Bienvenue !

Vous avez des choses à dire...
Vous vous posez des questions, pour donner un sens à votre vie...
Vous cherchez un espace d'échange convivial pour exprimer ce que vous ressentez...
Vous attendez des réponses à vos questions...


...Alors, en réponse à vos attentes, Olivier Gaignet vous propose de vous exprimer librement.
Ici, tout pourra être dit dans les limites de la courtoisie et du respect mutuel.

Merci d'avance de votre participation.


Depuis novembre 2007, Olivier Gaignet partage sur son blog ses réflexions sur Dieu et sur l’Eglise. bien sûr,
mais aussi sur la marche du monde. Il nous invite à réfléchir à des thèmes aussi essentiels que : notre société, les autres religions,
la télé, la politique, l’art, sans oublier ses propres paroissiens.
Les billets des cinq premières années (de novembre 2007 à septembre 2012 )ne figurent plus sur ce blog. Pour les consulter, se référer aux cinq volumes intitulés: "Ma paroisse.com", que vous pouvez vous procurer en envoyant un mail à : olivier.gaignet@yahoo.fr



vendredi 4 mai 2012

Le Blog du Curé de Fontenay-le-Comte n° 1.436 : Divorcés-remariés

Non, je ne vais pas règler le problème des divorcés-remariés à travers ce billet, comme par enchantement ; pas plus que je ne vais vous dire pour qui il faut voter ! Mon objectif est seulement, comme chaque jour sur ce blog, d'épingler une question, de braquer le projecteur sur un point, afin d'accompagner chacun, même imparfaitement et petitement, dans sa réflexion.
Or, il se trouve qu'hier, les membres des six équipes pastorales du doyenné, laïcs, diacres et prêtres, étaient réunis au Centre spirituel de Chaillé-les-Marais pour réfléchir à propos de ce que vivent les personnes ayant vécu un divorce après un mariage religieux.  Question brûlante s'il en est ! Une dame ayant elle-même vu son époux la quitter, après de nombreuses années de mariage, nous a fait part de son cheminement, long et difficile, pour s'en sortir et réapprendre à vivre autrement : passage complexe à travers des sentiments terribles tels que la haine, l'humiliation, la honte ; sans parler des difficultés financières, de la douleur des enfants. Une chose qui nous a frappés, c'est que cette femme, qui a fait le choix de rester seule, à aucun moment n'a exprimé du ressentiment vis-à-vis de son ancien conjoint. Grâce à un environnement d'amis, à une forte recherche spirituelle, elle arrive à présent, au bout de 25 ans, à pardonner à son conjoint, à l'autre femme, mais aussi à elle-même, aux autres, et à l'Eglise : "Décider de pardonner, cela m'a apporté une grande paix ! Sur ce chemin, je me suis laissée consoler par le Christ ; j'ai accepté ce qui ne pouvait être changé : ne plus avoir d'enfants, etc... J'ai refait ma vie, si l'on peut dire, avec le Christ ; j'ai répondu à l'appel du Christ, à son invitation à porter du fruit. Peu à peu, j'ai apprivoisé ma solitude, qui a pris du sens."
Témoignage qui paraît très beau, mais qui n'a rien à voir avec la facilité, et n'en cache pas moins une grande souffrance. En tout cas, cette dame, d'un diocèse voisin, qui anime à présent des rencontres de réflexion avec des divorcés, remariés ou non, nous a donné un bel exemple de possibilité de reconstruction, suite à de tels drames. En nous rappelant que "la famille idéale, le couple idéal, le mari idéal, l'enfant idéal, la vie idéale, cela n'existe pas !  Mais que c'est à chacun d'ouvrir les yeux, d'accepter le réel et de faire au mieux, dans la situation qui est la sienne."  "Entendre les autres rassure", nous a-t-elle confié également.
Avec un appel à regarder autrement les personnes en état de divorce autour de nous, qu'elles soient mariées à l'Eglise ou non. Surtout, ne pas juger. Arrêtons de les montrer du doigt, comme une sorte de pestiférés : telle n'aurait pas été l'attitude du Christ. Par exemple, ne décrétons pas, du haut de notre suffisance, qu'un tel ne devrait pas aller communier : en quoi cela nous regarde-t-il ? Serions-nous assez fous pour oublier alors notre propre indignité, quand nous allons recevoir le Corps du Christ ? "Ah, merci Seigneur de ce que je ne sois pas comme ce divorcé !"   Oh la la !  La parabole du pharisien orgueilleux n'est pas loin... 
                                                                                                                                 
 Autour de nous, les divorcés-remariés sont nombreux. Beaucoup se croient encore rejetés de l'Eglise et se tiennent parfois un peu à l'écart. Allons vers eux, avec un esprit ouvert et bienveillant.  Il ne s'agit pas de leur dire qu'ils sont parfaits,  ni de jouer à faire comme s'il ne s'était rien passé ; mais, au moins, continuons à les considérer comme des frères et soeurs aimés, faisant partie à part entière du Peuple de Dieu.
Quant à savoir s'ils ont raison ou tort, par exemple, d'aller communier ou non, cela n'est pas notre problème !!!  Par contre, notre responsabilité est double alors : prier à leur intention, et examiner notre propre conscience, pour savoir si notre attitude générale personnelle nous permet, nous-mêmes, d'aller recevoir paisiblement et en toute confiance, la Vie de Dieu.

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