Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



mercredi 31 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.550 : Que connaît-on de la mort ?

Je recevais hier une lettre d'un ami qui vient de perdre son épouse, après 66 ans de mariage et un amour profond : "Je me remets difficilement de l'épreuve que je viens de subir ! Est-ce que je m'en remettrai ?" Et cet ami de poursuivre en redisant sa foi : "Au-delà de la mort, rien n'est fini !" A ce propos, j'aime bien la réflexion du penseur Patrick Banon selon lequel, "le christianisme démocratise l'immortalité : avec la promesse de résurrection, l'humanité se réapproprie l'après-vie." Il est sûr que, bien avant le Christ, l'idée que la vie se prolonge par-delà l'ultime frontière est apparue très tôt dans l'humanité. Ce n'est pas pour rien que, il y a déjà 100.000 ans, les hommes déposaient près du défunt des vivres, vêtements et parfois des armes, pour l'accompagner dans son dernier voyage !
Mais c'est avec Jésus que la notion d'au-delà connaît une vraie révolution, car il offre la figure d'un Dieu qui s'est fait homme pour vaincre la mort et offrir aux humains la vie éternelle. Attention : la mort reste un événement redoutable aussi pour les croyants ! Mais la foi invite ceux-ci à ne pas se mettre à genoux devant la mort, à ne pas lui laisser le dernier mot. Il en va de notre conception de la dignité de la personne humaine. Un maître hindou disait, et tous les croyants peuvent se retrouver pleinement dans ce témoignage : "Si tu crois que l'homme peut disparaître à jamais, c'est que tu ne crois pas en l'homme !" Je cite de temps en temps aussi, dans les homélies de sépulture, cette réflexion majeure du célèbre auteur dramatique Eugène Ionesco, qui faisait partie de l'Académie Française : "Si l'homme est créé à l'image de Dieu, l'homme ne mourra pas. Dieu ne laissera pas s'éteindre son image !" Puissions-nous, en ces jours, dans la lumière du Christ vivant, regarder la mort autrement ! Ou du moins, essayer...

mardi 30 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.549 : "Ils étaient au moins 10 prêtres à concélébrer !"

Grand étonnement de ce paroissien, dimanche dernier, en constatant qu'une dizaine de prêtres concélébraient la messe, à la Basilique de Saint-Laurent-sur-Sèvre, tandis qu'était présente, mais cela n'avait aucun lien, la délégation allemande de passage chez nous en ces jours. Eh oui, il y avait bien de nombreux prêtres ! Et certains, moins informés, de se dire : "Mais enfin, on nous dit qu'il n'y a plus de prêtres, qu'il n'y a plus désormais qu'un seul curé pour Mortagne et Saint-Laurent, que les prêtres ne peuvent plus assurer toutes les sépultures, et en même temps, je remarque que les prêtres sont très nombreux sur Saint-Laurent... Alors, que font-ils ?" Tout cela demande une explication effectivement. Sachons d'abord que Saint-Laurent représente désormais, plus que jamais, un centre important, et comme le coeur de la Province montfortaine de France. C'est ici que se trouve le tombeau du P. de Montfort et de la Bienheureuse Marie-Louis Trichet. C'est ici que vient de s'établir désormais le Provincial de France des Missionnaires Montfortains. Et ce week-end, les responsables des communautés montfortaines de France sont venus vivre en ce lieu un temps de partage et de réflexion. Ce qui explique le grand nombre de prêtres à l'eucharistie dimanche. D'autre part, et il faudra nous le redire sans cesse, les trois Montfortains qui viennent de s'établir à Saint-Laurent ne sont pas là d'abord pour le service de la paroisse. Comme vous avez pu le lire dans le bulletin paroissial du 14 octobre, sous la plume du Père Benigno, leur mission chez nous est la suivante : "Avec l'objectif d'offrir une formation continue en spiritualité montfortaine à des membres de la Compagnie de Marie et d'autres membres de la famille montfortaine et de laïcs associés, le Conseil général des Missionnaires Montfortains a créé une équipe internationale de spiritualité montfortaine à Saint-Laurent-sur-Sèvre. Cette équipe aura aussi la responsabilité d'animer le travail spirituel et pastoral de la Basilique." Notre rôle, à nous paroissiens et diocésains, est de comprendre la mission parmi nous des Montfortains, mais aussi, de leur permettre de la réussir, plutôt que de vouloir les tirer à nous et les mettre à notre service. Ils assureront l'eucharistie à la Basilique deux dimanches sur trois, et j'assurerai le troisième dimanche, l'un d'eux venant alors célébrer à Evrunes et Mortagne. N'exigeons pour le moment rien de plus de leur présence, mais prenons bien en main désormais notre destinée, avec les forces dont nous disposons, et surtout, l'aide et le soutien du Seigneur ! Merci à toutes et tous de votre compréhension !

lundi 29 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.548 : "Et maintenant, nous dansons ensemble !"

La journée du 28 octobre 2012 fera date, dans l'histoire de la commune de Saint-Laurent-sur-Sèvre. L'on s'en souviendra en effet comme du jour où fut signé le Traité d'Amitié entre cette commune et celle de Seeg, en Bavière. Depuis quelques années déjà, un rapprochement s'est opéré entre les deux cités ; tous étant ravis de ces premiers échanges, la décision a été prise de se mettre en route vers un Jumelage, ce Traité symbolisant un peu comme des "fiançailles", pour reprendre l'image qui, hier, a été largement employée.
Comme nous l'a fait comprendre Monsieur le Maire de Saint-Laurent, Guy-Marie Maudet, sous les hochements de tête approbateurs des amis allemands, la construction de l'Europe, ce n'est pas seulement l'affaire de spécialistes ou de technocrates lointains, à Bruxelles ou ailleurs ; c'est bien à la base, sur le terrain, que cette fraternité européenne se construit, au jour le jour, avec ténacité, ferveur et détermination.
J'ai bien aimé cette réflexion d'une Saint-Laurentaise : "Nos grands-parents se sont battus contre eux, et nous, à présent, les enfants des deux bords, nous dansons ensemble !" Et dire que certains pensent que l'Europe est en panne ! En fait, je crois que le récent Prix Nobel attribué à l'Europe souligne et consacre en plénitude de tels efforts en faveur de la fraternité. Un immense merci, côté français, aux présidents du Comité de Jumelage de Saint-Laurent, Bernard et Christian ; mais je devrais nommer ici, cinquante personnes, tant sont nombreux et enthousiastes tous ceux qui oeuvrent à la réussite d'un tel projet. Et il en est pleinement de même du côté de Seeg : impressionnante délégation de 45 personnes, pleine d'ouverture, d'humour et de talents (musique...).
Cerise sur le gâteau : la messe à la Basilique, à laquelle les Allemands, très croyants, avaient fortement souhaité participer, était présidée par une jeune prêtre colombien, de l'équipe locale des Montfortains. Allemagne, Colombie, France, quelle belle image d'universalité, à laquelle tous ont été très sensibles !
Pour votre méditation, cette citation de Saint-Exupéry que nous a laissée le Maire de Saint-Laurent : "Il n'est qu'un luxe véritable, et c'est celui des relations humaines."

dimanche 28 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.547 : Ils sont en marche...

Ce matin, le lever de soleil est de toute beauté. Vue du presbytère, la vallée de la Sèvre se laisse envahir peu à peu par les premiers rayons de l'astre du levant ; tandis que, progressivement, s'estompe la brume qui recouvre le fond de la vallée. Mais déjà, de nombreux marcheurs se succèdent, dans le cadre de la rando de l'AC Mortagnaise, passant par la cour du presbytère, sous mes fenêtres, pour traverser les jardins et dévaler ensuite les escaliers, première étape d'une marche à la fraîche, pour se refaire un peu le corps et le cerveau.
Question : mais où ces gens vont-ils ? Là n'est pas l'essentiel. Ce qui est sûr en tout cas, c'est qu'ils sont en marche, dans leur tête, et que, plutôt que de rester à faire la grasse matinée, ils ont choisi de se bouger, de marcher avec d'autres sur le chemin, de communier avec la nature, avec la création, collectivement.
Apparemment il est vrai, ce n'est pas vers une église qu'ils semblent se diriger ! Quoique... Je sais que certains marcheurs sont allés à l'eucharistie hier soir. Mais là n'est pas le problème ! Je me réjouis de voir tous ces gens se mettre en marche ensemble. N'est-ce pas le symbole de quelque chose de plus grand, de plus profond ? Impossible en effet qu'ils ne rendent pas grâce au Créateur, même indirectement, même sans penser à lui une seule seconde, tandis qu'ils partageront leur bonheur d'humer l'air pur du matin, tout en admirant cette nature si belle qui leur ouvre les bras.
Et si cette marche permet à toutes ces personnes d'apaiser leur coeur, d'équilibrer leur esprit, de se faire ensuite, plus reposées, davantage attentives à leurs proches, n'est-ce pas déjà le Salut qui vient ?
A méditer, dans nos églises, et... sur les chemins !
Bonne marche vers les autres et avec eux, avec Dieu et vers Dieu !

samedi 27 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.546 : "J'ai raté ma vie de couple".

Très souvent, des personnes, arrivées à l'âge mûr, quand elles se retournent sur leur existence, font le constat suivant : "comment cela a-t-il pu arriver ?  J'ai raté ma vie de couple ! Et pourtant, avec mon mari, au départ, on s'aimait ; on avait bien préparé notre mariage ; on pensait que cela durerait toujours... On se trompait !  Peu à peu, tout s'est compliqué ; on a eu des vies très remplies, on a beaucoup donné de nous-mêmes. Mais, après 30 ans, 40 ans de vie de couple, on découvre peu à peu ce sur quoi l'on a trop longtemps fermé les yeux, à savoir, qu'on était en train de s'éloigner l'un de l'autre. De la faute à qui ? Cela sert à rien d'accuser l'autre : on ne lui en veut pas vraiment ; car on sent bien que c'est chacun qui est fautif."
Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?  Loin de moi de faire croire que je pourrais avoir la solution ! Je pose simplement le constat. Mais en même temps, je tire un peu le signal d'alarme. Il doit y avoir des moyens en effet d'éviter d'en arriver là ! Je laisse cela au bon jugement de chacun. L'on sait bien en effet ce qu'il aurait fallu faire, mais qui en a pris le temps ?
Et si chaque couple, avant qu'il ne soit trop tard, se prenait en charge pour redresser la barre au besoin ?  Je suis frappé par le temps que l'on consacre à sa profession, à ses engagements, à ses loisirs, par rapport à ce qui doit rester l'essentiel d'une existence : la qualité du lien que l'on doit entretenir, avec Dieu comme au sein de son foyer.
On sait bien que l'on n'évitera jamais tous les obstacles ! Mais si au moins l'on essaye de gérer au jour le jour, lucidement, tout ce qui nous arrive et notre façon d'exister et d'aimer, l'échec, au moins, n'aura pas le dernier mot !
"Aimer, c'est toujours passer du "je t'aime parce que" au "je t'aime parce que et bien que", ainsi que l'a si bien écrit le Père Xavier Thévenot. C'est être capable d'accueillir l'autre avec ses failles et ses échecs. Et de continuer à l'aimer. Et cela, en revenant sans cesse ensemble à la Source de l'Amour.

vendredi 26 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.545 : "Musulmans et chrétiens peuvent vivre ensemble sans haine." (Benoît XVI)

Quand je lis dans la presse de ce jour que, "pour 43% des Français (donc, pour près d'une personne sur deux que je vais rencontrer aujourd'hui), la communauté musulmane représente une menace pour l'identité de notre pays", je suis un peu découragé ! La perception négative par rapport à l'islam se renforce de plus en plus !  Ainsi que le regrette le président du Conseil représentatif du culte musulman (CFCM), cela vient de ce que "les Français ne connaissent l'islam qu'à travers l'actualité, qui se concentre sur les faits négatifs." Et ceux qui essayent timidement de présenter les réalités un peu autrement passent pour des naïfs : "Ah, si vous viviez au Moyen-Orient, si vous connaissiez la triste situation des chrétiens vivant au milieu de l'islam..."  Alors, j'ai pensé qu'il pourrait être profitable, en cette fête de l'Aïd El Kébir, d'entendre un peu autre chose, enfin !
-  Grégoire III Laham, patriarche d'Antioche des melkites : "Ce que nous voulons, c'est une société où musulmans et chrétiens partagent la même vie, comme ils l'ont fait pendant plus de mille quatre cent ans." (à Harissa, au Liban, en septembre dernier)
-  Benoît XVI, en septembre également, à Bkerké, lors de son récent pèlerinages au Liban, face aux musulmans venus l'écouter, mêlés aux chrétiens : "Il faut que l'ensemble du Moyen-Orient, en vous regardant, comprenne que les musulmans et les chrétiens, l'islam et la chrétienté, peuvent vivre ensemble sans haine, dans le respect des croyances de chacun, pour bâtir en commun une société libre et humaine."
-  le patriarche maronite libanais Béchara Raï, à cette même occasion, a souhaité aller au-delà de la simple convivalité, pour vivre avec les musulmans "une communion et une unité." On comprend que Benoît XVI vienne de faire un cardinal de ce "fervent partisan du dialogue avec l'islam", ainsi qu'il a été présenté.
-  quant au cardinal ghanéen Turkson, qui avait présenté au récent synode à Rome une vidéo prophétisant "la prochaine invasion de l'Europe et du monde par l'islam", il a été largement désavoué, et s'est excusé ensuite de sa "maladresse" devant le pape et pères synodaux.
-  le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat au Vatican, dans un entretien au "Figaro" du 13 septembre, affirme ceci : "La communauté chrétienne tend une main ouverte en signe de dialogue et de réconciliation. Nous sommes opposés à une confrontation avec l'islam ! Une telle interprétation conflictuelle ne donne pas raison, ni à la réalité sur le terrain, ni à une vision du futur, ni à une profonde croyance de la foi elle-même." Puissent, non seulement les lecteurs du "Figaro", mais aussi, ceux de "Ouest-France", de ce blog, et tous les catholiques entendre cette voix !
Ainsi que le souligne le cardinal Bertone, dans la façon dont nous considérons ou nous jugeons les musulmans, c'est notre sens de l'Evangile et notre foi qui sont en jeu, profondément !

jeudi 25 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.544 : "Ce n'est pas beaucoup, ce que j'apporte..."

Il y a quelques jours, je m'apprêtais à sortir du presbytère quand, ouvrant la porte, je me trouve nez à nez avec une dame que je ne connaissais pas (je suis loin d'avoir découvert tous les visages sur ce petit coin du Nord-Vendée !), une dame donc en train de glisser dans la boîte à lettres une enveloppe de la collecte paroissiale. Surprise de me voir, peut-être inquiète à l'idée que j'allais ouvrir son enveloppe, et constater, qui sait ? qu'elle n'avait pas versé une grosse somme, elle s'est empressée de me dire, l'air très modeste : "Vous savez, ce n'est pas beaucoup, ce que j'apporte ; mais, mon mari et moi, nous ne touchons pas une grosse retraite !  Et puis, nos deux enfants sont au chômage, et nous essayons de les aider de notre mieux... La vie n'est pas facile aujourd'hui ; mais on ne veut pas oublier notre paroisse."
Magnifiques paroissiens !  Sur le champ, en entendant cette femme, c'est un grand sentiment d'action de grâce qui est venu à mon esprit. J'ai bafouillé un peu pour lui répondre, j'étais ému ! "Madame, je ne sais comment vous remercier de votre geste, au nom des chrétiens, vous et votre mari. Vous ne pouvez pas vous rendre compte de ce que cela représente, pour un curé, que de vous voir apporter votre obole, le fruit de votre choix, de votre labeur, de vos économies, pour que vive et rayonne l'Evangile sur notre petit coin de Montfort-sur-Sèvre !  C'est un bel exemple pour l'ensemble des baptisés. Vous dites que ce n'est pas beaucoup, ce que vous apportez ; mais ce qui est important, ce n'est pas forcément de donner des sommes énormes, même si nos besoins sont grands ; l'essentiel, c'est que chacun donne en fonction de ses possibilités. De toute façon, c'est la qualité du geste qui compte, autant et plus que son contenu."
C'est l'ensemble des chapitres 8 et 9 de la 2° Lettre de Paul aux chrétiens de Corinthe qu'il faudrait relire et citer, quand il parlait du partage et des collectes d'entraide, pour les frères de l'Eglise de Jérusalem par exemple, de la part des autres chrétiens :
-  "...Au moment même où ils étaient sérieusement mis à l'épreuve, leur joie n'a pas diminué et leur profonde pauvreté n'a fait qu'enrichir leur totale disponibilité. Spontanément, selon leurs moyens et, je peux le dire, au-delà de leurs moyens, ils nous ont rappelé avec beaucoup d'insistance cette initiative généreuse et ce partage qu'est le service d'aide à nos frères de Jérusalem. Ils ont dépassé notre attente, et Dieu a voulu qu'ils prennent l'initiative de s'offrir au Seigneur et à nous-mêmes."
Merci à vous, madame, à votre mari, et à tous les donateurs, à l'occasion de cette collecte paroissiale, comme pour répondre aussi à la collecte d'octobre pour les Missions !

P - S  :  Demain soir vendredi, à l'occasion de la fête de l'Aïd (au Mali, nous disions : la Tabaski), la plus grande fête annuelle de l'Islam, nous célébrerons l'eucharistie en l'église de Mortagne, à 18h30, à l'intention de tous les croyants de l'Islam, en utilisant le rituel des Eglises du nord de l'Afrique.

mercredi 24 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.543 : "Comment c'est, l'amour, à la fin ?"

J'aurais pu aussi intituler ce billet : "Est-il possible d'aimer profondément la même personne toute une vie ?"  J'ai simplement repris un titre du journal "Le Monde" de ce mercredi, à propos du film récent de ce cinéaste extraordinaire qu'est Michael Haneke (rappelez-vous "Le ruban blanc" !) : l'histoire de ce couple uni dans un amour profond jusqu'au dernier moment.
Si j'évoque ce film, c'est que, contrairement à ce que parfois l'on voudrait nous faire croire, il est réellement possible à un couple, au-delà des difficultés, incertitudes, maladies ou autres aléas de la vie, de demeurer uni, jusqu'au bout.
Je ne voudrais pas plaquer trop vite l'esprit de l'Evangile sur de tels sentiments ; des hommes et des femmes, puisque créés à l'image de Dieu, même non croyants, peuvent donc parvenir à de tels sommets, et il faut nous en réjouir. Merci à ce cinéaste de nous faire goûter, à travers l'interprétation de Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva, que l'on dit admirable (Palme d'or), la beauté du vrai amour, possible ici bas !
Mais si j'aborde ce sujet, c'est que j'ai accompagné hier l'entrée dans la vie qui ne finit pas d'une grande amie, qui a eu le bonheur de vivre ainsi une belle existence auprès de son époux, durant 66 belles années de mariage. Voici ce qu'elle m'écrivait, dans son dernier courrier, tout récent : "Avec mon mari, nous mesurons la chance que nous avons d'être encore ensemble."
Son départ a été assez brutal ! Tandis qu'elle semblait inconsciente, il y a quelques jours, une autre amie, passée les visiter, m'a dit son émotion de voir son époux, assis auprès d'elle, très droit et très digne, lui tenant la main avec tendresse, tout simplement... Et hier, pendant tout le temps de la procession autour du cercueil, son époux (95 ans) était debout, droit comme un "i", appuyé sur la force de Dieu et des amis présents, sûr d'un Amour sans fin !

mardi 23 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.542 : "Vise le ciel !"

Francis Cabrel, ce chanteur bien apprécié de beaucoup, a été, comme vous le savez sans doute, très influencé dans sa chanson par le talentueux Bob Dylan. Fidèle à cette inspiration, il vient de sortir, lundi, un album intitulé "Vise le ciel" : un recueil d'adaptation en français des chansons du célèbre troubadour américain. Les médias en ont déjà donné quelques échos : j'avoue bien aimer ! Mais, avec tout cela, c'est le titre lui-même de cet album qui a retenu mon attention : "Vise le ciel". J'ignore quels sont les sentiments profonds de Francis Cabrel, au plan religieux particulièrement. J'apprécie en tout cas que notre compatriote vendéen, Hubert Herbreteau, évêque d'Agen, dans ce Lot-et-Garonne où vit Cabrel, ait avec lui un beau lien.
Ce que je retiens, c'est cet appel que Francis Cabrel lance à tous, de la plus belle façon, et sur de la musique de qualité : "Vise le ciel". Quoi de plus beau comme objectif sur cette terre ?  Qu'est-ce qui, mieux qu'un tel idéal, peut remplir la vie d'un habitant de cette terre ? Que disait donc l'auteur de la Lettre aux Hébreux, s'il ne les invitait pas à se reconnaître comme en marche vers le ciel, "après s'être reconnus pour étrangers et voyageurs sur la terre" ? (Hébreux 11/13)  D'ailleurs, l'auteur ajoutait aussitôt : "Car ceux qui parlent ainsi montrent clairement qu'ils sont à la recherche d'une patrie (...) En fait, c'est à une patrie meilleure qu'ils aspirent, à une patrie céleste." (11/14 et 16)
Bien entendu, il ne s'agit pas d'utiliser au mauvais sens du mot ce que Cabrel a voulu dire ! Quoique..., sait-on exactement ce qui se passe au plus profond du coeur de chacun ! En tout cas, l'objectif de viser le ciel doit cependant rester essentiel à nos yeux ! Alors, sans hésiter, faisons en sorte que notre vie soit orientée vers le ciel ; c'est-à-dire, vers les autres et vers Dieu !

lundi 22 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.541 : "Mon enfant, c'est un miracle ! Merci Seigneur !"

Toute la France s'est émue de la mort d'un nouveau-né sur une autoroute du Lot, vendredi dernier. Dans le même sens, les lecteurs de "Ouest-France" auront été frappés par l'article émouvant paru ce lundi en page 4, à propos du deuil périnatal. Merci à la journaliste, Marie-Noëlle, que j'ai bien appréciée tandis qu'elle oeuvrait sur la rédaction de Fontenay-le-Comte, pour la façon dont elle a su donner la parole à Delphine, cette maman en souffrance.
En lisant le beau témoignage de cette maman, tout en retenue, je repensais à ce couple rencontré il y a quelques jours seulement, pour une préparation de baptême : un papa aux anges, et une maman pleine de bonheur. Eux aussi avaient rencontré les pires difficultés (et je n'insisterai pas là-dessus) avant de pouvoir enfin, au bout d'un certain nombre d'années, tenir dans leurs bras l'enfant tant attendu. Je crois que je n'oublierai jamais le visage ni l'expression de cette maman : "Mon enfant, c'est un miracle !" Et elle a répété cette phrase plusieurs fois, en ajoutant aussitôt : "Je suis très croyante ! Je remercie Dieu pour ce merveilleux cadeau qu'il nous a fait. Maintenant, on va le faire baptiser. Cet enfant nous vient de Dieu, il est à Dieu. Et nous pensons beaucoup à tous ces parents qui sont dans l'attente, et qui n'ont pas notre bonheur. Ce qu'on voudrait leur dire, c'est qu'ils continuent de se battre, de croire en l'avenir, de se confier à Dieu et d'espérer."
Inutile de dire que leur témoignage a provoqué un échange très intéressant avec l'ensemble des autres couples présents, qui ont mieux pris conscience du fait qu'avoir un enfant, c'était sans doute, plus qu'une chose naturelle ou un dû évident, un véritable don de Dieu.
Et pourquoi ne pas prendre le temps de méditer la 1° lecture de ce lundi, tirée de la lettre de Saint Paul aux chrétiens d'Ephèse (2/8-10) : "C'est bien par la grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre foi. Cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Cela ne vient pas de vos actes, il n'y a pas à en tirer orgueil. C'est Dieu qui nous a faits, il nous a créés en Jésus-Christ."

dimanche 21 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.540 : Une Eglise pour tous les peuples

Nous venons de vivre une belle Semaine missionnaire sur la paroisse ; et cela, grâce à quelque personnes convaincues qui ont travaillé à ce que cette dimension d'ouverture de notre communauté paroissiale soit bien honorée : plusieurs temps de prière, soirée grand public sur la Mission en lien avec la famille Montfortaine, invitation au partage financier avec les Eglises plus démunies, deux messes dominicales, dimanche dernier et aujourd'hui, autour de la Mission, participation des enfants du caté et des équipes liturgiques, affiches sur les Missions, publication dans le bulletin de la lettre de Sr Marie-Edith Loizeau, originaire de Mortagne, en mission au Burkina-Faso, ... autant de moyens pour nous rappeler que l'Eglise de France n'est pas seule à avancer vers le Christ, mais que, dans la plupart des nations du monde désormais, des hommes et des femmes ont fait le choix de suivre le chemin de l'Evangile.
Souvent d'ailleurs, les autres nations ont des choses à nous apprendre par rapport à la manière d'être chrétiens. Dans mon homélie de ce jour par exemple, j'expliquais qu'au Mali, des jeunes paysans acceptaient de devenir catéchistes, et de se former pour cela. Quel bel exemple ! Intéressant, quand on sait que chez nous, trouver des catéchistes, des hommes surtout, ou des accompagnateurs de jeunes, cela n'est pas toujours évident.
Et en même temps, de notre côté, nous avons aussi des choses à partager ; par exemple, en soutenant, par la prière, ou financièrement, les projets des Eglises locales. Il nous arrive de donner à des ONG ; pourquoi pas aussi aux Eglises ? Surtout quand on sait que, par rapport à tant d'organismes, pas tous évidemment, et heureusement, l'argent offert aux Oeuvres Pontificales Missionnaires (OPM) grâce à la collecte de cette Semaine missionnaire est quasiment versé en totalité à diverses Eglises dans le besoin : formation des séminaristes, construction d'églises, achat de motos pour permettre aux prêtres de rejoindre des zones difficilement accessibles, etc... Ainsi, plus de 5.000 projets sont financés chaque année grâce à votre générosité
Aux entrées des églises, l'on vous a donné une enveloppe ; ne la laissez pas traîner dans un tiroir : il en va peut-être de l'avenir d'un projet, en Afrique, Océanie ou ailleurs !
Au nom de toutes ces Eglises, merci de vos dons, spirituels et matériels : ce sont nos frères et nos soeurs de partout qu'ainsi, de façon désintéressée et discrète, nous soutenons !
En n'oubliant pas que, selon un proverbe indien souvent cité par le Père Ceyrac, "Tout ce qui n'est pas donné est perdu !"

vendredi 19 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.539 : "Est-ce que je suis capable ?"

Depuis mon arrivée sur cette nouvelle paroisse où j'ai été envoyé, comme je dois remplacer deux prêtres, je passe beaucoup de temps à rechercher des bonnes volontés pour prendre en charge un certain nombre d'activités, ne pouvant pas me démultiplier à l'infini. Je suis heureusement surpris, et même émerveillé, par les réponses positives le plus souvent obtenues. Et pourtant, les personnes sollicitées sont déjà souvent bien occupées ! Mais beaucoup sentent bien que, désormais, l'avenir de l'Evangile est entre leurs mains. Cela ne veut pas dire que le prêtre ne veut plus rien faire, mais qu'il ne pourra plus tout faire, et qu'il ne serait sans doute pas normal qu'il fasse tout ; particulièrement par rapport aux questions matérielles (réparations diverses, secrétariat, démarches multiples, suivi des questions immobilières, entretien des bâtiments, du jardin, etc...).
J'ai été particulièrement frappé par la réponse de ce paroissien me répondant : "Je ne suis pas sûr de pouvoir faire ce que vous me demandez ; mais si je dis non, je ne saurai pas si je suis capable !" Ne sommes-nous pas tous un peu dans le même cas ? Moi-même, en acceptant de prendre en charge une nouvelle paroisse à 70 ans, de prendre la suite de deux prêtres qui ont réalisé un magnifique travail, et cela à l'âge où l'ensemble de nos concitoyens ont enfin le temps de souffler un peu, je ne me sentais pas sûr du tout non plus d'être capable... On a tous tellement de raisons de décliner les appels à servir au sein de l'Eglise : on se sent trop fragile, trop peu formé, trop timide, pas préparé, désarmé, complexé... Mais qui fait le travail, au fond ? Ne sommes-nous pas les ouvriers, les petites mains de Dieu ? N'est-ce pas lui qui, sans cesse, construit et fait vivre son Eglise ?  Si je crois que c'est moi, d'une part, je me trompe totalement, d'autre part, pas étonnant que je me sente incapable !
De quoi avons-nous peur, donc, si, comme nous le rappelle l'apôtre Paul dans la 1° lecture de la liturgie de ce jour : "Vous avez reçu la marque de l'Esprit-Saint" ? (Ephésiens 1/13) Je laisse également à votre réflexion cette remarque de Theodore Roosevelt : "Quand on vous demande si vous êtes capable de faire un travail, répondez : "Bien sûr, je peux !"  Puis, débrouillez-vous pour y arriver."
En n'oubliant pas que c'est Dieu qui fait, mais qu'il ne fera rien sans nous !

jeudi 18 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.538 : Paroisse, famille Montfortaine et Mission

Eté 2012, coup de tonnerre dans le ciel Saint-Laurentais : départ imprévu du curé, Antoine; mais, au même moment, arrivée sur Saint-Laurent de plusieurs Missionnaires Montfortains. Que va-t-il se passer ? Est-ce un renfort qui arrive pour le service de la paroisse ? Les deux curés qui s'en vont, Armand et Antoine, vont-ils être remplacés, outre par moi-même, également par trois Montfortains ?  La paroisse voisine des Epesses, qui se retrouve sans curé, demande si elle va avoir elle aussi une part de ce beau gâteau ? Pas facile à expliquer ! Mais, tout d'abord, avant de vouloir leur mettre la main dessus, nous sommes-nous posé la question de savoir pourquoi des Montfortains arrivent sur notre secteur ? Le réflexe, en effet, et il est compréhensible, a été de voir d'abord nos manques, et de vouloir utiliser à notre service ces jeunes Monfortains qui arrivent, afin de boucher les trous en prêtres sur nos diverses paroisses dans ce bout du Nord-Vendée.
Voilà pourquoi il a été proposé, avec Joseph et Marie-Luce, chargés de la Coopération missionnaire, d'organiser, en cette Semaine missionnaire mondiale, sur la paroisse Montfort-sur-Vendée, une soirée grand public afin de donner aux paroissiens l'occasion de comprendre ce qui est en train de se passer. A notre grande satisfaction, les paroissiens ont répondu nombreux, hier soir, et la rencontre a été consacrée à l'écoute des représentants locaux des trois branches de la famille Montfortaine : les Soeurs de la Sagesse, les Frères de Saint Gabriel et les Missionnaires Montfortains ont pris le temps de se présenter, d'exprimer le sens profond de leur histoire, de leur présence et de leur mission, tandis que nous faisions connaissance avec les jeunes novices montfortains, originaires de Haïti, du Congo et de Madagascar, pleins d'enthousiasme et de dynamisme ; une belle communauté internationale, ici, chez nous, avec aussi des Pères et des Soeurs originaires du Canada, d'Italie et de Colombie. Ainsi que l'a précisé le Frère Maurice, très engagé au service des jeunes à Saint Gabriel : "C'est une chance pour la paroisse, cette communauté internationale !" C'est sans doute un des points qu'il nous faut retenir !
Le Provincial des Montfortains, le P. Olivier Maire, recteur de la Basilique, a fait ressortir combien "la spiritualité montfortaine est une spiritualité missionnaire."  A nous, paroissiens, de respecter la vocation et la mission spécifique des Montfortains, et de comprendre que c'est en nous connaissant mieux mutuellement que nous pourrons ouvrir un temps nouveau, fructueux, dans notre relation entre paroisse et famille Montfortaine, localement, au service de la Mission, ici comme "là-bas" !

lundi 15 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.537 : L'au-revoir à la paroisse Notre-Dame des Sources, à Fontaines

A mon grand regret, je n'ai pu participer, hier dimanche, au Pélerinage à Saint Laurent-sur-Sèvre, tandis que Jacques Gomart, vicaire général, remettait leurs Lettres de mission aux trois prêtres Montfortains qui viennent d'arriver pour le service de la Basilique, ainsi que pour assurer des services dans le cadre de la paroisse Montfort-sur-Sèvre. Mais il était prévu depuis longtemps que je dise au revoir ce même 14 octobre à mon ex-deuxième paroisse, Notre-Dame des Sources.
Pour l'occasion, et bien sûr, pour accueillir le nouveau curé, François Bidaud, l'église était comble : une vraie fête, un vrai bonheur ! Quand on quitte un endroit, tant la paroisse de Fontenay que celle de Fontaines, l'on mesure ce que l'on laisse, et c'est un véritable arrachement ! Mais heureusement que j'ai été bien accueilli sur ma nouvelle paroisse : cela permet de ne pas être trop triste, même s'il est toujours difficile de quitter tant d'amis, tant de visages connus et aimés.
A plusieurs reprises, depuis que je suis arrivé sur Mortagne, l'on m'a posé la question suivante : "Mais comment vous faites, à 70 ans, pour ainsi tout lâcher, vivre encore un déménagement, partir vers l'inconnu, devoir tout reprendre à zéro, être contraint de réapprendre des noms, découvrir de nouvelles façons de faire ?"  Ma réponse est la suivante : "Nous ne sommes pas des fonctionnaires ! Partout où nous arrivons, nous les prêtres, nous avons la chance d'être attendus, désirés même ! Nous avons le bonheur d'être accueillis comme des frères ; tout le monde s'occupe de nous, veille à ce que l'on soit bien installés... " Quant aux noms à retenir, les gens sont compréhensifs et indulgents ! Inutile de dire que cela facilite beaucoup le passage et aide à l'accoutumance !
Encore une preuve de la gentillesse des paroissiens : tôt ce matin, une dame me demandait : "Alors, cet au-revoir, est-ce que cela s'est bien passé ?" J'en ai été très touché !
Plusieurs m'ont demandé le texte de l'au-revoir du conseil de paroisse de Notre-Dame des Sources, qui  a été lu par Michel ; j'en donne ici le passage final : "La gratitude des paroissiens de Notre-Dame des Sources s'exprime aujourd'hui par un merci du fond du coeur. Merci d'avoir été notre guide sur les chemins de l'Evangile, merci d'avoir généreusement donné de votre temps, merci d'avoir partagé les joies et les peines de la communauté, merci d'avoir fait confiance aux différentes équipes qui animent la vie de la paroisse, merci pour votre humanité qui témoigne chaque jour que le chemin vers Dieu passe inévitablement par l'homme ! Au nom de tous les paroissiens, je vous souhaite de trouver dans votre nouvelle paroisse le bonheur et la paix auxquels tout homme aspire. Bon vent Olivier."
Je tranquillise les paroissiens de Montfort-sur-Sèvre : d'après ce que je commence à percevoir, je crois être sûr de trouver beaucoup de bonheur aussi en ce Nord-Vendée !

samedi 13 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.536 : "Je ne pensais pas que ce serait comme ça !"

Je venais à peine d'arriver dans cette nouvelle paroisse, quand plusieurs sépultures se présentent. Les familles demandent la messe ; j'accepte, sauf pour une, devant me trouver alors à La Roche-sur-Yon pour une obligation importante. Et personne sur place pour assurer cette messe, alors qu'auparavant, sur la paroisse, ils étaient deux prêtres ; et à deux, on peut toujours s'arranger... Pas facile à comprendre pour la famille, qui se sent incomprise et lésée ; très douloureux pour l'entourage et les enfants ! En-dehors de la famille, dans la population paroissiale, l'incompréhension est grande : le nouveau prêtre ferait-il des faveurs à certains ?  Pourquoi la messe à celui-ci et pas à celui-là ? L'équipe chargée de l'accompagnement des familles en deuil se coupe en quatre pour essayer de faire comprendre la situation aux paroissiens : il n'y a plus qu'un prêtre, il peut avoir des obligations, mais il est possible aussi d'avoir de belles cérémonies, de la même valeur, avec des laïcs. Je les admire ! Ils ont du courage et du mérite ; mais ce n'est pas facile à expliquer : il y a toujours eu tant de prêtres dans le Nord-Vendée... Et une sépulture sans messe, est-ce une vraie sépulture ? Surtout quand les personnes "méritent" la messe, ainsi que beaucoup le pensent !
Mais revenons à notre sépulture. Ne pouvant assurer la messe, je suis allé au funérarium, afin de rencontrer la famille. Je croyais me faire incendier, mais, pas du tout : l'accueil a été très correct. Nous avons échangé, aimablement ; puis, peu à peu, nous avons vécu un très beau temps de partage et de prière. J'ai admiré cette famille, qui a compris et accepté la situation. Je leur ai redit que les personnes qui conduisent les sépultures font cela de façon remarquable, et je suis parti.
La famille a préparé la cérémonie avec des laïcs : tout s'est bien passé. Mais surtout, la sépulture elle-même s'est fort bien déroulée, et tous ont apprécié.  Quelques jours plus tard, tout à fait par hasard (mais le hasard existe-t-il ?), je rencontre la famille. Leur réaction, quand j'ai demandé si tout s'était bien passé : "On ne pensait pas que ce serait comme ça !" Ils étaient tout à fait enchantés !  Et pourtant, c'était une laïque qui avait conduit la cérémonie, sans messe, évidemment ! Je rends aujourd'hui hommage à cette famille, qui a su comprendre la situation, et aux laïcs qui accompagnent les familles en deuil : une fois de plus, par leur bel accompagnement, ils ont donné une très belle image de l'Eglise. De plus, le dimanche suivant, la famille était, comme chaque fois qu'il n' y a pas eucharistie à la sépulture, invitée à la messe dominicale, célébrée à l'intention de la défunte, dont le nom a été prononcé en début de cérémonie, tandis que l'on déposait sur l'autel une bougie en son souvenir.
Tout cela pour dire que quelque chose d'autre est sans doute possible, dans notre Nord-Vendée ! Je redis souvent cette phrase de ma tante Thérèse, qui va sur ses 94 ans : "Tu as tellement à faire ! Ne t'inquiète pas ! Le jour venu, je peux très bien me faire enterrer par des laïcs, homme ou femme : ils font cela si bien ! Ce n'est pas la présence du prêtre qui me fera entrer plus tôt au ciel."                                                                                                                                                  Merci à toutes et tous de votre compréhension !

jeudi 11 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.535 : "Le Concile ? Connais pas !"

"Le Concile ? Connais pas !" Je n'ai pas oublié cette réflexion d'un jeune, il y a quelque temps. Ce matin, j'ai épluché consciencieusement toutes les pages du quotidien "Le Monde" daté de ce jour : pas un mot, pas une ligne, pas le moindre entre-filet pour signaler, aux honorables lecteurs, qu'il y a tout juste cinquante ans aujourd'hui s'ouvrait le Concile Vatican II, le 11 octobre 1962, sous la houlette septuagénaire pourtant déjà bien avancée du bon Pape Jean !
Tout cela pour dire que nous ne devons pas nous faire d'illusions : pour une grand majorité de nos contemporains, notre fierté conciliaire dût-elle en souffrir, le Concile reste un non-évènement. Par contre, dans ce même journal "Le Monde", un grand titre , en page 6, retient mon attention : "Le Nobel de physique à deux maîtres de la lumière". "Albert Einstein en avait rêvé", explique l'auteur de l'article. "L'un de ces deux maîtres, le Français Serge Laroche et son équipe, ont, en 2007, piégé un seul grain de lumière, dans une boîte et l'ont observé sans le détruire.(...) Quand le Français sonde la lumière avec de la matière, l'Américain David Wineland manipule la matière avec de la lumière." Pour plus amples explications, je vous renvoie aux articles parus sur ce sujet ; mais il m'a semblé intéressant de souligner que notre humanité est toujours en recherche de la lumière. Sans vouloir récupérer rien ni personne, l'on peut voir ici un beau symbole ! Et je relis autrement ce matin ce superbe passage du Prologue de Saint Jean : "Le Verbe était la vraie lumière qui, en venant dans le monde, illumine tout homme." (Jean 1/9)
Saint Jean poursuit ainsi, vous le savez ; "Il était dans le monde, et le monde fut par lui, et le monde ne l'a pas reconnu (...) et les siens ne l'ont pas accueilli (...) Et le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous." (Jean 1/10-14)
Humblement, Jésus est venu chez nous ; il demeure au milieu de nous ; toujours aussi modestement. Tout le monde n'a pas entendu parler du Concile ? La belle affaire ! Aux catholiques de savoir vivre humblement de l'Evangile, en lien avec tous leurs frères et soeurs, de toutes religions et de toutes opinions, comme le Concile a si bien su nous y inviter ; le reste est dans la main de Dieu !

mardi 9 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.534 : Les SMS du neveu

L'on vient de me raconter, dans une famille, le fait suivant : un papa, encore bien jeune, est atteint d'une maladie très grave ; tous autour de lui sont très inquiets ! L'ensemble de la famille vit cela douloureusement :  consultations auprès des spécialistes, opérations successives, alternance de moments d'espoir et de découragement. Les enfants en sont très marqués, et pas seulement les siens. Mais eux aussi participent, à leur façon et à leur mesure, à l'accompagnement, au soutien du papa malade. Ainsi, ce neveu qui, n'étant pas sur place, envoie à son tonton Sms sur Sms, en lui redisant chaque fois combien il pense à lui et en lui redisant de garder espoir. Je cite par exemple le contenu de l'un de ces SMS "sauveurs" : "Fais tout ce que le chirurgien te dira, comme si c'était Jésus."
Eh bien, c'est incroyable comme ces petits messages de son neveu redonnent courage à ce papa : "Cela me fait chaud au coeur de voir combien mon neveu, pourtant bien jeune, pense tellement à moi ! Cela m'oblige à ne pas me décourager, à continuer à lutter contre la maladie... Il faut que je sois digne de l'attente de mon neveu, comme du soutien de tous ceux qui, famille ou amis, pensent à moi et me soutiennent." Aux dernières nouvelles, le papa irait un peu mieux ; la confiance revient ! Il faut voir le bonheur du neveu...
Il me semble que cette histoire est une belle parabole du possible, face à tout ce qui, autour de nous, paraît, trop vite parfois, impossible, irréaliste, quand on ne le croit pas définitivement perdu. Lorsque, durant la guerre d'Espagne, dans son camp, la situation n'avait rien d'idyllique, André Malraux a écrit, en 1937, un livre superbe, intitulé "L'Espoir". Eh oui ! Même dans les situations les plus tragiques, quand existe la fraternité, lorsque les hommes se donnent la main, chaque fois qu'un enfant lève les yeux vers le ciel, cela ouvre un avenir. Merci à ce dynamique neveu, avec constance, foi et ténacité, de nous montrer le chemin.

dimanche 7 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.533 : En solidarité avec le Mali

Moi qui pensais que le Mali était un pays ne représentant que peu de chose aux yeux des Français, j'avais grand tort, et je m'en réjouis ! En effet, depuis les événements du printemps qui ont blessé gravement ce pays, en gros, il ne s'est pas passé une journée sans que quelqu'un, y compris à présent à Montfort-sur-Vendée, sachant que j'ai vécu 9 années là-bas, ne me demande ce qu'il en est ou ne me fasse part de sa crainte par rapport à l'avenir de ce pays ! Cela m'impressionne profondément !  Et j'ai eu à diverses reprises, par courriel ou au téléphone, l'occasion d'en faire part aux amis Maliens. Pour eux en effet, il est très important de sentir qu'en Europe, on ne les oublie pas, et que l'on communie à leur douleur.
Mais le plus beau signe de solidarité, c'est encore quand quelqu'un fait le choix, malgré les risques, d'aller vivre sur place, parmi les Maliens. C'est le cas de Bernard Robert, prêtre né en 1949, originaire de Saint Martin des Noyers, non loin de La Roche-sur-Yon. Jeudi prochain 11 octobre, jour anniversaire de l'ouverture de ce Concile d'ouverture que fut Vatican II (quel symbole !), Bernard va prendre l'avion pour le Mali, à l'invitation de Georges Fonghoro, évêque du diocèse de Mopti (qui recouvre les territoires sous le contrôle de la rébellion) : "pour au moins poser tes bagages", lui a-t-il dit, "et, dans un premier temps (qui peut durer "un certain temps"), rester à la capitale, Bamako, en attendant que la situation évolue vers plus de sécurité dans le Nord."
Jusqu'ici, depuis 2006, Bernard était aumônier national de la JOC/F, à Paris. Auparavant, durant un premier séjour, il a été également aumônier national de la JOC au Mali. Ce matin, il organisait un pot d'amitié à l'occasion de son départ, à La Verrie, chez des membres de sa famille. Il a rappelé, à cette occasion, que je lui avais proposé jadis de rejoindre le Mali, pour le service de la JOC dans ce pays. J'avais fait remarquer alors : "Si des gens de son calibre acceptent de rejoindre le Mali, quel signe magnifique d'espérance et de fraternité vis-à-vis de l'Afrique en général, de ce pays et de son Eglise !"
Bernard, nous serons nombreux à te soutenir dans cette démarche de solidarité que tu fais le choix de vivre, au nom de l'Evangile et de la fraternité avec nos amis Maliens !  Merci et bon vent !

Voici la méthode pour vous inscrire sur le blog de Bernard :
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samedi 6 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.532 : 109 années dans la lumière du Christ

Cet après-midi, en son église paroissiale de Mortagne-sur-Sèvre, nous venons d'accompagner notre amie Germaine à l'occasion de son entrée dans la Vie qui ne finit pas. Quoi de plus banal ? Sauf que Germaine venait d'avoir 109 ans le mois dernier ! La doyenne de Mortagne, vers Dieu s'en est allée ! Ce Dieu que, de l'aveu de tous, elle a toujours aimé et servi "de tout son coeur, de toute son âme et de toutes ses forces" (cf Marc 12/30). Comme l'a bien fait ressortir Maryvonne lors du mot d'accueil, "sa foi profonde et son amour de l'Eucharistie la conduisaient tous les dimanches à la messe, et cela jusqu'à l'âge de 105 ans. Elle remerciait Dieu tous les jours."  Elle ne manquait pas non plus les temps d'adoration, particulièrement chaque 1° vendredi du mois.
Maryvonne nous a lu également le petit mot qu'elle avait prononcé en cette même église de Mortagne, lors de la messe de son 100° anniversaire : "Me voilà donc centenaire. Quand je revis ces nombreuses années, faites de joies et de difficultés, de bons et de moins bons moments, deux mots me viennent à l'esprit : "Merci, Seigneur !"  Merci pour le don de la vie. Merci pour toutes vos grâces. Il y a cent ans aujourd'hui, je recevais le Sacrement du Baptême ; c'est pourquoi j'ai voulu d'abord fêter ce centenaire au sein de la paroisse. C'est dans cette paroisse que ma foi d'adulte a trouvé sa nourriture, qu'elle s'est fortifiée. J'ai beaucoup reçu, entre autres, à l'ACGF (Action Catholique Générale des Femmes), à la Vie Montante, en équipe liturgique. Merci à la communauté paroissiale. Merci à vous, qui êtes venus vous unir à ma prière."
Et Maryvonne de conclure avec ces mots : "Germaine a souvent dit : "Quand je vais partir, il ne faudra pas pleurer ; je serai bien. " On peut retenir cette phrase : "Ne pleurons pas celle qui nous quitte ; réjouissons-nous de l'avoir connue." Que le Seigneur la comble de sa miséricorde, ainsi que ceux qu'elle a aimés."
Je retiens également le fait que sa fille, Monique, l'a toujours gardée chez elle, dans son appartement, lui procurant une vieillesse heureuse, en famille, apaisée.
Pour toutes ces merveilles, pour cette Vie qui ne cesse de jaillir, au coeur même de notre société, au sein de nos familles et dans la vie de nos paroisses, merci Seigneur !

vendredi 5 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.531 : Dieu aime les fleurs !

Ce matin, j'arrive à la Maison paroissiale de Saint Laurent-sur-Sèvre (ex-presbytère) au moment du café. Les fleuristes, comme chaque semaine, ont embauché dès 8h pour renouveler les fleurs à la Basilique. Une petite pause est la bienvenue, après la messe, avant d'aller poursuivre le travail : la Basilique est grande, et il y a de quoi faire. Les nombreux visiteurs disent apprécier énormément la façon dont ce haut-lieu sacré du Nord-Vendée est fleuri. J'ai également été très frappé par la beauté des bouquets, leur placement judicieux, le fait que toutes les fleurs sont à la fois belles et fraîches : cela permet de prier sur de la beauté, et de rendre cette Basilique toujours plus belle et attirante pour tous ceux qui lui font l'honneur d'une petite visite.
Cette belle équipe de femmes est intarissable sur ce service, qui leur tient profondément à coeur. Elles ont le souci de ne pas faire n'importe quoi, de faire attention au choix et au regroupement des couleurs, de tenir compte des temps liturgiques, de valoriser différemment les différentes parties de la Basilique ; elles passent tous les deux jours voir si les bouquets tiennent, s'il ne faut pas enlever telle fleur qui commence à faner... Elles nous expliquent aussi comment, avec l'aide de leurs maris, elles cultivent ces fleurs dans leur propre jardin !
Avec les Pères Montfortains, Olivier et Efrem, nous nous émerveillons pour ce merveilleux service qu'elles assurent. Tandis que d'autres balayent ou entretiennent cette immense Basilique régulièrement, ce qui n'est pas une paille ! Toute une équipe aussi, surtout en été, la fait visiter. D'autres s'occupent de la sacristie. On dirait une véritable fourmilière !  Pas étonnant que ce lieu saint soit comble chaque dimanche, et que tous s'y sentent bien.
Je crois beaucoup à la symbolique des fleurs : ça se rapproche de l'odeur de sainteté ! Et si préparer un superbe bouquet de fleurs, c'était en même temps une façon de combattre la désespérance du monde ?  Et d'inviter chacun à retrouver joie et paix ? 
Méditons ce conseil de Montaigne : "Si la vie n'est qu'un passage, sur ce passage au moins, semons des fleurs !"
Merci à vous, chères amies fleuristes, de la paroisse Montfort-sur-Sèvre, et de toutes les paroisses du monde !

jeudi 4 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.530 : "Je voudrais bien avoir un papy comme toi !"

Comme cela est proposé dans les méthodes de caté, une catéchiste a invité un paroissien, la soixantaine, à venir partager dans son groupe sa joie d'être l'ami de Jésus. Cet homme, ce grand-père, contrairement à l'idée que l'on se fait trop souvent, selon laquelle les personnes d'un certain âge n'ont plus guère de crédit auprès des jeunes ou des enfants, ce monsieur donc, tout simple, a su créer un bon contact avec les enfants. Il leur a parlé de sa vie, de sa foi, de ses soucis, de ses espérances, de ce qui lui semblait important dans l'existence, et cela a bien accroché. Au bout d'une bonne heure, quand il a quitté la salle, un enfant lui a murmuré, tout en lui disant au revoir, ce mot extraordinaire : "Je voudrais bien avoir un papy comme toi !"
Je ne connais pas la famille de ce petit garçon. Mais, quoi qu'il en soit, sa réflexion témoigne combien les enfants ont un besoin absolu auprès d'eux de personnes, de tous âges, y compris des anciens, pour les aider à entrer bien comme il faut dans l'existence ; et cela, sans ranger dans un coin noir la dimension spirituelle de toute vie.
Parfois, les personnes plus âgées ont l'impression qu'elles ne peuvent plus rien apporter d'intéressant aux jeunes, que ceux-ci ne les écoutent pas ; qu'ils se détrompent ! S'ils savent se faire petits et humbles, mais proches et présents, avec la dimension évangélique qui illumine leur existence, ils seront alors semblables à des lampes allumées, et des enfants, comme aussi des "grands", pourront trouver auprès d'eux le vrai chemin  !

mercredi 3 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.529 : "Laisse les morts enterrer leurs morts."

Je suis sûr que cette phrase de l'évangile de ce jour, tirée de Luc 9/60, vous reste un peu en travers de la gorge ! Mais enfin, ce Jésus, il n'a pas de coeur !  Dimanche dernier déjà, il nous conseillait, comme s'il nous invitait à suivre la charia (au mauvais sens de ce mot), à nous couper une main si cette main avait péché... Maladroits que nous sommes : nous n'avons pas compris qu'il s'agit là de façons de parler. Ce matin, c'est une première, lors de la messe en l'église de Saint Hilaire de Mortagne, en lieu et place de l'homélie, j'ai lu à l'assistance le très beau commentaire de cet évangile proposé par une soeur du Carmel de Frileuse, en page 26 du journal "La Croix" d'hier. Je vous en communique quelques extraits : 
 "Jésus ne demande pas à celui qu'il appelle de ne pas aller à l'enterrement de son père, cela n'est pas à interpréter littéralement. Ce qu'on peut entendre, c'est le désir de Jésus que nous renoncions à vivre tournés vers le passé, prisonniers de ce qui nous conduit à la mort. Donc, il ne s'agit pas que le disciple ne prenne pas le temps de dire au revoir aux siens. Mais Jésus nous dit la distance nécessaire ; il nous dit de regarder devant, non vers ce que nous avons quitté, de quelque ordre que ce soit - maison, habitudes, argent, défauts, parents, enfants, etc. -, mais vers le présent et l'avenir à vivre avec lui, avec cette seule confiance qu'il chemine avec nous tous les jours et que sa présence est notre grande richesse."
Avec cette petite remarque que vient de me faire, à propos de cette question, une fidèle lectrice de ce blog : "Vous avez raison : le passé est le passé... Mais ça fait quand même du bien de réfléchir sur son passé pour mieux rebondir dans l'avenir."

mardi 2 octobre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.528 : Fraternité entre prêtres

J'ai déjà eu l'occasion de vous dire combien je m'étais senti accueilli sur cette nouvelle paroisse où je viens d'être envoyé, tant de la part des gens de Mortagne que de Saint Laurent, Saint Hilaire de Mortagne ou Evrunes. Et je ne parle pas de Saint Gabriel, ni des Pères Montfortains, ni des Scouts, etc.  Je ne sais pas si, nous les prêtres, nous méritons cette gentillesse étonnante des paroissiens ! En tout cas, cela me permet de rendre grâce à Dieu pour ses merveilles ! Et dire que certains croient que les prêtres sont isolés, délaissés, mal-aimés dans la société d'aujourd'hui : cela n'est pas du tout mon impression.
Dans le même sens, il y a quelques mois, dès que ma nomination est devenue publique, aussitôt, j'avais reçu un coup de fil qui m'avait beaucoup ému : Michel, un prêtre originaire de Mortagne, m'avait dit alors : "Olivier, sois le bienvenu à Mortagne ! Tu verras, tu seras heureux sur cette paroisse. Je suis heureux de t'accueillir chez nous !"
Cette fraternité entre prêtres, je viens d'en faire sur place la belle expérience. A mon arrivée, Jean-Paul, curé d'une paroisse voisine, m'a invité à rejoindre leur équipe d'amitié, qui se retrouve le 1° lundi de chaque mois. Ils sont une dizaine de prêtres du Nord-Vendée, qui ont pensé au petit nouveau qui arrivait dans le coin, et lui ont proposé de rejoindre leur groupe, ce que j'ai fait avec bonheur !
Très belle journée, hier, sur les terres des Epesses : marche sous la conduite de Denis, partage, réflexion, détente, visite d'une coopérative aux Epesses aussi, café dans la famille de deux des prêtres, Victor et Jules, repas en commun. Cela fait plaisir de se sentir intégré. Et ce mardi midi, invitation chez Jean-Baptiste, curé à La Verrie, où j'ai retrouvé d'autres prêtres, dont mon prédécesseur, Armand, qui m'a laissé une succession en or.
Si les prêtres tiennent le coup, c'est parce qu'il y a autour d'eux d'autres prêtres, des diacres, des frères, des religieuses ainsi que des chrétiens qui ont le sens de la fraternité. J'avais déjà tout cela à Fontenay-le-Comte ; j'ai eu la chance de le retrouver en arrivant à Mortagne, et j'en remercie le Seigneur !