Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 13 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.606 : Evangile et rapports de force

En ces jours, au fil des rencontres, j'entends et je comprends les craintes et les interrogations de chacun, à propos de la question du mariage pour tous : ceux pour lesquels il semble clair qu'il faut se battre, au sens engagé du mot, pour barrer la route à une loi qu'ils jugent inique, et ceux qui ont dans leur famille des personnes homosexuelles, souvent présentées comme des êtres un peu anormaux, car atteints d'un genre de mal qui ressemble à un péché mortel.
Finalement, comme le souligne l'édito de "La Vie" de cette semaine, "entre "mariage pour tous" et "manif pour tous", les chrétiens se demandent quelle place il reste pour annoncer "l'Evangile pour tous". En effet, si le christianisme s'enferme dans le rapport de force, est-ce encore le christianisme ? Mais s'il accepte tout, ne se condamne-t-il pas à l'insignifiance et à l'extinction ?"
En fait, le rôle de l'Eglise est-il d'empêcher un projet de loi de passer, même si beaucoup jugent, avec bien des raisons, que ce projet a été mal présenté et qu'il n'est pas bon ?  Ou ne devrait-elle pas plutôt travailler, en son propre sein d'abord, à lancer un formidable travail de réflexion, auprès de la masse des catholiques, autour de la façon dont les couples vivent ou ne vivent pas de leur sacrement de mariage ?  Quel est le sens de ce sacrement, et comment les couples catholiques en témoignent ?
Dans une société laïque, est-il du rôle de l'Eglise de vouloir dicter la loi, même au nom de Dieu, sur le terrain du politique ?  Ne faut-il pas admettre que ce n'est plus l'Eglise qui dirige les consciences et explique à la société ce qu'elle doit faire, comme au temps révolu de l'empereur Constantin, quand l'Eglise et le trône allaient alors la main dans la main ? 
D'autre part, comment notre Eglise accueille-t-elle et accompagne-t-elle les personne de sensibilité homosexuelle dans leurs aspirations, leurs attentes et leurs questions ?  Comme dans leur désir de progresser au plan humain et au plan spirituel ?
A quelles conditions l'Eglise peut-elle être entendue, écoutée, désirée aujourd'hui ? Dans la mesure où elle ne semblera pas vouloir influencer ni forcer les consciences, mais appellera chacun à réfléchir en profondeur sur le sens de ses choix. Si ensuite les uns ou les autres se prononcent différemment, l'Eglise leur aura au moins donné des pistes de réflexion ; et elle se devra alors de respecter les choix qui auront été faits, tout en poursuivant son accompagnement de chacun, avec des moyens évangéliques, à la manière de Jésus, respectueusement et humblement.
Ainsi que vient de l'écrire Mgr Claude Dagens, évêque d'Angoulême, membre de l'Académie française, dans "La Croix" de ce jeudi 10 janvier : "Je souhaite que l'Eglise catholique soit plus courageuse pour dire que ce projet de loi, qui suscite tant de passions, ne doit pas masquer cet immense travail de réflexion sur nous-mêmes auquel nous sommes appelés, si nous voulons que la logique et la pratique du respect des personnes et de la solidarité sociale en temps de crise économique soient plus fortes que la défense des revendications et des droits individuels.  Quant à l'amour (...), il serait bon de le pratiquer davantage après le 13 janvier, dans notre société parfois si inhumaine, et aussi dans l'Eglise dont la mission essentielle est de manifester celui qui vient de Dieu, celui qui, seul, est sans conditions."
C'est aussi aujourd'hui la Journée mondiale du Réfugié et du Migrant, à l'appel du pape Benoît XVI ; mais qui y pensera ?

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