"Le Monde", "Le Figaro", etc, ont rendu compte de tout cela. "Gala" est encore plus clair : "Les musiciens de ce groupe, toujours prompts à rire de tout, ne rigolent plus. Ils trouvaient sans doute très drôle le texte de leur chanson : "Who'll love the Devil ? Who'll love his song ? I will love the Devil and his song" (Qui aimera le diable ? Qui aimera sa chanson ?  J'aimerai le diable et sa chanson). Et il paraît que c'est de l'art !
Toujours dans le même article, et comme pour illustrer cette réalité, la réflexion de ce policier n'en croyant pas ses yeux : "C'est l'Enfer de Dante !  Il y a des dizaines de corps enchevêtrés sur le sol, des morts, des blessés... Et des survivants qui font les morts." Et "Ouest-France" de poursuivre : "L'odeur est insoutenable, le silence lourd. On n'entend que les téléphones qui sonnent dans les poches des victimes !"
 Je me suis toujours demandé jusqu'où les gens comprenaient le sens des chansons interprétées par des groupes comme "Les Aigles de la Mort". Car la mort, sauf à être téméraire et à fuir devant elle lorsqu'elle débarque à l'improviste sur la scène, s'il est bon de se préparer à la regarder en face, il ne faut jamais jouer avec elle. Tous ces jeunes qui se sont retrouvés ce soir-là au Bataclan aimaient la vie, c'est évident. Ils ne méritaient pas un tel destin.  Ils étaient comme nous tous en recherche de joie, de fête et de bonheur... Alors, pourquoi ?  Et comment maintenant penser l'impensable ?  A quoi notre société doit-elle être attentive désormais ?  Qui faut-il donc embrasser en vérité ?   The Devil, vraiment ?
Toujours dans "Ouest-France", vendredi, le philosophe Jacques Le Goff écrivait ceci : "Si nous avons oublié le Mal, lui ne nous a pas oubliés. Comme l'a dit un jour André Malraux : "Dieu est peut-être mort, mais le diable est encore bien vivant !"
En fait, Dieu, ce soir-là, n'était ni mort ni absent, puisque, les personnes présentes, d'après tous les témoignages, ont cherché à s'entraider, à se protéger les uns les autres, à couvrir tel proche de leur corps au besoin.
Forts de cet exemple, nous savons ce qui nous reste à faire, comme nous y invite l'Evangile : casser les portes de l'enfer, et devenir, chacun selon ses possibilités, des "Aigles", non de la mort, mais "de la Fraternité" !

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