Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



dimanche 30 septembre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.527 : "Après moi, il n'y aura peut-être plus personne !"

Aussi bien sur la paroisse où je viens d'atterrir qu'à Fontenay auparavant, ou jadis à Bamako, j'entends régulièrement cette plainte douloureuse, de la part de personnes au service de la communauté paroissiale : "Après moi, il n'y aura peut-être plus personne ! J'ai lancé plein d'appels, contacté de nombreuses personnes pour faire le caté ou autres, mais je n'ai eu que des refus."
Attention ! Je ne parle pas de ces gens, rares, heureusement, parmi les laïcs sérieusement engagés au service de l'Evangile, qui s'accrochent désespérément à leurs responsabilités, en refusant de déléguer, de partager ou de s'effacer, le moment venu.
Par contre, j'ai en tête de nombreux exemples d'hommes ou de femmes qui donnent le meilleur d'eux-mêmes, parfois depuis des années, mais qui, désireux de ne pas monopoliser une responsabilité, ont de la peine à se faire remplacer !  Que ce soit pour assurer le caté, conduire des sépultures, accompagner un groupe de jeunes ou tenir les comptes d'une paroisse.
Les mauvaises langues diront que c'est de leur faute, qu'ils n'ont pas su appeler, qu'ils ont géré leur tâche de telle sorte qu'il est difficile d'assurer un même rôle dans leur sillage.
Mais ceux qui expriment de telles réserves sont sans doute des chrétiens qui, eux-mêmes, n'ont pas mis tellement la main à la charrue, sinon, ils ne penseraient pas cela !
Plus que jamais en tout cas, il nous faut continuer à appeler, et à appeler sans cesse !
Il est normal que tout le monde ne réponde pas présent ; du moins, sur le champ. Mais il est certain aussi que, si nous cessons d'appeler, rien ne bougera !
Et qui sait ? L'appel lancé, même si la personne contactée donne une réponse négative, fera sans doute son chemin dans le coeur de cette personne. A Dieu alors de faire le reste, de finir le travail...
De toute façon, une chose est certaine : cela fait bientôt 2.000 ans que, siècle après siècle, l'Eglise lance le filet ; et l'on n'a pas entendu dire que la communauté des baptisés avait rendu l'âme.
Continuons d'appeler : "Autre est celui qui sème, autre est celui qui moissonne !" (Jean 4/37)
Je relis souvent l'exhortation apostolique de Jean-Paul II publiée en 1988, intitulée "Les fidèles laïcs" ; on y trouve des passages très motivants. En voici seulement quelques brefs extraits :
N° 2 : "Allez vous aussi. L'appel ne s'adresse pas seulement aux pasteurs, aux religieux-ses ; il s'étend à tous : les fidèles laïcs, eux aussi, sont appelés personnellement par le Seigneur, de qui ils reçoivent une mission pour l'Eglise et pour le monde."
N° 3 : "Des situations nouvelles, dans l'Eglise comme dans le monde, dans les réalités sociales, économiques, politiques et culturelles, exigent aujourd'hui, de façon toute particulière, l'action des fidèles laïcs. S'il a toujours été inadmissible de s'en désintéresser, présentement, c'est plus répréhensible que jamais. Il n'est permis à personne de rester à ne rien faire." (...) Il n'y a pas de place pour l'inaction, lorsque tant de travail nous attend tous dans la vigne du Seigneur."
Et tout le reste de cette Lettre est du même tabac : interpellant et percutant !

samedi 29 septembre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1526 : 800 jeunes dans la Basilique

Le directeur de Saint Gabriel, à Saint Laurent-sur-Sèvre, m'ayant demandé de présider la messe de rentrée hier vendredi, j'ai été impressionné de voir la Basilique pleine de jeunes, avec les enseignants (dont ma nièce, Manuela), et dans un bel esprit. C'était très bien préparé : leur chorale était merveilleuse, très talentueuse ; il est vrai que cela fait partie des formations proposées. Très belle procession d'offertoire également, durant laquelle de nombreux élèves ont apporté toutes sortes d'objets symboliques de ce qu'ils apprennent et de ce qu'ils vivent : offrande à Dieu de tout ce qui fait leur vie.
Je devais faire l'homélie : pas évident !  Face à ce gros rassemblement de jeunes, je me suis inspiré du témoignage d'Anne Roumanoff, qui vient de recevoir le baptême à Pâques 2011 : "Comme beaucoup de jeunes aujourd'hui, la question religieuse m'a toujours habitée. Au lycée, mes copains juifs (elle est elle-même d'origine juive) se retrouvaient entre eux au moment des grandes fêtes, et mes copains chrétiens avaient l'air de s'éclater à l'aumônerie. Mais moi, je n'étais nulle part ! Et ce désir d'appartenir à une communauté de croyants m'a secrètement travaillée pendant des années."
J'ai essayé de réfléchir avec ces jeunes à propos de ce que cela voulait dire : démarrer une année scolaire avec une messe. Peut-être, tout simplement, pour donner à cette année une valeur infinie ?
On pense parfois que, dans les établissements scolaires, le lien avec Dieu se fait par la catéchèse, les célébrations, les opérations bol de riz. C'est vrai ! Mais en fait, c'est la totalité de ce que l'on y vit qui doit être irriguée, vivifié par l'esprit de l'Evangile. C'est l'ensemble de la vie scolaire qui est concerné par l'action de l'Esprit-Saint. Quand on lit, par exemple, dans le projet d'établissement de Saint Gabriel, qu'il est important d'aider chacun à définir son projet personnel, de préparer son choix de filière, etc., et je pourrais citer d'autres extraits, je crois retrouver là le grand combat que l'on évoquait dans les lectures de la messe des saints Archanges, contre tous les dragons de la peur, du découragement, de la paresse et de l'individualisme.
Contrairement aux dragons, les Archanges symbolisent le va-et-vient actif et permanent qui assure le lien entre la terre et le ciel, entre notre esprit et l'Esprit de Dieu.
Après le repas, rassemblement, pour la photo-souvenir, de tous les élèves et enseignants sur la grande cour, à l'entrée, devant l'établissement : impressionnant également. Là aussi, j'ai vu le symbole d'une foule en marche vers son avenir. La photographe, chargée de la com au sein de l'établissement, juchée très haut, sur un engin, a demandé à tous de tendre les bras vers le ciel : cela a dû donner une sacrée photo ! Avec le signe de tous ces jeunes tournés vers le haut !
"De la belle ouvrage !"  Comme on aurait dit autrefois !
Avec un très grand bravo à l'équipe enseignante et à son directeur, Patrick, à l'équipe en charge de la pastorale et à tous ces jeunes !

mercredi 26 septembre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.525 : "Oh, moi, je ne fais rien !"

Comme dans nombre de paroisses bien sûr, à Montfort-sur-Sèvre, aux côtés des deux diacres très actifs également, il y a un véritable fourmillement de laïcs qui ont à coeur de servir à fond leur Eglise locale, chacun selon ses possibilités. Si je prends la seule journée d'aujourd'hui, l'un constitue les dossiers de chants pour la chorale en vue des messes de dimanche prochain ; l'autre fait refaire des doubles de clefs ; une ancienne secrétaire, bénévole comme tous les autres, tape le bulletin paroissial en ce moment ; deux personnes font le point par rapport à la comptabilité ; un diacre, rentrant d'une rencontre à la Roche, prépare des baptêmes ; une dame me dit qu'elle vient de constituer une petite équipe de femmes qui pourront assurer mon repassage ; quelques bricoleurs me changent une tringle de rideaux, réparent des volets, changent la pomme de la douche, veillent, dans les moindres détails, à ce que je sois bien installé ; rencontre du Secours Catholique ; préparation de la distribution de l'enveloppe pour la collecte paroissiale ; je viens d'avoir un rendez-vous au sujet de la fête prochaine de la Sainte Barbe avec les anciens du CEA (énergie atomique) qui souhaitent une messe ; les confirmands vont se retrouver tout à l'heure au presbytère, etc. et j'en passe !
C'est un bouillonnement sans fin, avec sans cesse de nouvelles figures qui passent, saluent, se font la bise, tous plus enthousiastes les uns que les autres. J'essaye d'accueillir chacun, de leur dire combien j'apprécie leur engagement. Avec sans cesse cette réponse : "Oh, moi, je ne fais rien ; pas grand chose en tout cas ! C'est surtout un tel qui est plus actif." Toujours ce souci de montrer que l'on n'est pas seul engagé, que d'autres oeuvrent à la même mission." J'entends nombre de bénévoles dire également en effet : "C'est un travail d'équipe ; c'est ensemble qu'on fait tout ça."
Au fond, que ce soit à Fontenay-le-Comte, à Mortagne ou ailleurs, c'est bien partout la même Eglise, le même dynamisme, le même engagement, les mêmes perspectives ! Oui vraiment, en voyant tous ces visages, je ne peux que rendre grâce au Seigneur, qui fait sans cesse se lever de nouveaux témoins de son amour, au service de la mission qu'il nous a confiée.
A présent, en tout cas, je vis cela plus paisiblement : je n'ai plus les orientations de deux paroisses à assurer en même temps ; et j'ai particulièrement apprécié, la semaine passée, de n'avoir pas à animer la session de redémarrage d'année du doyenné : chose que j'ai dû faire pendant 18 ans, et pas toujours dans des conditions faciles. Il ne faudrait pas vieillir ! C'est drôle de parler ainsi, mais, prendre de l'âge, pourtant, cela a quand même quelques avantages, dans la mesure où l'on peut enfin avoir un peu moins de responsabilités !
Et vous, que faites-vous ?

mardi 25 septembre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1524 : "La petite Espérance" (Charles Péguy)

J'ai déjà assuré plusieurs sépultures sur la paroisse, depuis mon arrivée. Juste avant l'une d'entre elles, sur le parvis extérieur de l'église, j'échangeais avec les enfants de la défunte ; ceux-ci me firent savoir alors que l'un des enfants n'était pas là : en effet, le matin même, la jeune maman venait d'accoucher d'un bébé, une petite fille, et l'on comprend que le papa soit resté auprès d'elle en un tel moment. Mais, outre le fait que cette enfant arrivait au moment même où sa mamy entrait dans la vie qui ne finit pas, comme une façon d'affirmer que la mort ne pourrait jamais avoir le dernier mot, le plus étonnant, c'est le superbe prénom donné par les parents à leur enfant : Espérance ! Tout un programme, véritablement ! Facile, ensuite, au cours de la cérémonie, de relever ce qui était bien plus qu'une coïncidence, comme une véritable victoire de la vie et un beau défi face à l'avenir.
Comme moi sans doute, vous pensez à Charles Péguy, j'en suis sûr, et à sa "petite Espérance" ! J'ai plaisir à relire et à méditer avec vous ce superbe extrait du "Porche du mystère de la deuxième vertu", dont je vous cite quelques-unes des merveilleuses lignes :

"L'espérance.
La foi que j'aime le mieux, dit Dieu, c'est l'espérance.
La foi, ça ne m'étonne pas, ça n'est pas étonnant.
J'éclate tellement dans ma création.
Mais l'espérance, dit Dieu, voilà ce qui m'étonne.
Ca, c'est étonnant, que ces pauvres enfants voient comment tout ça se passe aujourd'hui,
et qu'ils croient que ça ira mieux demain matin.
Ca, c'est étonnant, et c'est bien la plus grande merveille de notre grâce.
Et j'en suis étonné moi-même.
Il faut en effet que ma grâce soit d'une force incroyable,
et qu'elle coule d'une source et comme d'un fleuve inépuisable.
La petite espérance s'avance entre ses deux grandes soeurs,
et on ne prend seulement pas garde à elle.
Sur le chemin du salut, sur le chemin charnel, sur le chemin raboteux du salut, sur la route interminable, sur la route entre ses deux soeurs, la petite espérance s'avance.
C'est elle, cette petite, qui entraîne tout.
Car la foi ne voit que ce qui est,
et elle, elle voit ce qui sera.
La charité n'aime que ce qui est,
Et elle, elle aime ce qui sera.
La foi voit ce qui est dans le temps et dans l'éternité.
L'espérance voit ce qui sera dans le temps et l'éternité."

Ah ! Si chacun pouvait s'appeler "Espérance" !
Même en deuxième, ou troisième prénom !
"Cette petite fille de rien du tout,
Ainsi une flamme tremblante,
Elle seule conduira les Vertus et les Mondes."

lundi 24 septembre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.523 : La joie des recommencements !

Hier dimanche, devant une très belle assemblée, en l'église Saint Pierre de Mortagne-sur-Sèvre, centre de la paroisse Montfort-sur-Sèvre dont j'ai désormais la responsabilité, j'ai eu le bonheur d'être magnifiquement accueilli, comme je l'avais été jadis à Fontenay, aux Sables, à Montaigu, à Bamako et ailleurs. C'est impressionnant, pour un prêtre, de se sentir ainsi souhaité, attendu, et même choyé ! C'est dans la prière d'abord que tous ont porté cette page nouvelle qui s'ouvre, dans l'histoire déjà si riche de cette paroisse, comme dans la mienne. Au début de la célébration, Marie-Luce, au nom du conseil de paroisse, m'a souhaité la bienvenue, tandis que Daniel, le doyen des Herbiers, me remettait la Lettre de Mission de Mgr Castet. J'étais accompagné des deux diacres de la paroisse, Michel et Claude, ainsi que des Pères Montfortains qui arrivent pour le service de la Basilique de Saint-Laurent-sur-Sèvre : Olivier (français), Benigno (colombien) et Efrem (italien) ; quelle ouverture !  Dans les premiers rangs, j'ai été heureux de reconnaître une belle délégation de la paroisse Saint Hilaire de Fontenay, qui a d'ailleurs été très applaudie.
Célébration superbe, chorale merveilleuse, orgue magnifique, assemblée très participante : de quoi rendre heureux le curé qui arrive. J'ai beaucoup aimé Fontenay, comme toutes les autres paroisses où j'ai eu le bonheur de servir ; je pense, je suis sûr que je vais aimer Mortagne de la même façon ! Cela confirme ce que j'ai toujours proclamé : partout, au nord comme au sud de la Vendée, à Bamako ou ailleurs, Dieu nous donne des frères à aimer, et qui nous ont ou qui vont nous aimer. Il faut voir comment je suis pris en charge ! Il est vrai que je remplace deux prêtres, puiqu'auparavant, il y avait un prêtre à Mortagne et un autre à St Laurent. Le fait que je sois seul désormais sur la paroisse incite les paroissiens à tout faire pour que je ne croule pas sous la tâche et, dès à présent, je les remercie de leur immense soutien.
Etant officiellement envoyé, je peux à présent reprendre le cours de ce blog. Très nombreux sont ceux qui m'ont demandé quand cela allait redémarrer ; mais ce qui m'a le plus surpris (je faisais le calcul à l'instant), depuis que j'ai cessé d'écrire des billets, il y a quand même eu plus de 5.000 connexions ! J'en suis époustouflé ! Autre grosse surprise : le nombre de paroissiens de Montfort-sur-Sèvre qui m'ont dit qu'ils allaient déjà régulièrement sur ce blog. J'espère ne pas vous décevoir désormais. Sans savoir exactement à quel rythme je vais m'y remettre...
En tout cas, je fais vraiment l'expérience profonde de la joie des recommencements, avec Dieu, avec vous, dans l'espérance et dans la paix.
Merci infiniment de votre amical soutien !

P-S : Merci à François Bessonnet, ainsi qu'à Daniel, le curé-doyen, tous deux prêtres aux Herbiers, qui m'ont fraternellement fait remarquer que je parlais de Montfort-sur-Vendée (St Hilaire des Loges, dans le doyenné de Fontenay) alors que je suis nommé à Montfort-sur-Sèvre ! Cela m'a permis de corriger mon texte, en comptant sur le pardon de mes nouveaux paroissiens ! Ah, ces noms de paroisses...

vendredi 14 septembre 2012

Quelques nouvelles de Mortagne-sur-Sèvre

Me voici donc arrivé, depuis mardi dernier, à Mortagne-sur-Sèvre, à quelques kilomètres seulement de Cholet : encore une nouvelle page qui commence ! Mais, c'est quand même moins impressionnant que quand on arrive au Mali ! Tout aussi sympathique en tout cas ! En deux jours et demi, j'ai déjà eu l'occasion de faire de multiples rencontres : principalement le conseil de paroisse, l'instance dynamique qui assure la bonne avancée de la communauté paroissiale. Rencontre également avec l'équipe liturgique qui prépare la messe de 10h30, à l'église de Mortagne pour le dimanche 23 septembre ; vous êtes tous invités à participer, au moins de coeur, à cette eucharistie, à l'occasion de l'accueil officiel dans cette paroisse Montfort-sur-Vendée de quatre prêtres en tout, puisque trois prêtres Montfortains arrivent également sur le secteur, principalement pour le service de la Basilique.
Encore un immense merci aux Fontenaisiens qui m'ont si bien soutenu et accompagné durant ces cinq années, et ont travaillé à mon déménagement à Mortagne, ainsi qu'aux Mortagnais qui nous ont offert un repas à notre arrivée mardi, ce qui nous a fort impressionnés. C'est vraiment le même dynamisme, le même dévouement et la même Eglise, où que l'on soit !
Je ne fais pas un billet en tant que tel en ce jour, surtout que je ne suis pas encore officiellement accueilli comme curé de la paroisse Montfort-sur-Sèvre. C'était seulement pour vous donner quelques premières nouvelles. Fin-septembre, en fonction des possibilités, quand j'aurai un peu retrouvé mes marques, je reprendrai le cours de ce blog, peut-être à un autre rythme : on verra ! En tout cas, dès à présent, merci de votre compréhension !

RAPPEL :

Plusieurs personnes se sont plaintes à moi, par mail, de ce que leurs messages n'aient pas été publiés en commentaires sur ce blog.
L'explication est la suivante : sans doute s'agissait-il de messages que leurs auteurs avaient omis de signer.
Or, il y a déjà longtemps, j'ai chargé un séminariste, fidèle lecteur de ce blog, d'effacer d'office tout message non signé.
Je n'ai donc pas accès à ces messages anonymes, et j'en ignore le contenu... Or, certains auraient peut-être mérité d'être publiés.
Merci donc, lorsque vous écrivez un commentaire, de bien suivre la procédure indiquée !

lundi 3 septembre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.522 : Quelle vitalité, dans le Sud Vendée !

J'écris donc aujourd'hui mon dernier billet comme curé de la paroisse Saint Hilaire de Fontenay, et ce n'est pas sans une certaine nostalgie. J'ai profondément aimé cette paroisse en effet, ainsi que la paroisse Notre-Dame des Sources à Fontaines et tout ce Sud Vendée dont je suis originaire et où vit toujours, depuis des siècles, une grande partie de ma famille.
Lorsque, il y a cinq ans, j'ai été nommé curé-doyen de Fontenay-le-Comte, je souffrais de cette mauvaise image que l'on colle, je ne sais pourquoi, sur le dos des habitants du Sud Vendée : ils ne seraient pas assez ceci, et moins bien que ceux-là... Il est vrai que la bêtise humaine est sans limites ! De tels préjugés ridicules ont la vie dure, malheureusement. En tout cas, je peux bien le dire maintenant, en arrivant à Fontenay, je m'étais juré de tout faire pour contribuer à effacer cette image ! Une de mes plus belles récompenses, c'est ce mail reçu hier soir d'une amie d'origine parisienne dans lequel elle m'écrit : "Quelle vitalité tu as donné à ce Sud Vendée !" Je viens cependant de lui répondre que la vitalité était déjà là ! J'invite d'ailleurs tous ceux qui en doutent à venir le vérifier sur place : il y a en cette région, et dans le rural y compris bien sûr, un potentiel humain remarquable, avec lequel j'ai essayé de travailler, comme le font également, avec talent et conviction, les autres curés de paroisse du doyenné, ainsi que d'innombrables acteurs de la vie politique, économique, sociale et culturelle locale.
A ce propos, je cite souvent cette réflexion de Paul Valéry qui me plaît bien : "Chaque homme porte en lui quelque chose de grand ; il suffit d'aller le chercher." Cette remarque vaut évidemment aussi pour le Sud Vendée. Il y a, en chacun de nous, comme en quelque région que ce soit - je l'ai expérimenté au Mali, que l'on dit à tort sous-développé, économiquement seulement - des possibilités infinies. L'enjeu est de permettre à chaque personne, à chaque paroisse, à chaque région, de découvrir et de donner le meilleur d'elle-même !
J'ai quand même ressenti une certaine crainte au départ ; en effet, comme le rappelle le dicton, et Jésus lui-même en a pâti : "Nul n'est prophète en son pays..." (Matthieu 13/57) Mais, comme j'étais loin d'être le seul prophète sur Fontenay, et que tout le monde s'y est mis, tout s'est bien passé. Rien de plus normal d'ailleurs : chaque baptisé n'est-il pas lui-même "prêtre, roi et prophète" ?
Tous ces jours derniers, et particulièrement hier, lors de la messe d'au-revoir et à la sortie de cette messe, j'ai été très sensible à vos innombrables marques d'amitié, et mon plus grand regret est de n'avoir pu accorder assez de temps à chacun. Chers amis du Sud Vendée, sachez que je vous remercie profondément de votre compréhension, de votre appui permanent, ainsi que du soutien de votre engagement et de votre prière. De mon côté, même si nos voies se séparent, je continuerai à vous porter dans le coeur de Dieu.
Merci également aux amis de la rédaction locale, départementale et régionale de "Ouest-France", qui ont pris en compte, à de nombreuses reprises, la vitalité du peuple de Dieu dans le Sud Vendée et sur Fontenay-le-Comte.
Ce billet est donc le dernier du 5° tome de ce blog, qui devrait sortir début 2013, si tout se passe comme prévu.
En arrivant sur Mortagne-sur-Sèvre, je commencerai alors une nouvelle série, sans oublier les amis de Fontenay.
Je suis reçu là-bas le dimanche 23 septembre, en l'église de Mortagne, à 10h30. Je vous y invite tous, si vous en avez la possibilité.
D'ici là, je suis un peu entre deux chaises, vu le déménagement. Ne vous étonnez donc pas s'il n'y a pas, ou très peu de billets, d'ici le 23 septembre : cela ne voudra pas dire que tout est fini, évidemment. Je remettrai le blog en fonctionnement lorsque je serai installé à Mortagne. Merci de votre compréhension !
Ce n'est qu'un au-revoir !
Bonne rentrée aussi à tous et à toutes, et bon vent avec François Bidaud, avec lequel le Sud Vendée, j'en suis sûr, va entamer une nouvelle page merveilleuse de sa longue et belle histoire, à la suite du Christ, dans l'Esprit et sous le regard de Dieu.

dimanche 2 septembre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.521 : Nul n'est indispensable

Je parlais hier de ce bouquet de fleurs splendides que représente l'ensemble des hommes et des femmes qui vivent autour de nous comme à travers le monde entier : chaque fleur avec sa forme, sa couleur, sa vie et sa beauté. C'est le sentiment que j'ai chaque fois que je regarde les personnes au cours d'une assemblée liturgique par exemple, mais aussi, tout simplement, lorsque je circule dans la rue : de quoi mille fois rendre grâce à Dieu pour la beauté profonde et la bonté de la plupart de ses créatures ; et peut-être bien toutes, si l'on a le regard de Dieu !
Depuis quelques semaines, nombre de ces fleurs me font l'honneur de m'adresser une parole, un mail ou un message fraternel, à l'occasion de mon départ, et cela me touche profondément. En même temps, je suis heureux de constater que nul ne va chercher à s'accrocher à un passé, témoin ce courrier reçu hier, très symbolique de l'ensemble des messages que je reçois depuis quelque temps :

"Comme vous le savez déjà, c'est avec regret que je vous dis "au revoir".
Depuis l'annonce de votre départ, j'ai beaucoup réfléchi... Notre travail d'Eglise, notre cheminement vers Dieu ne se fait pas par l'intermédiaire d'une seule personne, même si celle-ci a été importante et essentielle...
Je pense que l'Esprit-Saint met sur notre route des tas de paramètres que nous ne maîtrisons pas, mais qu'il nous faut saisir...
Donc, même si ce n'est plus avec vous, ce sera toujours un peu grâce à vous que je poursuivrai ce Chemin de Foi...
Je vous remercie de m'y avoir conduit...
Sur les pas du Père de Montfort, dans ce "haut pays de Vendée", vous voilà en route vers un autre Chemin...
Certainement un Chemin de bonheur !
Bonheur de transmettre sereinement cette Foi qui vous anime...
Sur cette route de Missionnaire, d'ambassadeur du Christ, soyez certain que nos prières vous accompagnent.
Ma famille se joint à moi pour vous remercier de tout ce que vous nous avez donné.
Avec toute notre amitié.
Ce n'est qu'un au revoir !"

Qu'est-ce qu'un prêtre peut espérer de plus ?
A vous tous, chers amis, un fraternel merci, en Christ !

samedi 1 septembre 2012

Le Blog de l'Arche de Noé 85, n° 1.520 : "Y a-t-il une paroisse que vous avez préférée ?"

Au risque de surprendre certains, plusieurs personnes m'ont demandé si je ressentais des différences entre les diverses paroisses dans lesquelles j'ai été envoyé en mission. C'est une interrogation tout à fait franche et légitime ! J'essaye chaque fois d'y répondre en posant moi-même à mes interlocuteurs la question suivante : "Parmi vos enfants, y en a-t-il que vous aimez plus que les autres ? Avez-vous des préférés ?"
A vrai dire, c'est même une question qui ne m'est jamais venue à l'esprit, même s'il m'arrive de constater que, dans celle-ci, on a pu lancer un groupe d'amitié entre chrétiens et musulmans, tandis qu'à Bamako, avec la JOC, nous avions mis en place des cours du soir d'alphabétisation qui regroupaient des centaines de jeunes ; à Montaigu, la paroisse est pleinement engagée, en tant que telle, dans le jumelage avec la ville allemande d'Immenhausen, en Hesse, mais il se trouve qu'aux Sables d'Olonne, l'on a lancé une procession du 15 août, devenue traditionnelle, qui entraîne près de 2.000 personnes dans les rues des Sables avec, face à l'océan, une bénédiction de la mer et des marins... Dans toutes ces paroisses où j'ai eu la chance de passer, et d'autres encore précédemment, j'ai ainsi pu expérimenter la richesse d'imagination des paroissiens, pour inventer sans cesse des propositions nouvelles, adaptées au lieu, susceptibles de faire rayonner l'Evangile.
Dans les familles, les enfants ne sont pas de simples clones les uns des autres ; chacun a ses spécificités ; les possibilités des uns et des autres sont multiples ; d'où les différences qui contribuent à la beauté de l'ensemble de la famille. De même que, dans un bouquet, ce qui fait le charme, c'est la variété des tons et des couleurs.
En ce qui me concerne en tout cas, en allant de paroisse en paroisse, chaque fois, j'ai trouvé des hommes et des femmes prêts à s'engager à fond au service du Christ et des autres, au sein d'une même Eglise. A l'approche de la retraite à 75 ans, dans cinq ans (si j'y parviens !), arrivant bientôt au terme de ce parcours engagé il y a 45 ans, je ne peux que redire le bonheur et la joie que j'ai éprouvés au sein de chacune de ces diverses paroisses, toutes aussi belles et toutes aussi riches de foi et d'engagement.
A ces dizaines de milliers de paroissiens rencontrés et accompagnés, je ne peux que dire, comme à Dieu d'abord, un immense merci !