Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



jeudi 31 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.618 : Tamasheq, mon frère !

En suivant la progression des troupes françaises, maliennes et africaines vers le nord du Mali, je ne peux m'empêcher de penser aux Touaregs, aux Tamasheqs que j'ai eu le bonheur de connaître lors de mon séjour dans ce pays, mais aussi aux Songhaïs et autres habitants du nord du Mali.
Je pense particulièrement à Mokhtar par exemple, ce Koroboro qui, pendant neuf années, a été l'un de mes voisins les plus proches, sur le quartier du Badialan, à Bamako. Il tenait ce genre de petite boutique dans lesquelles on trouve de tout, et, entre autres, un dépôt de pain. Chaque matin, j'allais donc lui acheter mon pain. Je me souviendrai toujours du premier matin où, fraîchement arrivé de France, je suis entré dans sa boutique : il avait étendu une natte sur le sol, au milieu de ses marchandises et, à mon grand étonnement de nouvel arrivant, sans un regard pour son commerce, il était plongé dans une profonde prière, tourné bien sûr vers La Mecque. Et moi, j'étais là, à le regarder... D'autres personnes m'avaient précédé et, peu à peu, la file d'attente a commencé à s'allonger. Mais lui de continuer sa prière, imperturbablement. Cela a bien duré pas loin de dix minutes ! Je n'ai pas osé partir. Dans la file par contre, aucune impatience, aucun murmure ! Je me souviens m'être dit que jamais une telle chose ne pourrait se produire en France ! Devant quelqu'un en prière, je voyais déjà les Français, toujours pressés et plutôt intolérants, en train de trépigner et de rouspéter !  Et quel exemple nous donnait ce musulman, comme des millions d'autres qui, chaque jour, donnent bien plus de temps que nous au Dieu Unique à travers une grande fidélité à la prière !
D'autre part, je me retrouve bien dans cette déclaration de Sadou Touré, le maire de Gao : "Avec les gens du nord, nous pouvons vivre ensemble. Moi, je suis d'ethnie peul, mais je ne peux pas vivre sans mon Arabe, sans mon Touareg."
Les Arabes, les Touaregs, les Tamasheqs, ne sont pas tous des trafiquants de drogues ou des terroristes instrumentalisant l'islam au service de leurs folies ! Par contre, ces terroristes sont des types très endurants et bien armés, qui vivent dans leur tête au VII° siècle, mais utilisent une technologie du XXI° siècle : des GPS, des téléphones satellitaires, Internet. En même temps, ils ont enterré leurs dépôts d'essence, ils évitent de se regrouper, de communiquer et de se laisser enfermer dans les villes. Il ne sera pas aisé de les déloger, à travers les montagnes et les immenses étendues.
Mais surtout, pourvu que l'on écoute enfin les gens du nord, et que l'on leur donne la place qui doit être la leur au sein du Mali !
Tamasheq, mon frère, puisses-tu être respecté !

mercredi 30 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.617 : "Est-ce que vous vous habituez ?"

"Est-ce que vous vous habituez ?" La question m'a encore été posée hier à deux reprises. Quand j'écrivais dans mon billet d'hier que la fraternité n'était pas un vain mot, j'en perçois la confirmation en permanence. Le soutien reçu des paroissiens est assez extraordinaire. De la même façon, je me souviendrai toujours de l'accueil reçu lors de mon arrivée au Mali, il y a déjà de longues années, tandis que le président du conseil paroissial  -  une instance qui alors n'existait pas encore en France  -  m'avait dit, lors de ma première messe dans cette paroisse de Bamako : "Désormais, vous êtes loin de votre famille ; considérez à présent que, votre famille, c'est nous."
Ce malade que je suis passé visiter hier, alors que je l'interrogeais sur sa maladie, s'est alors empressé de me demander, avec un grand sourire, malgré son mal, si je m'habituais ; et il me l'a demandé à deux reprises. Je lui ai alors raconté comment j'avais été accueilli. Je lui ai parlé de tous ces paroissiens qui sont venus s'enquérir de la façon dont j'étais installé, ou me demander si je manquais de quelque chose.
Je pense à tous ceux et celles qui, cette semaine encore, ont ciré le parquet de ma chambre, réparé des volets et, il y a peu de temps, retapé mon bureau, changé les rideaux, installé des tringles, déplacé meubles et radiateurs, etc.
C'est vrai que, pour avoir l'esprit libre et pouvoir donner plus de temps à la pastorale, il est important pour un prêtre d'être dégagé des soucis matériels. Merci à vous, chers paroissiens, souvent anonymes, merci aussi à tous ceux dont je n'ai pas cité les tâches, pour l'avoir si bien compris, fraternellement !

mardi 29 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.616 : "Qui sont mes frères ?"

En méditant l'évangile de ce jour, tiré de Marc 3/31-35, je me reposais cette question lancée par Jésus à ses proches : "Qui est ma mère ? Qui sont mes frères ?" C'est vrai que l'humanité, on l'oublie trop, ce n'est jamais qu'une immense famille. Même si nos proches sont très chers à notre coeur, on ne serait pas humain si l'on ne se sentait pas aussi frère ou soeur de tous les habitants de la planète.
Par exemple, en ce moment, l'on se sent frère, et pas seulement moi qui ai vécu au Mali, de toute cette population malienne qui a tant souffert ces derniers mois. Je me sens frère aussi, tant de Frigide Barjot que des militants gay qui défilent dans les rues pour réclamer le mariage. Frère de François Gabart qui vient de remporter le Vendée-Globe comme de ces Brésiliens qui viennent de perdre un proche dans le tragique incendie d'une discothèque.
Mais pourquoi faut-il que l'on se lance des imprécations à la figure entre humains, sans nuance et avec parfois si peu de respect envers les personnes ?  Entre partisans ou non du mariage pour tous, comme si les choses étaient si simples ; ou comme si l'on était davantage frère des catholiques que des musulmans par exemple ?  L'on sent bien que de tels choix mènent à une impasse !
En fait, la fraternité, cela ne peut se partager. Si je me sens moins frère d'une certaine catégorie de personnes, ne dois-je pas me poser quelques questions ?  Attention : être frère de quelqu'un, cela ne veut pas dire forcément épouser toutes ses visions, toutes ses façons de faire ; mais un vrai sentiment de fraternité va nous rendre plus aimant, plus compréhensif, plus bienveillant. Le mot "bienveillant" ne vient-il pas de l'expression "bien voir" ?  Ou voir avec les yeux de Dieu ?
Au milieu des musulmans parmi lesquels il vivait, il y a un siècle, le Père de Foucauld aimait se définir comme un "petit frère universel". Quelle belle façon d'exister au milieu de tous les fils de Dieu parmi lesquels le Père universel nous a plantés !

samedi 26 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.615 : Messes des familles

Récemment, un groupe de jeunes parents se sont retrouvés pour voir comment mettre en place des messes des familles sur la paroisse. Des messes d'un autre rythme, permettant aux enfants, aux jeunes et à leurs parents, mais aussi, à l'ensemble de la communauté paroissiale habituelle, de vivre avec bonheur ces temps de rencontre collective avec le Père et entre baptisés.  Et non comme un moment un peu austère, tristounet, longuet et peu entraînant.
L'info a été faite à propos de la première de ces messes, qui aura lieu le dimanche 3 février, à 10h30, en l'église de Mortagne. Le principe est le suivant : tous les premiers dimanches du mois, à 10h30, à Mortagne, afin que l'on n'ait pas à faire d'efforts pour s'en souvenir. Suite à cette annonce faite dans les écoles, l'on m'a fait part de cette réflexion d'une petite fille de cinq ans, un peu triste : "Moi, je veux aller à la messe des familles. Mais le dimanche, aller à la messe, ma maman n'aime pas ça !"
Terrible ! Le dimanche matin, la messe, c'est à la même heure qu'à la piscine... Or, ce ne sont pas les enfants qui vont freiner, pour aller à la messe, mais leurs parents, parfois. Quelle responsabilité ! Mais ces parents sont-ils les seuls fautifs ?  Comment avons-nous su les accompagner ? S'ils se sont ennuyés chaque fois qu'ils ont mis le pied dans une église, comment leur jeter la pierre ?
Concrètement, qui va répondre à cette invitation ?  On va bien voir ! Mais qui ne risque rien n'a rien ! Et il ne faut pas prendre son parti de la situation, si difficile soit-elle. Plaçons avec confiance l'avenir des enfants, de leurs famille et de nos communautés de prière dans la main du Seigneur !

N-B : prochain billet sans doute mardi matin.
Merci de votre fidélité !

vendredi 25 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.614 : Petite prière du blogueur

Pour aujourd'hui, je vous livre tel quel le mail que m'a envoyé Dominique, et dont je viens de prendre connaissance à l'instant.
Il m'a été envoyé hier soir, en la fête de Saint François de Sales, le patron des journalistes et de celles et ceux qui oeuvrent dans les médias et sur Internet.

"Olivier bonsoir et bonne fête à toi, blogueur !
Bien à toi !

Dominique

Prière trouvée sur  :  http://thomasmore.wordpress.com/2013/01/24/petite-priere-du-blogueur/

24 janvier 2013 par NM
En ce jour de fête de saint François de Sales, j’aimerais vous proposer cette petite prière du blogueur, qui pourra vous servir de tremplin vers le message de Benoît XVI pour la 47e journée mondiale des communications sociales : Réseaux sociaux : portes de vérité et de foi ; nouveaux espaces pour l’évangélisation."
 
Seigneur,
 
Tu nous as donné le clavier et la souris,
Que nous utilisions nos bras pour servir nos frères !
 
Tu nous as donné l’unité centrale,
Que nous recherchions l’unité des chrétiens !
 
Tu nous as donné Internet,
Que nous utilisions notre esprit pour discerner le bien, le bon et le juste !
 
Tu nous as donné l’écran et la webcam,
Que nous ne restions pas aveugles à la souffrance des pauvres et des malades !
 
Tu nous as donné le disque dur et la clé usb,
Que nous ouvrions notre cœur à ton amour et en devenions les témoins actifs !
 
Tu nous as donné WordPress, Dotclear, Druppal et Blogger,
Apprends nous à être des moteurs de ton Église !
 
Tu nous as donné Twitter et Facebook,
Apprends nous à communiquer et communier au-delà de nos différences !
 
Seigneur,
Apprends-nous à bloguer !
 
Amen !








 

jeudi 24 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.613 : "Tu crois, toi ?"

Cette dame a reçu chez elle une petite fille de sa famille, dont les parents, totalement incroyants, l'ont tenue avec soin à l'écart de tout ce qui touche au religieux. Lui faisant visiter la région, elle l'a emmenée, entre autres, visiter la basilique de Saint Laurent-sur-Sèvre, ainsi que la superbe chapelle des Soeurs de la Sagesse : deux lieux ici absolument incontournables, que l'on soit croyant ou non. Cependant, la tante s'est bien gardée de toute remarque qui aurait pu ressembler à du prosélytisme, afin de respecter cette petite fille ainsi que le choix de ses parents. Mais c'est la fille qui a engagé le débat : "Tu crois, toi ?" "Oui, je suis croyante", a répondu la tante. "Moi, je ne crois pas", a poursuivi la petite fille, l'air un peu songeur toutefois. "Puis, à un moment, dans la basilique, je ne l'ai plus revue ; j'ai cru qu'elle était ressortie quand, quelques instants plus tard, je l'ai retrouvée, assise, dans les bancs, l'air pensif."
"Qu'a-t-il pu se passer alors dans la tête de ma nièce ?  Je n'en sais rien ! Je n'ai pas trop su si j'aurais dû pousser l'échange plus avant ; mais je ne savais pas comment faire ? Et était-ce le moment de parler ?  Pour dire quoi ?  Jusqu'où aller ?"  Voilà bien des questions que nous nous sommes tous posées ! Mais il me semble que cette dame a eu l'attitude qui convenait : accompagner  cette petite fille gratuitement, sans profiter de l'occasion pour à tout prix faire passer ses idées. Et la tante a quand même fait cette profession de foi : "Moi, je crois". N'est-ce pas déjà essentiel ?  A la basilique, elle a aussi, dans son coeur, confié cette petite fille au Seigneur. Et qui sait ce que l'Esprit est en train de réaliser au plus profond de la personne de cette petite fille ? A son rythme et selon son grand amour.
Il ne faut en tout cas sans doute pas parler trop vite, ni toujours vouloir parler de Dieu à tout prix. En effet, ainsi que le soulignait Benoît XVI dans son encyclique "Dieu est Amour", "Le chrétien connaît le moment opportun pour parler de Dieu, et quand il ne faut pas en parler, mais seulement laisser parler l'amour."
Selon la réflexion bien connue : n'essaye pas de parler trop vite de Dieu, mais vis de telle façon qu'on ait envie de parler de Dieu avec toi !

mercredi 23 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.612 : La magie de la fraternité

Samedi dernier, malgré le froid et la neige, il y avait beaucoup de monde, plus que l'an passé en tout cas paraît-il, pour la soirée-voeux de la paroisse Montfort-sur-Sèvre, à la salle municipale de Saint Hilaire de Mortagne. Soirée sous le thème de la fraternité, avec la présence appréciée de Bertrand le magicien qui, avec ses tours incroyables, a su passionner grands et petits, tout en nous ouvrant à l'amour de nos frères. En effet, Bertrand avait préparé ses tours en fonction du thème de la fraternité, qu'il a su présenter et décliner de façon à la fois profonde et ludique. Et cela, bien en lien avec l'Evangile, comme il a su nous le faire saisir également. Preuve s'il en est que, si l'on fait l'effort de sortir des sentiers battus, la bonne nouvelle du Christ a encore bien des beaux jours devant elle !
Puis, au cours de l'après-midi, sur une riche idée de Marie-Renée, tous se sont retrouvés par petits groupes pour reconstituer des puzzles d'images bibliques autour de la fraternité ; avec mission d'expliquer ensuite à tous, au cours de la célébration, comment cette attention aux autres, cette fraternité que nous apprend l'Evangile peuvent et devraient être vécues chez nous et partout.
Bertrand a pris la parole aussi, au moment de l'homélie, pour nous redire que la mission des chrétiens est de travailler à transformer notre terre, afin de faire apparaître, au-delà des apparences, le monde nouveau qui est déjà là, par la magie de l'Evangile et de la fraternité.
Meilleurs voeux de fraternité, une fois encore, à la paroisse Montfort-sur-Sèvre et toute la population de la paroisse, dans la magie lumineuse de l'Evangile de Dieu !

mardi 22 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.611 : Les Allemands sont nos frères

Parmi mes souvenirs les plus anciens, je me revois, assis sur les genoux de ce prisonnier allemand qui avait été "alloué" à papa pour travailler à la ferme comme ouvrier agricole, après la guerre de 39-45. Je n'avais pas du tout conscience, à l'époque, que cet homme blond, si délicat, avait pu être un ennemi. Et personne, dans la famille, alors, ne me l'a expliqué, ni ne m'a dit de me méfier de lui. Ce n'est que plus tard, bien sûr, que j'ai réalisé ce qui s'était passé !  En tout cas, il déjeunait à table avec nous, et j'avais l'impression que mon père et lui s'entendaient bien. Mon père m'a avoué, plus tard, s'être méfié de lui, mais ne l'avoir jamais laissé paraître ; puis, peu à peu, une certaine confiance s'est établie. Ce prisonnier était lui-même un paysan dans son pays, ce qui a facilité le rapprochement. Le samedi après-midi, moment de repos pour les prisonniers présents sur les fermes de la commune, ils allaient se laver dans la Vendée toute proche, tout nus ; nous les enfants, nous les regardions faire avec étonnement, jusqu'à ce que les mamans viennent nous tirer par la main en nous disant qu'il ne fallait pas regarder !
Je repense à cela à l'occasion de l'anniversaire de la signature du traité d'amitié signé le 22 janvier 1963 entre la France et l'Allemagne. Moins de quinze ans après, je me souviens encore de cet échange avec des universitaires maliens me demandant de leur expliquer comment se passait notre relation entre missionnaires français et allemands au Mali. Je vivais en effet avec plusieurs Pères Blancs allemands. "Comment vous faites pour les supporter, après tout ce qu'ils vous ont fait subir pendant la dernière guerre ?"  Ou encore : "Vous êtes forcé d'habiter avec eux ? Ca ne vous dégoûte pas ?" Autre question : "Vous ont-ils au moins demandé pardon pour tout ce qu'ils vous ont fait ?" Mais l'essentiel était résumé par ce constat : "On a l'impression que vous vous entendez bien. On ne comprend pas bien ; mais si on pouvait en faire autant entre nous au Mali ! Ca nous sert un peu d'exemple..."  (Traduisez : avec les Touaregs du Nord du pays par exemple, ou les Songhaï...)
Quant à moi, je remercie mes parents de ne m'avoir jamais rien dit de négatif, en 45-46, sur les Allemands, et les Pères Blancs de m'avoir donné la chance de vivre la vie missionnaire au coude à coude avec des Allemands !

samedi 19 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.610 : Tombe la neige...

Hier matin, tandis que la neige étendait son grand manteau sur notre région, j'éprouvais un bonheur particulier à lire, dans le bréviaire, à l'office des lectures du jour, ce texte de Ben Sirac qui nous était proposé :

"Le Très-Haut, par son ordre, précipite la neige,
il dépêche les éclairs exécuteurs de son jugement.
C'est pourquoi s'ouvrent les réserves,
et les nuages s'envolent comme des oiseaux.
Dans sa grandeur, il durcit les nuages
qui se pulvérisent en grêlons.
La voix de son tonnerre met la terre en travail,
à sa vue, les montagnes sont ébranlées.
A sa volonté souffle le vent du sud
ainsi que l'ouragan du nord et le tourbillon du vent.
Comme des oiseaux qui descendent, il répand la neige,
comme la sauterelle qui s'abat, elle tombe.
La beauté de sa blancheur émerveille l'oeil et,
quand elle tombe, le coeur est ravi (...)

Qui a vu le Seigneur pour être capable de le décrire ?
Qui le magnifiera à la mesure de ce qu'il est ?
Il y a bien des choses cachées plus grandes que celles-là,
car nous n'avons vu que peu de ses oeuvres.
En effet, c'est le Seigneur qui a tout fait
et aux hommes pieux, il a donné la sagesse."  (du Livre biblique du Siracide, 43/13-18 et 31-33)

La neige qui tombe, la beauté de la nature vont-elles nous rendre plus sages ?
Plus proches de notre Créateur, de notre terre et de nos frères ?
Il ne tient qu'à nous qu'il en soit ainsi !

vendredi 18 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.609 : Voeux du Mali

J'ai reçu les voeux d'une amie de longue date, Soeur Bernadette Fidèle, Supérieure Générale des Filles du Coeur Immaculé de Marie, une congrégation africaine de religieuses, principalement maliennes, qui est en pleine extension. Je me permets de vous les communiquer car, dans le contexte actuel, ils prennent un sens frappant !
"Au coeur de la tourmente que traverse notre pays, comme Job, nous disons : "Je sais bien, moi, que mon rédempteur est vivant... Il surgira sur la poussière... Mes yeux le verront, Lui, et il ne sera pas étranger." (Job 19/25-27)
Oui, nous nous garderons de pleurer sur notre sort, mais laissez-nous, à l'aube de cette nouvelle année, partager avec vous notre Foi et notre Espérance.
Nous croyons que les lueurs, si faibles soient-elles, viendront à bout de notre ciel si souvent assombri.
Et que, de ces douleurs d'enfantement naîtra un Mali nouveau. !
Recevez donc nos voeux les plus chers, pour vous et pour tous ceux qui vous sont chers, pour l'année 2013.
Souhait de Paix, de Santé et de Bonheur !
Et surtout, nous vous disons mille mercis pour tout ce que vous avez été et fait pour nous !"

Et voici, en illustration, un poème de Noël rédigé à l'orphelinat de Parana, près de San, au Mali :



C’est Noël chez nous aussi !

C’est Noël malgré tout !        





On nous a dit qu’un enfant est né

Quelque part sur une terre aride

Terre occupée, terre de conflits.

Ah ! Cet enfant nous ressemble

Cet enfant est l’un de nous !

          C’est Noël chez nous aussi !
 

C’est Noël malgré tout !

On nous a dit qu’un enfant est né dans la nuit

Nuit de l'égoïsme et de la nudité

Nuit du froid et de la pauvreté

Nuit de l’abandon et de la trahison

Ah ! S’il est nu, pauvre, fragile,

Il nous ressemble, il est l’un de nous !

            C’est Noël chez nous aussi !
 

C’est Noël malgré tout !

On nous a dit qu’il pleurait des larmes des Hommes

Qu’il souriait du sourire de sa Mère

Qu’il tendait les bras pour un peu de caresse

Ah ! S’il a besoin de tendresse et de consolation

Il nous ressemble, il est l’un de nous !

              C’est Noël chez nous aussi !
 

C’est Noël malgré tout !

On nous a dit que les pauvres l’ont reconnu

Que des riches ont levé les yeux vers son étoile

Ah ! S’il a été entouré par les pauvres au cœur riche

Et comblé par les riches au cœur  de pauvre,

Il nous ressemble, il est l’un de nous !

            C’est Noël chez nous aussi !
 

C’est Noël malgré tout !

On nous a dit qu’il a croisé la jalousie, la haine et la cruauté

Qu’il a connu la fuite et l’exil

Ah ! S’il a été arraché des griffes de la mort

S’il a connu l’expérience de la solidarité et de l’hospitalité,

Il nous ressemble, il est l’un de nous !

            C’est Noël chez nous aussi !  
 

C’est Noël malgré tout !

On nous a dit que, de son visage sortaient

Des doux rayons d’Action de grâce et de Bénédiction,

Ah ! Comme il nous ressemble, quand de nos yeux sortent

Des sourires à la Providence, quand nos cœurs battent d’Action de grâce

Et que de nos petites lèvres sortent mille bénédictions pour vous tous

Bonne Année 2013 !!!

 

Nous, les tout petits de l’Orphelinat « Providence Dofini » de Parana, au Mali

 

jeudi 17 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.608 : Le monde va-t-il de plus en plus mal ?

Le monde est-il bon ou mauvais ?  Les gens sont-ils avenants ou méchants ?  La société est-elle pourrie ou fraternelle ?  Je suis toujours mal à l'aise quand on divise ainsi en deux l'humanité, surtout quand c'est pour dire que cela va de plus en plus mal et que les gens sont tous plus tordus les uns que les autres ! Retournez à l'école, chers pessimistes, et révisez votre histoire de France et du monde. A quelle époque auriez-vous donc aimé vivre, qui aurait été si belle et si fraternelle, que vous en ayez gardé la nostalgie ?  Or, même si le monde va mal à bien des égards, nombre d'humains font pourtant honneur à leur dignité d'hommes. Il est vrai que les médias ne nous rappellent pas que chaque jour, des milliards d'êtres humains, de toutes religions ou non croyances religieuses, se sont aimés, ont été heureux, ont accompli des gestes de fraternité et ont vécu en paix. Quand on sait que nous passons en général beaucoup plus de temps à lire et à écouter les mauvaises nouvelles du monde qu'à scruter les événements positifs que vit aussi notre planète, on peut comprendre pourquoi nous sommes de plus en plus angoissés et pessimistes par rapport à notre avenir !
Un exemple : hier, on me rapportait ce cri d'une personne âgée, dans une maison de retraite, disant, avec une grande tristesse : "Jamais personne ne vient me voir !"  On pourrait en conclure que, de nos jours, il n'y a plus de vrais liens au sein des familles... Oui, mais, il y a aussi, parmi tant d'autres, ce fait rapporté par un paroissien et qui a été cité lors des deux récentes veillées de Noël sur la paroisse : "Je repense à ce papa âgé de 88 ans qui, chaque jour, faisait 6 kms pour venir voir sa fille très handicapée, placée dans un établissement. Il passait les après-midi avec elle, lui parlant, lui faisant écouter de la musique, la promenant dans son fauteuil. Elle est décédée en 2012. Son papa a vécu cela avec un courage formidable !"
Cela me fait penser à cette réflexion si réaliste de l'écrivain Jules Renard : "Nous sommes un escalier à double révolution : quand une moitié de nous monte, l'autre descend !"  Saint Paul ne disait-il pas déjà : "Il y a deux hommes en moi" (Romains 7/15...) ?
Je laisse à votre méditation cette citation de Gandhi, extraite de son "Autobiographie ou mes expériences de vérité", qui vient de m'être adressée par Dominique, dont vous avez pu apprécier un très beau commentaire suite à mon billet récent, mardi dernier, à propos du Mali : "Quand je désespère, je me souviens qu'à travers toute l'histoire, les chemins de la vérité et de l'amour ont toujours triomphé. Il y a eu des tyrans et des meurtriers, et parfois ils ont semblé invincibles, mais à la fin, ils sont toujours tombés. Pensez toujours à cela !"

mercredi 16 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.608 : "Qu'est-ce qu'ils vont faire chez la dame ?"

Hier soir, préparation d'un temps fort en vue de la première des communions des enfants, sur la paroisse, en mai prochain. La salle prévue est trop petite : il y a davantage de mamans que prévu à s'être mobilisées pour cette rencontre ; toutes acceptent de prendre des responsabilités, donnant ainsi la belle image de jeunes générations pour lesquelles l'Evangile a bien un sens et une importance dans leur vie et celle de leur famille.
Une catéchiste raconte le fait suivant : la surprise de ce petit gamin demandant, en remarquant que plusieurs de ses copains vont régulièrement chez Mme X : "Mais qu'est-ce que les copains vont faire chez cette dame ?"  La maman de ce garçon, ne pouvant répondre aux questions de son fils, finit par demander timidement à cette Mme X : "Qu'est-ce que vous faites avec ces enfants ?" Mme X essaye de lui expliquer ce qui se vit avec ces enfants. Réponse de la maman : "Ah, c'est de l'aumônerie ?" La catéchiste lui répond que c'est un peu ça,  qu'il s'agit de catéchèse, et que, si son enfant est intéressé, il peut venir rejoindre ses copains, ou leur demander ce qu'ils font et si ça leur plaît.
Et voilà comment un petit groupe de caté, sans faire de bruit, peut avoir du sens, et porter témoignage, au coeur d'un quartier. C'est cela, l'Evangile !  Des enfants réguliers au caté, des mamans qui donnent du temps pour les accueillir et les guider vers le Christ, des personnes, autour d'eux, qui sentent qu'il se passe quelque chose : un éveil tout humble à la lumière de l'Evangile !
L'Evangile pour tous, à la portée de tous : on y est !  Grâce à ces enfants et ces mamans !  Merci !

mardi 15 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1607 : Où va le Mali ?

Vous êtes nombreux à me demander ce que je pense de la situation au Mali où, pour ceux qui ne le sauraient pas, j'ai été accueilli comme un frère, en tant que missionnaire, durant neuf années. Jusqu'ici, j'ai été assez sobre par rapport à tout ce qui se passe là-bas. Je ne suis pas sur place en effet, et les seules infos directes dont je dispose proviennent de quelques mails ou coups de fil avec des amis. Suffisamment cependant pour deviner que la situation est vraiment inquiétante.
Tout le monde reste stupéfait par ce qui s'est passé. Quand par exemple, il y a plusieurs mois, Gao est tombée (ce qui paraissait impossible), ça a été la panique. Puis, quand les terroristes ont commencé à appliquer la charia, à détruire des édifices religieux multi-centenaires, une véritable chape de plomb a recouvert le nord du pays, dont beaucoup se sont enfuis. Et l'armée malienne a été incapable d'arrêter la progression de ces groupes armés. Il faut dire que la chaîne de commandement est entièrement perturbée, surtout depuis le putsch : ce sont les sergents qui donnent des ordres aux colonels de cette armée, où les officiers supérieurs sont en nombre écrasant.
Et voici que, tandis que certaines de leurs colonnes étaient stoppées par l'aviation française, d'autres djihadistes viennent de prendre Diabali, à 400 kms seulement de Bamako ! Sans l'intervention française d'ailleurs, la capitale du Mali serait peut-être à présent entre leurs mains.  Ces groupes sont très mobiles, très déterminés, armés de matériel moderne, et disposent de moyens financiers importants. Comme les Talibans en Afghanistan, ils savent très bien se battre dans le désert, peuvent s'y réfugier longuement. Pas facile de savoir s'ils pourront un jour être maîtrisés. Mais la communauté internationale a eu au moins le mérite d'être unanime sur le choix qui a été fait d'essayer de les contrer !
Ces mouvances se disent "islamistes", comme Pinochet ou Franco se disaient catholiques, même si la comparaison est un peu forte. Mais cela pour dire qu'il ne faut pas confondre l'Evangile avec Pinochet, ni l'Islam avec les Talibans. Heureux et intelligents sommes-nous, si nous arrivons à faire enfin la distinction ! L'immense majorité des musulmans maliens souffrent horriblement de cet ignoble rapprochement ; et au nord du pays, ils pâtissent eux aussi de cet intégrisme qui n'a rien de religieux.
Portons le Mali et ses habitants dans notre amitié et notre prière !

dimanche 13 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.606 : Evangile et rapports de force

En ces jours, au fil des rencontres, j'entends et je comprends les craintes et les interrogations de chacun, à propos de la question du mariage pour tous : ceux pour lesquels il semble clair qu'il faut se battre, au sens engagé du mot, pour barrer la route à une loi qu'ils jugent inique, et ceux qui ont dans leur famille des personnes homosexuelles, souvent présentées comme des êtres un peu anormaux, car atteints d'un genre de mal qui ressemble à un péché mortel.
Finalement, comme le souligne l'édito de "La Vie" de cette semaine, "entre "mariage pour tous" et "manif pour tous", les chrétiens se demandent quelle place il reste pour annoncer "l'Evangile pour tous". En effet, si le christianisme s'enferme dans le rapport de force, est-ce encore le christianisme ? Mais s'il accepte tout, ne se condamne-t-il pas à l'insignifiance et à l'extinction ?"
En fait, le rôle de l'Eglise est-il d'empêcher un projet de loi de passer, même si beaucoup jugent, avec bien des raisons, que ce projet a été mal présenté et qu'il n'est pas bon ?  Ou ne devrait-elle pas plutôt travailler, en son propre sein d'abord, à lancer un formidable travail de réflexion, auprès de la masse des catholiques, autour de la façon dont les couples vivent ou ne vivent pas de leur sacrement de mariage ?  Quel est le sens de ce sacrement, et comment les couples catholiques en témoignent ?
Dans une société laïque, est-il du rôle de l'Eglise de vouloir dicter la loi, même au nom de Dieu, sur le terrain du politique ?  Ne faut-il pas admettre que ce n'est plus l'Eglise qui dirige les consciences et explique à la société ce qu'elle doit faire, comme au temps révolu de l'empereur Constantin, quand l'Eglise et le trône allaient alors la main dans la main ? 
D'autre part, comment notre Eglise accueille-t-elle et accompagne-t-elle les personne de sensibilité homosexuelle dans leurs aspirations, leurs attentes et leurs questions ?  Comme dans leur désir de progresser au plan humain et au plan spirituel ?
A quelles conditions l'Eglise peut-elle être entendue, écoutée, désirée aujourd'hui ? Dans la mesure où elle ne semblera pas vouloir influencer ni forcer les consciences, mais appellera chacun à réfléchir en profondeur sur le sens de ses choix. Si ensuite les uns ou les autres se prononcent différemment, l'Eglise leur aura au moins donné des pistes de réflexion ; et elle se devra alors de respecter les choix qui auront été faits, tout en poursuivant son accompagnement de chacun, avec des moyens évangéliques, à la manière de Jésus, respectueusement et humblement.
Ainsi que vient de l'écrire Mgr Claude Dagens, évêque d'Angoulême, membre de l'Académie française, dans "La Croix" de ce jeudi 10 janvier : "Je souhaite que l'Eglise catholique soit plus courageuse pour dire que ce projet de loi, qui suscite tant de passions, ne doit pas masquer cet immense travail de réflexion sur nous-mêmes auquel nous sommes appelés, si nous voulons que la logique et la pratique du respect des personnes et de la solidarité sociale en temps de crise économique soient plus fortes que la défense des revendications et des droits individuels.  Quant à l'amour (...), il serait bon de le pratiquer davantage après le 13 janvier, dans notre société parfois si inhumaine, et aussi dans l'Eglise dont la mission essentielle est de manifester celui qui vient de Dieu, celui qui, seul, est sans conditions."
C'est aussi aujourd'hui la Journée mondiale du Réfugié et du Migrant, à l'appel du pape Benoît XVI ; mais qui y pensera ?

samedi 12 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.605 : Un pas de danse dans l'église de Mortagne

Une paroissienne me confiait hier : "Dimanche dernier, je ne savais pas si j'allais aller à la messe, ni où. Finalement, je suis venue à l'église de Mortagne, et je ne l'ai pas regretté ; c'était vraiment formidable ; quand je pense qu'un peu plus, j'aurais pu manquer ça !"
Mais de quoi s'agissait-il donc ?  En effet, ce fut une surprise totale pour l'assemblée présente, le fruit d'un projet de l'équipe liturgique du jour. Lors de la rencontre de préparation de la liturgie du dimanche de l'Epiphanie, l'idée nous était venue d'inviter les novices montfortains à venir témoigner de leur culture et de leur foi lors de la messe à Mortagne. Pour notre bonheur, ceux-ci ont répondu positivement à notre invitation. Moment émouvant : lors de la procession d'entrée, le livre de la Parole était porté, en tête, par le Père Didier, de Madagascar. Puis l'homélie s'est faite à deux voix, avec le P. Olivier Maire, provincial de France des Montfortains, originaire de l'Est de la France, ancien missionnaire en Ouganda, et le Père Oratio, italien, maître des novices, à Saint Laurent-sur-Sèvre, qui a vécu 22 ans à Madagascar.
A l'offertoire, les novices, originaires d'Haïti, du Congo et de Madagascar ont avancé dans l'allée centrale en procession, en apportant les oblats. En même temps, ils chantaient et dansaient, tandis que deux d'entre eux jouaient à mains nues sur leurs djembés, ces fameux tambours africains.
J'avais invité les personnes qui le désiraient à les accompagner, de leur place, en esquissant un pas de danse, ce que plusieurs ont réalisé.
Même si ce n'était qu'un début, nous avons vécu là un nouveau mode d'expression de notre prière et de notre joie d'être chrétiens. Une Eglise vivante et rayonnante, qui n'en rêverait ?  Ce rêve est devenu réalité chez nous, dimanche dernier. La même chose va se vivre en la basilique de Saint Laurent-sur-Sèvre dimanche prochain. C'est un grand mouvement qui se met en route. Et si nos célébrations pouvaient devenir toujours plus joyeuses et vivantes ?
Tandis que se déroulait cette procession, et que je voyais les yeux émerveillés des paroissiens, je repensais à cette interpellation de Jésus à ses contemporains : "A qui vais-je comparer cette génération ? Elle est semblable à des enfants assis sur les places qui en interpellent d'autres : "Nous avons joué de la flûte et vous n'avez pas dansé !" (Matthieu 11/16-17)
Dieu merci, tel n'a pas été le cas à Mortagne : les paroissiens  -  c'était la première fois !  -  ont esquissé un pas de danse. Les enfants assis sur les places s'en sont réjouis, merci Seigneur !

vendredi 11 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.604 : Enfants en recherche

"Est-ce que vous priez ?"  "C'est quoi, le paradis ?"  "  Comment le monde a existé ?"  "Est-ce que Dieu peut être une femme ?"  "Pourquoi vous vous êtes fait prêtre ?"  "Est-ce qu'on peut parler avec  les morts ?"  "Pourquoi les prêtres ne sont pas mariés ?"  "Combien on peut avoir de vies ?"  Je passe en ce moment dans les classes des trois écoles catholiques de la paroisse, ce qui me permet de rencontrer les enfants, depuis la maternelle jusqu'aux plus grands, ainsi que leurs enseignants. Ces moments de rencontre sont passionnants et très vivants. Si je devais aligner les questions soulevées, la liste en serait interminable ! Je suis vraiment impressionné par la qualité du questionnement des enfants, et pas seulement en CM2 !  Et ça dépasse largement la catéchèse... Avec les enfants, même en CE1 par exemple, on a fait de la philosophie, de l'anthropologie...  De façon simple bien sûr, mais pas si élémentaire que cela, on a pu avoir dans ces classes des échanges de grande qualité, et j'en ai chaque fois félicité les enseignants ainsi que les catéchistes présents : les enfants se répondant souvent les uns aux autres, esquissant, au cours des échanges, des pistes d'éclaircissement.
Et si ces enfants nous donnaient l'exemple, et s'ils nous indiquaient la route à suivre, tant au sein de notre Eglise que de notre société ?  J'avais déjà remarqué leur capacité par exemple à faire remonter des faits de fraternité dont ils ont été les acteurs ou les témoins, lors de l'enquête lancée sur la paroisse avant Noël. Proportionnellement, quand on les a accompagnés, ils ont alors bien mieux répondu que les adultes à l'appel lancé à remonter des faits positifs de service des autres et de fraternité.
Conclusion : si nous nous lamentons sur l'avenir du monde et les dérives de notre jeunesse, écoutons nos enfants : la vérité ne sort-elle pas de leur bouche ?  Ils ont tant de choses à nous apprendre, et nous rappellent, à nous adultes fatigués, que le monde ne va pas s'effondrer avec nous, et qu'il est toujours temps d'espérer !

jeudi 10 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.603 : Vocation : Education et Fraternité !

Depuis que je suis arrivé sur Mortagne, sur le secteur, je rencontre assez régulièrement des Frères, de Saint Gabriel principalement, et toujours avec beaucoup de bonheur. J'avoue être en admiration devant ces hommes qui ont consacré leur vie, par amour du Christ et de leurs frères, à l'accompagnement de la jeunesse, dans les écoles, collèges, lycées et à travers tant d'autres activités complémentaires, sportives, culturelles ou autres, sans oublier la dimension pastorale évidemment, ni les jardins à entretenir ou les problèmes matériels et techniques à régler.
Invité hier dans l'une de leurs communautés, j'avoue m'être régalé à les écouter parler de leur vie, tout simplement, même si ce fut trop bref, au service de la jeunesse, des paroisses et de l'Eglise ; et ceci, dans divers coins de France comme à l'étranger (en Malaisie, à Madagascar, en Afrique, en Inde ou ailleurs...). Tel ou tel a passé près d'un demi-siècle soit hors de France, soit sur place, au lycée Saint Gabriel à Saint Laurent-sur-Sèvre ; mais dans tous les cas, il s'agit bien pourtant de la même vocation et de la même mission : donner à nombre de jeunes toutes leurs chances, afin qu'ils puissent entrer bien armés et bien équipés dans la vie du monde de ce temps !
Ce qui m'a le plus frappé, c'est leur modestie, leur humilité ; leur grande ouverture aussi aux problèmes du monde ; leur humour enfin. Bien que parvenus à l'âge de la retraite, ils assurent encore bien des services, en fonction de leurs compétences diverses, et chacun selon ses possibilités. Mais ce qui m'a frappé, c'est qu'on ne les sent pas du tout déconnectés de la vie réelle, et très paisibles également. Un exemple : au moment où je les ai quittés, l'un d'entre eux, qui a déjà largement dépassé les 70 ans, partait rejoindre des élèves pour faire avec eux de l'aéro-modélisme. Un très beau symbole : permettre à des jeunes de décoller dans l'existence, et à la fois de bouger, de rêver, de construire et d'exister, fraternellement !
Chers artisans de Fraternité dans le Christ, merci à vous !

mercredi 9 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.602 : Une Eglise pour tous

Une chose qui me surprend, dans cette campagne autour du mariage pour tous, c'est la coupure de la population française en deux camps : ceux qui sont pour aveuglément, et ceux qui sont à fond contre. Entre ces deux camps, la polémique s'avère sévère ; et l'on s'affronte à coups de pourcentages, pour prouver que l'on a raison. Quant aux catholiques eux-mêmes, leur état d'esprit est plus contrasté qu'il n'y paraît. En juillet 2012 par exemple, 45% des catholiques pratiquants se disaient favorables au mariage pour tous. L'enquête réalisée par l'Ifop début janvier révèle que que 4 "pratiquants" sur 10 sur 10 sont favorables au mariage pour tous, et 3 sur 10 favorables à l'adoption. L'un des responsables de l'Ifop déclare que ce résultat s'explique par le fait que "les femmes constituent la majorité des catholiques pratiquants." Or, celles-ci se montrent nettement plus favorables que les hommes sur ces questions. Parmi les personnes proches de l'Eglise catholique, beaucoup s'interrogent, tandis que d'autres se lancent dans l'organisation de la grande manifestation prochaine à Paris. Qui a raison ? Qui a tort ? Ce n'est pas si simple ! La preuve de la complexité de l'événement, c'est la réaction des responsables religieux face à la manifestation : je cite un article de "La Croix" en page 2 de ce lundi 7 janvier :
"A l'exception du Conseil national des évangéliques de France, les responsables religieux français évitent de s'engager directement dans la manifestation du 13 janvier. (...) De son côté, la Fédération protestante de France, bien qu'opposée au projet de loi, n'appellera pas à manifester. Côté musulman, le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, n'appelle pas davantage à descendre dans la rue, "tout en laissant à chacun la liberté de manifester ou non".(...) Enfin, le porte-parole du grand rabbin de France a indiqué que Gilles Bernheim "n'appellerait pas à manifester, ayant déjà apporté sa contribution" dans un long essai."
Le journal  précise également que, même si "pas moins de 25 évêques ont apporté leur soutien à la manifestation, seuls huit évêques français ont annoncé leur intention de défiler dimanche prochain, et il n'est pas sûr qu'ils soient effectivement présents, l'archevêque de Paris semblant assez réticent à voir les évêques parmi les manifestants."
Ceci dit, les catholiques agiront bien entendu selon leur conscience, avec le souci de veiller à bien sauvegarder la notion évangélique fondamentale d'une Eglise pour tous ; c'est-à-dire, d'une Eglise par laquelle tous, quelles que soient leurs pratiques ou leurs opinions, se sentent accueillis et écoutés. Or, quelle image notre Eglise donne-t-elle en ce moment ? Et quelles vont être les répercussions pour l'avenir de l'Evangile dans notre pays ?  D'autre part, comment faire en sorte que les couples catholiques apprennent à mieux témoigner au jour le jour, là où Dieu les a placés, face à la société, de la richesse de leur sacrement de mariage, et pas seulement dans la rue ?  Les questions ne manquent pas !

mardi 8 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.601 : L'étoile brisée de Noël

Voici un très beau conte, dont je ne connais malheureusement pas l'auteur :

Après que l'étoile eut guidé les rois mages jusqu'à la crèche, le concierge du ciel se demanda : "Que faire de cette nouvelle étoile ?  Où la placer ?"
Il sillonna le ciel, fit le tour des constellations et demanda aux myriades d'étoiles si elles ne pouvaient pas se serrer un peu, laisser un peu d'espace, faire une petite place à cette nouvelle venue.
"Il n'en est pas question, répondirent-elles ; nous sommes installées dans cet ordre depuis toujours, il est impossible de changer notre ordonnance !"  Du côté de la Voie Lactée, même réponse de la Grande Ourse : "Pas de place !"
"Que faire ?  se demanda-t-il. "Cette étoile a un dessein particulier, elle a guidé les mages jusqu'au Sauveur du monde. Elle a obéi à des lois particulières.  Elle est très proche de la Terre... Elle est très proche de la Terre : mais oui, la voilà, la solution !  Je vais la donner au monde."
Alors, il alla dans son atelier, et là, il cassa l'étoile en mille morceaux, en mille éclats dont il remplit son tablier.  Puis, il sortit et, comme le semeur, à la volée, il lança les éclats d'étoile partout sur la Terre.
Mais ces éclats n'allèrent pas n'importe où : certains se logèrent dans les chambres des hôpitaux et devinrent les veilleuses dont les malades ont tant besoin pour ne pas être angoissés la nuit.
D'autres descendirent au fond des mines, là où les mineurs de fond ont besoin d'être guidés par une lampe frontale. D'autres encore se placèrent comme fanaux sur les barques, dans les phares sur la mer, pour éviter aux embarcations de s'échouer sur les rochers.  Enfin, le plus grand nombre vint habiter le coeur des hommes.
Et chacun de nous alors reçut aussi, à cette occasion, un éclat de l'étoile de Noël. A nous de faire briller, de raviver sans cesse cet éclat de lumière dans notre coeur désormais !

dimanche 6 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.600 : Pas de privilégiés devant la crèche !

Hyper-moderne, cette fête de l'Epiphanie, qui nous explique que Jésus n'est pas venu que pour les gens de sa religion ou de son pays seulement ! Un message que l'on a bien besoin de réentendre et de méditer, à notre époque où nous doutons des autres continents et où tant de catholiques ont l'impression d'être quand même, de par leur pratique religieuse, un peu meilleurs que ceux qui pratiquent d'autres religions (inférieures), ou que ceux qui leur semblent "loin de Dieu".
Y aurait-il donc des places privilégiées auprès du Sauveur ? Une carte d'identité catholique qui donnerait droit à être plus et mieux sauvé que les autres ?  Absolument contraire à l'Evangile et aberrant !
Je prends un exemple. Lors des deux célébrations la nuit de Noël, à la salle polyvalente de Mortagne comme à la basilique de Saint Laurent, il a été lu un passage du Coran rendant un bel hommage à Jésus et à Marie ; passage tiré de la sourate 3 du Coran, verset 45 ; je vous en recite le texte : "Les Anges dirent : "ô Marie, Dieu t'annonce la bonne nouvelle d'un Verbe émanant de lui ; son nom est le Messie, Jésus, fils de Marie, illustre dans ce monde et dans la vie future : il est au nombre de ceux qui sont proches de Dieu."
Par la suite, certaines personnes m'ont fait part de leur étonnement qu'une phrase du Coran ait pu trouver sa place dans une célébration de Noël. Je les comprends, vu la façon dont trop de médias nous roulent dans la farine en ne nous parlant des musulmans que lorsque certains, qui n'ont d'ailleurs de musulmans que le nom puisque ce sont des assassins, brûlent une église ; des médias incapables de nous parler de façon positive des musulmans, alors que ceux-ci sont, autant que nous, des enfants chéris du Seigneur.
Heureusement, Saint Paul, dans la 2° lecture de la fête de l'Epiphanie, affirme fortement, je le cite : "Ce mystère que Dieu nous a révélé, c'est que les païens sont associés au même héritage, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus."  (Ephésiens 3/6)
Puisque nous sommes associés au même héritage, cela signifie que les chrétiens ne sont pas plus proches de Jésus, mieux aimés de Jésus que les musulmans, par exemple, ou les non pratiquants.
En lisant le Coran la nuit de Noël, nous avons anticipé un peu la fête de l'Epiphanie ; nous avons essayé de manifester qu'à nos yeux, Jésus est bien venu, non seulement pour les bergers de religion juive ou les chrétiens seulement, mais aussi, pour les mages ou nos frères humains de religion païenne ou d'autres croyances, philosophies ou religions.
La fête de l'Epiphanie symbolise qu'autour de la crèche, c'est bien l'humanité entière, dans son unité, qui est déjà là. C'est d'ailleurs ce que nous exprimons en reprenant aujourd'hui comme chant d'entrée lors de nos messes sur la paroisse : "Jubilez tous les peuples, jubilez pour le Seigneur."
Parlez de cela en famille, en dégustant une bonne galette, et jubilez de bonheur !

samedi 5 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.599 : L'Evangile et nos poubelles

La Communauté de Communes du Canton de Mortagne-sur-Sèvre vient de faire passer à l'ensemble de la population un document appelant à gérer toujours mieux nos déchets domestiques. Ah ! Qu'il est loin le temps où l'on balançait sans scrupules nos saloperies d'ordures dans la campagne, à l'orée des bois ou dans les fossés, au bord des chemins !  Même si certains se débarrassent encore d'un vieux matelas ou d'un fauteuil usagé de cette façon, cela est devenu une exception.  Sur ce plan, dans l'ensemble, nous avons progressé.
Ceci dit, qu'y a-t-il dans notre poubelle ?  Montre-moi ce qu'il y a dans ta poubelle, et je te dirai qui tu es, et quels sont tes choix !  Or, nous sommes appelés à présent à faire attention à ce que nous achetons et consommons ; il nous faut veiller aussi à toujours mieux trier nos déchets. L'enjeu est grand : il y va de l'avenir de la planète, et de notre dignité humaine ! Même des gestes aussi simples que d'éviter de balancer par terre une canette ou un papier inutile, cela a un impact sur notre environnement.
L'objectif, c'est de "faire chacun la paix avec notre planète et son avenir. En effet, on fait souvent du mal à notre planète, sans le vouloir. Au contraire, il nous faut respecter une multitude de gestes quotidiens, renoncer à de petits actes de laxisme, de facilité, réaliser qu'ils sont nuisibles à notre terre, savoir ramasser un papier, même si ce n'est pas nous qui l'avons jeté..." ("Pèlerin" du 22 décembre 2011)
C'est autour d'un texte intéressant et motivant de la revue "Pèlerin" qu'hier soir, au sein d'une équipe, nous avons réfléchi longuement ainsi autour de notre responsabilité de citoyens de la planète. En nous rappelant qu'il y va du sens que nous donnons à la Création, à la vie des hommes et à notre avenir commun sur cette terre.
Au cours de notre rencontre, nous avons fait référence à plusieurs reprises au très riche édito d'hier vendredi dans "Ouest-France" ; Jacques Le Goff nous y invite à retrouver cette vie intérieure active qui, seule, peut permettre d'affronter avec courage et détermination les grands défis du monde dans lequel nous vivons.
En fait, il y a sans doute un lien entre la primauté du spirituel au coeur de nos vies, que l'on soit croyant ou non, et le respect profond de nos frères et de la Création !
Nous pouvons et devons regarder désormais nos poubelles d'un autre oeil et sous un autre angle, à présent !

P-S  :  Ne manquez pas le numéro remarquable du journal "La Croix" de ce samedi 5 janvier : "Comment vivre autrement en temps de crise ?"  Avec une présentation de "30 idées pour vivre autrement", dont justement : "ressourcer ses déchets" par exemple.

vendredi 4 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.598 : Les grands-parents

Que sont les grands-parents ?  Un de mes frères m'a communiqué quelques définitions, tirées d'une enquête auprès d'enfants de 7-8 ans environ. Il y en a peut-être qui vont se reconnaître !

"Ils sont tellement vieux qu'ils ne peuvent pas courir ou jouer à des jeux où on se pousse un peu."

"Quand on va se promener avec eux, ils ralentissent toujours pour nous montrer des feuilles mortes ou des chenilles."

"On peut leur poser des questions comme : "Pourquoi Dieu n'est pas marié ?" ou "Pourquoi les chiens courent après les chats ?"

"Ils peuvent enlever leurs dents et les mettre dans une petite assiette."

"Tout le monde devrait avoir des grands-parents, parce que ce sont les seuls adultes qui aiment passer du temps avec nous."

"Lorsqu'ils nous lisent des histoires, ils ne sautent pas des lignes. Et si on leur demande de nous relire la même histoire, ils ne disent rien."

"Le soir, avant qu'on aille se coucher, ils disent les prières avec nous et nous embrassent même si ça a mal été."

"Grand-papa, c'est l'homme le plus gentil de la terre !  Il me montre des tas de trucs ; mais je ne le verrai jamais assez pour devenir aussi calé que lui !"

"Les grands-parents, c'est une dame et un type qui n'ont pas d'enfants eux-mêmes.  Mais ils aiment beaucoup les enfants des autres."

Chers grands-parents, à l'occasion des vacances de Noël, vous avez reçu vos petits-enfants, vous avez passé du temps avec eux ! Vous avez dû recueillir vous aussi de jolies réflexions ; les avez-vous notées ?
Et surtout, avez-vous pris le temps de remercier le Seigneur pour ce merveilleux cadeau que représentent vos petits-enfants, tout en lui confiant leur avenir ?

jeudi 3 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.597 : "Il n'y a pas de réseau !"


Lors du récent voyage en Algérie du président de la République, quelques minutes avant l'arrivée d'Abdelaziz Bouteflika sur le tarmac de l'aéroport d'Alger, le mercredi 19 décembre, les dizaines de journalistes français déjà sur place ont eu une surprise : leurs téléphones portables ne détectaient subitement plus aucun réseau. C'est la règle en Algérie en effet. Par mesure de sécurité, les portables sont systématiquement brouillés dès que le chef de l'Etat est "sur zone", comme on dit.
De la même façon, et nous en avons tous fait l'expérience : en certains endroits, difficiles d'accès, encaissés, montagneux ou autres, apparaît parfois sur votre portable l'indication qui nous fait pester : "pas de réseau".  Mais, est-ce que cela veut dire que le téléphone n'existe plus, ou que le correspondant qui tente de vous atteindre, sans que vous ne le sachiez, et que vous ne recevez pas, n'est que le fruit de votre imagination ?  Non, bien sûr !
Ainsi, l'on entend dire parfois que Dieu, puisqu'on ne l'entend pas, n'existe pas. Mais n'est-ce pas alors le portable de notre âme qui est en panne de connexion ?  Si l'on n'entend rien, est-ce la preuve que Dieu n'existe pas ?  S'il y a des nuages, je peux en effet réagir de deux façons : soit affirmer que le soleil n'existe pas, puisque je ne le vois pas ; soit prendre le temps de la réflexion, donner du temps au temps. Et alors, quand le nuage se dissipe, je découvre qu'existe bien le soleil, au-delà, au-dessus de tout !
Il n'existe pas de lieux, en tout cas, où il ne soit pas possible d'avoir le réseau nous permettant d'entrer en communication avec Dieu. Si cela nous semble impossible, c'est peut-être parce que nous ne sommes pas branchés convenablement, ou que trop de choses dans notre esprit brouillent, parasitent ou empêchent le contact.
Donnons-nous le temps, aujourd'hui, en tout temps, de rétablir la communication : c'est de nous, et de nous seuls que dépend la qualité de la connexion !
Quant à Dieu, les écouteurs sur le coeur, il est sans cesse branché sur nous, amoureusement, infiniment.
Tout en nous laissant totalement libres de lui répondre ou non !

mercredi 2 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.596 : Etes-vous un "redressseur d'espérance" ?

Que signifie cette expression ?  Oh ! Vous l'avez peut-être entendue ce matin, sur France-Inter. Un journaliste a rendu en effet un hommage mérité à cet article de Jean-Claude Guillebaud paru dans le journal "la Croix" du 31 décembre sous le titre : "Soyons des redresseurs d'espérance"; un signe de plus, entre parenthèses, que Dieu trouve encore, plus qu'on ne le croit, un bel accueil au sein de notre société !  Je cite encore J-C Guillebaud : "Edgard Morin use d'une belle expression pour définir l'urgence du moment : "Nous avons besoin de redresseurs d'espérance." Prenons-le au mot. A sa place, à sa mesure, avec ses moyens et son énergie, chacun d'entre nous, comme le colibri de la fable écologiste, peut réveiller sa propre espérance. C'est la meilleure façon de faire notre part."
C'est l'article entier qu'il me faudrait citer ; je vous y renvoie, c'est en page 4.  Attention ! Jean-Claude Guillebaud n'est pas un naïf : "Ne trichons pas avec les mots : l'année 2013 s'annonce grosse de difficultés, de souffrances sociales, de déconvenues économiques et de chômage ! C'est en regardant tout cela en face, l'oeil ouvert, qu'il faut en appeler à l'espérance. Ce n'est pas quand tout va bien, mais quand le découragement menace, que cette dernière doit émerger du fond de nous-mêmes afin de nous tenir debout."
Et vous, êtes-vous un "redresseur d'espérance" ?  Faites-vous partie de ceux qui, envers et contre tout, aiment leurs frères, leur font confiance, soulignent le moindre signe de lumière, bâtissent la fraternité ? Ou vous laissez-vous envahir par la critique, le cynisme, le doute et le ressentiment ? Au risque de ressembler alors à ce petit diablotin gesticulant qui, avec son gros derrière et sa queue fourchue, voyant le mal partout et jaloux de ses frères, ne cesse de dire du mal d'eux et essaye, sans succès, de décourager tout le monde et de tirer l'humanité vers le bas ? Vous avez reconnu satan !
J-C Guillebaud ajoute encore : "Je pense à cette belle mise en garde de Bernanos (dans "Le Journal d'un curé de campagne") : Le péché contre l'espérance, le plus mortel de tous et peut-être le mieux accueilli, le plus caressé. Il faut beaucoup de temps pour le reconnaître, et la tristesse qui l'annonce, le précède, est si douce !"
Pour sortir de ce pessimisme et de cette désespérance, sans doute faudrait-il méditer davantage encore la première lecture de la nuit de Noël, tirée du prophète Isaïe, ou l'évangile du jour de Noël : "La lumière est venue dans le monde, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée !" (Jean 1/5)
Très belle année 2013 à tous, dans une réaliste espérance, fruit de l'Esprit, fruit de Noël !

mardi 1 janvier 2013

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.595 : La galette de la Paix !

En ce premier jour de l'année, je vous propose, pour vos gâteaux ou galettes, une recette de la paix qui m'a été communiquée récemment ; elle est valable 365 jours !
Cette recette est facile à réaliser : les débutants peuvent s'y lancer sans crainte !  Elle est surtout très peu coûteuse, et peut même vous guérir de toutes vos vilaines maladies !

Prendre un saladier de générosité.
Y mettre une cuiller à soupe d'accueil.
Casser dessus une demi-douzaine de "bonjour", de "s'il vous plaît", de "merci", d' "au revoir"...
Mélanger le tout avec votre spatule de sourire.
Ajouter un peu de parole et beaucoup d'écoute.
A ce moment, introduire délicatement quelques grammes de levain d'amour.
Laisser reposer un bon moment.
Détendre ensuite la pâte avec un demi litre d'aide et un demi litre de soutien.
Bien mélanger.
Rajouter ce qu'il faut de tolérance pour rendre votre pâte homogène.
Mettre à four chaud en surveillant avec attention.
Si, en gonflant, le contenu déborde du plat, piquer avec une bonne dose de pardon.
Quand votre pâte vous paraît bien cuite, recouvrez-la d'une crème de calme et de sérénité.
Saupoudrez d'une pincée d'amour et de compassion.

Votre galette est maintenant prête à être partagée avec ceux que vous rencontrerez ou accueillerez, tous les jours que Dieu vous donne, durant cette nouvelle année et au-delà !
A consommer sans modération !
Bon appétit paisible, avec tous vos frères !