Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mardi 31 décembre 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.739 : "Tu vas à la messe de Noël, toi ?"

Depuis huit jours, chaque fois que je rencontre des paroissiens, ils me disent combien ils ont apprécié les messes de Noël, tant à Saint Laurent qu'à Mortagne.  J'ai donc pas mal de jolis faits en tête, dont ceux-ci  :
-  un Frère de Saint Gabriel, rencontrant des gens un peu déçus par la messe de Noël, peu vivante et peu animée, dans leur paroisse : "Ah ! s'ils avaient participé à la messe de la nuit à la Basilique, ils n'auraient pas dit la même chose ! Et l'homélie : très courte et très bien, avec un parallèle intéressant entre la naissance et la mort de Jésus...; le Père Efrem a été très bon !
-  une jeune fille de 17 ans : "Au lycée, quand on s'est partagé, entre copines, ce qu'on ferait à Noël, j'ai dit : "Moi, j'irai à la messe à Mortagne." Ca les a surpris, et elles ont ri : "Tu vas à la messe de Noël, toi ?" Marie, qui a de la personnalité, a répondu : "Bien sûr, et je suis heureuse d'y aller, avec ma famille."  A la sortie de la messe de la nuit, à la salle polyvalente, Marie a dit à sa mamy que c'était très bien, qu'elle avait aimé la veillée, où l'on donnait des exemples de la présence de Jésus parmi nous. Celle-ci lui a répondu : "Eh bien, quand tu reverras tes copines, tu pourras leur faire un rapport, et leur dire que ça valait la peine, que c'était intéressant." Et Marie de répondre : "Oui, je leur dirai où se trouve Jésus !"  (il y avait une grande banderole dans la salle polyvalente, avec cette question : "Jésus, où es-tu aujourd'hui ?"  Thème développé durant la veillée et la messe).
-  des petits copains en pleine discussion après Noël ; l'un explique qu'il est allé à la messe de la nuit, et l'autre de réagir : "Pourquoi ?  Moi, je n'ai pas voulu y aller ; ça ne sert à rien."  Et le premier de répondre : "En tout cas, si Jésus n'avait pas été là, il n'y aurait pas de Noël !"
-  j'ai bien entendu aussi la souffrance de cet enfant déclarant : "Moi, j'aurais bien aimé aller à la messe, mais mes parents n'ont pas voulu ; j'ai su que c'était très bien ; je le regrette !"
Mais Jésus est bien venu quand même pour tous, humblement !  Vive Noël !

dimanche 29 décembre 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.738 : "Merci d'être là pour nous accueillir !"

Ce matin, tout naturellement, sans nous être donné le mot, une demi-heure avant la messe, Claude, diacre, et moi-même, nous nous sommes retrouvés à l'entrée de la Basilique de Saint Laurent-sur-Sèvre pour accueillir les paroissiens à leur arrivée.
Un soleil éclatant mettait en valeur de façon remarquable les merveilleux vitraux, dont celui représentant la Nativité. Je pensais alors à ce très beau verset du Prologue de Saint Jean (1/5): "La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point arrêtée."
Réflexion de beaucoup en arrivant : "Il fait vraiment très beau aujourd'hui."  Malgré les apparences, absolument rien de banal dans cette remarque, mais bien l'assurance que le soleil, la beauté, la clarté, l'espoir avaient la première place, dans le coeur de ces chrétiens ; certains, plus âgés, ajoutant même : "Si on est là ce matin, c'est que ça va !"
Ce qui m'a beaucoup frappé aussi, ce sont ces personnes qui, en me serrant la main, m'ont fait la remarque suivante : "Merci d'être là ! " Merci de nous accueillir !" "Ca fait plaisir de vous voir !"  A côté de moi, Claude, fils du pays, était submergé par les salutations de chacun. J'ai trouvé tout cela merveilleux, et cela a donné du sens à la messe que j'ai vécue ensuite, en communion plus totale avec toute cette belle assemblée.
Sans trahir personne, je puis dire aussi qu'avant la messe, deux personnes m'ont parlé de leurs difficultés familiales, en faisant référence au fait que nous allions vivre la messe de la Sainte Famille ; je leur ai promis de les porter dans ma prière.
Pour moi en tout cas, ce matin, et pour Claude aussi sans doute, dès la porte de cette église, et même avant l'heure, la messe était déjà commencée.

jeudi 26 décembre 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.737 : Plus d'une centaine d'enfants à la messe de Noël

Hier et aujourd'hui, ayant entendu plusieurs personnes heureuses d'avoir vu de nombreux enfants à la messe de la nuit de Noël, cela m'a donné envie de revenir sur ce point.
Beaucoup plus d'enfants que l'an passé en effet, à cette cérémonie. Tout s'est déroulé dans la grande salle polyvalente de Mortagne ; heureusement, car jamais la foule présente n'aurait pu tenir dans l'église de Mortagne !
Marie et son équipe avaient préparé pour les enfants 90 superbes étoiles ; il n'en est resté que 4 ; 86 enfants donc ont participé à la grande procession qui a conduit l'Enfant-Jésus à la crèche. Et il y en avait bien d'autres, qui sont restés dans les chaises avec leurs parents. Beaucoup d'enfants présents également à l'autre messe célébrée à la même heure sur la paroisse, à St Laurent. Cela veut sûrement dire quelque chose. Surtout si l'on en croit ces enfants disant de cette messe, ensuite : "Mamie, c'était intéressant !"
Au début de la célébration, on ne se rendait pas compte qu'autant d'enfants étaient présents ; mais quand l'appel a été lancé pour qu'ils se regroupent, la grande allée centrale de notre "cathédrale d'un soir", pour reprendre l'expression de Soeur Marthe, s'est trouvée bondée d'enfants : c'était impressionnant.
Et tellement significatif, aussi ! Avec ces réflexions de parents : "Cela peut leur donner le goût de revenir." Ou encore : "Ils ont vu qu'ils n'étaient pas tout seuls à suivre Jésus."
Un papa a même dit, en parlant de sa grande fille, qui ne met quasiment plus jamais les pieds à l'église : "Je pense qu'elle a été émue de ce qui s'est vécu : elle avait presque la larme à l'oeil.  L'immense banderole posant la question "Jésus, où es-tu aujourd'hui ?" l'a fait réfléchir !" "
Parmi les participants à cette veillée en effet, un tout autre public que celui de nos assemblées du dimanche : beaucoup de personnes peu habituées des églises ; et il semble qu'elles s'y soient retrouvées, témoin ces réflexions entendues à la sortie : "C'était varié, joyeux, très fraternel..."  Quand on pense que, pour un certain nombre de gens, cette messe est peut-être la seule à laquelle ils participeront dans leur année, cela valait le coup de tout faire pour qu'ils s'y sentent bien et repartent pleins d'espérance !
Merci à tous ceux et celles qui ont oeuvré en ce sens !

mardi 24 décembre 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.736 : Jésus, où es-tu ?

Pour l'Avent et Noël 2013, le conseil de paroisse avait retenu comme axe la question suivante : Jésus, où es-tu ?  Une grande enquête a été lancée parmi les paroissiens sur ce thème ; nous avons reçu de nombreuses réponses, dont une soixantaine, très consistantes, sur Mortagne, et encore d'autres sur St Laurent. La crèche de l'église reflétait cette recherche, les homélies également, et donc aussi la veillée et la messe de la nuit de Noël, dans la salle polyvalente de Mortagne, bien pleine pour l'occasion.
Des personnes m'ayant demandé le texte de cette veillée, je me permets de vous l'offrir. Tous les faits cités durant cette veillée sont pris dans les réponses à l'enquête.

 TEMPS  DE  REFLEXION  ET  DE  PRIERE  : « JESUS, OU ES-TU ? »

Joël, l’animateur,  quand les chants s’arrêtent, se lève, du milieu de l’assemblée, et annonce, avec son micro, tout en avançant vers l’estrade : « On entre à présent dans un moment de réflexion autour du thème : « Jésus, où es-tu ? »

Jean :  Alors que  Joël  arrive près de l’estrade, Jean, qui a un micro, assis dans les chaises de devant, se lève et lui lance :  « Hé toi, où vas-tu comme ça ? Tu m’as l’air bien pressé ! »

Joël lui  répond :  « Je m’en vais à la crèche ; je vais voir si Jésus est arrivé. »

Jean :  « Ah bon ?  Cette histoire de Jésus, ça existe encore ?  Mon vieux, je crois bien que tu perds ton temps !  Tu n’as pas autre chose à faire ?  Tout ça, ce sont des histoires pour les petits enfants… »

Joël,  pendant ce temps, continue d’avancer, et il arrive à la crèche, sur l’estrade : « Ah mais, je ne comprends pas : Jésus n’est pas là !  Il n’est pas dans la crèche ; c’est bizarre !  On m’avait pourtant  dit qu’il devait arriver aujourd’hui… »

Joël demande alors à l’assemblée ?  « Dites donc, on est bien dans la nuit du 24 au 25 décembre ? (réponse de l’assemblée…)  Joël  continue à demander :  « C’est bien aujourd’hui la fête de Noël ? » (réponse de l’assemblée…)  Et encore : « C’est bien le jour où Jésus doit venir ? »  (réponse…)  Et alors,  Joël  fait cette dernière demande :  « Mais alors, il est où Jésus ? »

Jeunes :  Arrive alors, du fond de la salle, un groupe de jeunes, un peu déguisés (capuches ? passe-montagne sur la tête ?  habits sombres ou bizarres ?), tapant sur des poêles ou des casseroles avec des louches, conduits par un jeune marchant en tête du groupe, et qui déclare, avec son micro :

Le jeune qui marche en tête : « Je suis le professeur Philippulus. Attention, attention, prenez garde, faites pénitence ; tout va mal sur cette terre, la fin du monde approche ; Jésus n’existe pas, il n’y a pas de Dieu, le monde est perdu !  Je vous le dis :  il n’y a pas de Dieu, le monde est perdu. » 

Joël, s’adressant à l’assemblée : « C’est vrai, ça, que le monde est perdu ? »   (réponse…)  et il continue : « Ca ne me paraît pas possible !  Mais je vous pose la question :  Parmi vous, et dans notre monde, est-ce qu’il y en a qui savent où est Jésus ?  Est-ce qu’il y en a qui l’ont vu ? »
                                                         
            Les jeunes, pendant ce temps, reculent un peu en arrière, sans faire de bruit avec leurs          casseroles. Ils restent debout et attendent pour leur prochaine intervention.

René prend la parole pour répondre aussitôt à Joël en citant ce fait :  « Cela fait un moment que je me pose cette question et, en fait, je crois bien avoir reconnu Jésus dans ce monsieur de plus de 80 ans qui va  chaque jour visiter sa femme qui est malade et en soins. »
                                                              
Marie-Luce confirme :  « Moi, c’est vraiment le regard de Jésus que j’ai eu l’impression de voir, dans le regard de ce jeune couple, tout en joie, dans l’attente de leur 1° enfant.  Leurs yeux étaient lumineux ! »

                            Joël, tout en les écoutant,  est descendu de l’estrade, et circule dans l’assemblée…

Emilie prend la parole aussitôt après M-Luce :   « Moi aussi, j’ai vu Jésus, dans cette personne, une aide-soignante, qui aidait une mamie à se relever ; cette aide-soignante était pleine d’attention et de tendresse ; elle s’occupait de cette mamie sans hâte, avec des mots aimants… »

Joël   « Eh bien, je crois que c’est vraiment ça, la nuit de Dieu !  Une nuit de bonté et de lumière, comme la chorale va nous le partager à présent. »

                        Chant du refrain : « La voici la nuit de Dieu »

Joël :  «  Ca m’a bien plu, ce que vous avez dit tout à l’heure.  Tout ça, c’est très intéressant !  Bon, on a  vu Jésus dans nos quartiers, chez nous ; mais est-il ailleurs aussi ? »

Marie-Claude  (du fond de la salle) :  « Ici Radio-Pakistan, ici Radio-Pakistan ; allo, allo, vous m’entendez ? »

Joël   « Oui, oui, Radio-Pakistan, on vous entend !  Allez-y, parlez ! »

M-Claude :   "Voilà, je dois   vous   signaler  que Jésus vient d’être reconnu, au Pakistan, à travers la personne d’une jeune musulmane, Malala, très courageuse, qui mène une très belle action, malgré les risques, puisqu’on a même essayé de la tuer, pour que soient respectés les enfants et les jeunes filles, dans son pays. »

Nathalie enchaîne aussitôt :  « Nous aussi, en Afrique du Sud, on a reconnu la façon de faire de Jésus, à travers l’action de Mandela en faveur de la fraternité dans son pays.  Il y en a même chez nous qui le surnommaient : « le 2° Jésus » !

Sœur Jeanne-Marie continue :  « Moi aussi, je suis certaine d’avoir vu Jésus qui tenait la main de l’Archevêque de Bangui et de l’imam Musulman, en Centrafrique, quand, malgré les violences, ils lançaient ensemble leurs nombreux appels à la paix. »
 
                                                           djembé                                                                                                                                                                

Joël   « Mais, je vois qu’il y a aussi des enfants parmi nous, ce soir !  Les enfants, vous êtes là ? »  (réponse…)    «Les enfants, est-ce qu’il y en a parmi vous qui ont vu Jésus ? »

François    « Jésus est partout, à Noël et toujours ;  il nous entoure. »

Carl :  « Jésus est toujours avec nous ; il nous voit et nous entend, et il nous aide à devenir meilleurs. »

Camille :   « Quand on met une bougie, ou quand on fait le signe de croix, il y a Jésus. »

enfant  « Un jour, j’ai menti, mais Jésus m’a dit qu’il fallait dire la vérité. »

enfant   « J’ai fait la crèche avec mon papa, et aujourd’hui, Jésus est dans mon cœur.
                                                                           
Joël :  « Merci à vous les enfants, c’est formidable ! Allez, on les applaudit !   (……)
  Et moi, ça me rappelle une histoire ; je crois que Jésus est agissant dans le cœur de cet enfant qui est venu me dire ceci : « Avant, je ne savais pas, mais maintenant, je crois en Dieu, et je veux être baptisé ; qu’est-ce qu’il faut faire pour cela ? » 

Hé oui, Jésus, il était dans sa mangeoire, dans sa crèche ; les bergers ont entendu des chants et ils sont allés voir ; ils se sont déplacés.  Les mages,  plus tard, eux aussi, se sont déplacés pour venir à Jésus. Aller à la rencontre de Jésus, que l’on découvre dans l’autre, ça demande de se bouger pour aller voir. C’est ce que vous nous avez montré dans tous ces témoignages !  Maintenant, on va écouter un refrain populaire de Noël…

                        Chant :  le Noël du Povret

Le jeune qui fait Philippulus :  Philippulus revient avec son équipe, en tapant sur leurs poêles, et il dit :  « Tout ça, c’est bien beau ; mais quand Noël sera passé, qu’est-ce qui restera   On sera toujours aussi égoïstes, toujours aussi mauvais croyants. Je vous dis que tout ça, Noël, vos fêtes, vos prières, ça ne va pas rendre le monde meilleur !  Attention, attention, préparez-vous : la fin du monde approche… »  Et ils tapent encore un coup sur leurs casseroles et reculent.

Joël :   « Et vous, qu’est-ce que vous en pensez ?  Le professeur Philippulus et ses sbires, ils se croient encore dans un album de Tintin, avec l’histoire de l’Etoile mystérieuse ; il veut nous faire peur et nous décourager !  Mais, la question est sérieuse : est-ce que, même après Noël, Jésus sera encore visible, actif, présent ?  Est-ce qu’on va continuer à vivre dans sa lumière ?

Marie-Andrée :     « Si on regarde bien autour de nous, il y a quand même pas mal de gens qui passent du temps à s’engager pour les autres, pour le Téléthon par exemple, ou dans des activités sportives, culturelles ou autres, sans parler des associations ; tout ça, ça continuera après Noël, j’en suis sûre ! »
                                                           
Joseph  :  « A  Mortagne, on accueille des SDF régulièrement au local près de l’église.    Il y a des SDF qui demandent : « Pourquoi vous vous occupez de nous ?  On n’est rien ». Ces derniers jours, on a fait une réunion et on a décidé de continuer à les accueillir, comme si c’était Jésus qui passait. »

Sœur Marthe :  « Je pense aussi à ce fait : depuis des mois, des bénévoles se réunissent régulièrement pour construire ensemble un projet d’épicerie solidaire sur le secteur. Et d’autres acceptent de donner du temps pour accompagner des familles qui apprennent notre langue. Oui, Jésus est présent dans cette bonne volonté active et bien réelle, au service des autres. »

Joël :  « Et on sait bien que dans ces projets, il n’y a pas que des cathos… »

Annie  :    « Oui, c’est vrai !  Nous connaissons des personnes qui ne fréquentent pas l’église, mais qui sont très attentives aux problèmes des gens en difficulté. »

Joël :   « Ces projets en cours montrent bien que l’on ne va pas arrêter de servir les autres quand la fête de Noël sera passée !  Tout cela, tous ces exemples, tous ces engagements nous remplissent le cœur de joie.   C’est presque comme si on écoutait la voix des anges ! »

                        Chant : « Ecoutez la voix des anges »

Philippulus, avec son équipe, et leurs poêles, reviennent un peu vers l’avant :  « Moi, je trouve que vous vous réjouissez bien vite, comme si tous les problèmes étaient résolus !  Mais je pense qu’on n’a pas le droit de se réjouir tant que des gens souffrent, en Syrie, en Centrafrique, ou quand des familles sont en chômage ou atteintes par le deuil ou la maladie… »

Une jeune, Alice, qui jusqu’ici, marchait avec Philippulus, qui lui répond, tout en se rapprochant de Joël:  « Philippulus, vraiment, tout compte fait, je crois que tu exagères !  Moi, j’ai bien écouté tout ce que ces gens ont dit, et cela m’a éclairé.  Et je crois qu’au contraire, en cette fête de Noël, on a le devoir d’être dans la joie.  Sinon, on deviendrait complice de ceux qui veulent tuer l’espérance . C’est vrai qu’il y a trop de choses qui vont mal sur cette terre ; mais cela ne doit pas nous empêcher de nous réjouir de ce qui change et de ce qui avance. »

Philippulus :  « Ah, finalement, vous avez peut-être raison.  C’est vai que, tout ce que vous avez dit, ça a fait bouger des choses en moi. Au début, je me disais : « Il n’y a pas de Dieu ». Mais maintenant, je commence à y voir plus clair, avec tous ces témoignages… Après tout, pourquoi pas ?  Je crois bien que je vais rester fêter Noël avec vous ! Allez, vive Noël ! »

            le groupe de jeunes tape sur ses poêles avec ardeur   -   accompagnés du Djembé
                                                       
Joël :    « Eh bien, merci beaucoup à vous toutes et tous, pour tout ce que vous nous avez partagé ; on n’a pas pu donner la parole à tout le monde, à tous ceux qui avaient écrit un témoignage, un petit mot, malheureusement :  mais on a découvert un peu ensemble que Jésus est bien vivant et agissant ; voilà pourquoi nous pouvons chanter joyeusement : « Il est né le Divin Enfant. »  

                                   Chant d'entrée à la messe qui a suivi : "Il est né le Divin Enfant"
 
____________________________________________
 
Avec les enfants, les jeunes, les paroissiens, on peut faire de belles choses, la nuit de Noël !
Joyeux Noël à vous, et merci à tous !
                                                                              


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                              

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                

lundi 23 décembre 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.735 : Joseph, injustement oublié

En préparant la messe d'hier, en équipe liturgique, nous avons mené une intéressante réflexion autour du personnage de Joseph. Cela nous a permis de renouveler notre regard à son propos. Souvent en effet, Joseph est considéré plutôt comme un personnage falot, tout à fait secondaire par rapport à la Vierge Marie ; il ne serait là que pour sauver les apparences dans la "sainte famille", donner l'illusion d'un vrai couple, un point c'est tout !
Personnellement, je suis toujours choqué devant les images ou statues représentant l'enfant-Jésus dans les seuls bras de Marie, Joseph étant absent de la représentation. Mais qu'est-ce que cela veut dire ? Jésus n'a-t-il pas demandé, en Marc 10/9 : "Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a uni" ?  Ceci ne serait-il pas valable aussi pour le couple Joseph-Marie ?                                            D'autre part, dans l'esprit de nombre de catholiques, il me semble qu'il y a une exagération vers les extrêmes : Marie étant portée au pinacle, vénérée presque l'égal des trois personnes de la sainte Trinité, tandis que Joseph est plongé dans le néant, ou réduit au rôle bien étroit de simple "père nourricier". La vérité ne se trouverait-elle pas plutôt dans un rééquilibrage entre les rôles de chacun ?
Joseph, en effet, a fait le choix d'épouser, en Marie, le projet de Dieu ; son "oui" à lui aussi a été capital pour le bon accomplissement du projet divin. Plus encore, non seulement Dieu, quant à lui, ne demande pas à Joseph de disparaître derrière Marie, dans un coin sombre de la crèche, mais il l'appelle tout au contraire à donner un nom à l'enfant ; or, dans la Bible, donner un nom, c'est donner une existence, un statut, à l'enfant. Et, en en adoptant Jésus, Joseph en a fait un authentique descendant de David, dans une paternité au sens plein,  comme c'est le cas grâce à une adoption. Sans le "oui" de Joseph, pas de Vierge Marie ni d'enfant-Jésus en effet...
En fait, surtout, je crois que l'on n'a pas compris que Joseph est un magnifique modèle pour ,tout croyant : il a mis toute sa liberté, tout son être, au service du projet de Dieu ; il a cru en la promesse, même si, sur le moment, comme Marie elle-même d'ailleurs, il n'a sans doute pas tout compris ; mais il a eu la certitude que cette promesse se réaliserait. Joseph, c'est un véritable homme de Dieu ; il a pleinement adopté Jésus dans sa vie de croyant. L'essentiel, en lui, c'est ce qui ne se voit pas ; voilà pourquoi, pour la plupart d'entre nous, nous n'avons rien vu. Mais le pape François nous a ouvert les yeux, en redonnant enfin à Joseph la place qu'on n'aurait jamais dû lui enlever, au coeur de la prière eucharistique, auprès de Marie, son épouse dont on n'aurait jamais dû le séparer.
Et pourquoi ne pas lui adresser cette prière ?

Je te salue, Joseph,
toi que la grâce divine a comblé !
Le Sauveur a reposé dans tes bras.
Tu es béni entre tous les hommes,
et Jésus, le fruit de la foi de Marie,
le fruit aussi de ton "oui", est béni !
Saint Joseph,
donné pour père, par Dieu, à Jésus,
prie pour nous, pauvres pécheurs,
dans nos soucis de famille, de santé, de travail,
face aux deuils et aux souffrances,
maintenant et jusqu'à l'heure de notre mort.  Amen !

samedi 21 décembre 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.734 : "Ils sont entrés dans une Eglise qui vit !"

Dimanche dernier, première messe des familles à St Laurent, organisée à la fois par l'équipe-confirmation, l'éveil à la foi, la liturgie de la parole et les scouts du groupe Montfort. Autant dire qu'il y avait de la jeunesse et de la vie dans la Basilique ce jour-là !
Tout d'abord, belle procession d'entrée, avec les scouts et les guides derrière la croix scoute et leur étendard ; ils ont apporté ainsi et introduit solennellement la lumière de la paix de Bethléem dans le choeur de la Basilique.
Puis, accueil solennel également des jeunes qui s'ngagent vers le sacrement de confirmation, et auxquels leurs tuteurs, appelés eux aussi nommément, ont transmis la bénédiction du Seigneur, tout en prenant place à leurs côtés dans les premiers rangs.
Des enfants de la liturgie de la parole ont proclamé le psaume devant toute l'assemblée, tandis que les petits de l'éveil à la foi sont venus devant, sur les marches de l'autel, pour interpréter le chant : "La paix, c'est comme un cadeau".
Dans le cadre de l'homélie, plusieurs prises de parole, pour partager avec toute l'assemblée la richesse de ce qui se vit dans l'éveil à la foi, en lien avec la liturgie de la parole, et avec les scouts, qui nous ont expliqué le sens de la lumière qui vient de Bethléem.
A la sortie, les scouts ont vendu des bougies au profit du Secours catholique, et chacun pouvait repartir en emportant chez lui la lumière de Bethléem : un très beau symbole !
Pas étonnante, cette réflexion entendue à la fin de la cérémonie : "Quelle chance ont eu les confirmands aujourd'hui : ils sont entrés dans une Eglise qui vit !"
Et l'on pourrait ajouter : quelle chance nous avons de pouvoir vivre de tels temps forts, en Eglise, dans la diversité de nos âges, de nos sensibilités et de nos engagements !

lundi 16 décembre 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.733 : Une crèche à l'image du monde

Dimanche il y a huit jours, à l'église de Mortagne, la parole a été donné à Gaby afin que, au nom de son équipe de préparation, il nous explique le type de crèche qu'ils ont conçue et installée cette année pour notre édification.
Dans son explication, Gaby était intarissable, et il y avait de quoi.
Outre la crèche elle-même en tant que structure, il y avait bien sûr des bergers, des moutons, le boeuf, un pâturage,...
Pas encore d'autres personnages, cette crèche, évolutive, ne devant pas trop vite présenter tous les acteurs, tels Marie et Joseph particulièrement.
Par contre, déjà, un personnage inhabituel dans un tel cadre : rien moins que Jean le Baptiste, placé là pour commencer, déjà, sa mission de Précurseur, appelant chacun de nous à prêter attention, à veiller, à préparer les chemins du Seigneur. Original, non ?  Très symbolique et significatif en tout cas !
Sur le sol, une couverture façonnée par des membres du Secours Catholique, à partir de carrés tricotés par des personnes seules, âgées ou à mobilité réduite : chaque carré devant donner un peu de chaleur à ceux qui en ont besoin.
En guise de toit, une tôle ondulée, comme celle des baraquements dans certains quartiers, parfois.
Un baluchon traîne dans un coin, semblable à celui que, comme seule richesse, emportent les migrants.  Une canne blanche, rappelant que, tous plus ou moins aveugles, nous avons besoin de mieux voir... Des chaînes aussi, pour nous inviter à ne pas oublier les prisonniers, et à nous-mêmes nous libérer de ce qui nous emprisonne dans nos vies.  Des barrières renversées, pour rappeler à chacun qu'il ne doit pas s'emmurer.
Et, tout autour de la crèche, des médaillons, avec des photos représentant une multiplicité de situations "périphériques", de toutes ces situations au milieu desquelles est venu habiter Jésus.
Dans cette crèche un peu hors normes, c'est toute la population du monde qui est ainsi présente, ou représentée ; au-delà de la simple figuration des bergers, qui se situaient déjà, au temps de Jésus, à la périphérie du monde d'alors, et dans la même ligne.
Ça y est, le décor est posé !  Jésus n'est pas encore là, dans son berceau ;  mais, apparemment, à travers tous ces signes, il est sûrement déjà présent !
Merci à Gaby et à son équipe de nous l'avoir rappelé si intelligemment !

dimanche 8 décembre 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.732 : Témoins de l'impossible

C'est toujours avec délectation que je réentends ce passage du livre du prophète Isaïe, lu aux messes de ce 2° dimanche de l'Avent de l'année A : "Le loup habitera avec l'agneau, le léopard se couchera près du chevreau..." (Isaïe 11/1-10). En effet, dans notre monde écrasé par le pessimisme et le refus d'espérer, cela nous rappelle que l'impossible peut être vaincu. Nous en avons eu la preuve éclatante dans la façon dont Mandela a géré le passage de son pays, pacifiquement, et même si aujourd'hui tout est loin d'être réglé, du racisme à un choix d'égalité raciale.  Mandela prenant la main de son prédécesseur à la tête de l'Etat, Frederic de Klerk, pour la lever avec la sienne vers le ciel, ou recevant chez lui le juge qui voulait le condamner à mort...  "...Le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira..."
Même nous, chrétiens, nous risquons de ne plus trop croire en l'espérance !  Et pourtant, il suffit de relire la Bible pour retrouver de multiples exemples de la réponse de Dieu. Témoin ce texte que je viens de recevoir, à l'occasion de la fête juive des lumières, Hannuca 2013 :

Qui aurait prévu qu'un fils naîtrait à Abraham et Sara dans leur vieillesse ?
Qui aurait prévu que Jacob, qui n'avait que son bâton quand il avait passé le Jourdain, deviendrait riche ?
Qui aurait prévu que Joseph, sur qui étaient passées toutes ces épreuvers, deviendrait roi ?
Qui aurait prévu que Moïse, qui avait été jeté au Nil, serait devenu ce qu'il est devenu ?
Qui aurait prévu que Ruth, une étrangère, obtiendrait la royauté sur Israël ?
Qui aurait prévu que Yehoyakin sortirait de prison ?
Qui aurait prévu que Hanaya, Mishaël et Azarya sortiraient du feu ?
Qui aurait prévu que le Saint, béni soit-il, délivrerait Israël au temps de Haman ?
Qui aurait prévu que les exilés obtiendraient renom et louange ?
Qui aurait prévu que le Saint, béni soit-il, relèverait la hutte croulante de David,  comme il l'avait annoncé ?

Qui aurait pu prévoir l'impossible ? 
A nous de continuer cette lecture d'espérance, avec nos yeux de la foi, au coeur de la vie du monde, de l'Eglise, et de notre propre vie ?
Bonne recherche, bonne relecture, bon Avent !

vendredi 6 décembre 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.733 : "Géraldine nous partage l'espoir de Dieu"

Il m'est arrivé une belle histoire ; mais c'est quasiment tous les jours que je suis témoin d'aussi belles choses ; de quoi largement alimenter ce blog si je m'y astreignais chaque jour...
J'ai changé les prénoms, bien sûr.
De passage dans une équipe de caté regroupant, dans une maison, plusieurs enfants en école publique, je me suis rendu compte qu'ils portaient un intérêt profond à ce qu'ils vivaient alors. Bien accrochés par la nouvelle méthode, Nathanaël, sans doute, mais pas seulement. En effet, quand je leur ai demandé s'ils étaient heureux d'être au caté, les réponses ont fusé, instantanément, et elles m'ont stupéfait. Assez surpris, je ne les ai malheureusement pas notées sur le champ, et je le regrette. Témoin par exemple cette réflexion jaillie très spontanément, à propos de la maman assurant le caté : "Géraldine nous partage l'espoir de Dieu." Mais où cette petite fille, Lily, est-elle allée chercher une telle phrase ? Et ce garçon, Jojo, disant : "C'est intéressant, ça nous fait du bien."  Annie, elle, a ajouté : "On parle de l'invisible..." J'en suis resté sidéré : les yeux de la foi, et si c'était ça ?  Ma mémoire défaillante ne m'a pas permis de retenir les autres expressions, et je le regrette vraiment. Mais j'ai quitté ce groupe plus convaincu que jamais de l'importance du caté comme lieu essentiel pour la construction intérieure de ces enfants, tant humainement que spirituellement.
Et je me disais, en quittant cette maison, cette "église domestique" : "Ah, si seulement les personnes qui se lamentent sur l'avenir de l'Église pouvaient faire du caté ! Ou, du moins, si elles pouvaient s'intéresser à ce qui s'y vit, plus jamais elles ne douteraient de l'avenir de l'Evangile, ni de son rôle essentiel pour bâtir dès à présent un monde nouveau !"
Merci à Géraldine, Jean-Baptiste pour aujourd'hui, donnant à voir le Seigneur qui vient !

mardi 3 décembre 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.732 : "Venez, marchons à la lumière du Seigneur !"

Depuis quelques jours, je ne cesse de répéter en moi-même, avec émerveillement, cette dernière phrase de la 1° lecture de dimanche dernier, tirée d'Isaïe (2/5) ; "Venez, famille de Jacob, marchons à la lumière du Seigneur." C'est tout un programme en effet !  Et je me réjouis de voir que nombreux sont ceux qui, répondant à l'appel du prophète, avancent ainsi à la lumière du Christ qui vient.
Par exemple, samedi dernier, lors du temps fort de l'Eveil à la Foi sur la paroisse, les enfants ont découpé, colorié, collé de jolis dessins de crèches, de lumières ; avec leurs parents et accompagnateurs ; on les sentait émerveillés, éclairés déjà de la lumière de Jésus.
Samedi soir, avec les responsables scouts, nous nous sommes demandé comment partager la lumière de la paix de Bethléem, qu'un jeune scout rapporte de la grotte de la Nativité, et qui sera partagée le dimanche 15 décembre en la Basilique de Saint Laurent-sur-Sèvre ; tous ceux qui apporteront une bougie ou en achèteront une au Secours Catholique, pourront rapporter cette lumière de Noël en famille, dans leurs maisons.
Dimanche matin, lors de la messe mensuelle des familles à Mortagne, les enfants sont montés en procession, derrière la bougie de l'Avent, avec une bougie qu'ils avaient dessinée et décorée ; ils ont expliqué cela à tous au moment de l'homélie. Tandis que 13 confirmands s'engageaient publiquement, avec leurs tuteurs, pour un parcours de lumière vers la confirmation.
Hier lundi, je célébrais les noces d'or d'un couple de cousins, dans un beau climat de lumière : ce n'est pas rien que d'avoir cheminé ainsi, pendant 50 ans, dans la lumière du Dieu vivant !
Je viens de recevoir le mail suivant de l'Amitié Judéo-Chrétienne de Vendée, dont je fais partie : "A la saison de l'année où la nuit est la plus longue, les Juifs verront briller cette semaine la première lumière de Hannuca, tandis que les Chrétiens viennent d'allumer dimanche la première bougie de l'Avent. Plus que jamais, il est nécessaire de ne pas laisser la flamme s'éteindre."
Je disais aux paroissiens dimanche à l'homélie : à un moment où tout le monde passe son temps à se plaindre dans tous les sens, écoutons plutôt ce message du grand Confucius, souvent repris par Mère Teresa : "Plutôt que de maudire les ténèbres, allume donc une bougie dans la nuit !"